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Jeunes filles inuites devant une tente, environs de Clyde River (Kangiqtugaapik), sans date

De gauche à droite : Utak Enookoolook, Uttuqak et Zipporah, environs de Clyde River (Kangiqtugaapik), sans date
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Forum de BAC sur la
démocratie canadienne

Photographies et film, 1ère partie

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Transcription

Gisèle Jacob: Alors, plus tôt aujourd'hui, nous avons appris comment le Nunavut s'exprime à travers ses histoires, ses noms de lieux et ses cartes. Maintenant, nous verrons comment il communique à travers les images. Caroline Forcier-Holloway va présenter des films historiques au sujet du Nunavut. Elle est l'archiviste audiovisuelle à la Bibliothèque du Canada. Elle travaille aussi comme archiviste de référence et comme spécialiste de contenu audiovisuel. Elle donne des cours, des ateliers sur l'histoire orale et des cours sur l'archivage oral. Elle a développé et encouragé l'utilisation d'archives et son objectif est de donner plus de contenu aux collections d'archivage. Je vais dire un mot aussi au nom de la Société géographique canadienne. Certaines des choses que vous avez vues aujourd'hui sont de Graham Rowley qui a été membre pendant très longtemps de la Société géographique et qui est décédé il y a quelque temps. C'était un membre remarquable de la Société. Caroline, vous avez la parole maintenant.

Caroline Forcier-Holloway : Bonjour. Je n'ai pas encore appris à dire bonjour en Inuktitut, je m'en excuse. Je vais vous parler aujourd'hui des collections de films d'Archives Canada et je vais vous présenter quelques extraits de films. En fait, ce sera un film de 10 minutes qui a été pris par Graham Rowley en 1937. Quand on me dit : qu'est-ce que vous avez fait aujourd'hui ? Est-ce que vous avez encore regardé un film ? Je dois dire oui, j'ai regardé un film parce que c'est mon travail. Je suis très heureuse de dire que je regarde des films, mais j'ai beaucoup de plaisir à le faire, mais j'ai aussi beaucoup de plaisir à faire des montages, des montages qui racontent une histoire, tout comme je vais vous raconter une histoire. J'ai acquis des documents historiques et il y a beaucoup de films dans nos collections, des courts métrages, des longs métrages, toutes sortes de types de films, silencieux, parlants, sonores, avec musique, dans tous les formats, de 8 millimètres à 35 millimètres.

En 1973, on a créé aux Archives une archive cinématographique. Nous avons acquis des documents donc historiques, nationaux aussi et il y a une disposition législative qui oblige que nous recevions des copies de films. Par exemple Fast Runner, le coureur produit par Igloolik Isuma Productions. Nous avons aussi des films ou des émissions de programmes inuits et tous ces films sont entreposés dans notre centre à Gatineau au Québec, et avec rendez-vous, on peut consulter ces archives cinématographiques et filmographiques. « Bob au secours ! Je ne réussis pas à passer à la diapositive suivante. Excusez-moi ! Bob va venir m'aider. »

Il y a beaucoup de films que j'aurais pu choisir pour vous montrer certaines choses du Nunavut, mais ce que j'ai choisi c'est un film amateur que vous n'avez sans doute jamais vu. Je ne vais pas vous donner toute la liste des films, vous la voyez à l'écran. Il y en a plusieurs que j'ai choisis. J'ai mentionné aussi une liste des courts métrages qui sont des éléments importants de la collection.

La région la plus au nord du Canada a attiré beaucoup de gens qui sont venus faire des recherches, qui sont venus essayer d'explorer, exploiter des ressources naturelles, et qui ont fait du film aussi. Le film est un médium qui permet de documenter une culture, que ce soit fait par des professionnels ou par des amateurs. L'image nous permet de mieux documenter la vie des Inuits, leur culture, leur mode de vie. Cependant, ces images sont rarement vues par les Inuits eux-mêmes.

La technophobie fait encore une victime.

Merci beaucoup. Voici Graham Rowley, archéologue, lors d'une expédition en 1936-39 qui est allé au nord de l'île Baffin et la côte inexplorée de l'Est du Bassin Fox pour trouver une culture nouvelle. Le Musée national du Canada a permis qu'il aille trouver un site où doit s'établir cette culture-là comme vraiment existante. Le film est important en ce que – en autant que je le sache – ce film amateur est le seul qui survit de cette expédition. Bien que l'expédition ait été bien documentée par des photographies, il lui manquait sans doute de films pour filmer plus avant. Lorsqu'il nous a joints en 2003, pour nous faire savoir qu'il était mourant et qu'il cherchait le film qu'il croyait avoir perdu, il a pu le localiser, dû à l'information qui avait été entrée dans nos archives. Ce film a été acheté par les Archives en 1973 et l'étiquette disait de G.W Rowley aux soins de : Musée national du Canada de l'Ontario. Cette information critique a permis à Graham Rowley de retracer ce film, 40 ans plus tard, 35 ans plus tard. Bien que certaines scènes du film sont décrites dans son livre « Mon Amour » de l'article publié en 1996, sa contribution au dossier filmographique a été très importante car il a annoté sur une copie DVD du film. Il est mort un peu plus tard, donc en 2003. Sans ces notes, nous n'aurions peut être jamais su les noms des gens et des collectivités dans le film. Semblable à des photos, la nature de l'archivage du film silencieux est frustrant lorsqu'il manque des éléments importants sur le contenu. Je vais maintenant vous présenter ce film qui a une durée de trois minutes. Je vous prie d'excuser la qualité bien entendu. Il s'agit d'un film amateur tourné en 1936-37, et ceci est une copie d'une copie. Il y a perte dans le processus de copiage. Je vous prie de baisser les lumières. Vous voyez ici Graham Rowley sur le pont du voilier missionnaire catholique. Cette information nous a été communiquée par lui-même peu avant sa mort en 2003. Je pense qu'il s'agit de [Amimiarjuarjuk] je ne prononce peut-être pas correctement ce nom inuit. Ce jeune garçon Ipilik était aussi dans la photographie, titre que je vous ai montré tout à l'heure. Graham Rowley nous a dit qu'il a enseigné à ce jeune Inuit comment nager. Je n'ai pas retenu cette scène, le voici qui assemble un petit radeau, il a environ 8 ou 9 ans, il pêche pour l'omble de l'Arctique. Voilà une belle façon de transporter le poisson, la tête entre les dents. Je pense qu'il s'agit de [Penikpakituk]. Ici, c'est [Kutik] je crois, [Ipilik] encore une fois. Le père Basin, missionnaire oblat.

Je fais une pause car je vais vous parler de la dame [Atta Gootilak] que je vois ici. Lorsque je préparais mon exposé, j'ai vu son nom dans la description, je la regardais dans le film et j'ai senti un lien avec elle. Je me suis dit que je voulais explorer plus avant. J'ai découvert que c'est une ancienne qui a survécu à une famine en 1905 à Pond Inlet. Elle est devenue résidente honoraire d'Igloolik. Un documentaire en 1982 qui porte son nom a été produit par le collectif Arniat et je voulais vous lire une citation d'un livre. Je pense que Dale et Donna Lynne ont montré leur page titre de ce livre pendant leur exposé plus tôt. Ce livre explore la mémoire de trois générations de femmes et fournit un extrait sur cette dame. La petite fille nous parle : Ma grand-mère – reine d'Igloolik, disaient les baleiniers – avait un bandeau sur le front, fait de métal, qu'il lui avait remis comme une couronne. Elle le portait au front de façon très visible. Lorsque j'étais petite, j'en cherchais le sens. Elle était ma grande-tante, ma grand-mère. Lorsqu'elle s'est remariée, elle s'est mise à voyager avec son mari entre Igloolik et Pond Inlet pour faire le commerce. C'était un peu comme faire des affaires. Les gens d'Igloolik lui remettaient de la marchandise qu'elle apportait à Pond Inlet pour faire le commerce, pour un commerce existant, parce qu'on voulait que les gens ne manquent de rien, des munitions, le thé, le sucre etc. C'est pour cela qu'ils se sont lancés en affaires.

« Inaudible, l'interprète est désolé, l'intervention de la salle n'est pas faite dans un micro. »

Oui, le tabac. Nous avons par ce documentaire plus de détails sur le film de Rowley. Du point de vue professionnel, le film est devenu soit amateur professionnel, un document, la culture, les croyances et tous, qui sont sortis directement des collectivités inuites. C'est le médium qui donne aux Inuits une liberté d'expression et une voie devant et derrière la lentille. Dans quelques instants, Madeline Ivalu, artiste et réalisatrice inuite, vous parlera de son expérience à ce titre. Merci beaucoup.

Gisèle Jacob: Comme Caroline l'a mentionné, nous avons le privilège d'avoir avec nous Madeline Ivalu qui va nous parler de la réalisation de films au Nunavut. Madeline est co-directrice de « Before Tomorrow », un film du Collectif Arniat. En plus de films, elle est conteuse, musicienne, écrivaine, et est impliquée dans beaucoup d'autres initiatives culturelles dans le nord. Quand on pose à Madeline des questions sur sa vie, à cette fin, nous avons ici une dame présidente de femmes inuites du Canada. Avant cela, nous allons regarder un extrait de son film « Avant demain ».

L'interprète est désolé, aucun son ne parvient en cabine.

Madeline Ivalu : Nous allons utiliser des kayaks et il nous a fallu faire les films à Puvirnituk au Nunavik, c'est-à-dire le Nord du Québec. Je veux vous montrer la ville traditionnelle telle qu'elle se vivait avant l'arrivée de l'homme blanc. Comme enfant, moi chez nous, on n'avait pas d'huile, de mazout ou autre. On brûlait la graisse de baleines, l'huile, etc. Nous n'avions pas de maison de bois ou de maison préfabriquée, nous avions des tentes, des igloos et autres. Pour moi, cela a été assez facile de faire un film traditionnel parce que moi-même je l'ai vécu, mes parents l'ont vécu, et je l'ai vécu dans ma jeunesse. L'interprète nous dit que la réalisatrice dit comme suit. J'ai commencé à faire le film comme suit. J'ai fait ce film à Puvirnituk dans le Nord du Québec au Nunavik parce qu'on ne pouvait pas le faire à Igloolik. Pendant quatre heures de temps, nous y avons travaillé. J'ai essayé de faire le film pour montrer les conditions dans lesquelles j'ai moi-même vécu et grandi, la culture traditionnelle qui existait lors de mon enfance. Je voulais en faire une représentation réaliste de la culture inuite. J'ai joué dans le film et je l'ai réalisé. Nous avons dû le faire à Puvirnituk au nord du Québec à cause du froid, et nous filmions à bord de nos embarcations et l'eau était trop froide chez nous à Igloolik, donc nous l'avons fait au Nunavik plutôt qu'au Nunavut. Je veux que vous ne vous rappeliez pas seulement la culture et le style de vie des Inuits, je veux que vous le voyiez, que vous entendiez la langue telle que parlaient les anciens qui ont grandi à Igloolik. Nous nous sommes rencontrés tous les trois pour voir comment remettre la langue dans sa forme d'antan et les vêtements étaient les vêtements traditionnels comme vous l'avez vu aussi. Parfois, cela a été difficile pour nous. La tâche n'a pas été aisée, il y a eu de bons moments et des moments très difficiles. Vous savez, aller vers le passé qui n'existe plus, ce n'est pas facile, mais nous voulions vous le montrer. Il s'agissait de quelque chose d'unique. J'essayais de transformer la langue parlée dans le film. On se réunissait entre les réalisateurs et on discutait constamment des dialogues du film et des problèmes de la langue inuktitut qui s'y rattachaient. Ce fut un défi mais cela a été très bon, et j'ai beaucoup aimé faire ce film.

Gisèle Jacob: C'est gentil pour vous de l'expliquer, mais je pense que c'est ce que les gens veulent entendre, mais peut-être qu'on peut aussi permettre aux gens de l'auditoire de vous poser des questions. Souhaiteriez-vous que les gens de l'auditoire vous posent des questions sur votre film? Oui. Alors, j'invite les gens, j'ai moi-même une question. S'agit-il de votre premier film? Est-ce que c'est un long métrage et est-ce votre premier?

Madeline Ivalu: Oui, c'est mon premier film. Oui, c'est un long métrage. Parfois, il a fallu faire des révisions et autres. (deuxième interprète) : Oui, c'est mon premier long métrage. C'est le film le plus long que j'ai fait, mais nous travaillions aussi à faire des documentaires courts de par le passé. C'est mon premier long métrage et c'est un des premiers de mon groupe.

Gisèle Jacob: Est-ce que les gens de l'auditoire ont des questions touchant ce film ? Oui. Micro s'il vous plait. Oui, j'ai oublié. J'aurais dû vous présenter Madeline est au centre, Madeline Ivalu, Rhoda est à sa droite. Rhoda, vous êtes présidente d'une association de femmes inuites au Canada. S'agit-il d'un organisme ici à Ottawa ? Réponse : oui. La jeune dame avec vous, c'est la jeune femme dans le film non?

Carol Kunuk: Non, ce n'est pas moi. Non, je suis Carol Kunuk, j'étais réalisatrice adjointe. Je travaillais avec la société de production cinématographique Arniat. Je fais de la production, j'écris des propositions pour les anciennes et j'aide à faire les documentaires.

Gisèle Jacob: Merci beaucoup Madame. Donc, vous savez maintenant qui sont nos invités. Donc question au micro. Madeline, où pouvons-nous visionner votre film ? Quel est le canal de distribution?

Madeline Ivalu: Nous avons un distributeur à Toronto, Alliance Films. Nous nous déplaçons en ce moment avec le film. Nous avons déjà gagné trois prix au festival du film de Toronto, le festival du film Imaginative et nous attendons les nouvelles du Festival Sundance. Nous faisons la tournée jusqu'à sa distribution officielle par le distributeur.

Gisèle Jacob: Rhoda, aimeriez-vous nous dire quelques mots au sujet de votre organisme et de votre implication dans cette aventure cinématographique?

Rhoda Innuksuk: Je suis ici moi, nous appuyons le travail de Madame Ivalu. Nous voulons appuyer le travail de toutes les femmes et je pense que nous sommes très fiers de ce qui a été fait.

Gisèle Jacob: Oui merci Beaucoup Madame. Quelqu'un au micro finalement. Oui allez-y.

Membre de l'audience : Ma question, c'est comment avez-vous fait les scènes sous-marines dans le film?

Madeline Ivalu: Nous avions deux plongeurs qui ont filmé sous l'eau. Ils plongeaient donc, et prenaient les films sous l'eau. Oui, nous avons engagé des gens de Montréal, des plongeurs, et nous avons créé un équipement pour filmer les scènes sous-marines. C'est de la sorte que nous avons procédé. Cela a été fait pendant l'été. L'eau était moins froide.

Membre de l'audience : Christine a volé ma question, mais j'en ai une autre. En visionnant cette scène sous-marine, j'ai trouvé cela tellement beau et je me demandais comme cela se produisait. Je me demandais aussi, vous avez dit qu'il vous a fallu quatre ans pour faire le film. Combien de déplacements avez-vous dû faire ? Je suppose que sur le plan de la logistique, cela a dû poser des difficultés, sans parler des difficultés financières de déplacement entre chez vous, Igloolik et Inuvik avec tout le personnel etc.

Madeline Ivalu: En effet, nous nous sommes beaucoup déplacés. On avait des horaires pour filmer différentes choses à différentes saisons. Cela nous a pris un an et de nous déplacer. La durée du filmage lui-même a été d'un an. Il y a eu plus de 63 personnes qui ont travaillé à la production de ce film.

Gisèle Jacob: Une assez grosse production, en effet.

Membre de l'audience : Je demandais si vous pouviez nous parler quelque peu du message que vous voulez communiquer par votre film et comment vous avez décidé ou pourquoi vous avez décidé de créer cette histoire et de le partager avec d'autres ?

Madeline Ivalu: Le film a un script et nous pensions que c'était un sujet approprié, donc nous avons proposé le script à Montréal. La personne qui interprète pour moi était notre interprète d'Inuktitut. On devait lire et relire et relire le script. Une fois qu'on l'avait bien compris, on a commencé à plus l'apprécier et nous avons choisi cette histoire, ou ce film, pour montrer les gens et la personne à côté de moi parlait et moi j'écrivais et on a dû coordonner, on a dû travailler ensemble pour produire le film.

Gisèle Jacob: Je vois que tout le monde utilise des écouteurs.

Madeline Ivalu: La réalisatrice, Marie-Hélène Cousineau, a travaillé avec nous. Nous avons décidé de préparer, de réaliser ce script. Nous pensions que cela ferait un bon film. Nous avons fait toute la traduction, elle s'est occupée des corrections et de la réalisation et c'est comme cela que ça s'est fait.

Gisèle Jacob: Une dernière question ?

Membre de l'audience : Je voudrais revenir à Graham Rowley et au film silencieux qu'on a vu. Un peu d'histoire orale parce que l'histoire orale est bien vivante. Le jeune homme que vous avez vu, c'est le père de Rhoda Innuksuk et cela fait partie de l'histoire orale. Vous avez vu aussi mon arrière grand-mère et je crois que Monsieur Rowley, en plus d'avoir été adopté par la famille que nous avons vue, mais c'est important pour les gens vous savez. Les gens ne savent pas, mais ils devraient savoir. Voilà, c'est ce que je voulais dire.

Gisèle Jacob: Merci, très intéressant. Caroline, quelques mots ?

Carolyn Forcier-Holloway: Merci, j'espérais que cela allait produire des commentaires. En fait, j'ai lu un peu plus sur Graham Rowley et il y a une notice nécrologique dans le Arctic Magazine et accompagnée d'un long article, indiquant qu'il restait en contact avec Apilik. ET lorsqu'il retournait dans la région avec sa fille et son épouse, parce qu'elle était aussi archéologue et il faisait des recherches pendant l'été, donc tous les ans, il retournait dans la région, et donc il est resté en contact avec la population. Il y avait aussi des photographies intéressantes dans cet article. En tout cas, merci beaucoup de cette information que vous venez de nous donner. C'est toujours difficile avec des photographies ou des films muets parce qu'il nous manque des informations, et vos commentaires sont donc très appréciés. En fait, si vous avez d'autres informations, je vais vous laisser ma carte et j'aimerais bien que vous m'en donniez d'autres.

Gisèle Jacob: Merci beaucoup et merci beaucoup à nos panélistes et félicitations pour votre film. J'ai hâte de le voir en entier et merci d'être venu cet après-midi.