Déjeuner du Ottawa-Carleton Board of Trade
Le 13 février 1997
Ottawa (Ontario)
Dans quelques jours, le gouvernement déposera le quatrième
budget de son mandat. Pour tous les gouvernements, les budgets
sont des étapes marquantes d'un mandat. Ils indiquent quelles
sont ses priorités au titre des dépenses. Quel est
son plan d'action.
Il s'agit d'une bonne occasion pour partager avec vous - et avec
tous les Canadiens et toutes les Canadiennes - mes impressions
sur le chemin que nous avons parcouru durant ce mandat. Et sur
la direction que nous entendons prendre. Pas seulement en tant
que gouvernement, mais en tant que pays.
Lors de notre accession au pouvoir en 1993, le Canada avait perdu
sa souveraineté financière. Nous étions si
endettés et si dépendants des marchés financiers
et des négociateurs d'obligations, que ces derniers avaient
plus à dire sur notre économie que les Canadiens
eux-mêmes. Notre avenir économique et social reposait
sur leurs humeurs et leurs opinions.
Le pays n'aurait pu se retrouver en plus fâcheuse position.
En janvier 1994, le taux de chômage s'élevait à
11,4 p. 100, tandis que le déficit a atteint un niveau
record, soit 42 milliards de dollars. Les Canadiens avaient perdu
espoir, ils ne croyaient plus qu'un renversement économique
soit possible. Nous devions leur redonner espoir.
Il était très clair que si nous, en tant que gouvernement
et en tant que pays, n'avions pas commencé par assainir
les finances publiques, le déclin économique du
pays se poursuivait et le chômage continuerait à
grimper. Et le gouvernement aurait ainsi perdu toute marge de
manoeuvre pour intervenir en faveur des Canadiens et des Canadiennes.
Par conséquent, nous sommes intervenus. Nous avons posés
les gestes promis aux Canadiens dans le Livre rouge. Les chiffres,
tout le monde les connaît. Nous avons ramené le déficit
de 6 p. 100 du Produit intérieur brut (PIB) - lorsque nous
avons formé le gouvernement à l'objectif provisoire
inscrit dans le Livre rouge. Nous atteindrons, voire dépasserons,
l'objectif de 3 p. 100 du PIB dans le budget qui sera déposé
la semaine prochaine. Et au rythme où vont les choses,
nous sommes en bonne voie d'atteindre notre objectif de 2 p. 100
en 1997-1998.
Je ne prétendrai pas que certaines compressions n'ont pas
fait mal. Mais nous avons tenté d'accomplir notre tâche
sans renier les valeurs qui sont chères aux Canadiens et
aux Canadiennes. Des valeurs comme l'équité - envers
les régions et les personnes - la compassion, la bienveillance.
Ceci sans renier notre conviction en des mesures sociales fortes
qui peuvent contribuer à maintenir une qualité de
vie décente pour les Canadiens et les Canadiennes. C'est
pour cette raison que nous avons comprimé les dépenses
au titre de la Défense mais mis en place un Programme de
nutrition prénatale et de nouveaux Centres d'excellence
en santé féminine. C'est pour cette raison que nous
avons réduit les subventions aux entreprises mais accru
les dépenses consacrées à la jeunesse. C'est
pour cela que nous avons éliminé des échappatoires
fiscales pour les Canadiens nantis, mais relevé le plafond
admissible pour les parents qui cotisent à un Régime
d'épargne études pour leurs enfants.
La tâche n'est toutefois pas terminée, mais on commence
à voir la lumière au bout du couloir. Nous commençons
déjà à bénéficier des résultats
- faible taux d'inflation, taux d'intérêt bas, des
conditions économiques qui favorisent une croissance soutenue
et plus vigoureuse, ainsi qu'une capacité accrue d'investir
de façon stratégique en fonction du prochain siècle.
Les taux d'intérêt sont à leur niveau le plus
bas depuis 35 ans. Au cours des deux dernières années,
les taux d'intérêt ont baissé de 5,5 p. 100.
Les taux à court terme sont maintenant 2,25 p. 100 plus
bas que les taux américains - après avoir été
en moyenne deux points plus élevés au Canada qu'aux
États-Unis pendant 20 ans.
C'est plus que la réalisation d'un gouvernement, c'est
une réalisation canadienne. Nous réussissons grâce
à notre rigueur et grâce à l'appui des Canadiens.
Les Canadiens comprennent depuis le début qu'il s'agit
de rebâtir la crédibilité de notre pays. La
capacité de fixer des objectifs et de les atteindre relève
la confiance que les autres ont en notre pays. Et, par-dessus
tout, cela nous aide à reprendre confiance en nos moyens.
Les conjoncturistes du secteur privé prévoient que
nous assisterons à une véritable relance de l'économie
en 1997 et 1998. Ils affirment que nous devancerons la plupart
des pays industrialisés en terme de croissance économique.
Ils affirment que l'économie créera 300 000 emplois
additionnels par an au cours des deux prochaines années
- ce qui s'ajoute aux 700 000 emplois créés depuis
que nous formons le gouvernement.
Je sais que ces chiffres ne sont d'aucun réconfort pour
ceux et celles qui n'ont pas de travail. Mais je tiens à
ce qu'ils comprennent, ainsi que tous les Canadiens et Canadiennes,
ce que nous faisons pour combattre le chômage. Et comment
je crois que nos interventions vont créer une économie
renforcée et plus d'emplois pour tous les Canadiens.
Immédiatement après notre accession au pouvoir,
nous avons honoré la promesse du Livre rouge de mettre
en place le programme de travaux d'infrastructure du Canada en
partenariat avec les provinces et les municipalités. Cette
mesure s'est traduite par la mise en oeuvre de 12 000 projets
d'immobilisation dans toutes les provinces canadiennes, procurant
ainsi du travail à plus de 100 000 Canadiens et Canadiennes.
Et nous reconduisons ce programme pour une autre année.
Nous avons saisi les occasions qu'offre une économie mondialisée
à un pays comme le Canada. Presque plus que tout autre
pays industrialisé, nos emplois dépendent des exportations.
C'est pour cette raison que nous avons joué un rôle
de premier plan en matière de libéralisation des
échanges un peu partout dans le monde et que nous avons
appuyé activement la création de zones de libreéchange
dans la région du Pacifique et sur tout le continent américain.
Nous travaillons d'arrachepied pour aider les gens d'affaires
canadiens de la petite et de la grande entreprise à vendre
les produits et le savoirfaire canadiens à l'étranger
pour créer des emplois ici au pays. C'est le sens qu'il
faut donner aux succès remportés par les missions
d'Équipe Canada y compris celle d'il y a quelques semaines.
Ces activités et d'autres mesures de promotion du commerce
se poursuivront dans les mois et années qui viennent.
Nous avons utilisé la même approche, le partenariat,
dans la création de la Commission canadienne du tourisme
avec les provinces et le secteur privé. Les spécialistes
s'accordent pour dire que ce secteur pourrait, à lui seul,
soutenir la création de 125 000 emplois au cours des dix
prochaines années. Les résultats indiquent qu'une
meilleure coordination des efforts porte déjà fruit,
puisque notre déficit touristique a été ramené
de 8 à 2 milliards de dollars.
Nous avons également investi dans d'autres secteurs d'avenir
clés. Des industries où le Canada peut rivaliser
avec les meilleurs au monde. C'est pourquoi nous avons mis en
oeuvre la mesure Partenariat technologique Canada. Pour investir
dans les gagnants qui oeuvrent dans des secteurs de pointe pas
à renfort de subventions ou de prêts, mais par des
investissements commerciaux. Cela se traduira par des milliers
d'emplois pour les Canadiens et Canadiennes, de bons emplois d'avenir.
Ainsi, nous nous sommes engagés à aider l'industrie
aérospatiale à passer du sixième au quatrième
rang mondial. Avec les dizaines de milliers d'emplois que cela
entraînera.
Nous nous sommes également attaqués à certains
obstacles structurels qui nuisent à l'emploi. Nous avons
transformé le programme d'assurancechômage en un
programme d'assurance-emploi, en éliminant les mesures
non incitatives et en améliorant la pérennité
du régime. Nous avons réduit les cotisations à
l'assuranceemploi. Elles sont présentement de 14 p. 100
moins élevées que ce qu'avaient prévu le
gouvernement précédent. Et l'an dernier, nous avons
mis en place un Programme pour l'embauche de nouveaux travailleurs
amélioré et restructuré, qui éliminera
pratiquement les cotisations à l'assuranceemploi pour les
nouveaux emplois pour près de 900 000 entreprises admissibles
qui recrutent de nouveaux employés.
Dans ces gestes comme dans tout ce que nous avons fait au cours
des quatre dernières années, nous avons toujours
cherché à identifier des priorités. De fait,
nous avons complété l'examen des programmes le plus
exhaustif de l'histoire canadienne afin de consacrer nos ressources
limitées aux enjeux les plus importants pour les Canadiens.
Nous avons cherché à identifier les dossiers qui
serviraient le mieux les intérêts de la population
canadienne. Où il était raisonnable d'établir
des partenariats avec les provinces, le secteur privé ou
les organismes communautaires et où il valait mieux leur
laisser le champ libre.
Notre approche sectorielle, étape par étape, nous
permet d'avancer. Le gouvernement ne peut pas tout faire seul.
Il doit choisir ses priorités et trouver des moyens pour
encourager les autres à faire leur part. Dans nos relations
avec le secteur privé, nous sommes passé des subventions
au partenariat, et cela donne déjà de bons résultats
: nos gens d'affaires innovent aussi bien au pays qu'à
l'étranger. Pensez à Équipe Canada. Fondé
sur des partenariats entre les pouvoirs publics fédéral,
provinciaux et municipaux, notre programme d'infrastructure a
permis d'effectuer des investissements stratégiques dans
nos collectivités et de créer des emplois. Les nouvelles
ententes en matière de main-d'oeuvre conclues avec le Nouveau-Brunswick
et l'Alberta démontrent que les gouvernements peuvent collaborer
d'une nouvelle façon dans l'intérêt des Canadiens
et des Canadiennes. Et notre entente avec les provinces de travailler
ensemble pour lutter contre la pauvreté de l'enfance démontre
que les gouvernements peuvent travailler ensemble pour régler
l'enjeu social le plus important de notre époque.
Le Transfert canadien en matière de santé et de
programmes sociaux et notre garantie de maintenir un plancher
pour la contribution en espèces... Notre réforme
de l'Assurance-emploi et du régime de prestations de la
vieillesse... La création avec les provinces et les territoires,
d'un Conseil ministériel sur le renouvellement de la politique
sociale... Ainsi que la consultation nationale menée dans
le cadre des travaux du Forum national sur la santé ont
tous jeté les bases d'une nouvelle approche pour assurer
l'avenir des mesures sociales, notamment notre régime de
soins de santé. Ces interventions pérennisent ces
programmes et nous assurent qu'ils n'auront pas simplement été
un droit acquis à la naissance pour la génération
actuelle... mais bel et bien un héritage que nous pourrons
léguer aux générations futures.
Je sais que l'avenir des programmes sociaux préoccupe les
Canadiens et Canadiennes. Je sais que certaines des réformes
et compressions ont été particulièrement
difficiles pour certaines personnes. Mais l'objectif de toutes
nos interventions a été de faire en sorte que ces
programmes soient toujours là pour les générations
futures. En posant les gestes que nous devions poser de façon
décente et dans le respect de la personne nous sauvons
le filet de sécurité sociale du Canada. Ne vous
y trompez pas, lorsqu'un pays doit chaque année accroître
les versements qu'il effectue à des banques étrangères
et réduire ses dépenses sociales, ces programmes
n'en ont plus pour très longtemps. C'est pour cette raison
que nous avons dû mettre autant d'acharnement à redresser
les finances publiques. C'est également pour cette raison
que ces programmes pourront à nouveau continuer de croître.
Notre prochain budget s'inscrira selon la même approche
équilibrée. Nous ne nous écarterons pas de
notre rigueur budgétaire. Ce n'est pas le temps d'abandonner.
Pas après tant de sacrifices consentis par tant de personnes.
Pas après un aussi grand nombre d'années d'échec
de nos prédécesseurs. Pas quand nous touchons presqu'au
but.
Pas si nous voulons que nos enfants puissent bénéficier
des mêmes chances que nous avons eues. Pas si nous voulons
qu'ils aient à leur disposition des outils et des choix
pour bâtir leur avenir. Ce serait une erreur de revenir
à une période de déficits élevées
et d'espoirs anéantis. Ce serait une erreur de laisser
s'envoler notre avenir.
Dans notre prochain budget, à mesure que nous apercevons
la lumière au bout du couloir, nous pouvons commencer à
investir sagement pour l'avenir.
La technologie et la mondialisation transforment l'activité
économique. Les gouvernements ne peuvent rien y changer.
Les nations ne peuvent s'y soustraire. Par contre, ce que nous
pouvons faire, et c'est ce que nous faisons, c'est faire en sorte
que le Canada et les Canadiens se retrouvent parmi les gagnants
de la nouvelle donne économique. Une nouvelle économie
qui sera, plus que jamais, une économie du savoir et une
économie fondée sur notre capacité d'apprendre.
Cela signifie qu'il faut aider nos universités à
moderniser et à accroître leurs capacités
scientifiques et aider nos hôpitaux universitaires à
améliorer leur capacité de recherche. Cela signifie
accroître nos investissements dans les technologies de pointe,
dans la recherche et dans le développement.
Investir dans l'avenir signifie investir dans la jeunesse. Hier,
le ministre du Développement des ressources humaines a
annoncé une stratégie d'emploi pour les jeunes qui
s'étend à l'ensemble du gouvernement. Elle ouvrira
de nouveaux horizons d'emploi à 110 000 jeunes Canadiens
et Canadiennes et élargira nombre de mesures existantes
qui remportent du succès. Tout aussi important, cette stratégie
consolidera les instruments qui sont déjà à
la portée des jeunes Canadiens, en les rendant plus accessibles
grâce à un plus grand nombre de lignes sans frais,
à un nouveau site Web et à des salons de la jeunesse
qui s'adresseront aux jeunes dans leur langage et là où
ils se trouvent.
Investir dans nos horizons économiques est certes important,
mais une économie saine n'est pas une fin en soi. Ce qui
est important, c'est une société saine. Et cela
signifie une qualité de vie décente pour tous les
citoyens. Et un engagement à aider ceux et celles qui en
ont le plus besoin.
En juin dernier, dans cet hôtel, à la veille de la
réunion des premiers ministres, j'avais promis aux Canadiens
et aux Canadiennes que nous travaillerions de concert avec les
provinces pour réduire la pauvreté des enfants au
Canada. Nous avons travaillé avec acharnement. Nous avons
montré qu'avec de la bonne volonté et des objectifs
communs, le fédéralisme canadien fonctionne. Je
tiens à féliciter Pierre Pettigrew et ses homologues
provinciaux de l'excellent travail qu'ils ont entrepris.
Le choix de cette priorité comme premier objectif poursuivi
dans le contexte d'une situation budgétaire plus favorable,
est aussi révélateur des valeurs d'un gouvernement
- et d'un pays - que les décisions relatives aux compressions
quand la situation financière devient difficile.
Au cours des prochains jours, nous annoncerons des gestes concrets
qui marqueront le début des efforts nous permettant d'élaborer
une approche efficace moderne et véritablement nationale
en matière de prestations et de services aux enfants et
aux familles qui ont besoin de notre aide. Ce ne sera pas la solution
au problème. Ce sera le début de la solution. L'investissement
judicieux d'un des nombreux avantages que nous procure le succès
de notre lutte collective aux déficits fédéral
et provinciaux. Ce sera un versement initial au moment où
nous avons les moyens d'intervenir en faveur de la justice sociale.
Tout comme la mise en place de notre régime de prestation
aux aînés s'est étalée sur plusieurs
années, la mise en place d'une approche nationale pour
combattre la pauvreté de l'enfance ne se fera pas du jour
au lendemain - elle se fera étape par étape. Mais
comme vous le savez, la première étape est souvent
la plus difficile et la plus importante. C'est l'étape
que nous franchirons au cours des prochains jours. Nous développerons
le système à partir de là, en partenariat,
aussi rapidement que notre situation financière le permettra.
Investir dans la population signifie investir dans un pays sain.
La semaine dernière, le Forum national sur la santé
a déposé son rapport. Je suis fier du travail accompli
par le Forum national. Il s'agissait aussi d'un engagement du
Livre rouge - soit voir plus loin que les manchettes et entendre
plus que les groupes de pression, pour examiner en profondeur
comment nous pouvons améliorer notre système national
de soins de santé. Il a réuni des spécialistes
réputés provenant de tous les horizons - et de tout
le pays. Et ils sont arrivés à un consensus - avant
l'échéance et en deçà du budget alloué.
Ils appuient à l'unanimité un régime de soins
de santé universel, accessible et financé par les
pouvoirs publics. Et ils reconnaissent que notre pays - sources
publiques et privées de financement confondues - consacre
des sommes suffisantes au système de soins de santé.
Mais ces sommes ne sont pas dépensées de façon
assez judicieuse ou dans les bons secteurs. Nous nous sommes trop
attardés aux besoins des institutions - et pas assez à
ceux des Canadiens et des Canadiennes.
Le rapport du Forum national sur la santé n'est rien de
moins qu'un nouveau modèle pour les soins de santé
au Canada. Une nouvelle façon de relever le défi
d'un pays sain tout en respectant les grands principes de la Loi
canadienne sur la santé.
Ce rapport ne s'empoussiérera pas sur les tablettes. Au
nom du gouvernement, le ministre de la Santé, David Dingwall,
commence dès maintenant à répondre aux recommandations
qui y sont faites. Nous aurons des mesures concrètes à
annoncer au cours des prochains jours et des prochaines semaines.
Mesdames et messieurs, nous sommes entrés dans la quatrième
année de notre mandat. Mais nous ne ralentirons pas, ni
au cours des prochains jours ou des prochaines semaines. Parce
que la tâche qui consiste à bâtir un pays uni
et engagé ne peut jamais ralentir.
A plusieurs reprises, j'ai dit que bâtir le Canada
est une tâche quotidienne. On ne mesure pas la valeur de
notre système avec de beaux discours. Elle se mesure à
notre capacité de travailler avec les provinces et avec
le secteur privé, avec les organismes locaux et bénévoles...
à l'atteinte d'objectifs communs.
A ceux qui parlent du statu quo, d'un fédéralisme
rigide qui ne peut pas changer, je leur demande de jeter un coup
d'oeil au bilan des trois dernières années et demie.
Les gouvernements qui collaborent au sein d'Équipe Canada
pour ramener des emplois ici. Le programme fédéral,
provincial, municipal de travaux d'infrastructure. Notre collaboration
en matière de promotion touristique. La première
entente permettant de réduire des entraves au commerce
intérieur. Notre nouvelle initiative dans le dossier de
la pauvreté de l'enfance. Le transfert aux provinces de
la formation de la maind'oeuvre. La reconnaissance par la Chambre
des communes de la société distincte pour le Québec.
Les cinq vetos régionaux. Le Transfert canadien en matière
de santé et de programmes sociaux. Les limites dans le
recours unilatéral au pouvoir fédéral de
dépenser. Une meilleure collaboration dans des domaines
de compétences partagées tels l'environnement.
Voilà autant de preuves que nous formons un pays qui évolue
et qui progresse.
Nous donnons la preuve que le Canada fonctionne, que nos gouvernements
peuvent travailler en collaboration dans l'intérêt
de tous les citoyens sur les grands enjeux économiques
et sociaux, en matière d'environnement, et lorsque vient
le temps de présenter le visage du Canada au reste du monde.
Nous montrons qu'il est possible de moderniser le Canada et de
le préparer à entrer dans le XXIe siècle.
Et nous continuerons à répondre aux besoins véritables
de la population. A diriger les affaires de l'État
dans l'intérêt de toutes les régions et parties
du Canada. Nous continuerons à faire ce qui a permis au
Canada de devenir le meilleur pays au monde : nous entendre, parvenir
à des compromis, respecter la diversité canadienne,
être attentifs aux besoins des plus vulnérables et,
continuellement, bâtir l'avenir.
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