Le défi du leadership dans une fonction publique renouvelée
Notes pour une allocution de
Mel Cappe
Greffier du Conseil privé et Secrétaire du Cabinet
au
Forum des sous-ministres adjoints
Ottawa (Ontario)
Le 23 et 24 octobre 2001
Le texte prononcé fait foi
Introduction
- Le Forum des sous-ministres adjoints a lieu dans un contexte très
particulier, à la suite des événements du 11 septembre.
- Depuis le 11 septembre, nous avons été témoins d’une nouvelle prise
de conscience de la part des Canadiens et Canadiennes du rôle essentiel que
le gouvernement et la fonction publique remplissent pour eux.
- Les membres de la fonction publique ont, quant à eux, réagi avec une
rapidité et une détermination remarquables alors qu’ils étaient
confrontés :
- aux craintes sérieuses suscitées par les menaces potentielles
contre le Canada et ses alliés.
- Je ne peux prédire les décisions que prendra le gouvernement sur toutes
les questions auxquelles il doit s’attaquer.
- Néanmoins, je peux dire que la nécessité de consolider et de
moderniser la fonction publique n’a jamais été aussi évidente.
- Et permettez-moi de vous dire que je suis très fier de la fonction
publique.
- Je suis également fier d’être fonctionnaire.
- Laissez-moi vous dire aussi que je suis fier d’être un
fonctionnaire qui se dévoue pour l’intérêt public.
- Je peux également affirmer que l’importance du leadership dans la
fonction publique n’a jamais été aussi marquée.
- C’est pourquoi mon allocution d’aujourd’hui portera sur trois
thèmes :
- le leadership qui fait les leaders;
- le leadership en tant que moteur du changement de culture et en tant
que culture du changement;
- le leadership et la modernisation des ressources humaines.
- Le message que je veux passer dans ces trois thèmes est le
suivant :
- En cette époque-ci, le leadership est essentiel dans la fonction
publique, tant pour affronter les enjeux d’aujourd’hui que pour
moderniser la fonction publique afin de faire face aux enjeux de demain.
Je vous appelle à être le genre de leaders qui font bouger les choses.
- Vous êtes les leaders du changement!
- Quand je parle de leaders qui font bouger les choses, je parle d’un
leadership qui dépasse les groupes que forment les sous-ministres et les
cadres supérieurs.
- Je veux encourager un leadership que tous les niveaux peuvent
démontrer.
- Je sais que c’est un leadership dont les gens de tous les niveaux
ont effectivement fait preuve au lendemain des événements du
11 septembre.
- Quand nous avons appris ce qui se déroulait à New York, à Washington
et en Pennsylvanie, la fonction publique est entrée en action.
- L’esprit de collaboration régnait lorsque tant de fonctionnaires
ont réagi face aux conséquences des tragiques attentats terroristes du
11 septembre aux États-Unis.
- Dans le contexte de ces attaques contre les États-Unis, les ministères
ont fait la preuve de leur leadership de bien des façons :
- Transports Canada a interdit à tout avion, commercial ou privé, de
décoller d’un aéroport canadien.
- Au même moment, le système aéroportuaire canadien s’est
immédiatement préparé à recevoir 247 avions avec, à leur bord, plus
de 43 000 passagers qui, à l’origine, devaient se rendre
aux États-Unis, mais qui n’y étaient plus autorisés.
- La Gendarmerie royal du Canada a intensifié ses activités de
surveillance policière et d’évaluation de la menace, et a répondu
aux demandes formulées au Canada, aux États-Unis et à l’étranger.
- Citoyenneté et Immigration Canada a rapidement resserré les
contrôles frontaliers à la suite des événements. Le Ministère a
également participé à la gestion des 43 000 passagers à
destination des États-Unis, mais arrivés aux aéroports canadiens.
- L’Agence des douanes et du revenu du Canada a accru sa vigilance à
tous les points d’entrée de la frontière. Les agents des douanes
examinent plus attentivement les personnes et les biens qui entrent au
pays.
- Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
a établi une ligne sans frais (1-800) pour les Canadiens ayant des
parents et des amis affectés par les attentats terroristes. Le Centre d’opérations
du Ministère a reçu environ 24 000 appels. Le personnel des
consulats aux États-Unis et ailleurs dans le monde a reçu instruction
d’offrir des services d’urgence 24 heures par jour à la suite
des attaques.
- Environnement Canada fait appel à ses experts pour l’inspection de
la frontière et collabore avec les organismes américains en cas d’urgence.
- Lorsque les réseaux, avec et sans fil, de New York et Washington ont
été affectés par une surcharge et des dommages matériels, Industrie
Canada a fourni de l’aide afin de faciliter la collaboration entre le
Canada et les États-Unis.
- Mais cela ne représente qu’un aspect de cette importante équation.
- L’esprit de collaboration a été démontré d’autres façons, par
exemple dans l’organisation presque spontanée de la cérémonie sur la
Colline.
- La veille, les ministres se sont rencontrés à 11 h pour discuter
du projet; les sous-ministres ont fait de même à 14 h.
- Une demi-heure plus tard, en regardant par la fenêtre, j’ai vu que
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada retirait son
échafaudage devant l’édifice du Centre pour faire place au tapis
rouge et à la scène.
- Au même moment, le ministère du Patrimoine canadien organisait l’événement.
- Le lendemain, tout était en place pour accueillir les
100 000 personnes qui ont assisté à l’émouvante
cérémonie pendant qu’au sommet de la tour de la Paix sonnait le
glas.
- Et je pourrais vous donner bien d’autres exemples.
- Comme vous le savez, le travail se poursuit.
- Une première série de mesures législatives a été adoptée pour
combattre le terrorisme.
- Morris Rosenberg et son équipe, au ministère de la Justice, ainsi
que les équipes de d’autres ministères, méritent une mention
spéciale pour le travail extraordinaire qu’ils ont accomplis en vue
de rédiger la Loi antiterroriste, tout en tenant compte des
droits prévus dans les constitutions.
- Ces mesures, ainsi que celles qui seront adoptées plus tard,
devraient contribuer à renforcer notre approche horizontale et le
travail d’équipe que nous accomplissons pour assurer la sécurité
publique.
- Morris Rosenberg nous a aidés de façon extraordinaire.
- Ces récentes réalisations illustrent bien l’engagement de nos gens,
de même que nos valeurs et notre éthique.
- Elles font ressortir les tâches exceptionnelles qui incombent à la
fonction publique; les Canadiens s’attendent à ce que celle-ci s’en
acquitte bien.
- Depuis le 11 septembre particulièrement, ces tâches peuvent être
regroupées en cinq domaines clés :
- empêcher les terroristes d’entrer au pays;
- les trouver, les poursuivre et les déporter;
- bien faire fonctionner la frontière canada-américaine;
- soutenir les initiatives internationales, la diplomatie et l’aide
au développement;
- s’occuper des interventions d’urgence et de la protection des
infrastructures essentielles.
- Cela montre l’importance d’un leadership horizontal en temps de
crise.
- Que faut-il faire pour être en mesure de bien réagir aux situations
de crise?
Le leadership qui fait les leaders
- Bien entendu, le leadership n’est pas simplement une réponse à un
besoin immédiat.
- Il doit être présent dans notre travail de tous les jours et dans
notre engagement à toujours améliorer les choses et à apporter un
changement positif.
- Il faut préparer d’autres leaders à tous les niveaux :
- préparer les gens à un nouveau mode de réflexion et à de
nouvelles approches;
- montrer que nos gens ont le talent nécessaire et qu’ils ont
possibilité de devenir des leaders;
- c’est le message que me fait constamment valoir mon Comité
consultatif jeunesse;
- ils doivent connaître le mot de George Orwell, qui s’avère
particulièrement vrai à la lumière des événements des
six dernières semaines;
- « Lorsqu’ils sont poussés à leur limite, les humains sont
héroïques. »
- Ils veulent contribuer, pas seulement aujourd’hui mais à long terme.
- Ils veulent travailler pour des leaders qui cultiveront leurs
capacités de leadership.
- Ils veulent continuer d’apprendre, ils veulent continuer de
croître sur les plans professionnel et personnel.
- La plupart d’entre nous le savent d’expérience :
- Nous avons tous travaillé pour des leaders qui ne se contentaient
pas de donner des ordres.
- Même dans la fonction publique, nous avons tous connu des leaders
qui ont choisi de ne pas définir leur rôle et leur quête de
résultats par les contraintes auxquelles nous devons tous faire face,
en particulier, l’examen rigoureux du public.
- Nous avons tous travaillé pour des gens qui nous ont donné l’occasion
d’accroître nos capacités et d’en acquérir de nouvelles.
- Des gens qui nous ont mis devant le défi d’être le meilleur et la
meilleure que nous puissions devenir.
- Voici le genre de leader que chacun de nous devrait s’efforcer d’être.
- Que faut-il pour être un de ces leaders?
- Une qualité importante du leader est la conviction qu’il est
toujours possible d’apprendre des gens autour de soi.
- Il faut aller au-delà de la politique de la porte ouverte, bien que
ce soit un début.
- D’après mon expérience, la politique de la porte ouverte fonctionne
quand l’esprit de celui qui est de l’autre côté de la porte est ouvert
aussi.
- Le vrai test se présente quand on trouve des leaders qui ne nous
ressemblent en rien – nous avons besoin d’une plus grande diversité
d’idées.
- Mieux vaut travailler avec des gens possédant d’autres qualités
de leader qui complètent les nôtres.
- Une autre qualité du leader consiste à croire en ce que l’on fait et
à montrer aux autres à faire de même.
- Cela se produit quand nos valeurs et notre éthique transparaissent
dans les choix difficiles à faire, quand nos actions illustrent notre
engagement envers les citoyens.
- Je tiens également à vous rappeler que Janice Cochrane et
Scott Serson mènent actuellement des consultations sur les principes
qui fondent les valeurs et l’éthique de la fonction publique du Canada.
- Votre contribution à titre de leaders de la fonction publique est
précieuse, mais votre leadership l’est encore davantage lorsque vous
encouragez votre personnel à participer au dialogue sur les valeurs.
Le leadership, moteur du changement de culture
- Nous ne parlons pas ici de styles de leadership particuliers ou d’un
travail spécifique au sein d’une équipe.
- Il s’agit d’un engagement quotidien concret à favoriser un
changement culturel généralisé.
- C’est un engagement que vous et moi pouvons et devons prendre pour
ouvrir la voie à de nouvelles améliorations au sein des organisations
et dans l’ensemble de la fonction publique.
- Les questions sont donc à la fois simples et difficiles :
- Comment créer une dynamique du changement au sein de nos
organisations?
- Comment repérer et mettre à profit les facteurs de changement dans
nos organisations?
- Comment établir un climat qui encouragera nos gens à devenir des
leaders en étant eux-mêmes des facteurs de changement?
- Le succès de cette entreprise dépendra beaucoup de votre engagement à
être ouverts et à être responsables, en plus de votre engagement à être
facteur de changement.
- Nous savons que les gens nous feront confiance s’ils constatent que
le changement nous touche autant qu’eux.
- Nous savons que les gens s’attendent à ce que nous pratiquions la
communication et l’ouverture.
- Tout cela est très exigeant pour les leaders.
- D’après mon expérience, cela signifie que vous devez vous montrer
disposés à entendre des choses qui ne vous plairont peut-être pas.
- Des choses qui concernent non seulement les idées des autres, mais
également vos propres idées, votre leadership.
- Cela signifie aussi que vous ferez de dures et de franches
constatations :
- Après tout, si nous n’accordons pas d’importance au bien-être
de nos employés, ne soyons pas surpris de constater qu’ils n’ont
pas à cœur le bien de la fonction publique.
- Prenez soin de vos gens et ils prendront soin de vous.
- Il faut aussi savoir que les mesures prises doivent être, le plus
possible, à la hauteur des discours et des promesses.
Le leadership et la modernisation des ressources humaines
- Le changement de leadership doit être provoqué de plusieurs façons, et
l’une des plus évidentes est la modernisation des ressources humaines.
- À la cérémonie de remise des prix pour services insignes de la
fonction publique, la semaine dernière, le premier ministre a répété qu’il
est plus important que jamais, depuis les événements du 11 septembre,
de moderniser la fonction publique.
- Je soulève ce point, car dans le climat actuel d’incertitude et de
priorités nouvelles, certains pourraient penser que l’on peut se
permettre de négliger la modernisation.
- Or, non seulement nous poursuivons le projet avec une vigueur
renouvelée, mais nous avons besoin plus que jamais d’une fonction
publique modernisée.
- Il nous faut des leaders qui font plus qu’amener un changement de
culture; il nous faut des leaders qui créent une culture de changement.
- Pourquoi agir ainsi? Parce que cela contribue à renouveler la
fonction publique, à mieux servir les Canadiens et à mieux servir les
ministres.
- Les événement qui ont eu lieu le 11 septembre et les jours
suivants ont démontré de façon frappante la nécessité d’une gestion
attentive et efficace des ressources humaines.
- Autrement, comment arriverions-nous à mobiliser et à motiver
efficacement les gens pour qu’ils répondent à des besoins imprévus?
- Nous continuerons donc de travailler au volet législatif de cette
priorité qu’est la modernisation.
- Nous poursuivrons également nos travaux pour ce qui est du volet non
législatif de cette priorité.
- Par exemple, j’ai récemment signé une lettre dans laquelle on me
délègue le pouvoir de recruter à l’externe pour le Bureau du
Conseil privé. Voilà ce qui est possible avec le système existant.
- Je veux maintenant prendre quelques instants pour faire des observations
sur ces activités non législatives, celles du deuxième volet. Je
commencerai par jeter un coup d’œil au contexte du travail en cours et à
ce qui reste encore à faire.
- Au début du mois, j’ai rencontré mon Comité consultatif jeunesse.
Quelqu’un m’a demandé : « Pourquoi n’a-t-on encore apporté
aucun changement si ces problèmes sont présents depuis
30 ans? »
- J’ai répondu qu’il y avait eu des changements, mais pas
suffisamment. C’est un fait que nous devons tous garder à l’esprit.
- Par exemple, considérons ce forum :
- Au lieu de se concentrer sur des thèmes touchant uniquement aux
politiques, les forums des sous-ministres adjoints et les retraites de
sous-ministres abordent de plus en plus des questions de gestion.
- Voilà qui indique à quel point ces questions sont déterminantes
pour faire progresser les autres dossiers, qu’il s’agisse des
politiques ou des enjeux opérationnels.
- Le contexte a donc changé du tout au tout, ce qui a ouvert la voie
aux changements apportés jusqu’à présent dans le deuxième volet.
- Les ministères et les organismes m’ont tenu au courant de leurs
réussites dans les activités du deuxième volet.
- La progression vers le changement culturel est évidente.
- Aujourd’hui une bonne gestion veut dire une gestion axée sur les
personnes.
Par exemple :
- Industrie Canada a mis sur pied un fonds pour la gestion axée sur
les personnes, qui fournit du financement aux nouvelles initiatives de
soutien au recrutement, au maintien en poste, à l’apprentissage et
au perfectionnement professionnel.
- Agriculture et Agroalimentaire Canada a mis sur pied une équipe de
hauts fonctionnaires chargée des ressources humaines, ainsi qu’une
équipe chargée de l’inclusion, pour veiller à ce que les enjeux
intéressants les gens soient en tête des priorités du Ministère.
- Plusieurs ministères ont mis en place une planification intégrée
pour le recrutement, le maintien en poste et l’apprentissage.
- Les ministères constatent de plus en plus les avantages de l’horizontalité.
Plusieurs d’entre eux ont formé des partenariats qui les aideront à
répondre collectivement à leurs besoins. Par exemple :
- Le ministère des Anciens Combattants collabore avec le ministère de
la Défense nationale afin de recruter des militaires qui ont pris leur
retraite après avoir été blessés en service. C’est là un
excellent moyen de mettre à profit le savoir-faire de ces personnes et
d’accroître la représentation des personnes handicapées au
ministère des Anciens Combattants et au sein de la fonction publique.
- Santé Canada s’est associé à six autres ministères à
« vocation scientifique » pour trouver des moyens d’accroître
la participation et l’emploi d’Autochtones dans les domaines des
sciences et de la technologie.
- Le Conseil national de recherches du Canada s’attaque également à
l’équité en emploi.
- Les ministères prennent aussi des mesures concernant certaines autres
priorités.
Recrutement
- Dans le domaine du recrutement, par exemple, nous obtenons des résultats
tangibles lorsqu’il s’agit d’attirer les jeunes et les membres des
groupes visés par l’équité en matière d’emploi.
- Maintenant que les organismes centraux donnent plus de latitude aux
ministères, Statistique Canada a lancé un programme novateur, le
programme des Anciens, permettant de jumeler les compétences d’anciens
employés du Ministère à des projets nécessitant des ressources
difficiles à trouver comme la connaissance du Ministère, la sagesse et
l’expérience.
- Pêches et Océans délaisse une approche qui laissait peu de place
aux risques, axée sur les postes à pourvoir au cas par cas, pour
passer à une approche stratégique planifiée, appuyée par un nouveau
centre d’excellence en matière de recrutement.
Maintien en poste
- Au chapitre du maintien en poste, des progrès sont à signaler pour ce
qui est de l’élimination de certains facteurs qui ont incité des
employés à quitter la fonction publique ou à changer de poste.
- Certains ministères ont mis sur pied des programmes de bien-être
visant à aider les employés à trouver un équilibre entre leur vie
professionnelle et leur vie personnelle. L’Agence des douanes et du
revenu du Canada a mis en place un nouveau mécanisme de règlement des
différends afin de répondre aux préoccupations des employés.
- De nombreux ministères rapportent avoir créé des récompenses dans
le but de promouvoir l’importance de la gestion des ressources
humaines. Par exemple, le Patrimoine canadien a décerné à 26
personnes des prix pour leur gestion des ressources humaines.
Apprentissage
- Nous devenons peu à peu une organisation d’apprentissage.
- L’Agence canadienne de développement international a mis en place
une stratégie officielle de gestion du savoir, conçue pour mettre en
contact tous les membres de l’Agence afin qu’ils puissent innover et
échanger les connaissances dont l’Agence canadienne de développement
international a besoin pour être plus efficace, et ce, sur une base
continue.
- Une grande partie du travail se déroule horizontalement. Le
ministère du Solliciteur général fait équipe avec Santé Canada pour
que ses employés puissent se prévaloir des nombreux programmes de
gestion de carrière et d’apprentissage de Santé Canada.
Généralités
- Le contenu des lettres aux sous-ministres est bien sûr beaucoup plus
élaboré, mais il/elle permette particulièrement de mettre en lumière les
progrès réalisés par nos gestionnaires dans leur façon de voir les gens,
c’est-à-dire comme un investissement dans l’organisation, non comme un
coût.
- Nous sommes témoins de l’émergence d’un nouveau type de leadership.
- L’Agence des douanes et du revenu du Canada affirme que les
changements les plus importants apportés à la gestion des ressources
humaines sont attribuables au leadership, qu’ils ne sont pas le fait
des ressources humaines, mais bien d’un leader fort et d’une équipe
de gestion.
- Pour que le changement s’accélère, il faut faire preuve de leadership
dans l’ensemble de la fonction publique.
- La tâche de leader est toujours difficile, et encore plus difficile
lorsque nous confrontons des attentes qui se multiplient.
- La modernisation des ressources humaines est un tremplin vers tous
les résultats que les Canadiens et Canadiennes attendent et dont ils
ont besoin.
- Nous devons mettre à contribution l’enthousiasme et le talent des
personnes qui font déjà partie de nos équipes, et de celles que nous
souhaitons intégrer à ces équipes.
- En tant que leaders, votre rôle consiste à esquisser l’avenir auquel
nous aspirons.
- Ensuite, il vous incombe de montrer le chemin à parcourir et de
fournir l’appui nécessaire.
- Comme je l’ai noté il y a quelques minutes, nous devons être
ouverts pour entendre ce que nous ne voulons pas nécessairement
entendre.
- Invitons les gens à partager et à bâtir l’avenir en
les engageant en faveur du changement comme partenaires.
- À titre de leaders, nous devons faire ce dont parle Warren Bennis,
apprendre à « créer un environnement qui envisage le changement non
comme un danger mais comme une possibilité à exploiter ».
- Cela signifie que les possibilités doivent s’offrir à chacun, à
tous les niveaux et dans toute l’organisation.
Conclusion
- Les événements du 11 septembre et leurs suites le
confirment : ce que décident les gouvernements a de l’importance,
tout comme ce que font les gens dans la fonction publique.
- Le travail que nous effectuons pour les Canadiens, pour nos employés
et les étrangers est quelque chose de vrai et qui a des retombées.
- Le 11 septembre, nous avons vu le leadership des fonctionnaires
à l’œuvre – les personnes en position de leadership ont été
capables de cerner les besoins et ensuite de travailler de concert avec
leurs gens et leurs partenaires pour prendre les mesures nécessaires.
- Le leadership s’est manifesté à plusieurs niveaux, nos gens ayant
saisi l’occasion d’agir lorsqu’ils ont vu ce qu’il y avait à
faire.
- Personne n’a eu à leur dire quoi faire. En temps de crise, nous
sommes guidés par nos valeurs.
- Nous avons en partage des valeurs et une éthique qui nous mènent
dans la même direction, et cela nous honore à tout point de vue.
- Nous pouvons être très fiers de ce que nous faisons et de ce que
nous sommes.
- Comme le souligne Kevin Cashman dans son ouvrage intitulé Leadership
from the Inside Out :
- « C’est ce que nous sommes qui fait de nous des
leaders. »
- Les Canadiens ont vu pendant ces jours difficiles qui nous sommes.
- Nous devons maintenant étendre le leadership, élargir le cercle des
leaders.
- Nous voulons établir au sein de nos organisations un climat permettant
à chacun de saisir la situation d’ensemble et le rôle qu’il a à jouer
dans celle-ci; nous voulons aussi que chacun sache qu’il peut avoir de l’aide
pour y arriver.
- Nous voulons créer des organisations apprenantes qui ouvrent des
portes et qui encouragent nos collègues à donner le meilleur d’eux-mêmes.
- Avant de conclure, j’aimerais vous lancer un défi.
- Prenez un instant – immédiatement – pour trouver une chose à
faire différemment lorsque vous serez de retour dans votre
organisation.
- Quelque chose qui marquera un tournant dans votre leadership et votre
engagement à l’égard du changement culturel.
- Quelque chose que vous pourrez annoncer aux membres de votre
organisation, dont vous rendrez compte et dont vous serez fiers.
- L’investissement que nous faisons dans nos jeunes leaders par l’encadrement
et le mentorat, et en les aidant à offrir un bon rendement, nous incite
également à nous connaître nous-mêmes, à nous définir et à savoir qui
nous sommes dans l’exercice du leadership.
- Le leadership comporte trois éléments importants :
- le leadership qui fait les leaders;
- le leadership en tant que moteur du changement de culture et en tant
que culture du changement;
- le leadership et la modernisation des ressources humaines.
- J’ai toujours cru fermement en notre fonction publique. Ce sentiment s’est
approfondi ces dernières semaines.
- Je nous crois capables de l’engagement et de la détermination qui
incitent à l’action dans les moments difficiles. Ainsi, nous
maximiserons le dynamisme et la fierté d’une organisation vraiment
apte à exploiter à fond le changement.
- Vous, les sous-ministres adjoints, vous jouez un rôle décisif pour
atteindre ces objectifs.
- Lorsque vous discuterez de l’avenir de la fonction publique entre
vous et avec les gens de vos organisations respectives, gardez à l’esprit
que ce ne sont pas les obstacles que vous surmontez qui comptent, mais
bien ce que vous souhaitez devenir. Nous devons faire progresser le
leadership.
- Merci de votre attention.
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