Gouvernement du Canada, Bureau du Conseil privé Canada
Gouvernement du Canada, Bureau du Conseil privé
English Accueil Contactez-Nous Aide Recherche canada.gc.ca
Carte du site
Allocution du Premier ministre Paul Martin à l’occasion de l’annonce que le Canada accueillera la conférence des Parties (CdP 11). Le texte et l’enregistrement sonore sont disponibles.

Février 16, 2005
Montréal (Québec)

Écoutez l’allocution du Premier ministre (Windows Média)



Nous marquons aujourd’hui un tournant important pour le Canada et le monde. C’est aujourd’hui que le Protocole de Kyoto entre en vigueur et a force obligatoire pour 35 pays et l’Union européenne. Une ère nouvelle s’ouvre en ce qui concerne les efforts déployés à l’échelle internationale pour affronter et réduire les risques associés au changement climatique, et ainsi améliorer la qualité de vie dont jouiront nos enfants et les générations futures.



J’ai été nommé porte-parole du Parti libéral en matière d’environnement au cours de mon premier mandat comme député. C’était en 1991, à peu près au même moment où le gouvernement conservateur nommait un nouveau ministre de l’Environnement, l’honorable Jean Charest. Et comme M. Charest n’est plus un député conservateur, là je vais admettre qu’il a fait du bon travail.



À l’époque, des scénarios de changement climatique prévoyaient qu’en raison de l’augmentation des gaz à effet de serre, le Canada et le monde assisteraient à des phénomènes climatiques plus sévères et plus fréquents, par exemple des sécheresses et des inondations, et qu’ils subiraient des transformations alarmantes et à grande échelle comme le retrait des glaciers et la hausse du niveau de la mer. Les avertissements étaient donnés au futur, mais à bien des égards, le futur, c’est aujourd'hui. En 2005, les prévisions des années 90 se réalisent et non seulement dans les scénarios des chercheurs scientifiques. On voit et on ressent des changements. Il n’y a que de visiter l’Arctique comme j’ai fait cet été pour le constater.



La vie dans le Nord du Canada n’est pas seule à se transformer. Une évolution élargie est en train de se produire ailleurs au pays et partout dans le monde. Les scientifiques peuvent la mesurer, tandis que nous la ressentons. Et parce que nous la ressentons, nous comprenons mieux pourquoi nos pratiques et notre économie doivent changer. Si nous voulons contribuer à la sauvegarde de notre planète, mais également si nous voulons être concurrentiels dans le monde, nous devons accroître notre efficacité et produire moins de pollution.



Le Canada a déjà établi et mis en œuvre une partie de son plan pour réduire des émissions de gaz à effet de serre. D’autres initiatives seront annoncées dans le budget la semaine prochaine. Cela dit, il faut comprendre que le respect de nos obligations en vertu du Protocole s’inscrit dans le cadre d’une initiative nationale plus vaste, une action ambitieuse qui s’étendra sur plusieurs années. Nos objectifs : créer un environnement plus sain et renforcer l’économie, assurer la propreté de l’air et de l’eau, faire du Canada un endroit où il fait encore mieux vivre, et devenir un chef de fil mondial dans le développement des technologies environnementales.



Notre pays est exceptionnellement bien placé pour saisir l’impulsion que donne cette journée importante, c’est-à-dire l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto et en tirer partie. Grâce à l’entrée en vigueur du protocole, le monde prêtera sérieusement attention aux changements climatiques en 2005. Nous devons saisir l’occasion et nous concentrer sur le besoin de réunir les pays industrialisés dans le cadre d’une vaste action internationale visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Nous devons nous fixer comme objectif d’élaborer un plan mondial, complet, de protection de l’atmosphère, un plan qui englobe, entre autres, des pays comme le Brésil, la Chine, l'Inde et les États Unis.



C’est pourquoi je suis fier d’annoncer aujourd’hui que le Canada a accepté d’accueillir ici à Montréal la 11e conférence des partis à la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique. Ici à Montréal, les pays du monde établiront ensemble un cadre de référence qui permettra de réduire les risques associés aux changements climatiques, une initiative devant mener à des résultats concrets et durables.



Il est dans l’intérêt national que nous fassions des progrès. Les Canadiens accordent beaucoup d’importance à un environnement propre. Ils veulent que le Canada prenne les devants dans le développement de l’économie durable. En présidant la conférence, le Canada aura l’occasion de définir le programme environnemental au-delà de Kyoto. Il faudra faire preuve d’ingéniosité, de créativité pour mobiliser les pays autour d’une action commune axée sur la protection de notre atmosphère et de notre planète. Et je ne peux imaginer une personne aussi apte à mener cet effort international que le ministre de l’Environnement Stéphane Dion.



M. Dion présidera la conférence. Il s’appliquera avec les Nations Unies et le secrétariat à orienter les débats, et je ne doute aucunement qu’il mettra toute sa détermination et sa passion en faire en sorte que le monde s’engage vers un plan véritablement durable sur le changement climatique. Le message qu’il lancera au monde : nous pouvons seulement y arriver ensemble et il faut que nous réussissons. Merci.


	Haut de la page
Mise à jour : 2006-07-28 Haut de la page Avis importants