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 À la fin du XVIIIe siècle, la plupart des manuels scolaires étaient importés de France ou d'Angleterre. Ce manuel de latin, imprimé à Paris 75 ans auparavant, fut utilisé au Collège de Montréal en 1784 par Clément-Amable de la Broquerie (1772-1826), futur curé de Lanoraie (1798-1804), et premier curé de Rigaud (1804-1826).
 Le pionnier de l'éducation laïque au Canada français, Perrault fonda à Québec une école de garçons et une école de filles qui fonctionnèrent tant bien que mal de 1830 à 1837. Fervent catholique mais champion de la liberté religieuse, Perrault acceptait catholiques et protestants et prenait en charge les enfants pauvres qui ne pouvaient pas payer. En 1832, avec Amury Girod, récemment arrivé de Suisse, Perrault mit sur pieds une ferme modèle à la Petite-Rivière-Saint-Charles près de Québec. L'enseignement pratique et théorique de l'agriculture était complété par des cours de langues, de mathématiques et de sciences. Ce projet ambitieux prit fin l'année suivante à cause du manque d'élèves, les parents ne pouvant défrayer les coûts relativement élevés de la pension. Les manuels rédigés par Perrault furent utilisés dans plusieurs des écoles du Bas-Canada pendant de nombreuses générations. Un des manuels utilisés dans les écoles de garçons et filles de Perrault.
Probablement un manuel utilisé pour les cours de sa ferme modèle. Joseph François Perrault, 1753-1844 Traité d'agriculture pratique. Seconde partie; de la grande et moyenne culture adaptée au climat du Bas-Canada...à l'usage des établissemens d'éducation dans les campagnes. Québec : Fréchette et Cie., 1831. 156, vii p. Perrault croyait que les cultivateurs devaient non seulement posséder des connaissances agricoles, mais aussi un minimum d'information sur le système légal et judiciaire pour leur permettre de protéger et de faire prospérer leurs terres. Joseph François Perrault, 1753-1844 Code rural à l'usage des habitants tant anciens que nouveaux du Bas-Canada, concernant leurs devoirs religieux et civils, d'après les loix en force dans le pays. Québec : Imprimerie de Fréchette et Cie., 1832. 31, iii p. Cet ouvrage est basé sur les notes de classe que l'abbé Demers donnait à ses élèves du cours de philosophie au Petit Séminaire de Québec. Comme les manuels de classe étaient rares, c'était la tradition pour les enseignants de donner des notes de cours que les élèves recopiaient. Demers était d'avis qu'avoir un manuel imprimé sauverait du temps et permettrait aux élèves de mieux se concentrer sur la matière. Exemplaire de Narcisse-Henri-Édouard Faucher de Saint-Maurice (1844-1897), un des journalistes et écrivains canadiens francophones les plus prolifiques du XIXe siècle. Jérôme Demers, 1774-1853 Institutiones philosophicae ad usum studiosae juventutis. Quebeci : Ex typis T. Cary, 1835. 395 p. Le manuel de géographie le plus populaire au Canada français. Il fut en usage avec différentes augmentations pendant plus de 50 ans. Originaire des États-Unis et d'abord protestant, l'abbé Holmes fut un des grands éducateurs canadiens de son temps. Avec l'abbé Demers, au Petit Séminaire de Québec, il donna des cours d'histoire, de géographie et de philosophie. Il s'occupa aussi activement de l'instruction des enseignants à l'École normale de Québec. Les tables statistiques pour le Canada montrées ici étaient une innovation à l'époque. Jean Holmes, 1799-1852 Nouvel Abrégé de géographie moderne : Suivi d'un appendice, et d'un abrégé de géographie sacrée, à l'usage de la jeunesse. Quatrième édition revue et augmentée. Québec : William Neilson, 1846. xiv, 322, [47] p. D'abord professeur et éducateur, Jean Baptiste Meilleur, une des grandes figures de l'éducation au Canada français, fut surintendant de l'instruction publique du Bas-Canada de 1842 à 1855. Jean Baptiste Meilleur, 1796-1878 Nouvelle Grammaire anglaise rédigée d'après les meilleurs auteurs. St. Charles, village Debartzch [c'est-à-dire Saint-Charles-sur-Richelieu, Québec] : Imprimé par A.C. Fortin, 1833. 120 p. |
