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Allocution du Premier ministre Paul Martin à l'occasion du dîner et de l'AGA du Conseil commercial Canada-Chine

Décembre 06, 2004
Toronto (Ontario)

Le texte prononcé fait foi

C’est un grand plaisir pour moi d’avoir cette occasion de rencontrer le CCCC – les membres du milieu des affaires qui constituent un lien si important entre le Canada et la Chine, et qui ont été nos partenaires dans la mise sur pied de plusieurs bureaux dans les principaux centres commerciaux du pays le plus peuplé du monde.

J’aimerais surtout, ce soir, vous entretenir de l’avenir de notre relation économique avec la Chine. Mais permettez moi d’abord de préciser que notre relation avec la Chine dépasse largement ce cadre. Elle englobe non seulement des activités économiques, mais aussi un plan d’action politique mondial, la santé publique, des questions liées à l’environnement, les droits de la personne et la culture. Il s’agit d’une relation qui a toujours été complexe et qui n’a jamais été aussi importante.

C’est pourquoi je me rendrai en Chine en janvier, pour rencontrer le Président Hu, le Premier ministre Wen et d’autres dirigeants de haut niveau – pour discuter avec eux de nos relations bilatérales et multilatérales, du partenariat entre nos deux pays et de la façon dont celui-ci pourrait évoluer et s’enrichir sur tous les plans. J’attends le plaisir de revoir un bon nombre d’entre vous, et de rencontrer beaucoup d’autres membres, lorsque j’assisterai à un dîner donné par le CCCC à Beijing.

Mesdames et messieurs, il est évident que des changements majeurs se produisent déjà dans le domaine économique mondial. À mesure que s’accroît la puissance de la Chine, il sera crucial que nous comprenions l’effet que cela peut avoir directement sur nous de même que sur d’autres pays dans la région.

Chose certaine : au vingt et unième siècle, le pouvoir sera réparti d’une façon bien différente de ce que nous avons vu pendant les cinquante dernières années. Des pays comme la Chine et l’Inde, qui représentent à elles seules plus d’un tiers de la population mondiale, joueront un rôle de plus en plus décisif sur la scène internationale – des rôles que je n’aurais certainement pas pu entrevoir lorsque je suis allé en Chine pour la première fois en 1972, à l’époque du déclin de la Révolution culturelle.

La Chine ne peut plus être considérée comme un simple marché en essor; elle s’est imposée comme une puissance mondiale.

Qu’est ce que cela représente pour le Canada?

De nos jours, nous sommes confrontés à deux défis importants d’ordre démographique, et la façon dont nous les relevons, en tant que gouvernement et en tant que pays, déterminera grandement, à mon avis, la façon dont l’histoire nous jugera.

Le premier défi se manifeste au plan national – une population vieillissante. Nous devons nous y préparer. Et c’est ce que nous faisons en investissant dans les soins de santé, en réformant la péréquation, en établissant des budgets qui permettent d’éviter le déficit, en remboursant notre dette et, pays d’immigrants que nous sommes, en continuant d’accueillir des gens de l’Asie et de partout ailleurs dans le monde – des gens qui contribueront à la croissance et à la prospérité de notre pays. Ce faisant, nous agissons en prenant nos responsabilités, tant pour notre propre compte que pour celui des générations futures. Nous nous préparons pour l’avenir.

Le deuxième défi d’ordre démographique a trait à l’évolution du monde que je viens de décrire – à l’émergence de nouveaux pays qui sont de véritables puissances mondiales et ce que cela signifie pour le Canada au regard de l’économie et de notre rôle dans le monde. Là encore, nous devons nous y préparer. Nous devons nous y préparer en nous affirmant sur la scène internationale, en mettant fermement de l’avant nos valeurs, et en insistant sur un monde où une nouvelle forme de multilatéralisme se traduira par une sécurité accrue, une plus grande prospérité et une paix durable.

C’est ce que nous faisons lorsque nous prônons la réforme des Nations Unies et lorsque nous proposons des rencontres régulières, non seulement entre les représentants des principales économies industrielles – le G7 ou le G8 – mais entre les dirigeants de vingt pays, notamment des puissances régionales comme l’Afrique du Sud et le Brésil, et, bien entendu, la nouvelle puissance mondiale, la Chine. J’en ai discutée avec le Président Hu au Chili il y a deux semaines et il était très favorable à l’idée.

Nous nous préparons aussi lorsque nous prenons les moyens de gérer les répercussions sur la politique étrangère d’un monde en pleine mutation, car, plus que dans quasiment toute autre économie industrielle, le commerce international est essentiel à notre prospérité.

Nous sommes un pays riche, notre population est bien éduquée, nous avons un niveau de vie élevé. Mais comment pouvons nous faire, avec une population de seulement trente deux millions d’habitants, pour assurer le maintien de notre mode de vie et notre prospérité continue dans un monde dominé par des géants radicalement différents?

Comment doivent procéder nos entreprises pour réussir?

Thomas Friedman, un chroniqueur pour le New York Times, a écrit un article récemment sur l’émergence de la Chine. Il a signalé que les Chinois attiraient autrefois les emplois car ils concouraient vers le bas – ils offraient une main d’œuvre à bon marché. De plus en plus maintenant, ils attirent les emplois parce ce qu’ils concourent vers le haut – leurs jeunes sont intelligents, bien éduqués et très motivés.

Friedman a noté aussi que lorsque Bill Gates se rend en Chine, les gens font la queue pendant des heures et ils se suspendent à des chevrons pour l’écouter parler. En Chine, dit il, Bill Gates est l’équivalent de Britney Spears. En Amérique du Nord, Britney Spears est Britney Spears.

Personne n’a saisi les bouleversements profonds qui s’annoncent mieux que les membres de cet auditoire. En tant que chefs d’entreprise, vous devez vous y préparer. De notre côté, en notre capacité de gouvernement, nous devons aussi intervenir.

Nous devons nous assurer que nos entreprises ont la capacité de faire concurrence. Cela comprend une fiscalité compétitive. Cela comprend aussi un système d’éducation sans pareil. C’est ce que nous faisons lorsque nous investissons dans le développement de la petite enfance, afin que les enfants prennent le chemin de l’école prêts à exceller, et lorsque nous investissons dans nos villes et nos collectivités, afin qu’elle soient notre signature dans le monde et qu’elles puissent attirer des personnes talentueuses d’autres pays.

En versant de nouveaux fonds aux chaires de recherche et en s’engageant à l’égard des centres d’excellence dans les universités, le Canada indique qu’au XXIe siècle, nous continuerons de favoriser et de cultiver l’esprit d’innovation qui contribue à faire de ce pays un foyer de la technologie de calibre mondial et de la créativité. Le Canada doit disposer d’un environnement propice à l’innovation et à la recherche, inégalé dans le monde, s’il veut être prêt à travailler avec la Chine d’aujourd’hui, voire se préparer à la Chine de demain.

Nos préparatifs se poursuivent. Le programme de notre gouvernement est important, nous sommes actifs dans de nombreux secteurs, mais dans tout ce que nous faisons, un seul impératif nous guide : veiller à ce que le Canada et les valeurs canadiennes puissent prospérer aujourd’hui et dans l’avenir. Voilà le lien entre nos actions, nos priorités et nos activités : construire la prospérité pour aujourd’hui, la renforcer en vue du lendemain. Et la façon dont nous réagissons à l’émergence de la Chine en tant que force mondiale aidera beaucoup à déterminer si nous réussirons.

Aujourd’hui, de l’autre côté du Pacifique, la croissance des investissements et d’audacieux changements en Chine, dans un certain nombre de pays en Asie du Sud-Est et dans le sous-continent indien commencent à transformer non seulement le commerce et le flux des investissements, mais aussi la façon dont les gens vivent et les possibilités qu’ils entrevoient.

La part du commerce international et le PIB de la Chine augmentent considérablement, et des entreprises de partout dans le monde investissent dans ce pays dans l’optique à la fois du marché national et des marchés internationaux.

À mesure que surviennent ces changements, une évolution s’opère dans la nature même du commerce. Des concepts et des expressions à la mode comme « gestion de la chaîne d’approvisionnement », « livraison dans les délais impartis » et « rajustement d’inventaire au point de vente », qui étaient nouveaux, il n’y a pas longtemps, même pour les spécialistes de la logistique, sont maintenant sur le point de se transformer radicalement, tant dans le sens que dans la pratique.

Qu’est ce que cela signifie pour le Canada et pour notre économie?

La réponse, potentiellement, est « tout ». Prenons un fait simple mais crucial : la part de la valeur d’un produit représentée par le coût de sa fabrication est à la baisse. Ce sont peut être les Chinois qui fabriquent un gilet, mais beaucoup d’autres personnes, dans des postes de haute qualité, à bien d’autres endroits, gèrent le processus. La course est lancée pour mettre au point un système qui permettra aux préférences exprimées par les consommateurs à Winnipeg pour des gilets rouges plutôt que bleus d’être prise en compte, non seulement à l’usine dans le sud de la Chine, mais sur le quai à Hong Kong et dans les gares de marchandises à Vancouver.

Pour maximiser notre part de ces emplois, il nous faut une nouvelle stratégie qui dépasse largement notre conception traditionnelle du commerce international et qui tienne compte du fait que la mondialisation, ainsi que la spécialisation qu’elle exige souvent, créeront de nouvelles possibilités pour les économies avancées comme la nôtre. Nous devons nous y préparer.

Lorsque je me rendrai en Chine rencontrer le Président et le Premier ministre, le ministre du Commerce international Jim Peterson sera là également, à la tête d’une délégation de gens d’affaires canadiens. Ce sont d’importants voyages qui auront lieu à un moment crucial.

Le ministre Peterson et vous travaillez à mettre en place une stratégie moderne qui assurera la livraison des services dont les entreprises ont besoin dans l’économie du XXIe siècle. Cette stratégie doit réussir si le Canada veut être en mesure de maximiser sa part des emplois qui apparaîtront dans le nouveau monde. Les activités créatives, la fabrication axée sur la technologie et beaucoup de secteurs qui relèvent de l’expertise traditionnelle des Canadiens, allant des transports et des communications aux services en éducation et à l’agriculture, pourraient tous profiter des changements que j’ai décrits, et ce, pour une très simple raison. La croissance économique en Chine et dans le reste de l’Asie se traduit par une demande accrue pour nos produits et services.

L’admission de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce favorise une plus grande ouverture et transparence de son économie, laquelle sera, au fil du temps, davantage axée sur le marché. Les débouchés pour les exportateurs canadiens n’ont jamais été aussi prometteurs.

Mais n’oublions pas ceci : nous disposons d’une arme pas si secrète que ça, d’un atout réel, dans cette concurrence pour le portefeuille d’une Asie en plein essor – à savoir notre population multiethnique. Nous comptons plus d’un million de Canadiens d’origine chinoise.

Ils réussissent dans tous les aspects de la vie, de la médecine au génie, en passant par les domaines artistiques et la vie publique. Ceux qui choisissent de faire carrière dans le commerce donnent un formidable avantage aux entreprises canadiennes qui vendent des produits en Chine et qui gèrent des filiales communes. L’ampleur de cet avantage ne fait que commencer à se faire sentir.

Entre 1984 et la fin du siècle, 350 000 résidents de Hong Kong sont déménagés au Canada. C’est l’équivalent de cinq pour cent de la population de Hong Kong. En tant que Canadiens de première ou de deuxième génération, un bon nombre d’entre eux s’applique maintenant à la promotion du commerce, des transferts technologiques et du flux des investissements entre le Canada et la Chine. On les retrouvent non seulement à Hong Kong et au Canada, mais dans des villes comme Shanghai, Guangzhou et, bien entendu, Beijing. Les nouveaux immigrants de la Chine continentale laissent leur marque également, en grand nombre, par exemple dans les secteurs de la technologie de pointe et des finances.

Ces personnes et, à vrai dire, tous les Canadiens attendent avec impatience de nous voir promouvoir vigoureusement, dans nos échanges avec la Chine, les valeurs canadiennes fondamentales dans des secteurs comme l’environnement et les droits de la personne. Nous l’avons fait dans le passé, et nous continuerons de le faire. Nous le ferons parce que nous comprenons que la défense de ces valeurs n’est pas en contradiction avec notre programme commercial et économique. Au contraire, elle l’appuie, car nous sommes d’avis que la croissance d’un pays fort et stable dépend non seulement de la prospérité économique, mais d’un environnement durable, de la règle du droit et du respect de l’être humain.

À mesure que l’influence de la Chine s’accroît au plan économique, à mesure qu’elle devient un acteur mondial, de nombreuses possibilités inédites se présenteront à elle, y compris de nouvelles obligations. L’attention de la communauté internationale s’intensifiera, tandis que la Chine élargit ses intérêts et que les Jeux d’été 2008 approchent. La responsabilité accompagne le pouvoir et l’influence. C’est pourquoi nous entretenons des échanges réguliers avec le gouvernement chinois à tous les niveaux, par l’entremise du dialogue et de la coopération pratique, sur la question des droits de la personne. Je compte poursuivre ces échanges dans les plus hautes instances pendant ma visite en Chine.

Notre deuxième atout, c’est la qualité de l’éducation au Canada, qui pousse un grande nombre de Chinois soit à venir étudier au Canada ou à fréquenter des écoles en Chine qui proposent un programme canadien d’études. Cette ouverture à l’égard du Canada, perçu comme un choix intéressant en matière d’apprentissage de qualité, de développement linguistique et d’interaction culturelle, fait de la reconnaissance de l’« image de marque » de notre pays un avantage que nous devons consolider.

Notre troisième atout consiste en nos ressources naturelles. Il n’y a que dix ans, on disait communément que l’ère de la croissance axée sur les marchandises était chose du passé. Tout comme la construction de navires en bois pour la Marine royale ne suffisait plus à soutenir nos chantiers maritimes après le milieu du XIXe siècle, l’opinion courante voulait que le secteur canadien des ressources naturelles soit marginalisé dans l’économie du XXIe siècle. Hé bien, repensez-y.

De toute évidence, les marchandises sont réapparues et la demande est forte. Malgré la fluctuation des prix, la remarquable croissance industrielle et de la consommation partout en Asie et dans le sous-continent indien signifie que le Canada continuera de tirer profit de la richesse que sont nos ressources naturelles. Cela dit, nous ne pouvons pas nous permettre, en tant que pays, de commettre l’erreur de penser que nous pouvons en rester là.

Certes, nous profiterons de l’exportation de nos ressources. Et oui, comme nous l’avons vu, l’attrait de nos entreprises du secteur des ressources grandira aux yeux des entreprises en Asie. En effet, vu ses réserves accumulées de devises fortes, il est probable que la Chine deviendra une source de capitaux de plus en plus importante, tandis qu’elle tente d’obtenir les ressources dont le peuple chinois aura besoin. Au moment de déterminer si des acquisitions de cette nature seront accueillies favorablement au Canada, nous serons guidés par l’impératif de veiller à ce qu’ils apportent des bienfaits notables au Canada, tant au plan national qu’en termes de notre portée économique à l’étranger.

Cela dit, les vraies possibilités consistent en le potentiel d’exporter à l’étranger le savoir faire canadien – nos ressources intellectuelles et notre expertise, car celles-ci pourraient s’avérer être, en bout de ligne, les marchandises les plus importantes et les plus durables que nous exportons. Aujourd’hui, des Canadiens travaillent dans la mer de Chine occidentale et dans le Nord-Est de la Chine dans le secteur de l’énergie, en raison de l’expertise que notre pays a développée dans la récupération du pétrole. Les Canadiens qui œuvrent dans le secteur minier possèdent ce même degré d’expertise.

Bref, nous bénéficions en tant que pays lorsque nous pouvons vendre non seulement les ressources mêmes, mais nos compétences dans la gestion du secteur et nos capacités techniques. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là, non plus.

Nous devons prendre la résolution de faire concurrence sur la scène internationale dans le secteur manufacturier de haut niveau et dans les services tels que les technologies environnementales et l’innovation en médicine. Il y a des possibilités à cet égard, et le Canada est bien placé pour les exploiter. Nous ferions bien d’imiter le Japon, dont la reprise économique est attribuable en grande partie au rôle joué avec succès par ses secteurs économiques avancés dans le contexte de la croissance de la Chine.

Mesdames et messieurs, nous recherchons une relation mutuellement bénéfique avec la Chine et avec les autres économies de l’Asie – un partenariat qui évoluera en tenant compte des changements qui se produisent dans la façon dont les activités économiques s’opèrent aujourd’hui, et qui saisit les nouvelles occasions qui se présentent.

Cette relation devra faire face à des défis, et nous travaillerons de concert avec les Chinois sur des questions comme la protection des investissements, la mise en œuvre complète des engagements pris dans le cadre de l’OMC, le développement d’un système juridique plus transparent et l’application intégrale de la règle du droit aux litiges commerciaux. L’établissement de règles du jeu équitables pour les activités économiques ne peut se faire du jour au lendemain, mais nous nous attendons à des progrès constants. Une saine gouvernance et le respect de la règle du droit dans le commerce ont, à leur tour, un effet d’entraînement dans la société, et nous allons encourager cela aussi.

Mais ne vous méprenez pas : une relation approfondie avec la Chine exige une démarche globale de la part du gouvernement canadien. La politique étrangère, plus que tout autre aspect des activités du gouvernement, doit s’appliquer uniformément dans une grande variété de ministères. Pour cela, il faut un cadre de référence solide et une coordination active. Par rapport à notre relation avec la Chine, cela veut dire que nous allons favoriser un vaste éventail de dossiers et d’activités de manière à être perçu comme un partenaire utile à tous les égards.

Lorsque je serai en Chine, je compte discuter avec le Président Hu et le Premier ministre Wen de diverses questions, notamment la réforme de l’ONU, la santé publique au plan international, l’environnement et la lutte contre le terrorisme.

La Chine joue un rôle de plus en plus important dans les affaires internationales, et son influence est appelée à s’étendre davantage. Grâce à son siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, la Chine est porte-parole, à bien des égards, d’une région qui renferme plus de la moitié de la population mondiale. Elle a beaucoup à gagner de la réussite d’une nouvelle forme de multilatéralisme.

J’aimerais conclure ce soir sur ce dernier point. De plus en plus, on note, dans des périodiques américains et européens qui traitent des affaires, des références à la Chine qui attribuent son émergence à son potentiel et au hasard, à parts égales. Notre point de vue au Canada est différent.

Vu notre population, vu la petite taille de notre marché national, vu notre histoire en tant que pays exportateur, en observant le paysage mondial qui se transforme, nous ne devrions voir que des possibilités. Tant que nous compterons parmi les populations les mieux éduquées du monde, tant que nous nous efforcerons à améliorer notre productivité et à tirer parti de notre ingéniosité, un potentiel énorme s’offre à nous à mesure que s’ouvrent de nouveaux marchés et qu’émergent de nouveaux pays, à mesure que d’autres peuples acquièrent les moyens de participer plus pleinement à l’économie mondiale.

Nous devons tous saisir cette nouvelle réalité – une nouvelle Chine entretenant des rapports inédits avec un monde qui évolue – et nous y adapter. Vous, les gens d’affaires, jouez un rôle de premier plan à cet égard. Les entreprises canadiennes, grandes et petites, devraient justement faire ce que vous avez fait, soit concevoir et mettre en œuvre des stratégies visant la Chine.

De notre côté, au gouvernement, nous comptons faire notre part - mais pour être efficace, notre engagement doit être d’une portée vaste et profonde. C’est seulement ainsi que nous pourrons bâtir un partenariat qui englobe la complexité et l’influence grandissante de la Chine du XXIe siècle. C’est seulement en intervenant dès maintenant, avec vigueur et détermination, que nous pourrons faire en sorte que les générations futures de Canadiens et de Canadiennes profiteront des possibilités qui se présentent dans un monde en mutation rapide, dans une Chine en pleine croissance.

Merci.


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Mise à jour : 2006-07-28 Haut de la page Avis importants