Champlain (1627-1632)Champlain, Samuel de (1570?-1635). Voyages et descouvertures faites en la Nouvelle France, depuis l'année 1615, jusques à la fin de l'année 1618 [...]. Paris: Claude de Collet, 1627. Les Voyages de la Nouvelle France occidentale, dicte Canada, faits par le Sr de Champlain [...] depuis l'an 1603 jusques en l'an 1629 [...]. Paris: Louis Sevestre, 1632. De 1613 jusqu'à sa mort, survenue à Québec le 25 décembre 1635, Samuel de Champlain poursuivit sa double carrière d'explorateur et de colonisateur. En 1613, il remonta une partie de la rivière des Outaouais et devint le premier Européen à décrire cette voie d'eau qui allait servir, pendant près de deux siècles, de principale route commerciale vers l'Ouest canadien. Deux ans plus tard, Champlain se rendit au pays des Hurons, sur la baie Georgienne, via la rivière des Outaouais, le lac Nipissing et la rivière des Français (French River). Lors de ce même voyage, il traversa aussi la vallée de la rivière Trent puis le lac Ontario pour faire une brève incursion au pays des Iroquois, situé au nord de l'actuel État de New York. Champlain profita de son séjour chez les Hurons pour étudier «leur pays, moeurs, coutumes et façon de vivre», dont il nous a laissé une description détaillée. À compter de 1618 cependant, Champlain consacra l'essentiel de ses énergies à la colonisation. Les marchands intéressés par la traite des fourrures continuaient toujours à s'opposer à un tel projet, et Champlain mit plusieurs années à convaincre les autorités françaises de ses avantages. Simultanément, il géra la croissance démographique et matérielle de la Nouvelle-France tout en contribuant très largement à l'édification du réseau de la traite des fourrures, première pierre d'assise économique du Canada actuel. Même s'il a beaucoup écrit, Champlain demeure une énigme, car il n'a pratiquement rien dévoilé de sa vie privée; homme d'action avant tout, il s'est borné à raconter ce qu'il a fait et à décrire ce qu'il a vu. Le souci du détail combiné à l'absence presque totale de jugements de valeur ou d'opinions personnelles, font de l'ensemble de son oeuvre le meilleur «reportage» que nous ayons sur les débuts de l'histoire du Canada.
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