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Pour une grande partie de la province, les activités prédominantes des siècles passés sont restées les principaux secteurs d'activité aujourd'hui. Seuls le développement technologique et la mécanisation leur ont fait prendre une allure différente et une autre dimension. Traditionnellement, l'économie de la Colombie-Britannique repose sur l'exploitation de ses ressources naturelles. C'est encore le cas d'aujourd'hui, même si, à différents endroits de la province, l'économie tend à se diversifier. Les forêts, l'exploitation minière, la pêche et l'agriculture restent les principaux secteurs d'activité avec toutefois l'apparition relativement récente mais solide et constante du secteur du tourisme.

Les francophones de la Colombie-Britannique forment une main d'œuvre active et de qualité. Ils font preuve d'un niveau élevé d'autonomie par rapport à l'aide gouvernementale puisque seulement 15% de leurs revenus proviennent de transferts gouvernementaux. Une proportion importante des franco-colombiens ont une éducation postsecondaire : 25% sont passés par l'université tandis que 34% ont une éducation suivi d'études collégiales ou autres.
Annuaire 96-97 présentation de l'Annuaire des services
Les principaux domaines d'activité des francophones varient en fonction du profil de chaque région. Des constantes apparaissent néanmoins, nées de l'avantage du bilinguisme nécessaire pour les francophones de la province. Les services gouvernementaux, les soins de santé, le commerce de détail, l'hébergement et la restauration sont les secteurs dans lesquels on retrouve une partie importante de la force de travail francophone. Cette remarque est encourageante, car même si l'emploi dans les services publics est en régression, certains de ces secteurs sont liés à la nouvelle économie et donc en pleine expansion. L'industrie forestière, l'industrie manufacturière et la construction semblent être, en fonction de chaque région, les autres secteurs d'occupation des franco-colombiens.

En 1998, on relevait 4890 francophones possédant leur propre entreprise, formant 15% de la main-d'œuvre franco-colombienne. Le taux relativement élevé d'entrepreneurs souligne une main-d'œuvre dynamique et indépendante qui contribue à la vitalité économique de la province.

Dans le but de veiller au développement économique de la communauté, et pour la première fois depuis que les francophones se sont regroupés en communauté, un organisme à but uniquement économique est créé en 1983: la Chambre de commerce franco-colombienne. Concrètement, elle a pour mission d'établir un réseau de gens d'affaires, de promouvoir et encadrer les indépendants et de stimuler l'entrepreneuriat chez les franco-colombiens de la région du Grand Vancouver. Quatorze années ont passé depuis la politique économique de 1969, la problématique est maintenant perçue totalement différemment. On base le développement économique communautaire sur l'épanouissement du secteur des affaires.

Lors de la consultation de juin 1995, la communauté émet le désir de se doter d'un plan de développement économique. Un des objectifs du plan global de développement est d'étudier la possibilité de mettre sur pied un comité provincial de développement économique en Colombie-Britannique. Une demande de subvention est faite à la Diversification de l'économie de l'Ouest Canada. Le comité est créé. Ses travaux doivent mener à la création d'un organisme provincial ainsi qu'un fonds de soutien pour son démarrage. Cet organisme pourrait, entre autres, faciliter la planification du développement économique de la communauté et la représentation de ses intérêts, informer, conseiller et soutenir la communauté, promouvoir les talents, expertises, produits et services des franco-colombiens, intensifier et diversifier l'activité économique au sein de la communauté. Le comité propose, dans son rapport à l'assemblée générale annuelle de la FFCB de juin 1998, d'incorporer la Société de développement économique. Celle-ci est inaugurée au mois d'août.

Ayant comme objectif global de représenter les intérêts du monde francophone en stimulant et favorisant l'épanouissement du monde des affaires, l'entrepreneuriat et la diffusion d'informations, la SDE a mis au point un plan d'action triennal qu'elle suit depuis 1999. Deux secteurs d'activité porteurs sont principalement visés : le tourisme et les nouvelles technologies.

Malgré leur dynamisme, les franco-colombiens font face à plusieurs difficultés. Principalement, un important manque de services et d'informations en français. Certains programmes gouvernementaux ne sont disponibles qu'en anglais. On note aussi un manque d'encadrement, de soutien et de conseil dans les régions. Même si les francophones sont principalement présents dans le Grand Vancouver et Victoria, il faudrait, idéalement, des Chambres de commerce francophones dans les principales villes de Colombie-Britannique.

Le deuxième frein majeur à l'établissement d'un réel marché francophone en Colombie-Britannique découle directement des caractéristiques même de la communauté. Elle n'est ni assez nombreuse ni suffisamment ancrée pour pouvoir être plus dynamique au niveau de l'entrepreneuriat francophone. Avoir un bassin francophone plus important permettrait de générer un développement économique plus important.

Pour que la communauté puisse assurer un développement plus en profondeur et continu, il est important qu'elle se dote de structures, de capitaux et de moyens économiques, tout en assurant une indépendance croissante vis-à-vis des subventions provinciales et fédérales. Consciente de cette nécessité, la communauté a fait plusieurs démarches pour se renforcer économiquement. L'autonomie financière d'une communauté qui se prend en charge et se donne les moyens de se diversifier trouve sa solution dans la création d'une Fondation.
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