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Ici la Bibliothèque nationale du Canada

Bibliographie de normes et d'ouvrages de référence choisis portant sur la conservation dans les bibliothèques

Établie par Suzanne Dodson
et
Johanna Wellheiser.
Février 1996,
revisé Avril 1996


    Remerciements
    Préface
    Introduction
    Élaboration des normes

  1. Conservation et accès
  2. Collections et dossiers sur support papier
  3. Collections et documents sur film
  4. Collections et documents optiques et magnétiques
  5. Contrôle de l'environnement
  6. Expositions
  7. Santé et sécurité
  8. Sécurité
  9. Planification des mesures d'urgence et de l'intervention
    Annexes


Remerciements

Nous tenons à remercier Gwynneth Evans, directeur général, Programmes nationaux et internationaux, Bibliothèque nationale du Canada, et Ralph Manning, agent du patrimoine, Bibliothèque nationale du Canada, pour leur généreux appui et leur assistance.

Nous aimerions également remercier Syd Jones, directeur, Public Services and Technical Support, Metropolitan Toronto Reference Library (MTRL), et Ruth Patrick, bibliothécaire, University of British Columbia Library, pour l'encouragement et l'appui qu'ils nous ont témoignés tout au long de ce projet.

Nous exprimons notre reconnaissance particulière aux personnes suivantes, pour leur aide spécialisée, leurs conseils et leur patience: Norman Amor, Preservation Microfilming Librarian, University of British Columbia Library; Ann Douglas et Karen Lenk, conservateures, Preservation Services, MTRL; Carol Rhodes, bibliothécaire, Main Reference Center, MTRL; Ross Woolley, spécialiste de l'information, Centre d'information, Association canadienne de normalisation. Nous remercions également Josiane Desilets, gestionnaire, Services à la clientèle, Conseil canadien des normes, pour sa collaboration.

Les auteurs apprécieraient vos commentaires et suggestions afin d'aider à la préparation de mises à jour à venir.

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Préface

Les 31 octobre et 1er novembre 1994, la Bibliothèque nationale du Canada a convoqué, à Ottawa, une réunion nationale sur la conservation. Les participants à cette réunion, venus des quatre coins du pays, ont soulevé de nombreuses questions.

Vu les ressources disponibles, il semblait impossible de s'attaquer tout de suite à plusieurs de ces questions, même si elles étaient cruciales pour la cause de la conservation. Toutefois, les participants ont reconnu que des mesures immédiates et concrètes devaient être prises relativement à la question des normes.

Selon Le Robert, une norme est une «formule qui définit un type d'objet, un produit, un procédé technique en vue de simplifier, de rendre plus efficace et plus rationnelle la production». L'emploi de normes fait en sorte que les procédés et les produits satisferont à certaines exigences et que ces procédés et produits demeureront uniformes.

Pour avoir pleinement confiance en nos efforts de conservation, nous devons savoir que nos pratiques, procédés et achats sont conformes à des normes établies. Certaines normes sont obligatoires ¾ les normes relatives à l'électricité, par exemple ¾ alors que d'autres sont facultatives. Il incombe donc au praticien ou au consommateur de connaître toutes les normes régissant une activité ou un produit et d'insister sur le respect de ces normes.

Prenons l'exemple du microfilm. L'on peut s'attendre à ce que ce support de conservation ¾ s'il est conforme aux normes établies pour la production de microfilms à durée de vie prolongée et s'il est conservé conformément aux normes établies pour ce type de microfilm ¾ dure des centaines d'années, voire plus de mille ans. Toutefois, si le film lui-même ou son entreposage ne satisfait pas aux normes, il se peut que la durée du film soit très courte.

Les participants à la réunion d'Ottawa ont convenu que pour faire prendre conscience aux gens des normes relatives à la conservation, il fallait d'abord établir une bibliographie afin de fournir, autant que possible, un «guichet unique» qui permettrait de connaître les normes déjà élaborées et celles qu'il reste à établir. Les participants (dans un moment d'enthousiasme) ont accepté de s'atteler à cette tâche.

La présente bibliographie se veut un outil à jour et exact. Elle se veut également complète dans les domaines qui nous intéressent particulièrement. Elle est moins complète dans d'autres domaines et, vu l'ampleur de la tâche de compilation, certaines lacunes demeurent. Nous sommes seules responsables de toute omission ou erreur. Cependant, notez que les normes évoluent sans cesse. À tout le moins, chaque norme est réexaminée à intervalles de cinq ans. Il est essentiel de consulter la dernière édition. Les dates fournies dans la présente bibliographie correspondent à la version la plus récente de chaque norme au moment de la compilation.

En prenant connaissance des normes actuelles, en en faisant la promotion, en les adoptant et en cherchant à créer de nouvelles normes pour appuyer et régir notre travail, nous pouvons soutenir nos efforts de conservation d'une façon très réelle et positive.

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Introduction

En 1992, la Bibliothèque nationale du Canada a publié un rapport du Comité consultatif pour une stratégie de conservation dans les bibliothèques canadiennes, intitulé Une stratégie nationale de conservation dans les bibliothèques canadiennes. À la page 14 du rapport, le Comité affirme ce qui suit :

[...] il est essentiel que des normes établies sous forme de spécifications techniques minimales par une source d'autorité informée quant aux lignes directrices de fonctionnement destinées à l'ensemble des bibliothèques, soient rendues disponibles. Le papier permanent, le traitement de la restauration, la reliure, l'entreposage des livres et des documents ainsi que le microfilmage comptent parmi les champs d'activité les plus importants exigeant des normes. [...] Les normes et leur application représentent un élément essentiel au maintien d'une démarche professionnelle de conservation.

Dans le même rapport (p. 22), le Comité recommande :

que des normes de qualité et des normes techniques soient établies à titre de lignes directrices pour toutes les activités liées à la conservation; que les normes adoptées soient activement appuyées; les domaines d'intérêt incluent le papier alcalin stable, la reliure, le traitement, l'entreposage, les installations d'entreposage et le microfilmage.

La présente bibliographie vise donc à fournir de l'information aux bibliothécaires et à soutenir l'application et l'élaboration de normes relatives à la conservation. Elle est destinée à être utilisée par quiconque travaille dans le domaine de la conservation en bibliothèque.

La bibliographie comprend les normes internationales pertinentes, établies par l'Organisation internationale de normalisation (ISO), de même que les normes nationales établies par les organismes accrédités de normalisation du Canada et des États-Unis. Elle comprend aussi diverses normes du Royaume-Uni lorsqu'il n'existe aucune norme internationale, américaine ou canadienne.

En plus des normes internationales et des normes nationales canadiennes et américaines, nous avons inclus certaines normes de l'industrie et des méthodes d'essai, de même que des publications dans les secteurs d'activité où il n'existe aucune norme officielle, c'est-à-dire des lignes directrices, des spécifications, des codes de pratique, des publications portant sur les meilleures pratiques dans le domaine et des articles courants portant sur des questions d'actualité.

La bibliographie est divisée en sections portant sur la gestion de la conservation et les activités de soutien, de même que sur divers supports. Chaque section comprend des sous-sections et nous avons tenté d'employer un système cohérent de numérotation, qui permet au lecteur de trouver le même type d'information sur chaque sujet. Ainsi, 1.2, 2.2, 3.2 et 4.2 portent tous sur la documentation et la terminologie ¾ pour les sections portant sur la conservation et l'accès, le papier, les documents sur film et les documents optiques et magnétiques, respectivement.

Chaque section et sous-section est divisée en deux parties: «Normes» et «Références». Les normes (internationales et nationales) sont énumérées en ordre alphabétique par organisme de normalisation et numéro de norme. Les énoncés du domaine d'application sont fournis et résumés, au besoin. Les références sont énumérées en ordre alphabétique par organisme de normalisation et par numéro, ou en ordre alphabétique par auteur, accompagnées d'un énoncé du domaine d'application (résumé au besoin) ou d'une annotation, s'il y a lieu.

Il est important de se rappeler que les normes sont régulièrement réexaminées en vue de leur confirmation, de leur révision ou de leur retrait. La plupart des documents de normalisation comprennent une déclaration à cet égard. Chaque révision remplace l'édition précédente, si bien qu'il faut absolument que l'utilisateur s'assure de consulter la version la plus récente.

Bien entendu, il incombe à l'utilisateur de veiller à ce que les normes soient respectées (application, adéquation, sécurité, etc.), et les normes comprennent souvent des avertissements à cet égard.

Pareillement, nous tenons à mentionner que c'est au lecteur de voir à bien utiliser la présente bibliographie. En tant que personnes responsables de la conservation, nous devons veiller à ce que tous nos efforts soient fondés sur le respect des normes pertinentes.

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Élaboration des normes

Les normes existent depuis très longtemps. Dans son ouvrage instructif intitulé A Guide to Standards (Parker, Colorado, 1989), Albert Batik note que le code d'Hammourabi, élaboré il y a plus de quatre mille ans, comprend des directives pour fabriquer les briques, avec des spécifications quant à la teneur en argile, en paille et en eau (p.3). La Bible renferme elle aussi des normes. Les directives que Dieu donne à Noé pour la construction de l'arche en constituent un exemple.

Batik fait l'historique du développement des normes jusqu'à nos jours. Dans le passé, les mesures étaient souvent fondées sur des notions étranges, comme la longueur du bras du roi, mais du moins permettaient-elles une certaine uniformité. Les normes ont presque disparu durant le Moyen Âge, mais ont joui d'un regain de popularité avec l'avènement de la Renaissance et l'intérêt accru pour le commerce international. Aujourd'hui, la normalisation mondiale est cruciale dans plusieurs domaines.

Dans certains cas, les normes sont élaborées pour assurer l'uniformité ou la reproductibilité d'un produit, d'un procédé ou d'une mesure de protection d'un pays ou d'un endroit à un autre. Le commerce international de plusieurs produits serait impossible sans normalisation. Le recours à des normes différentes d'un pays à un autre peut entraîner des complications fâcheuses, comme la nécessité d'utiliser des adaptateurs spéciaux pour les appareils.

Certaines normes importantes ont été créées pour remédier à des situations où l'absence de normalisation avait entraîné des catastrophes. Le National Fire Code des États-Unis a été établi à la suite d'un incendie survenu dans la ville de New-York au début du XXe siècle. Plusieurs travailleuses d'une usine de vêtements avaient péri parce qu'il n'existait aucune sortie de secours, d'extincteurs et de gicleurs. À cause de tremblements de terre survenus dans le passé, les gens sont de plus en plus conscients de la menace que pose l'activité sismique; le code du bâtiment de la Colombie-Britannique reflète cette préoccupation.

Les normes sont élaborées de différentes façons un peu partout dans le monde. Elles peuvent être élaborées par des organismes gouvernementaux, des associations professionnelles ou des corporations. La plupart des pays ont leur propre organisme gouvernemental de normalisation (p. ex., l'Office des normes générales du Canada) et peuvent compter sur des organismes non gouvernementaux d'élaboration de normes, comme l'Association canadienne de normalisation (CSA) et la Société canadienne de la gestion de l'information et des images. Dans la plupart des pays, il existe également un organisme de normalisation unique qui représente le pays sur le plan international auprès de l'Organisation internationale de normalisation (ISO). Au Canada, cet organisme s'appelle le Conseil canadien des normes (CCN). Bien que des gens de partout au pays puissent siéger aux comités techniques de l'ISO et travailler à l'élaboration de normes dans tous les domaines, ces gens représentent le CCN aux réunions internationales, plutôt que leurs propres organisations.

Les normes sont élaborées par un groupe d'individus qui travaillent dans un domaine particulier sous les auspices d'un organisme gouvernemental, d'une association professionnelle, d'une corporation ou d'une organisation internationale. Les membres de ce groupe peuvent provenir de tous les milieux ¾ gouvernements, industries, universités, etc. Idéalement, ils représentent les fabricants et les utilisateurs des produits et procédés qui font l'objet de la norme. Ensemble, s'appuyant sur leurs compétences et leurs expériences variées, ils élaborent la norme à partir de procédures établies par l'organisme de normalisation qui les parraine. Une fois que les membres du groupe s'entendent sur le texte d'un projet de norme, ce projet est soumis à la révision d'autres spécialistes. L'importance de la diffusion dépend de l'organisme parrain et de l'étape de rédaction du projet. Dans le cas de l'ISO, le projet final (appelé PNI ou projet de norme internationale) nécessite souvent de nombreux projets préliminaires et plusieurs mois de discussion. Lorsque cette étape est franchie, le projet est distribué à tous les pays membres qui l'adoptent à titre de norme internationale. À cette étape, le projet a, en principe, atteint le stade où les commentaires ne portent que sur des questions de forme et non de fond, mais ce n'est pas toujours le cas et il est déjà arrivé qu'un projet de norme internationale soit rejeté pour des motifs d'ordre technique. Ceci est fâcheux et entraîne des retards de publication, parce que le projet doit être renvoyé au groupe qui l'a rédigé. Lorsqu'un consensus est obtenu, la norme est adoptée et publiée. Après la publication, les normes sont révisées régulièrement, ou aussi souvent que nécessaire, pour les garder à jour.

Au Canada, nous adoptons souvent les normes ISO comme normes nationales. Puisque des Canadiens participent aux travaux de l'ISO, les besoins du Canada sont toujours pris en compte lors de l'élaboration des normes ISO, ce qui veut dire qu'elles y sont généralement adaptées et peuvent être utilisées telles que rédigées. Dans certains cas, il faut leur apporter quelques modifications mineures pour qu'elles soient conformes à des exigences particulières au Canada. Bien entendu, des normes sont également élaborées au Canada par plusieurs organismes de normalisation.

Quiconque s'intéresse à l'élaboration de normes dans son domaine d'activité peut participer à ces travaux. On peut, par exemple, adhérer à une association professionnelle qui participe à la rédaction de normes. Les organismes de normalisation sont toujours heureux d'accueillir des gens qui sont disposés à contribuer de leurs connaissances et de leur expérience à cette tâche critique qu'est l'élaboration de normes.

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CanadaDroit d'auteur. La Bibliothèque nationale du Canada. (Révisé : 1996-12-11).