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Un choix de livres illustrés par des
artistes québécois entre
1916 et 1946
par Jean-René Ostiguy
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Il existe bien d'autres preuves de la haute estime que
s'est méritée le livre illustré dans la société
québécoise. De nombreux artistes et artisans spécialisés,
illustrateurs et relieurs, l'ont considéré comme un objet
d'art, et le gouvernement de la province n'a pas hésité à
fonder en 1942, l'Ècole des Arts Graphiques de Montréal, plus ou
moins à l'image de l'école Estienne de Paris. Son premier
directeur, Louis-Philippe Beaudoin a lui-même publié en 1940
un ouvrage agréablement illustré par Louis Archambault intitulé
Gutenberg et l'imprimerie.
Conçu en prévision du cinquième
centenaire de l'invention de l'imprimerie, la monographie résume
de façon utile et originale l'histoire de la fabrication du livre.
La présente étude se limite à une première
appréciation esthétique d'un choix restreint de livres fort
appréciés dans la société québécoise. Elle effleure à peine le livre pour enfants et, en ce qui
a trait aux autres spécimens, elle n'aborde pas directement la richesse
et la complexité de leur iconographie. Il faudrait sans doute
entreprendre l'étude détaillée de chaque image montrant
toute relation significative avec l'ensemble de l'oeuvre de son auteur.
Par exemple, ne voit-on pas déjà que certaines pages du
Grand silence blanc (fig. 34) ou de Maria Chapdelaine, tout particulièrement
celles illustrant la vie des animaux sauvages ou domestiques, ajoutent
à l'oeuvre peint de Clarence Gagnon une dimension dont seule une
certaine littérature d'imagination pouvait en faire entrevoir l'intérêt.
Ce contenu affectif de telles images ne tient pas uniquement à leurs
sujets toutefois, mais tout autant au style de l'invention plastique qui
les habille. Dans la genèse de ce style, le facteur animalier, en
rapport constant avec celui de la culture et de l'humain, importe tout
autant que le pittoresque géologique ou géographique chez
les artistes du Groupe des Sept.
Ces considérations influent sur la compréhension
de la spécificité de l'image plastique au Québec.
Elles pourraient permettre de préciser, comme c'est le cas dans
l'iconographie de Clarence Gagnon, un aspect trop négligé
du contenu de certaines formules héritées de diverses tendances
internationales, héritées par exemple des postimpressionnistes,
des divisionnistes et des nabis.
C'est de ce côté qu'il faudra, dorénavant,
orienter la recherche. Il fallait d'abord contempler un peu le jardin
tout en identifiant ses jardiniers qui eux aussi, à leur propre
façon, ont donné une apparence nouvelle au livre illustré
canadien, au cours de la première moitié du XXe siècle.
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