Introduction
L'Ensemencement
L'Agriculture autochtone et l'utilisation des végétaux
La Flore canadienne
Le Jardinage des pionniers
Les Catalogues de semences du XIXe siècle
Cultiver son jardin
Les Cultivateurs
Récolter ce qu'on a semé
Bibliographie
Photos par Beth Powning
D'autres sites sur le jardinage
Remerciements |
L'Ensemencement
La Flore canadienne
Les jardiniers européens étaient fascinés par les plantes qu'avaient découvertes les premiers voyageurs au Nouveau Monde. Les plantes originaires d'Amérique du Nord ont été tout d'abord cueillies par les missionnaires jésuites qu'on encourageait à observer et recueillir les végétaux et à en faire l'essai dans des «jardins de conservation» jusqu'à ce qu'on puisse les envoyer en France. Un grand nombre de ces plantes se sont retrouvées dans le Jardin des plantes, aussi appelé le Jardin du Roi, qui pendant de nombreuses années était le jardin le plus important en France. Il s'ensuit que les noms botaniques de nombreuses fleurs sauvages nord-américaines contiennent les mots canadensis ou canadense.
La plupart des premiers explorateurs étaient accompagnés d'artistes pendant leurs voyages. Des artistes, comme George Back et Robert Hood, ont fait des dessins botaniques détaillés des plantes qu'ils ont vues.
Au début du XIXe siècle, la passion de la collection atteignait son apogée et l'Europe était avide de nouveaux végétaux et arbres. Des anecdotes sur les premiers naturalistes nord-américains qui ont répondu à l'appel de leur passion sont truffées de malaises et de dangers, de concurrence et d'intrigues, ainsi que de pertes décevantes lorsque les plantes et les semences qui devaient traverser l'océan mouraient ou étaient perdues en mer.
Il existe à présent beaucoup de flores décrivant les plantes du Canada, des quatre volumes de
H. J. Scoggan intitulés The Flora of Canada, aux titres individuels sur chaque province et territoire ainsi que des études plus spécialisées de régions intéressantes.
Le premier livre sur le sujet de la flore au Canada a été rédigé en latin par un médecin de Paris qui n'avait jamais mis les pieds dans ce pays. Ses illustrations sont probablement fondées sur des plantes trouvées dans le fameux Jardin des plantes. |
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Cornut, Jacques Philippe.
Iac. Cornuti Doctoris medici parisiensis Canadensium ... .
Paris : Venundantur apud Simonem Le Moyne, 1635. |
L'abbé Provancher a été le premier naturaliste du XIXe siècle au Québec. Sa Flore canadienne est remplie de descriptions claires, détaillées et scientifiques des plantes de la région et illustrée à l'aide de dessins au trait dont un grand nombre sont ouvertement empruntés du botaniste américain Asa Gray. |
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Provancher, Abbé Léon.
Flore canadienne... .
Québéc: Darveau, 1862. |
Catharine Parr Traill n'était pas une botaniste à proprement dit, mais une observatrice passionnée qui étudiait les plantes de la région de l'Ontario dans les environs de Peterborough. Publié plus tard dans sa vie, ce volume est fondé sur les nombreuses années d'observation et d'étude de Traill mais est rédigé dans un style amical et charmant qui caractérise tous ses ouvrages.
«Dans un sol léger et riche en terreau ou sablonneux, notre gai lupin égaye les terres désolées et violace la surface de ses longs épis bleu ciel, fleurs blanches et violettes de plusieurs tons.» [traduction] |
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Traill, Catherine Parr.
Studies of Plant Life in Canada : Or, Gleanings from Forest, Lake or Plain.
Ottawa : Woodburn, 1885, p.68. |
John Macoun, naturaliste fédéral en début de siècle, comptait parmi les principaux botanistes du pays. Son fort était à titre de collectionneur et on dit qu'il avait amassé plus de 100 000 spécimens, qui ont constitué les fondements de l'herbier fédéral. |
Waiser, W.A.
The Field Naturalist : John Macoun, the Geological Survey and Natural Science.
Toronto : University of Toronto, 1989. |
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