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Au début du 19e siècle, c'est la vie des forts qui régule l'économie naissante en Colombie-Britannique. Ils servent d'entrepôt et de lieu d'échange pour le commerce avec les autochtones. Ceux-ci viennent y troquer saumons, fourrures et baies contre couvertures et ustensiles. À cette époque, les Canadiens français employés par la Compagnie de la baie d'Hudson sont coureurs des bois; ils travaillent principalement dans le commerce de la fourrure.
Fort Victoria En 1843, la plus importante entreprise commerciale de l'époque, la Compagnie de la Baie d'Hudson déménage son entrepôt principal de l'Oregon au Fort Victoria, construit spécifiquement à cet effet, faisant du sud de l'île de Vancouver une place d'importance grandissante.
Entre 1800 et 1850, la vie menée par les employés de la Compagnie de la Baie d'Hudson et leur famille est parfois rapportée «pitoyable». Si cela ne parait pas être le cas au Fort Victoria, les forts localisés dans des endroits plus reculés semblent être soumis à des conditions de vie beaucoup plus dures.

La ruée vers l'or et l'établissement progressif de villes attirent de plus en plus de pionniers indépendants de la Compagnie. Ils s'installent en périphérie des forts et développent leurs propres activités. À cette époque, l'environnement immédiat et les richesses naturelles de l'endroit déterminent la spécificité et le dynamisme des économies locales.

Au cours de la deuxième moitié du 19e siècle, quelques villes émergent. À cette époque, Kamloops connaît déjà une vie de petite ville du «Far Ouest», avec un prêtre, un journal, quelques fermiers, quelques commerces et auberges, un transporteur et un traversier. Il y avait même une boutique de friandises et bonbons et une chapellerie pour dames. Entre 1870 et 1890 de nombreuses familles françaises viennent s'ajouter à la communauté francophone de Kamloops. Elles achètent des terres, construisent des ranchs et développent l'élevage, implantant cette tradition qui encore aujourd'hui fait la réputation de la ville.

Dans le sud de la province, le Père Pandosy, accompagné de missionnaires Oblats, établit la mission de l'Okanagan. Il l'enregistre au printemps 1860 alors que le Gouverneur Douglas déclarait le territoire ouvert à la colonisation. À la fin de la première année, le bilan est déjà positif. Une première récolte peut avoir lieu. Elle rapportera environ 27 tonnes de blé, 3,5 tonnes d'avoine et d'orge et 54 tonnes de pommes de terre. À cela s'ajoutent quelques cochons, des moutons et du tabac. De nouveaux colons francophones
arrivent, attirés par le Père Pandosy et les succès de la première récolte. Un enfant de ces colons établira les plans de Kelowna, au nord des terres de la mission. Petit à petit, la mission grandit et les terres des alentours sont pourvues de fermes. Les prêtres ont une école pour les enfants des colons où l'enseignement se fait en français. Avec le ralentissement des activités minières, la demande de viande diminue. Le Père Pandosy substitue l'élevage par la production fruitière. Ainsi commence la vocation agraire de la vallée de l'Okanagan, connue à l'heure actuelle pour ses vergers et ses vignes.
le Père Pandosy
Au même moment, Victoria est en plein essor. Véritable porte d'entrée sur la province, elle est envahie par les nombreux aventuriers prenant part à la ruée vers l'or. La ville fleurit sur le plan économique, alors que les francophones perdent leur majorité en nombre. Ceux qui ne travaillent pas pour la Compagnie et qui n'ont pas cédé à la fièvre ambiante sont actifs au niveau local : petits commerces, auberges et hôtellerie, services à la communauté. Il en est de même pour Vancouver, qui émerge un peu plus tard, connaissant un véritable dynamisme à partir du moment où elle devient le terminus du chemin de fer.
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