La présence unique du Canada en
Amérique du
Nord :
pourquoi être meilleur que jamais ne suffit plus
Notes pour une allocution de
Mel Cappe
Greffier du Conseil privé et Secrétaire du Cabinet
devant la
Plénière d’ouverture, canada@lemonde.ca
Le 30 novembre 2000
Le texte prononcé fait foi
Introduction
- Au cours des quatre dernières années, j’ai été impressionné par l’évolution
du Projet de recherche sur les politiques. Pourtant, j’ai été surpris
lorsque j’ai découvert que le titre de la conférence de cette année
était canada@lemonde.ca. En effet, le Projet de recherche
sur les politiques est parvenu à convaincre les gourous qui distribuent
les noms de domaine de lui accorder les droits à
« lemonde.ca ». Manifestement, il ne s’agit pas d’une
conférence ordinaire.
- Vous comprendrez sans doute que je suis très occupé ces temps-ci. Mais
la place du Canada dans le monde me passionne tellement que je tenais à
venir partager avec vous des idées – et des préoccupations – sur
notre façon d’aborder ce sujet captivant. Soit en discutant avec le
premier ministre, soit en discutant avec vous, le sujet est important.
- Les organisateurs de la conférence m’ont demandé de parler de la
mondialisation. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que j’estime devoir
orienter la discussion vers les questions délicates, sinon impossibles.
Lorsqu’on contrôle « lemonde.ca », il faut s’attendre à
un peu de friction.
La mondialisation : enjeu stratégique de génération en
génération
- Dans d’autres allocutions, j’ai dit que le processus de
mondialisation constitue un enjeu constant pour la société canadienne. C’est
le critère d’après lequel notre société sera jugée.
- Au risque de déflorer les épisodes d’hiver de Le Canada :
une histoire populaire, je tiens à souligner que la mondialisation a
toujours été une préoccupation fondamentale du Canada et qu’elle lui
a inspiré ses politiques.
- Comme Harold Innis l’a montré, la mondialisation n’est pas quelque
chose de nouveau ni de menaçant pour le Canada. C’est un phénomène
aussi ancien que familier. Autant ou plus que n’importe quel autre pays,
le Canada a été formé dans le creuset des événements mondiaux, qu’il
s’agisse du commerce de la fourrure ou des communications.
- Aujourd’hui, je voudrais explorer ce thème plus en détail et, pour
cela, j’examinerai les trois points suivants :
- premièrement, je ne peux pas m’empêcher de faire quelques
remarques sur la notion même de mondialisation, et notamment, sur
certaines interprétations trompeuses qui en sont données;
- deuxièmement, je voudrais également vous faire part de quelques-unes
de mes idées quant au rôle du Canada dans le monde; et,
- troisièmement, je voudrais vous dire ce que je pense de l’enjeu
stratégique que pose la mondialisation au Canada, à savoir assurer une
réalité culturelle et sociale unique dans la moitié nord de l’Amérique
du Nord. Une société canadienne où toutes les sphères s’épanouissent
au sein d’une forte intégration économique et de changements
rapides.
La mondialisation : une notion nébuleuse et une pente dangereuse
- Je vous dirai d’emblée que la mondialisation est un terme affreux. C’est
un descripteur qui a perdu tout contenu et qui sonne creux. Peut-être
est-ce pour compenser ce vide qu’il nous arrive de nous réfugier dans
le « flou des grands chiffres » pour faire valoir nos
arguments. On parle constamment de X billions de dollars de ceci ou de
Y tétraoctets de cela ou, plus récemment, de zillions de tonnes
cubes émises.
- Le problème est qu’avec d’aussi gros chiffres, on évacue parfois
tout élément humain. Ce que nous découvrons, c’est une vision
analytique de l’univers; ce que nous perdons, c’est l’élément
humain.
- On a dit de Keynes qu’« il n’avait jamais rencontré un seul
être humain mais qu’une fois, on lui avait décrit ce que c’était ».
Permettez-moi de vous dire qu’à moins d’être aussi fort que John
Maynard Keynes, il faudra que vous accordiez la plus grande attention au
visage humain de la mondialisation.
Histoires au coin du feu et berceuses
- Si toutes ces énumérations de chiffres sont discutables, les histoires
de mondialisation peuvent l’être encore bien plus. Bien sûr, tout le
monde aime entendre une bonne histoire, mais beaucoup de celles qui ont
trait à la mondialisation contiennent une foule de déclarations sans
fondement sur lesquelles s’appuient des thèses tout aussi peu fondées.
- C’est comme si la guerre, la pauvreté, et le fossé entre les nantis
et les autres n’avaient jamais existé auparavant et comme si la paix,
la prospérité et la démocratie n’existaient pas non plus.
- Les histoires de mondialisation appartiennent en général à une des
deux catégories suivantes :
- La première est celle des histoires contées au coin du feu. Il s’agit
essentiellement d’histoires de fantômes dans lesquelles les monstres
parlent avec des accents américains alors que les braves gens ont des
accents canadiens.
- Évidemment, les États-Unis tiennent une grande, une très grande place
dans la plupart des discussions canadiennes sur la mondialisation, mais
ils ne devraient pas prendre toute la place. Il ne faut pas se laisser
trop facilement convaincre que la mondialisation parle avec un accent
américain, ni même qu’elle parle anglais. La dynamique de la
mondialisation est beaucoup trop complexe pour des catégorisations aussi
faciles.
- Dans la seconde catégorie d’histoire, on prend ses désirs pour des
réalités. Ce sont des sortes de berceuses qui évoquent un royaume
mythique dans lequel tout le monde se promène avec un « Palm
Pilot » ou avec un « BlackBerry », et sait s’en
servir. Dans ces histoires, il suffit de quelques gigaoctets de poudre de
perlimpinpin à base de mémoire vive pour faire disparaître tous les
problèmes du monde.
- Ce monde-là n’existe que dans les messages publicitaires de
Microsoft. Il faut aller plus loin si nous voulons être capables de
résoudre les problèmes auxquels les Canadiens font face au quotidien.
Éloges d’une histoire complexe
- Ces mots du poète français Paul Valéry s’appliquent bien au défi
que pose la complexité de la mondialisation : « Ce qui est simple
est toujours faux; ce qui ne l’est pas est inutilisable. »
- En tant que collectivité s’occupant de politiques et en tant que
société, nous devons tenter de mieux écouter et de mieux comprendre les
histoires complexes qui sont plus conformes à la réalité.
- Par exemple, nous avons tous vécu l’expérience d’avoir à trouver
des faits pour appuyer une thèse. Évidemment, c’est le contraire qu’il
faut faire, soit exposer une thèse qui reflète des faits.
- Et il ne faut surtout pas oublier ceci : les faits qui confirment les
idées reçues sont utiles, mais ceux qui les réfutent sont précieux.
Un gouvernement sur la même longueur d’onde que le public
- En tant que greffier du Conseil privé, une de mes préoccupations a
trait aux difficultés d’une saine gestion que concrétise la dichotomie
entre la lenteur et la rapidité. Notre époque de changement accéléré
a parfois été comparée à un sprint de 100 mètres – mais un
100 mètres que l’on recommencerait éternellement.
- Bill Gates a dit que l’enjeu de la mondialisation pour le secteur
privé consistait à « mener ses affaires à la vitesse de la
pensée ». Il existe un parallèle pour nous et c’est ce que j’ai
appelé « le gouvernement sur la même longueur d’onde que le
public ». Permettez-moi de vous expliquer ce que j’entends par
là.
- Il arrive parfois que l’intérêt public exige plus de réflexion –
plus de temps – que les délibérations du secteur privé. Dans le
secteur public, il y a habituellement plus d’intérêts en jeu, plus de
gens à mobiliser et un enjeu plus subtil, ou du moins autre, que dans le
secteur privé. Les décisions sont généralement difficiles à annuler
et la pression est forte pour qu’elles soient les bonnes du premier
coup.
- Dans une démocratie, une saine gestion prend du temps, même lorsque l’on
ne s’arrête pas pour recompter les confettis des bulletins de vote.
Mais il y a des circonstances dans lesquelles il n’est pas possible de
faire autrement si l’on veut demeurer une démocratie.
- Avant que vous ne pensiez que je prends la défense d’un gouvernement
mollasson ou indifférent, je me permets de vous rappeler que le temps est
un facteur précieux dans la fonction d’élaboration des politiques.
Pendant tout ce processus, le temps prend de plus en plus d’importance.
Le temps, cela ne se fabrique pas.
- Un gouvernement agile, aux réactions rapides est particulièrement
important pour la prestation des services publics. Dans ce domaine, il est
indispensable de promouvoir le Gouvernement en direct et tous les outils
dont nous disposons pour nous assurer que ces services sont fournis de
manière rapide et efficace.
- Il faut aussi que nous considérions les questions plus générales que
soulève le fonctionnement d’un gouvernement démocratique et
responsable lorsque nous passons du Gouvernement en direct au gouvernement
branché.
- Il faut que nous soyons profondément conscients de la valeur marginale
du temps et que nous fassions le nécessaire pour l’utiliser du mieux
possible. Notre société ne peut pas se permettre les retards ruineux
provoqués par les impasses, la confusion et l’intransigeance. Le
message d’erreur est inacceptable : « veuillez attendre… le
téléchargement n’est pas terminé. » Les praticiens que nous sommes
doivent être aussi sensibles à l’importance de cette question que le
sont nos critiques les plus sévères.
- Il serait facile de concevoir des méthodes de prise de décision qui
utilisent efficacement le temps, si seulement nous pouvions tout prévoir.
Bien entendu, si c’était le cas, nous n’aurions pas besoin de
chercheurs, d’analystes, de conseillers ni de conférences.
- En l’absence d’une boule de cristal, pour citer
Alan Greenspan : « C’est la rencontre des idées et des
données qui inspire les stratégies face à l’incertitude. »
- C’est pourquoi nous avons besoin de « fonctionnaires sans
frontières ». Les fonctionnaires sans frontières sont capables de
travailler efficacement sans se soucier des obstacles créés par la
diversité des administrations, des régions, des ministères et des
disciplines du savoir. Ils excellent, face à l’incertitude, car ils
parviennent à maintenir les valeurs canadiennes et l’intérêt du
public au premier plan de leurs préoccupations. Ils savent que le
gouvernement moderne est unifié et ne marginalise personne; et ils sont
toujours prêts à relever le défi que pose la compréhension des thèmes
complexes qui nous aident à résoudre les vraies questions auxquelles
font face les vrais Canadiens.
- Enfin, les fonctionnaires sans frontières savent que l’art de la
gestion du secteur public au XXIe siècle consiste à
comprendre ce qu’est un « gouvernement sur la même longueur d’onde
que le public », où l’on reconnaît qu’une réflexion prudente
est souvent une condition préalable de la prestation de services rapides
et efficaces.
Pourquoi être meilleur que jamais ne suffit plus
- Je veux maintenant parler un peu de la place du Canada dans le monde –
un sujet qui devrait tous nous préoccuper.
- L’analyse du rendement national est pleine de dangers. Elle ressemble
au vieil adage québécois suivant : « Quand on se regarde, on se
désole. Quand on se compare, on se console. »
- Ces temps-ci, lorsque je songe à l’élaboration des politiques au
Canada, je ne peux m’empêcher de sentir que dans certains domaines –
pas tous – nous risquons de devenir complaisants, de croire que nous
avons la solution à tous les problèmes, qu’il n’y a plus place pour
l’amélioration.
- C’est l’attitude exactement contraire que nous devrions adopter :
« Quand on se regarde, on se console. Quand on se compare, on se
désole. »
- Dans bien des domaines, pour ne pas dire la plupart d’entre eux, le
Canada obtient de meilleurs résultats que jamais. Pourtant, être
meilleur que jamais ne suffit plus. Le critère n’est pas l’amélioration
absolue, mais l’amélioration relative. Par ailleurs, lorsque l’on
considère ce que font d’autres pays, cela donne matière à réflexion.
- Je ne parle pas simplement de ces voisins incroyablement industrieux, de
l’autre côté de la frontière. Notre enjeu est de battre tous les pays
au rendement. Je prédis, par exemple, que nous allons entendre beaucoup
plus parler du Mexique – en tant qu’ami, rival et concurrent.
- Et qui a vu l’Irlande, la Finlande ou l’Inde devenir des
intervenants importants en technologie de pointe? L’Irlande, par
exemple, a eu la perspicacité de se transformer en « tigre
celtique » grâce notamment à une politique gouvernementale très
prudente.
- Et il y a plein d’autres tigres en puissance dans le monde. Je viens
de participer, par exemple, à un colloque de l’Organisation de
coopération et développement économiques sur les systèmes de
gouvernance. J’y ai appris que l’Estonie peut se vanter d’avoir le
système décisionnel du Cabinet le plus branché au monde. L’Estonie!
- Il est indispensable, pour les sociétés d’aujourd’hui, d’utiliser
tous leurs talents de résolution de problème dans le domaine des
stratégies. Ceux qui y parviennent s’assurent un avantage sur les
nations dont les solutions stratégiques sont le fruit d’une réflexion
étriquée, dont elles ne démordent pas. Aujourd’hui, plus que jamais,
il faut que nous mobilisions les universitaires, les groupes de
réflexion, les organisations non gouvernementales, le secteur privé et
tous les Canadiens.
- Pourquoi est-ce si important? Le secteur public canadien est, comme les
autres, en quête d’idées. Et comme on le dit dans le secteur des fonds
mutuels, « le rendement passé ne garantit pas nécessairement le
rendement futur ». Nous ne pouvons pas nous contenter d’extrapoler
les données. Il faut continuer à mériter la position privilégiée que
nous occupons dans le monde.
- Ce que je crains c’est que nous n’allions pas assez vite pour
exiger, élaborer et appliquer des idées. Cela fait partie de mon
travail, et aussi du vôtre.
- Voici quelques-uns des points qui me préoccupent :
- Quels critères établir pour évaluer les résultats obtenus par le
Canada?
- Comment savoir si nous avons bien dosé nos stratégies?
- Et, ce qui est peut-être encore plus important pour notre avenir,
comment savoir si nous avons correctement établi nos systèmes publics
d’innovation?
L’avantage comparatif du Canada : la diversité
- Dans la fonction publique, nous devons nous assurer que le secteur
public sera un employeur de choix pour la prochaine génération. C’est
pour cela que j’ai fait du recrutement, du maintien et de la formation
de l’effectif une priorité et que j’appuie l’important travail du
Comité consultatif en matière d’apprentissage pour les décideurs.
- Le Comité consultatif en matière d’apprentissage pour les décideurs
s’emploie à développer les moyens d’action du gouvernement fédéral
en améliorant le recrutement, l’apprentissage et la mobilité des
décideurs. Grâce aux efforts bénévoles d’un groupe de fonctionnaires
déjà fort occupés, le Comité consultatif en matière d’apprentissage
pour les décideurs lance une série de produits destinés à aider les
chercheurs et les analystes à se perfectionner. Vous pourrez voir le
résultat de leurs efforts dans le hall d’exposition. Je vous recommande
d’y aller.
- Pour compléter ces efforts, il faut aussi que nous examinions les
éléments fondamentaux sur le plan organisationnel en nous assurant que
la fonction publique est un milieu de travail propice à l’éclosion des
idées. Ce que je voudrais voir, c’est un effort de réflexion plus
critique, qui remet en question nos a priori et les idées reçues.
- Peut-être est-ce à cause de la placidité et de la politesse de tous
les Canadiens, mais je trouve que nous ne remettons pas suffisamment en
question toutes ces idées reçues. Il faut que nous apprenions à nos
organisations à se montrer plus réceptives à d’autres points de vue
et à une critique constructive. Sur ce plan, il faut que les
gestionnaires donnent l’exemple en réclamant et en utilisant le travail
d’élaboration des politiques avec plus de vigueur. Après tout, à quoi
bon rapprocher les idées et les données face à l’incertitude si
personne ne s’en soucie. Il faut savoir réclamer!
- Une main-d’œuvre diverse et représentative sera également
indispensable à notre succès. La diversité est une source d’idées
nouvelles et de nouvelles façons de faire les choses. C’est donc un
moyen de mettre en cause le statu quo. En nous assurant que le
gouvernement du Canada est prêt à accueillir des idées nouvelles et à
les tester afin de retenir celles qui sont vraiment brillantes, nous
donnerons à notre pays un énorme avantage dans la course vers le Nouveau
Monde des idées de demain. C’est la raison pour laquelle nous avons
besoin d’une fonction publique représentative.
Quelques réflexions profondes de Michael Pitfield
- Avant de prendre mon poste, j’ai rencontré mes prédécesseurs. J’ai
trouvé cela extrêmement intéressant et utile.
- Un des conseils judicieux que j’ai ramenés de ces entretiens (et tous
mes interlocuteurs m’en ont donné), je le dois à Michael Pitfield. Il
a dit que le plus noble devoir de la fonction publique est de « bien
peser les choses ».
- Qu’est-ce que le sénateur Pitfield entend par « devoir de bien
peser les choses »? Il veut dire, je crois, que nous devons
vérifier soigneusement les idées, contester l’opinion établie et
considérer les répercussions d’un choix stratégique en fonction de
nombreuses perspectives. Comme le dit le sénateur Pitfield, il est
possible qu’une seule opinion demeure au bout du compte, mais celle-ci
doit être fondée et soigneusement soupesée.
- Pour bien appliquer ce conseil, il faut avoir l’esprit curieux, et
aussi faire preuve d’humilité. Le gouvernement se comporte parfois
comme s’il avait réponse à tout. C’est non seulement parfaitement
faux et profondément irritant pour nos partenaires, mais cette fausse
assurance est en outre une entrave à l’esprit de curiosité et à l’exercice
du doute essentiel dont naît la sagesse.
- Le " devoir de bien peser les choses » existe, quelles que
soient les politiques et les modes du moment. Nous savons tous que la
période d’incubation de ce « conseil crucial » est
extrêmement variable. Elle peut se mesurer en instants, en mois ou en
années. Elle exige parfois l’expérience de toute une carrière. À d’autres
moments, elle dépend de l’inspiration que vous donne une perspective
nouvelle.
- Ce que nous savons c’est que lorsque la roue tourne, il est trop tard
pour commanditer une étude ou même pour lire un rapport. C’est à l’avance
qu’il faut faire notre travail, sans quoi il ne se fera pas du tout.
Assurer la place du Canada en Amérique du Nord
- Bref, le terme « mondialisation » est tellement galvaudé qu’il
ne veut presque plus rien dire. Mais il renvoie à une réalité
extrêmement importante – une réalité qui a motivé des générations
de Canadiens.
- Le destin du Canada a toujours été d’être un pays ouvert sur l’extérieur.
Cela nous a bien servi dans le passé et cela nous servira à l’avenir.
C’est une transition continue.
- Au cours des dix prochaines années, notre principal enjeu sera d’assurer
la présence culturelle et sociale du Canada dans la moitié nord de l’Amérique
du Nord, face à la rapidité des forces de l’intégration économique
et du changement. Notre société est capable de jouer un rôle de leader
dans le monde pendant le XXIe siècle; il faut cependant aussi
que cela fasse partie de notre vision et de nos aspirations.
- Robert Browning a dit : « L’homme ne doit jamais avoir peur
de tendre vers l’impossible, sans quoi, pourquoi y aurait-il un
paradis? »
- Pour réussir, il faut que nous soyons prêts à nous recréer – à
contester les idées reçues et à nous livrer à une réflexion profonde
sur l’importance du visage humain des stratégies et des programmes. C’est
une tâche complexe et multiforme, qui exige une fonction publique de
fonctionnaires sans frontières faisant preuve de qualités et d’une
détermination exceptionnelles.
- Nous avons tout cela aujourd’hui. Il faut nous assurer de ne pas
perdre cet acquis et de continuer à l’enrichir.
- Ce qu’il y a de bien, c’est que la tâche ne sera jamais terminée
pour ceux qui sont prêts à relever ce défi; et c’est peut-être aussi
là la mauvaise nouvelle.
- Je nous souhaite bonne chance à tous.
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