JOHNNY CANUCK
Vers la fin de 1941, Dingle s'est joint à la maison torontoise Bell Features and Publishing, amenant avec lui Triumph Comics. En 1942, Bell a commencé à accroître sa production de BD. L'un des nouveaux titres, Dime Comics, mettait en vedette le deuxième superhéros national canadien Johnny Canuck.
Johnny, inspiré en partie du personnage de la caricature politique du même nom, a été créé par un étudiant du secondaire, Leo Bachle. Contraint à suivre la guerre en simple témoin, Bachle a investi les aventures de Johnny de ses propres rêves d'héroïsme guerrier. Comme en témoigne ce portrait, Johnny ressemblait de près à son créateur.
Capitaine dans l'armée de l'air alliée, Johnny était un agent secret, collaborant avec des partisans et des forces de guérillas. II a combattu les puissances de l'Axe en Libye, en Russie, en Afrique, en Chine, au Tibet, en Yougoslavie et dans le Pacifique Sud, mais son aventure la plus mémorable est probablement celle de Berlin.
Ces quatre pages sont extraites de l'aventure au cours de laquelle Johnny est entré dans la résistance antinazie à Berlin même. Dans cette séquence, l'ingénieux superhéros canadien, déguisé en officier nazi, affronte Adolph Hitler dans son propre quartier général! CANADA JACK
En 1943, un autre superhéros national masculin, Canada Jack, s'est joint à Johnny Canuck dans les kiosques à journaux. Créé par l'artiste George Menendez Rae, il a fait son apparation dans Canadian Heroes des Educational Projects de Montréal. Contrairement à ses compétiteurs, Educational considérait d'abord la BD comme un outil pédagogique.
Les aventures de Canada Jack ont duré jusqu'en octobre 1945 lorsque l'afflux de BD américaines (dont l'embargo était levé) et d'autres facteurs ont amené la mort de l'édition de la BD au Canada anglais. Les carrières de Canada Jack et de Johnny Canuck se complétaient de nombreuses façons. Alors que Johnny combattait l'Axe à l'étranger, Jack luttait au pays.
Harry J. Halperin, l'éditeur de Canadian Heroes, voyait dans les aventures de Jack une occasion de rejoindre ses lecteurs. II a donc organisé le Canada Jack Club pour permettre aux jeunes de s'identifier davantage avec leur héros et, aux Educational Projects, de souligner les activités de vrais enfants qui contribuaient à l'effort de guerre. La plupart des numéros de Canadian Heroes offraient des articles, comme ces deux pages consacrées à des membres du club et à des membres honoraires telle Joyce Lambert.
Le héros national canadien, Jack a dû déjouer une foule d'agents et de dupes nazis pyromanes, colporteurs de rumeurs, profiteurs et kidnappeurs. Dans sa quatrième aventure, il a affronté les saboteurs d'un chantier naval. Ces quatre pages : marquent la fin de l'histoire ou Jack, aidé d'un jeune membre du Canada Jack Club, capture un chimiste malveillant qui s'est servi d'acide pour saboter la construction de navires. |