Découverte d'une terre promise
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Biographie

Là-bas, elle rencontra Noël Leblanc qu'elle épousa en 1905. Ensemble, ils retournèrent au Québec et s'installèrent à St-Eugène afin d'y défricher une terre. Malheureusement, leur mariage fut de courte durée, Noël décédant tragiquement lors d'un accident. Maman de deux jeunes enfants, Marie-Anne n'était pas en mesure de s'occuper adéquatement de la terre et décida donc de repartir pour les États-Unis. Pendant quelques années, elle habita Claremont (État du New Hampshire) où elle essaya tant bien que mal d'y gagner sa vie en travaillant dans une des nombreuses manufactures de laine.

Marie-Anne Gravel et le Père GirouxPuis en 1912, elle assista à une conférence donnée par le Père Giroux qui, à l'époque, était missionnaire-colonisateur pour le Vicariat d'Athabasca. Séduite et se sentant capable de relever le défi, Marie-Anne Leblanc partit pour l'Ouest et arriva en Alberta avec le premier contingent de colons. Elle s'installa ensuite à Donnelly et vécut, en attendant que leur shack soit terminé, dans une tente placée sur son homestead. Mais le malheur frappa à nouveau la petite famille de Marie-Anne. Elle perdit son fils Albert, 2 ans, et son frère Ulric, 14 ans, qui succombèrent après avoir bu malencontreusement de l'eau contaminée.

Marie-Anne Gravel et son fils MarcelMalgré sa grande douleur, Marie-Anne ne s'est pas laissée abattre, croyant qu'un jour elle trouverait enfin le bonheur. Celui-ci se présenta à elle sous la forme d'Eugène Gravel, veuf et père de deux enfants, Victor et Blanche. Ils se marièrent en 1914. De leur union, un seul enfant est né. Marcel fut également le premier enfant, en 1922, à être baptisé dans la nouvelle église de Donnelly.

En 1918, la colonie fut durement frappée par l'influenza. À cette époque, il n'y avait ni hôpital, ni médecin dans la région de Rivière-la-Paix. Il fallait tout de même trouver un moyen d'isoler les individus contagieux. Les villageois transformèrent alors la salle d'immigration en dortoir et vingt et un hommes brûlants de fièvre y ont été mis en quarantaine. N'écoutant que son coeur, Marie-Anne prêta main forte à la seule infirmière venue spécialement d'Edmonton pour soigner les colons. Et malgré le manque de médicaments, l'indigence et l'insalubrité de la colonie, seuls deux hommes moururent de l'influenza.
Marie-Anne Gravel et son fils Marcel
Mais alors que la colonie se remettait lentement de l'épidémie et que tous travaillaient d'arrache-pied pour obtenir finalement leur titre de propriété, voilà que la grosse variole ravagea la région. À nouveau, Marie-Anne s'improvisa garde-malade et soigna les malades isolés cette fois-ci dans une des maisons du village. Quelques années plus tard, cette demeure prit le nom de « Hôtel Gravel ». Cet endroit est rapidement devenu un lieu de rencontres fort apprécié des colons qui y venaient les jours de fête ou pour se désennuyer pendant les longues veillées d'hiver.

Puis en 1944, la mort s'abattit de nouveau sur la famille de Marie-Anne. Officier-pilote dans l'Aviation royale du Canada, Marcel disparut au cours d'une expédition en bombardier. Marie-Anne mourut le 12 mars 1979 à Edmonton où elle avait déménagé en 1961 avec sa soeur Marie-Rose Dandurand.

Marie-Anne Gravel est née à Princeville (Québec) le 26 juillet 1880. Elle déménagea en janvier 1896 à Lawrence (Massachusetts, États-Unis) en compagnie de ses parents et de ses sept frères et soeurs.

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