Introduction
- Merci Jocelyne. Merci également à toute léquipe
de lAPEX, qui a organisé un autre symposium formidable.
- Depuis que je suis devenu greffier il y a un an et demi,
jai profité de mes discours pour décrire mon programme
- Permettez-moi de récapituler la chronologie et les
thèmes de ces allocutions, qui décrivent un programme pour les politiques et la gestion
dans la fonction publique du Canada.
- Dans le discours que jai prononcé à cette même
tribune lan dernier, jai dabord décrit ma vision du renouvellement de
la fonction publique la prochaine étape de La Relève le
recrutement, le maintien en poste et lapprentissage (RMA). (Cet élément a été
renforcé dans le discours du Trône doctobre.)
- À la conférence nationale du Projet de recherche sur
les politiques en novembre, je me suis tourné vers les politiques et jai insisté
sur le renforcement de la capacité délaborer des politiques dans la fonction
publique du Canada.
- Ce printemps, je me suis appuyé sur ces deux allocutions
et sur le discours du Trône dans mon rapport annuel au premier ministre (que vous devriez
avoir reçu grâce aux bons soins de lAPEX). Jy parlais du renforcement
de la capacité délaborer des politiques, ainsi que du RMA, mais jai aussi
ajouté un nouvel élément la modernisation de la prestation des services
et jai déclaré que je voulais le faire par lentremise du gouvernement
électronique.
- Au Forum des sous-ministres adjoints (SMA) le mois
dernier, jai élaboré davantage le thème du gouvernement électronique.
- Ce qui mamène au Symposium sur « Le Canada
dans le monde ».
- Je déteste le mot « mondialisation ». Il est
galvaudé parce quon en a abusé jusquà ce quil signifie tout et rien
à la fois. Quest-ce que le « monde planétaire » sinon une affirmation
redondante.
- La question de politique qui se pose est : Comment
le Canada peut-il maintenir une présence unique en son genre dans la moitié
septentrionale de lAmérique du Nord face aux forces de la mondialisation et à
lintégration continentale?
- Essentiellement, le message que je veux vous passer
aujourdhui est le suivant :
- La mondialisation nest ni un rêve ni un cauchemar.
Cest une réalité.
- Elle devrait influencer la façon dont chacun
dentre nous dans cette salle effectue son travail.
- Nous avons tous une responsabilité personnelle, à titre
de leaders dans la fonction publique du Canada, de définir ce que signifie pour vous la
mondialisation et comment il faut réagir. Et le temps presse.
- Je propose de faire trois choses aujourdhui :
- Dabord, jaimerais exposer brièvement le
défi lié à la tâche de cultiver la spécificité canadienne.
- Ensuite, jaimerais analyser certaines tensions et
incongruités qui découlent de la mondialisation et décrire comment ces tensions
pourraient se manifester dans votre travail quotidien.
- Enfin, jaimerais définir ce que signifie la
mondialisation pour la fonction publique ce que jappellerai les
« fonctionnaires sans frontières ».
La tâche qui
nous attend : Cultiver la spécificité canadienne dans un monde planétaire
- À lheure actuelle, tous les documents de
planification stratégique du gouvernement commencent par exposer trois grandes tendances
la démographie, la technologie et la mondialisation.
- Après cette mise en situation, ils passent presque
immédiatement à des questions étroites.
- La mondialisation est pour nous ce que la Grande Crise,
lindustrialisation, la politique nationale et la mise en place de lÉtat
providence ont été pour les fonctionnaires qui nous ont précédés. Bref, elle
constitue le principal défi de la fonction publique de notre génération.
- Il y a deux aspects importants à souligner :
premièrement, la mondialisation sapplique à chacun de nous et deuxièmement, il en
a toujours été ainsi.
- Lemprise de la mondialisation pour nous peut
sembler évidente pour les agents du service extérieur, les agents commerciaux et
les agents dimmigration. Elle lest cependant tout autant pour les
gestionnaires régionaux des centres de Ressources humaines Canada à Chibougamau, Kelowna
ou Sydney.
- Nous devons tous nous ajuster à la rapidité accrue, à
lexplosion de linformation, à la diffusion de la puissance et à
linterdépendance accrue qui découlent de la mondialisation. Personne ny
échappe.
- À certains égards, la situation nest pas plus
différente pour la génération actuelle quelle ne létait il y a
130 ans. Certains pourraient même affirmer que le pouvoir dintégration
de léléphant et la domination des puissances coloniales ont toujours été
déterminants.
- Précisons davantage cette problématique. Quand je pense
à la promotion de lintérêt public canadien dans un monde planétaire, il est
impossible de ne pas évoquer le contexte nordaméricain.
- La difficulté à surmonter consiste à maintenir notre
présence particulière en Amérique du Nord et dans le monde. Plus que jamais, cette
spécificité doit se fonder sur lexcellence.
- Lexcellence peut être un terme implacable.
Quest-ce que jentends quand je juxtapose la spécificité canadienne et
lexcellence? Lexcellence dans ce contexte est à la fois une « course
vers le sommet » et un appel aux valeurs qui caractérisent le Canada. Cest
une affirmation positive de la façon de faire canadienne :
- tirant sa force de la diversité et de la communauté.
- Cela veut dire dexiger de nous-même que nous
relevions les défis et saisissions les possibilités de lavenir avec dynamisme.
Cest un travail sans repos qui nest pas facile. Lexcellence doit être
la norme parce quaucune autre norme ne tiendra le coup dans un monde planétaire.
Notre objectif doit être de cultiver notre caractère unique parce quaucun autre
objectif ne vient chercher et ne traduit ce quil y a de mieux dans notre société
et en nous-mêmes.
- Pour dire la vérité, nous nessayons pas
simplement dêtre différents de nos voisins du Sud chercher la différence
pour la différence manque de profondeur et est vide de sens. Notre objectif consiste à
être meilleurs queux en reflétant qui nous sommes, en étant fidèles à nos
valeurs.
- Nos relations avec les ÉtatsUnis sont très
synergiques. Les ÉtatsUnis nous obligent à rechercher lexcellence à cause
de certaines caractéristiques que nous admirons et voulons imiter et aussi de certaines
autres que nous choisissons de ne pas adopter.
- Par ailleurs, nous les obligeons à rechercher
lexcellence par les choix que nous faisons et lexemple que nous donnons.
Cest un cercle vertueux, énormément bénéfique pour nos deux peuples.
Léternelle question de léquilibre de
lintérêt public
- Ironiquement, la mondialisation nest pas un
problème qui peut être réglé par des solutions planétaires. Cest la somme des
petites décisions qui fera la différence.
- Un proverbe chinois dit que « ceux qui veulent
déplacer une montagne doivent commencer par transporter de petits cailloux ». Eh
bien, le déplacement de la montagne exigera des efforts de toute la fonction publique et,
indirectement, de tous les Canadiens.
- Il faudra du leadership. Il faudra que vous apportiez
votre aide. Il faudra que chacun de nous fasse ce quil peut dans son domaine et
transporte de petits cailloux et de grosses pierres.
- Jaimerais maintenant vous exposer mes idées sur la
façon dagir dans lintérêt public, dans le contexte de la mondialisation et
de lintégration nordaméricaine.
- Étant donné que ces forces se manifesteront de
multiples façons, plus ou moins subtiles, je ne crois pas utile de fixer des règles trop
strictes, à suivre à la lettre. Jaimerais plutôt décrire les forces
planétaires, dans la perspective des tensions il y en a sept quelles
peuvent créer dans vos organisations.
1. Uniformité/spécificité
- Une des tensions déclenchées par la mondialisation est
celle qui existe entre luniformité et la spécificité. Un monde planétaire est-il
homogène?
- Il existe évidemment dans le monde entier de bonnes
pratiques qui méritent dêtre imitées. Je suis tout à fait daccord pour
imiter sans hésitation les bonnes pratiques qui conviennent.
- Mais je ne crois vraiment pas que toutes les politiques
et tous les programmes devraient être identiques partout. Ce genre de raisonnement
suppose que, dans nos conseils aux ministres, il ny a plus de latitude pour faire
des recommandations qui adaptent les politiques et les programmes aux besoins des
Canadiens. Cela veut dire également quil ny a pas de choix à faire.
- Gouverner cest encore une question de choix, donc
la tension continue donc dexister. Je pense que nous devrions être pragmatiques
face au dilemme entre la spécificité et luniformité.
- Quand convient-il dharmoniser les pratiques dans un
monde planétaire? Faudrait-il le faire à léchelle nordaméricaine ou à
léchelle internationale?
- Quand convient-il dadopter des approches
différentes et résolument canadiennes?
- À ce sujet, jaimerais vous mettre en garde contre
la tendance à vouloir prendre le train en marche. De temps en temps, dans les
milieux de la politique publique et de ladministration, quelquun affirme
quil détient la voie à suivre vers la « perfection de la fonction
publique ».
- Le problème, cest que le train en marche change
tout le temps. Pour ma part, je vous incite à réfléchir à toutes les
possibilités et à ne pas oublier non plus les bonnes pratiques dans les provinces.
Je vous encourage à penser en fonction des valeurs canadiennes.
- Je souligne également que pour beaucoup de ces trains en
marche, cest « la façon de faire canadienne » qui est le modèle à
imiter. Le premier ministre est dailleurs en route pour Berlin, où il participera
à une conférence et à des discussions entre les leaders occidentaux sur la
« Troisième voie ». Au Canada, nous avons toujours tenté de trouver un mode
de vie entre celui des Européens et celui des Américains. Nous sommes le pays de la
Troisième voie.
- Cela sapplique à la fonction publique autant
quaux politiques. Par lentremise du programme Partenaires pour la coopération
internationale du Centre canadien de gestion (CCG) nous permet dexporter le
savoir-faire de la fonction publique en matière de service au public à létranger.
Nous exportons ainsi lexcellence canadienne et les valeurs de la fonction publique
canadienne dans le monde en reliant des ministères, des organismes, des tribunaux et des
institutions parlementaires avec leurs homologues étrangers. Je reviendrai sur ce thème
un peu plus tard.
2. Règles/Souplesse
- Il existe une autre dichotomie entre la prise des
décisions fondée sur des règles et la prise des décisions fondée sur la souplesse,
dans le cadre de nos efforts pour affirmer notre présence en Amérique du Nord en marge
de la mondialisation.
Il y a plusieurs façons denvisager cet
enjeu, mais il importe de garder en tête les principes modernes de contrôle et
dimputabilité.
- La fonction publique réussit bien à énoncer et à
mettre en uvre des règles. Le défi auquel nous faisons face actuellement
consiste à nous assurer que ces règles évoluent en même temps que la société.
- La mondialisation et le changement rapide continu peuvent
menacer directement la viabilité des règles et des règlements en forçant le cadre
réglementaire à changer à toute allure.
- Face à cette situation, nous devons réfléchir à la
façon de conseiller les ministres sur des questions comme :
- Quand convient-il de réglementer? Comment trouver le
juste équilibre entre les règles et la prévisibilité quelles comportent
et la souplesse?
- Y a-t-il dautres façons et dautres
démarches qui donneraient de meilleurs résultats?
- Sil faut réglementer, comment concevoir une
réglementation axée sur les résultats et adaptée à lévolution continue de la
situation?
- De nouvelles démarches intégrées face à des
problèmes sociaux chroniques, comme lalcool au volant et la prévention de la
pollution, sont en train de se dessiner. Elles font appel à la participation de tous les
paliers de gouvernement et de la société civile. Ces efforts sattaquent à la
racine des problèmes plutôt quà leurs symptômes.
- Linstinct qui nous pousse à réglementer doit
être contenu. Souvent, dautres stratégies, comme la diffusion dinformation
et des démarches alternatives en matière de résolution de conflits, sont non seulement
moins coercitives mais également plus efficaces. Elles sont plus efficaces parce
que la participation et la responsabilisation des citoyens sont bénéfiques à
tous. Le choix de linstrument doit faire partie des préoccupations normales de
lélaboration des politiques.
3. Vitesse/lenteur
- Tout le monde a une anecdote à raconter sur
laccélération du temps dans un monde planétaire, sur la tension entre la vitesse
et la lenteur.
- La mienne se présente sous forme dune question
générale. La guerre de 1812 a duré jusquen 1814, cest-à-dire jusquà
la signature du traité de Gand. Où et quand sest déroulée la dernière bataille?
La réponse est 1815 à la NouvelleOrléans (en fait, quelques semaines plus tard).
- Les combattants navaient pas su que la guerre
était finie. Le bilan pour les Britanniques : 700 morts et
1 000 blessés. Cest tout un contraste à lère du réseau CNN, de
la guerre du Golfe, du conflit au Kosovo, ou de lInternet et de la sonde Lander sur
Mars.
- Tous ceux qui ont un ordinateur, un téléphone
cellulaire, un ordinateur de poche ou un télécopieur peuvent en témoigner : on a
moins de temps depuis que ces appareils censés faire gagner du temps ont été inventés.
- Dans un monde planétaire, il y a un contraste frappant
entre vite et lent. Limpression de « ralentissement quand tout presse »
et de manque de temps nous envahit tous, comme individus et leaders du secteur public. Au
niveau personnel, cela peut rendre fou. Au niveau institutionnel, il en résulte des
pressions intenses pour accélérer les choses.
- Jusquà un certain point, cest très sain. Je
suis un farouche partisan de presque tout ce qui combat linertie institutionnelle.
Je suis convaincu quil y a des choses que nous devrions faire plus vite que nous le
faisons présentement. Dans la mesure où la mondialisation contribue à véhiculer ce
message, je suis tout à fait daccord. Mais il faut aussi se donner le temps de
discuter. Il existe des processus et des délibérations que nous ne devons pas
raccourcir.
- Dans un ouvrage récent intitulé « Business at the
Speed of Thought », Bill Gates décrit lévolution dans le secteur
privé. Les stratégies daffaires ont changé du tout au tout. Les calendriers
dexécution, les cycles de mise au point de produits et les cycles de planification
se sont raccourcis de manière spectaculaire avec larrivée de mécanismes de prise
des décisions plus prestes.
- Je dois avouer que lagilité du secteur privé me
rend parfois jaloux. Une partie de moi voudrait que les structures de prise des décisions
au gouvernement soient aussi sensibles et aussi promptes.
- Mais une autre partie de moi reconnaît que les facteurs
décisifs dans lentreprise et au gouvernement sont très différents. Le
gouvernement doit prévoir du temps pour des délibérations et des consultations avec le
public; il doit attendre quun consensus se dégage au sein du gouvernement et que le
projet soit accepté. Il doit aussi évaluer les risques correctement (cétait mon
thème au Forum des SMA lan dernier). Une grande partie de notre travail
seffectue dans un contexte très incertain et à laide de renseignements très
imparfaits. Il ny a pas de raison davoir honte de discuter quand les
résultats sont meilleurs grâce à ces discussions.
- La conclusion que jai tirée est que les
entreprises agissent peut-être à la « vitesse de la pensée », mais que le
gouvernement doit agir à la « vitesse de lintérêt public ».
Comprendre cette « vitesse » est lart de la gestion publique au XXIe siècle.
Ce qui mamène à vous demander :
- Comment décidez-vous quand vos organisations devraient
être rapides et quand elles devraient laisser du temps pour la discussion?
- Nous savons que les attentes des citoyens par rapport à
la vitesse de réponse à un courriel par rapport à une lettre qui arrive par la
poste à la vitesse de lescargot sont très différentes. Un sondage récent
effectué par Erin Research pour le CCG a révélé que 87 p. 100 des
répondants trouvaient que deux semaines étaient un délai acceptable pour le courrier
ordinaire; et que 90 p. 100 sattendaient à une réponse à un courriel
dans un délai de quatre heures.
- Pour certaines demandes de renseignements un délai de
quatre heures est probablement tout à fait logique; mais je ne crois pas que les
politiques devraient être élaborées par courriel. Nous ne pouvons pas élaborer des
politiques à toute vitesse. Il sagit donc dun vrai défi de tenir compte de
cette compression énorme des délais pour améliorer le service, tout en se donnant le
temps de discuter, de consulter et délaborer des politiques de manière
responsable.
- Un dernier point au sujet du temps : nous nen
avons pas beaucoup pour saisir les occasions de cultiver lexcellence canadienne dans
le contexte de la mondialisation.
4. Impuissance/responsabilisation
- Une quatrième tension vient du fait que le monde
planétaire actuel en est un caractérisé à la fois par limpuissance et par la
responsabilisation.
- Arthur Kroeger raconte lhistoire dun
fonctionnaire des Affaires extérieures, Hector MacKinnon, dans les années 40,
qui est parti de Québec en paquebot, avec une malle remplie de cahiers
dinformation. Il allait à Genève avec le mandat de négocier ladhésion du
Canada au GATT.
- En un sens, ce fonctionnaire se trouvait dans une
structure organisationnelle tout à fait plate parce que ses instructions étaient très
claires :
- « utilisez votre bon jugement », et
- « communiquez avec nous quand vous aurez conclu une
entente. »
- Joserais affirmer que ce fonctionnaire des Affaires
extérieures a probablement souffert dun « excès de liberté » et de
labsence de hiérarchie. Il était coupé des ressources ministérielles
qui lui auraient permis de mieux faire son travail. À titre de leaders du secteur
public, nous devons nous assurer que nous donnons à notre personnel un accès à des
ressources ministérielles qui les aident à mieux faire leur travail. Cest
particulièrement vrai dans les bureaux régionaux.
- Que faites-vous pour que votre personnel ait les
connaissances, les ressources et le soutien ministériel dont il a besoin?
- De nombreux phénomènes planétaires peuvent sembler
inévitables. Nous avons limpression dêtre à la remorque de ce qui se passe
« ailleurs ». En réalité, il arrive parfois que les vents de la
mondialisation soufflent très fort et que nous soyons impuissants à les ralentir. Le
vent froid du Sud peut donner tout un frisson de temps en temps. À ce sujet, je crois que
lambassadeur Chrétien nous présentera un bulletin de météo durant le repas, et
je vous encourage à lécouter très attentivement.
- Mais la mondialisation nous procure également des
ressources incroyables pour combattre le sentiment dimpuissance, notamment :
- un meilleur accès au savoir;
- des citoyens plus responsables, qui veulent avec raison
avoir voix au chapitre;
- une société civile plus développée.
- De nombreuses questions découlent de ce sentiment
dimpuissance, entre autres :
- Comment la fonction publique devrait-elle
sorganiser pour influencer ce qui se passe « ailleurs »?
- Quels sont les leviers dinfluence?
- Je crois que le début du nouveau siècle sera
considéré comme une période de responsabilisation profonde des citoyens.
- Que faites-vous pour promouvoir la responsabilisation des
citoyens?
- Comment aidez-vous à faire de la responsabilisation
laffaire de tout le monde?
- Le gouvernement fédéral a innové en se servant de
lInternet pour habiliter les Canadiens.
- Il existe de nombreux exemples dentrepreneurs en
matière de politiques qui ont agi. Industrie Canada avec le Rescol, la Ligne verte
dEnvironnement Canada et la Promotion de la santé en direct du ministère de la
Santé sont des programmes ingénieux permettant aux citoyens davoir accès à de
linformation de qualité en ligne. Sur lInternet, le contenu est important. Il
est urgent de mettre ces succès à profit et de consolider la présence du gouvernement
fédéral et du Canada dans le marché électronique des idées.
- Responsabiliser les citoyens nest pas synonyme de
responsabiliser la société. Responsabiliser la société signifie sassurer que
tout le monde a sa place autour de la table. Cela signifie également élaborer des
processus qui peuvent mener à un consensus. Comme nous le savons tous, le consensus ne se
limite pas à convoquer une réunion. Il faut même plus que 10 réunions.
- Il faut sefforcer de comprendre les points de vue
de tout le monde, dégager les intérêts communs, sassurer que les plus faibles
sont entendus et tenter délargir la compréhension commune. Le consensus est le
fruit de la tension entre les droits collectifs, les droits communs et les droits
individuels.
- Comment faites-vous pour promouvoir un consensus informé
dans vos secteurs de responsabilité?
- Nous voulons gagner la fonction publique à lidée
de la participation des citoyens. Ce nest pas facultatif et de plus les avantages
sont nombreux. Il y a des travaux novateurs au gouvernement. Le Secrétariat rural
dAgriculture Canada me vient à lesprit, ainsi que les travaux novateurs à
lextérieur du gouvernement, par lentremise du projet « La société que
nous voulons » des Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques.
- Les esprits sont en train de changer. Qui aurait cru il y
a 10 ans que le ministère des Finances entreprendrait les consultations budgétaires
exhaustives et fructueuses qui le caractérisent actuellement? Une vague de changements
sannonce, et à titre de leaders du secteur public, vous devrez vous assurer que
votre organisation sait naviguer dans ces eaux.
- Soyons clairs. La collaboration avec les citoyens donne
de meilleurs résultats. Ainsi, au CapBreton, le directeur du Centre de Ressources
humaines Canada de Sydney fait appel à des comités de partenariat stratégique en
développement des ressources humaines dans des domaines comme lalphabétisation,
les technologies de linformation et le développement de lenfance pour
exploiter les forces latentes de la population du CapBreton. Voilà un
bel exemple de la nouvelle fonction publique à luvre. Une fonction
publique capable de rassembler des gens et des groupes autour dune table et de
diriger par le partenariat.
5. Hiérarchie/déstratification
- Il existe une autre tension, entre la hiérarchie et la
déstratification de la pyramide.
- Sen prendre à lappareil gouvernemental
et lui reprocher de créer des structures organisationnelles quon trouve byzantines
ne soulage que temporairement. Je suis convaincu que nous connaissons tous des structures
de travail qui ne sont pas en harmonie avec les réalités du problème à régler. À
moins dêtre prêts à restructurer les organisations à toutes les heures et à les
adapter au problème du moment, il y aura toujours un décalage.
- Le défi consiste à pouvoir travailler dans les
structures existantes afin de résoudre les problèmes horizontaux. Cela veut dire pouvoir
travailler au sein déquipes et de réseaux au-delà des compartiments
organisationnels, de penser et dagir avec un esprit de corps.
- Le Projet de recherche sur les politiques est une
initiative interministérielle visant à favoriser létablissement dun
programme canadien de recherche sur les politiques tourné vers lavenir. Son plus
grand succès jusquà maintenant est sans doute la création dun espace commun
où les gens peuvent échanger leurs idées, parler de recherche et développer leur
pensée. Le travail effectué dans le cadre du Projet de recherche est essentiel à
létablissement dune base de connaissances qui permettra à lensemble de
ladministration fédérale danticiper lévolution des choses et dy
réagir rapidement.
- Évidemment, la structure a encore sa place. Mais je
crois quavec la mondialisation, et en particulier les échanges croissants
dinformation, la fonction publique se trouve dans une ère poststructurelle; une
ère où le pouvoir est exercé par lentremise des réseaux; où linfluence
découle de la coopération. Je vous demande donc :
- Vous adaptez-vous à lère poststructurelle?
- Comment développez-vous vos réseaux?
- Certains des meilleurs exemples de travail dans le cadre
dorganisations existantes pour résoudre de grands problèmes nous sont donnés en
temps de crise, probablement parce que nous navons pas vraiment le choix.
Laide aux sinistrés des inondations du Saguenay et de la Rouge et, plus récemment,
lintervention au lendemain de la catastrophe de Swissair sont des exemples de ce que
la fonction publique canadienne offre de meilleur.
- La gestion des crises est excellente, mais lune des
caractéristiques de la mondialisation est sa vitesse. Nous avons aussi besoin de cet
esprit de corps au jour le jour!
- Comment, à titre de leaders de la fonction publique,
pouvez-vous créer une culture capable de relier les compartiments organisationnels en
labsence dune crise immédiate?
- Responsabilisez-vous les employés pour quils
travaillent dans un esprit de corps? Récompensez-vous cette façon de travailler?
- En passant, cela sapplique non seulement aux
relations entre les ministères mais aussi aux relations entre :
- ladministration centrale et les régions;
- les politiques et lexploitation;
- les technologies de linformation, les services
généraux, les ressources humaines, les finances et ladministration et les autres
secteurs de lorganisation.
- Je pose donc à nouveau la question : que
faites-vous pour éliminer les obstacles?
6. Économique/social/culturel
- Une autre tension est celle qui se fait sentir quand on
veut intégrer les facteurs économiques avec dautres facteurs comme les facteurs
sociaux, culturels ou environnementaux. Évidemment, le compromis entre léquité et
lefficacité est un éternel dilemme, mais le débat sest accentué sous la
force de la mondialisation.
- Laspect de la mondialisation le plus évident a
été sa dimension économique. La libéralisation du commerce, laccroissement du
commerce, des flux de linformation et de capital, ainsi que la concurrence mondiale
accrue et lintégration croissante de la production ont retenu lattention du
monde. Ceci a poussé plusieurs à confondre la mondialisation avec le capitalisme de
marché. Personne nosera nier que les forces économiques mondiales ont des
conséquences profondes.
- La fonction publique a répondu en collaborant avec le
secteur privé grâce à lÉquipe Canada et en lançant des projets visionnaires,
comme « Un Canada branché », afin de bien positionner le pays dans cette
économie du savoir.
- Les conséquences économiques de la mondialisation ne
devraient pas nous faire oublier les conséquences tout aussi importantes pour les
politiques et les programmes sociaux, culturels et environnementaux.
- Nous avons le devoir de ne laisser personne derrière.
- De la même façon que la mondialisation se moque des
frontières nationales, elle se moque également des secteurs visés par les politiques et
les programmes. La mondialisation comporte un nombre infini de possibilités de feed-back.
Cette tension exige que nous dépassions les limites de nos ministères et que nous nous
efforcions vraiment de trouver où se situent les leviers de politique pertinents. Ainsi,
des indicateurs économiques comme la productivité pourraient être influencés par le
recours aux leviers sociaux classiques comme la formation. De même, il peut arriver
que des résultats en matière denvironnement soient plus faciles à obtenir en
utilisant des leviers économiques.
- Non seulement les meilleurs leviers ne sont-ils pas
évidents, mais ils changent avec le temps. Ainsi, avec la croissance de lindustrie
mondiale du divertissement et lexcellence croissante des produits culturels
canadiens les livres, la musique et le cinéma on a constaté une
réorientation notable de la protection vers la promotion.
- Je vous mets au défi de réfléchir dans une optique
plus large aux leviers les plus pertinents pour influencer vos secteurs de politique et
vos clients en vous mettant davantage dans la peau du gouvernement et moins dans celle de
votre ministère. Dans ce contexte,
- Pouvez-vous nommer des collègues dautres
ministères ou paliers de gouvernement qui se préoccupent des mêmes secteurs de
politique ou des mêmes clients que vous?
- Connaissez-vous leur numéro de téléphone? Leur adresse
de courrier électronique?
7. International/national
- Ce nest pas une simple tâche damener les
politiques à combler le fossé qui sépare la perspective internationale de la
perspective nationale. Cette problématique, la dernière mais non la moindre, se situe
dans le cadre de nos efforts visant à cultiver lexcellence dans le contexte de la
mondialisation.
- La mondialisation nous donne des exemples frappants de
notre interdépendance croissante. Plus tard aujourdhui, je suis convaincu que
Marcel Massé, Bob Fowler et Gordon Smith vous donneront de nombreux
exemples de liens et de lignes de démarcation floues entre les programmes internationaux
et nationaux.
- Il y en a un que je trouve particulièrement frappant et
frustrant. En raison des vents dominants, les pesticides de lInde peuvent se frayer,
en cinq jours, un chemin jusque dans le lait quune mère donne à son nourrisson
dans le nord de lArctique. Les facteurs extérieurs peuvent faire en sorte
quun grand nombre dinterventions internationales ont des conséquences sur la
politique nationale, et vice-versa.
- Par conséquent, le Canada doit continuer de jouer un
rôle de chef de file dans lélaboration des normes internationales et être actif
au sein de toutes les tribunes où nos intérêts sont en jeu.
- Nous devons dailleurs faire plus que cela. Le
leadership canadien signifie faire peser linitiative, le savoir-faire et les valeurs
du Canada dans la résolution des problèmes, depuis la paix dans le monde jusquà
la sécurité humaine. Jai entendu récemment quelquun affirmer que « le
chemin qui mène à des progrès aux Nations unies est pavé de feuilles
dérable ».
- Cest donc une bonne journée pour le Canada lorsque
Bob Fowler a limpression dêtre submergé. Nous devons poursuivre cette
tradition de participation et dengagement constructifs. Nous devons faire sentir
notre présence.
- À mon avis, tous les ministères soccupent de
questions internationales et tous les ministères soccupent de questions nationales.
- Que faites-vous pour intégrer les aspects nationaux et
internationaux?
- Il faut pour cela une compréhension nuancée des
intérêts canadiens dans un monde planétaire, y compris le fait que les Canadiens
sattendent à ce que nos interventions sur la scène internationale reflètent les
valeurs nationales.
- Les Canadiens veulent également que nous partagions nos
connaissances avec les autres. Les bons exemples de ces échanges ne manquent pas :
- Ainsi, quand lAfrique du Sud a fait son virage
historique, elle sest tournée vers le savoir-faire canadien pour bâtir un système
juridique fondé sur les droits de la personne pour tous. Nous avons donc ainsi obtenu la
reconnaissance de lun des plus grands leaders de notre époque, Nelson Mandela.
- Dautres grandes exportations de la fonction
publique canadienne comprennent évidemment nos Casques bleus, mais aussi la belle
contribution de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui uvre avec diligence pour
créer des structures humanitaires de respect du droit et de lordre dans des
régions du monde comme Haïti, qui en ont rarement, voire jamais, connues.
- Il y a également le travail dÉlections Canada,
qui continue à offrir un appui technique aux nations sefforçant détablir
des structures électorales démocratiques. Au fil des années, Élections Canada a
répandu des valeurs fondamentales canadiennes sur tous les continents. Depuis
10 ans, Élections Canada a organisé plus de 300 missions internationales de
développement démocratique dans quelque 80 pays du monde.
Fonctionnaires
sans frontières : Une fonction publique canadienne de calibre mondial
- La génération actuelle de fonctionnaires ainsi que ceux
que nous espérons recruter ont le défi et loccasion de réagir à la
mondialisation en cultivant la spécificité canadienne et lexcellence.
- Jespère que la perspective de faire une
différence dans un domaine aussi important pour le Canada est ce qui vous a motivés à
entrer dans la fonction publique. Jespère quelle continuera à vous motiver.
- Nous sommes en train détablir une superbe équipe
de fonctionnaires à tous les niveaux, dans toutes les organisations et pour tous les
genres de travail. Cette équipe, je lappelle nos fonctionnaires sans frontières,
une équipe virtuelle de fonctionnaires qui a ce quil faut pour agir.
- Afin de faire partie de cette équipe, nous devons :
- souvrir sur lextérieur et être conscients;
- savoir que les problèmes dans un monde planétaire
doivent être envisagés dans un contexte large et horizontal qui relie les perspectives
nationales et internationales;
- comprendre que linformation est précieuse
lorsquelle est échangée;
- comprendre également que ce quon ne sait pas, peut
faire mal et quil faut trouver de nouvelles sources dinformation, nouer de
nouveaux contacts et sinspirer constamment des bonnes pratiques;
- comprendre la façon de faire canadienne
lesprit déquipe, le compromis honorable, la compassion et louverture,
ainsi quune petite dose de persévérance implacable;
- nous efforcer dabolir les obstacles de tout genre
et savoir miser sur les points forts de nos collègues, y compris la créativité et
lénergie du personnel subalterne;
- faire de notre milieu de travail un « bouillon
didées » et donner au personnel la chance de contribuer et, ce faisant, de
donner le meilleur de lui-même;
- croire au partenariat et pouvoir servir lintérêt
public en jouant divers rôles autour de la table, comme animateurs, partenaires,
autorité réglementaire, parrains ou arbitres.
Concrètement,
dans la fonction publique
- Donc, que signifie la mondialisation pour les
fonctionnaires pour les cadres supérieurs en tant que leaders dans la fonction
publique?
- Plus précisément, comment la mondialisation
affecte-t-elle notre travail relativement aux politiques, à la prestation de services et
à la gestion.
- Du point de vue de lélaboration des
politiques : Cela veut dire de placer la participation des citoyens au cur
dun processus délaboration des politiques ancré solidement dans les faits.
Cela veut dire effectuer des études prospectives pour combler les lacunes au niveau des
connaissances. Cela veut dire de ne ménager aucun effort pour adopter les bonnes
pratiques qui existent dans le monde et faire appel aux compétences du milieu
universitaire, des groupes de réflexion, des organisations non gouvernementales (ONG) et
des organisations internationales. Les responsables de lélaboration des politiques
et les chercheurs doivent pouvoir travailler de façon interdépendante et prendre le
temps nécessaire pour se donner une perspective densemble afin délaborer des
politiques intégrées à un cadre planétaire et en harmonie avec cet environnement.
- Du point de vue de la prestation des services :
Cela veut dire de se servir de la technologie électronique pour moderniser la prestation
des services et rapprocher les citoyens du gouvernement.
- Mais se tourner vers le « gouvernement
électronique » pour assurer la prestation des services nest que la pointe de
liceberg. Comme je lai déjà indiqué aux SMA à leur forum le mois dernier,
le gouvernement électronique :
- va au-delà de la numérisation de
linformation et de la modernisation des services. Il sagit de
consulter les citoyens, dassurer laccessibilité, et, en bout de piste, de se
diriger vers la « démocratie électronique », tout en maintenant la
sécurité, la confidentialité et les normes de gestion de linformation;
- est urgent parce que le discours du
Trône fixe des objectifs ambitieux pour les gouvernements en ligne et établit des
cibles pour 2000 et 2004;
- est laffaire de tout le monde, tout
comme la mondialisation est votre affaire.
- Du point de vue de la gestion : dans
un sens très pratique, quand vous recrutez, vous embauchez des gens qui
peuvent façonner et sadapter à la mondialisation, des gens qui peuvent apporter
une nouvelle façon de penser planétairement à votre effectif.
- Cela veut dire également de recruter activement une
main-duvre plus représentative et variée, et souvrir aux jeunes.
- Cest lun de nos plus grands défis, à cause
de la concurrence grandissante pour obtenir des travailleurs du savoir dans une économie
et une société du savoir.
- Vous devez également vous assurer que vos milieux de
travail sont attrayants pour le type de fonctionnaire à lesprit ouvert sur le monde
que vous voulez garder.
- Cela veut dire aussi de penser à la charge de
travail. La mondialisation naide pas nécessairement. Il faut du temps pour
consulter, collaborer et intégrer.
- Quand vous pensez à lapprentissage et au
perfectionnement, pour vous et pour vos employés, songez à la myriade de
possibilités que présente la mondialisation.
- Nous estimons les employés qui ont une expérience
variée, dans les domaines de la recherche et de lanalyse des politiques et des
programmes, des services, des ressources humaines, de la gestion financière, etc. Nous
devons ajouter sans cesse des connaissances et une expérience internationale dans
léquation.
- Pour la fonction publique, en tant quinstitution,
nous devons adopter le principe dune « organisation apprenante ». Cela
veut dire accepter quil y aura des changements, planifier en conséquence et
chercher les leçons à tirer.
Les valeurs nous
guideront
- Tout ne change pas, même dans un monde en évolution.
Malgré les défis et les possibilités de la mondialisation, une chose ne change jamais
nos valeurs, à titre de Canadiens et de fonctionnaires.
- Les valeurs de la fonction publique doivent
demeurer notre étoile polaire, chez nous et à létranger.
- Linterdépendance et les frontières indistinctes
peuvent rendre flous les secteurs de responsabilité. Nos valeurs démocratiques
nous rappellent que nous avons le devoir daider les ministres, en vertu des lois et
de la Constitution, à servir le bien commun. Lintérêt public doit
lemporter dans toutes nos décisions et dans tous nos actes.
- Donner des conseils au gouvernement et offrir des
services aux Canadiens dans un monde planétaire exige du professionnalisme
nous devons accorder beaucoup de valeur à lexcellence, au mérite, à
lobjectivité et à limpartialité.
- Des valeurs morales comme
lhonnêteté et lintégrité doivent guider nos actes et nos décisions,
surtout dans un monde qui change. Nous devons nous assurer que nous plaçons le bien
commun devant notre intérêt ou notre avantage personnel dans un monde planétaire. Nous
devons résister aux pressions et nous entêter lorsque le bien public est en jeu.
- Enfin, les valeurs axées sur les gens font
que nous respectons les besoins et les aspirations de nos employés et de nos collègues.
Cet aspect est particulièrement important quand on tente de bâtir une
main-duvre plus représentative.
- Avec des valeurs comme celles-là, la fonction
publique du Canada est et ce nest pas étonnant une fonction publique
très canadienne.
- Le travail déquipe, la médiation, le compromis et
louverture sont des qualités bien adaptées à un monde planétaire.
- Cest aussi le cas des structures fédérales
canadiennes, grâce à leur souplesse administrative et à leur capacité de tenter des
expériences.
- Notre patrimoine bilingue et multiculturel demeure un
atout important, qui nous permet de communiquer avec le monde comme peu de pays peuvent le
faire.
Conclusion
- En conclusion, si nous voulons promouvoir une présence
unique pour le Canada dans le contexte de lintégration nordaméricain, les
fonctionnaires sans frontières nous seront indispensables.
- Dans ce contexte, jaimerais vous lancer six
défis :
- Je vous mets au défi dabolir les obstacles dans
les organisations et entre les organisations.
- Je vous mets au défi de vous assurer que votre personnel
est du calibre le plus élevé et quil a les outils nécessaires pour faire son
travail.
- Je vous mets au défi de trouver le juste milieu entre la
rapidité et la consultation.
- Je vous mets au défi dintégrer les politiques et
les programmes pour mieux servir lintérêt public.
- Je vous mets au défi de rendre possible le gouvernement
électronique.
- Bref, je vous mets au défi de devenir des
« fonctionnaires sans frontières ».
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