Publication: Telegraph-Journal (N.-B.)
Section: Nouvelles
Page: A3
Byline: Richard Roik
**Extrait**
Le premier ministre Bernard Lord dit qu’il soutient la dernière annonce des Conservateurs fédéraux sur l’élection du Sénat.
M. Lord a confirmé mercredi, par l’intermédiaire d’un porte-parole, qu’il aimerait que le siège vacant du Nouveau-Brunswick à la Chambre haute soit comblé par une personne élue – et non pas par l’intermédiaire du processus de nomination contrôlé par le Bureau du premier ministre.
Le premier ministre Lord a fait cette annonce alors que le chef conservateur Stephen Harper profitait d’une escale à Vancouver mercredi pour présenter son plan de réforme démocratique en trois points.
Le point saillant de cette stratégie est que M. Harper veut établir un processus fédéral pour élire les sénateurs à la Chambre haute, qui compte 105 sièges, qu’il qualifie de relique du 19e siècle.
La veille, le premier ministre Paul Martin a répété qu’il est aussi en faveur d’un Sénat élu, mais qu’il refuse de réformer la Chambre haute au cas par cas.
Lors d’une escale à Surrey, en Colombie-Britannique, mardi, M. Martin a ajouté que la réforme du Sénat traîne en raison d’un manque d’intérêt de la part de certains premiers ministres provinciaux.
« Cela nécessiterait une réforme constitutionnelle fondamentale, et tant que les provinces ne seront pas prêtes à se pencher sur cette question, je ne peux rien faire », a dit M. Martin.
Cependant, M. Lord soutient que l’élection des sénateurs ne nécessite pas de modifications constitutionnelles.
« Je crois qu’il y a une volonté de changement dans ce pays », a dit M. Lord au Globe and Mail quand M. Harper a proposé une réforme similaire lors de la campagne de 2004.
« Cette discussion doit avoir lieu, a-t-il ajouté. Je suis convaincu que tous les premiers ministres souhaiteront s’asseoir avec M. Harper (s’il est élu) afin d’améliorer la situation actuelle. »
Selon M. Harper, idéalement, le Sénat devrait être plus équilibré sur le plan régional, un Sénat qui contrebalancerait les pouvoirs de la Chambre des communes.
« Notre Parti est en faveur d’un Sénat égal, et c’est aussi ma volonté personnelle », a dit M. Harper à un bureau de campagne conservateur.
« Je sais que ce sera très difficile, a-t-il ajouté. J’aimerais une distribution plus juste des sièges, de façon régulière. C’est un élément essentiel de la réforme permanente du Sénat. »
M. Harper a aussi parlé d’élections à date fixe, et a proposé de rendre la politique interne des partis plus juste en exigeant que tous les candidats fédéraux soient approuvés par leur association de circonscription locale.
Cette annonce vise à mettre un terme au parachutage de candidats vedettes dans des circonscriptions sûres ou éloignées.