Le gouvernement fédéral compte investir bien davantage dans les soins de santé, mais pas avant qu’un plan national n’ait été élaboré pour rendre le régime d’assurance maladie viable pour les générations à venir.

Mars 26, 2004
Winnipeg (Manitoba)

Il faut mettre en place un plan à long terme pour répondre aux besoins actuels en matière de santé

Le gouvernement fédéral compte investir bien davantage dans les soins de santé, mais pas avant qu’un plan national n’ait été élaboré pour rendre le régime d’assurance maladie viable pour les générations à venir.

« Oui, il y aura des fonds supplémentaires pour la santé. Oui, le gouvernement fédéral augmentera sa part du financement », M. Martin a affirmé devant des gens d’affaires et des dirigeants politiques pendant un discours prononcé sur l’heure du midi.

« Mais pour répondre aux attentes des Canadiens, nous devons faire plus que simplement augmenter les sommes d’argent consacrées à la santé. Il est temps de regarder au delà de la mêlée qui aboutit, d’année en année, à des solutions palliatives à court terme. Nous devons procéder autrement. Nous avons besoin d’un plan viable et d’une solution durable. »

Le Budget 2004 confirme la décision du gouvernement de transférer 2 milliards $ aux provinces et aux territoires pour les soins de santé. Le Budget prévoit aussi l’affectation de nouveaux fonds, soit 665 millions $, au cours des deux prochaines années, et le transfert de 400 millions $ de plus provenant de Santé Canada, afin d’améliorer la capacité d’intervention du Canada en cas d’urgence en matière de santé publique par l’entremise d’une nouvelle agence de santé publique.

Roy Romanow, qui a présidé la Commission sur l’avenir des soins de santé, s’est déclaré en faveur du Budget, affirmant qu’injecter des fonds dans les soins de santé sans réformer au préalable le système ne serait pas un emploi judicieux de l’argent des contribuables.

« Je crois que M. Martin a présenté une vision très audacieuse, très positive en vue de la transformation, et par ce fait même, de la protection de notre régime d’assurance maladie, ce qui le rendra encore meilleur que ce qu’il est actuellement », M. Romanow a t il dit aux journalistes après le discours du Premier ministre.

« Le financement est important, mais comme je l’ai déjà dit, il doit être lié à des changements très sérieux, et c’est exactement ce que le Premier ministre semble dire. Je crois que les Canadiens réagiront très favorablement à cela. »

Le Premier ministre était tout à fait d’accord avec ce jugement.

« En nous inspirant du travail de Roy Romanow et en maintenant notre engagement à l’égard d’un régime de soins de santé universel financé par l’État, je crois que nous devons accroître la confiance dans le système même, et ce, en réduisant les listes d’attente, en élargissant les services et en produisant les résultats que souhaitent voir les Canadiens », a dit le Premier ministre.

M. Martin a convenu de rencontrer les premiers ministres cet été en vue de poursuivre une démarche coordonnée visant à améliorer le système, laquelle fera fond sur les ententes conclues récemment en matière de santé. Le nouveau Conseil de la santé a déjà commencé à se rapprocher des provinces dans le but de concevoir des idées et des solutions qui permettront de renouveler le système de soins de santé.

« Nous cherchons des changements transformateurs, et un remède qui agira pendant des générations », a indiqué M. Martin devant des journalistes après son discours.

« Et je crois que ça peut se faire avec les provinces. Je ne pense pas que nous réussirons avec des mesures ponctuelles. Ça va seulement se faire lorsque nous allons nous asseoir et retrousser nos manches, et donner suite concrètement à ce que Roy Romanow a dit. »

• Allocution du Premier ministre Paul Martin à l’occasion de sa visite à Winnipeg (Manitoba)