Charlevoix (1744)Charlevoix, Pierre-François-Xavier de (1682-1761). Histoire et description générale de la Nouvelle-France [...]. Paris: Rollin fils, 1744. Jésuite et historien, Pierre-François-Xavier de Charlevoix naquit à Saint-Quentin, en France, en 1682. En 1698, il entra au noviciat de la Société de Jésus, à Paris. De 1705 à 1709, il enseigna la grammaire au Collège des jésuites à Québec. Après son retour à Paris, il fut ordonné prêtre puis enseigna les humanités et la philosophie au Collège Louis-le-Grand. En 1719, on décida de l'envoyer au Canada avec une double mission: faire des recommandations sur les frontières de l'Acadie qui faisaient l'objet de disputes constantes entre l'Angleterre et la France depuis le traité d'Utrecht (1713), et enquêter sur la position géographique de la mer de l'Ouest. Arrivé à Québec en septembre 1720, Charlevoix visita ensuite les Grands Lacs, puis descendit le Mississipi jusqu'en Louisiane, d'où il rentra en France, en décembre 1722. Par la suite, il travailla à la rédaction de plusieurs ouvrages. Pendant une vingtaine d'années à compter de 1733, il fut aussi l'un des rédacteurs du Journal de Trévoux, une revue mensuelle publiée par les jésuites. Il agit enfin comme procureur des missions jésuites en Nouvelle-France, de 1742 à 1749. À sa mort, survenue à La Flèche, en France, en 1761, Charlevoix était considéré comme «le seul et incontestable historien du Nouveau Monde». En plus de son Histoire de la Nouvelle-France, il avait en effet publié une Histoire du christianisme au Japon (1715), une Vie de Mère Marie de l'Incarnation (1725), une Histoire de Saint-Domingue (1730), une Histoire du Japon (1736) et une Histoire du Paraguay (1756). Presque toutes ces oeuvres connurent plusieurs éditions et furent traduites en différentes langues. Pour rédiger son ouvrage sur la Nouvelle-France, Charlevoix avait obtenu la permission de consulter les archives de l'État français, ce qui en fait une oeuvre vraiment originale. L'histoire proprement dite traite la période allant des premières découvertes à l'année 1731. Elle s'accompagne d'un journal de voyage, tenu par l'auteur pendant son second séjour en Nouvelle-France, qui est considéré comme l'un des plus importants écrits du genre sur l'Amérique du Nord. Agrémenté de nombreux plans et cartes, l'ouvrage comporte aussi, en annexe, une «Description des plantes principales de l'Amérique septentrionale», abondamment illustrée. L'édition originale constitue d'ailleurs l'un des beaux exemples de la typographie et de la reliure du XVIIIe siècle.
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