Bulletin Annuel 1, 1977-1978

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Festin d'Absalom de Mattia Preti

par John T. Spike

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Notes

l Festin d'Absalom de Preti a récemment été retrouvé aux États-Unis, puis vendu par Sotheby Parke Bernet, New York, 6 décembre 1973, lot 140. Comme nous le verrons dans ce texte, ce tableau appartenait, aux XVIIe et XVIIIe siècles, à la grande famille Caputo de Naples. Toutefois, sa provenance ultérieure demeure inconnue. Malgré tous ses voyages, le Festin d'Absalom nous est parvenu en bon état. La Galerie nationale du Canada a acheté cette toile chez T. Agnew & Son, Londres (restauré par Mario Modestini).

2 Dans son ouvrage Vite dei pittori, scultori, architetti Napoletani (1742-1743), III, pp. 340-341, Bernardo de Dominici décrit dans la même collection un Lazare et le mauvais riche par Preti, compagnon de l'Absalom d'Ottawa. Catherine Johnston a découvert à la bibliothèque du Kunsthistorisches Institut de Florence une photographie d'un Lazare et le mauvais riche (localisation inconnue), qui correspond à la description qu'en a donné De Dominici. Selon mes observations, ce Lazare n'est pas attribuable à Preti, mais un vieux pastiche de sujets de Preti, s'inspirant du Retour de l'enfant prodigue (Palazzo Reale, Naples). Il est fort probable que De Dominici se soit trompé en l'attribuant à Preti. (Traduction de la version anglaise tirée de Master Paintings [catalogue d'exposition] [Londres: T. Agnew & Son Ltd., mai-juillet 1975], p. 45.)

3 Pour cette documentation, voir D. de Conciliis et R. Lattuada, Unpublished Documents for Mattia Preti's Paintings in San Pietro a Maiella in Naples, dans The Burlington Magazine (à venir en 1979).

4 N. Pevsner, Die Wandlung um 1650 in der ltalienische Malerie, dans Wiener Jahrbuch für Kunstgeschichte, VIII (1932), p. 69 sqq. Cette même thèse est soutenue par R. Wittkower, Art and Architecture in ltaly 1660-1750, 3e éd. rév. (1973), p. 330. Pour une documentation plus récente, voir J .T Spike, Mattia Preti's Passage to Malta, dans The Burlington Magazine, CXX (août 1978), pp. 479-507.

5 Ferrari, Le Arti Figurative [Naples, 1650], dans Storia di Napoli (Cava dei Tirreni, 1970), VI, deuxième partie, pp. 1246-1248. Cet article, le plus intéressant et le plus complet sur cette période, mérite d'être mieux connu.

6 Les deux grandes toiles qui se trouvent à San Lorenzo Maggiore compteraient parmi les dernières oeuvres réalisées à Naples, en 1660, par Preti. Nous en sommes arrivés à cette conclusion en consultant des documents anciens découverts par E. Nappi, V. Pacelli et R. Ruotolo, documents transcrits et publiés par D. de Conciliis et R. Lattuada, op. cit., et en comparant le style avec Le retour de l'erifant prodigue (Museo di Capodimonte, Naples).

7 La description qu'a donnée De Dominici des sujets et de la disposition des décorations de Saint-Jean est tout à fait exacte. Malheureusement, il brouille les faits lorsqu'il affirme que Preti a mis treize ans pour terminer. Il affirme que les Grands Maîtres Redin et Gessan (morts en 1660) étaient vivants quand Preti a débarqué à Malte, puis il fait remettre à trois ans plus tard l'exécution de l'abside, afin de pouvoir conclure que l'oeuvre était sous la surveillance de Nicholas Cotoner. D'autres inexactitudes commises par De Dominici ont également été mises en lumière par l'auteur de la présente étude (Spike, op. cit.).

8 Les documents mis au jour par Msgr A. Can. Misfud ont été inclus dans l'ouvrage de l'archevêque Carmelo Pujia, Fra Mattia Preti (Naples, 1913). Ces dix-huit documents découverts dans les archives des Hospitaliers de Saint-Jean, Bibliothèque Nationale, La Valette, Malte, comprennent les lettres du pape Alexandre VII au sujet de l'anoblissement de Preti, et les délibérations de la Langue (nation) d'Italie concernant la décoration de l'église Saint-Jean. Ces documents nous renseignent également sur les récompenses et les honneurs attribués à Preti pendant son séjour à Malte.

9 Mariani, Mattia Preti in Malta (Rome, 1929), commente les documents d'archives recueillis par Misfud, en corrige les transcriptions (cependant les nouvelles versions contiennent encore des erreurs) et nous fait part de renseignements importants et inédits. Dans la présente étude, toutes les références au Conseil des Chevaliers de l'Ordre de Malte et à la rémunération accordée à Preti pour la décoration de l'église Saint-Jean sont tirées des appendices de Misfud et de Mariani. A. Frangipane a publié une autre transcription corrigée de ces mêmes documents dans un mémoire, Mattia Preti nei documenti degli Archivi di Malta, dans Brutium, XVI (1937), no 4, pp. 50-53, no 5, pp. 65-68, no 6, pp. 82-83; XVII (1938), no 2, pp. 27-29, no 3, pp. 37-38, no 4, pp. 53-55.

10 Toutes ces lettres, classées chronologiquement, ont été publiées dans V. Ruffo, Galleria Ruffo nel Secolo XVII in Messina, dans Bollettino d'Arte, X (1916), pp. 239-256, 284-318.

11 H. Scicluna, The Church of St John in Valetta (Rome, 1955), p. 102.

12 M. Fantuzzo, Due Tel di Mattia Preti nella Parrocchiale di Sambughè presso Treviso dans Bolletino d'Arte, XL (1955), p. 275.

13 Italian Paintings and Sculptures of the 17th and 18th Centuries (catalogue d'exposition) (Londres: Heim Gallery, mai-août 1976), no 12.

14 Manuscrit anonyme du XVIIe siècle « Stato di tutte le Chiese della Diocesa di Malta 1680 » (document relatant les visites paroissiales de l'archevêque Molinas à Malte en 1680), Archives de la cathédrale de Mdina, Malte, vol. 180, folio 106. Voir également The Order of St John in Malta (catalogue d'exposition) (Le Conseil d'Europe), pp. 327-328, pl. 81.

15 A. E. Perez Sanchez, La Pintura Italiana del siglo XVII (catalogue d'exposition), Museo del Prado, (Madrid, 1970), no 139, est le premier à dater le tableau du Prado en le comparant à la voûte de Preti dans l'église Saint-Jean («. 1661 »). Ce catalogue contient une reproduction en couleur très fidèle. Le Saint Paul conservé au Cleveland Museum date également de cette époque.

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