L'Impact sur la santé de la population (ISP) des maladies au Canada estime les répercussions relatives de quelque 200 maladies, blessures et facteurs de risque qui touchent la population canadienne.
L'ISP vient s'ajouter aux travaux sur les mesures agrégées de la santé de la population dont les milieux internationaux de la recherche ont largement fait la promotion au cours des dernières décennies. Ces mesures combinent la mortalité et la morbidité - sur le plan de l'impact du temps vécu avec la maladie - en une seule mesure. L'OMS et ses collaborateurs ont franchi un pas de plus en publiant, en 1996, leurs méthodes sur l'étude du fardeau mondial de la maladie, qui ont mené à la conception d'une mesure d'écart de santé fondée sur l'incidence de certaines maladies et certains facteurs de risque spécifiques : l'année de vie corrigée de l'incapacité (AVCI).
L'ISP a élargi la mesure de la morbidité afin d'englober tous les aspects de la santé, soit les aspects physiques, mentaux et sociaux. Un nouvel outil, le Système de classification et de mesure de la santé fonctionnelle (CLAMES), a été conçu expressément à cette fin. On a décrit, en se fondant sur la littérature et les opinions des experts, les conséquences de vivre avec une maladie aux différents stades d'évolution et de traitement, et on les a classées selon le CLAMES. On a obtenu des scores de préférence auprès de panels de Canadiens afin de déterminer la préférence relative des gens à l'égard de chaque maladie ou état de santé comparativement à la pleine santé.
L'ISP estime les années de vie perdues ajustées sur la santé (AVPAS) en raison de maladies, de blessures et de divers facteurs de risque en 2001. Les AVPAS combinent les répercussions des décès prématurés et de la morbidité sur le plan des limitations fonctionnelles. Elles sont présentées dans des classeurs sur des feuilles de calcul, accompagnées de sources de données et de calculs pour chaque maladie ou facteur de risque. Les utilisateurs peuvent modifier les données d'entrée en fonction de leurs besoins particuliers. Ils peuvent aussi créer des scénarios de simulation simples, par exemple déterminer les répercussions d'une réduction de 10 % du tabagisme sur les maladies cardiovasculaires.
L'ISP va plus loin que les méthodes actuelles grâce à des modèles de microsimulation qui intègrent un grand nombre de maladies et élaborent des scénarios d'interaction entre elles. Ces modèles fourniront aux analystes des politiques un contexte plus vaste et plus réaliste qui tient compte de la manière dont les maladies (et les facteurs de risque) se recoupent et interagissent. Les scénarios de simulation permettent plus exactement d'examiner comment un changement touchant une maladie ou un facteur de risque peut en toucher plusieurs autres en même temps. Cette information aide à évaluer différents choix d'interventions et à déterminer celles qui offriraient un rendement optimal pour des investissements en santé de la population.
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