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Né à Edmonton en 1907, Honoré Maisonneuve passa son enfance à Morinville, Rich Valler et Woodbend. Puis en juin 1917, en compagnie de sa soeur Lucille, il rejoignit ses parents à Donnelly où son père y avait déménagé en 1916 sa scierie.
À Donnelly, Honoré continua ses études, mais le chemin jusqu'au savoir fut tortueux et semé d'embûches. Premièrement, en 1919, les enfants du village eurent des vacances d'été plus longues qu'à l'habitude. L'institutrice avait démissionné et les responsables de l'école n'avaient pas encore trouvé de remplaçante. La nouvelle année scolaire 1918-1919 commença finalement, mais les jeunes élèves devaient faire le voyage jusqu'à la mission de Grouard. Pour la première fois depuis sa création, l'école de Grouard était alors composée à 95% d'enfants nés en Alberta. L'année suivante, les élèves furent ramenés à Donnelly. Cette fois-ci, la classe avait lieu dans la chapelle des conscrits et ce, jusqu'à la construction au printemps 1920 de l'école consolidée. Mais en juin 1921, les études d'Honoré s'arrêtèrent abruptement. Alors en septième année, il fut expulsé au grand étonnement de son père qui n'en sut jamais la cause.
N'allant donc plus à l'école, Honoré commença son apprentissage de bûcheron à la scierie de son père. Malheureusement, en octobre, le moulin ferma ses portes et Honoré se fit embaucher au chantier. À l'âge de 14 ans, il conduisait déjà le cheval qui permettait de skidder les billots.
Le début des années 1920 furent particulièrement difficiles pour les colons établis dans la région. En 1922, une terrible sécheresse détruisit une partie de leurs récoltes. L'avoine était tellement courte que les cultivateurs ne pouvaient pas utiliser leur moissonneuse-lieuse. À quatre pattes dans les champs, ils durent ramasser l'avoine à la main et la faire couper au moulin à faucher. Les grains de semence et la nourriture pour les animaux durent également être achetés à l'extérieur du village, les récoltes suffisant à peine pour assurer la subsistance des familles. En 1923, la température clémente et la pluie permirent aux cultivateurs de récolter en abondance, mais ils furent sidérés en voyant, un beau matin de septembre, les champs écrasés sous une épaisse couche de neige.
Pour les Maisonneuve, ces années furent très dures car l'argent se faisait plutôt rare. Malgré tout, jamais ils ne manquèrent de nourriture. Sur leur table, on trouvait régulièrement des légumes, du boeuf, du porc ou de la volaille, du lait, du beurre et de la crème en abondance. La famille possédait vingt-deux vaches et les chèques de crème fournissaient l'argent nécessaire pour acheter les produits de première nécessité.
À cette même époque, malgré le travail consacré au défrichement ou à la culture de leurs terres, les gens de Donnelly essayaient de relaxer en s'adonnant à diverses activités récréatives ou sportives telles que la musique, le chant, la danse ou le baseball. Honoré aimait jouer au baseball et, en 1921, il eut la chance de remplacer des réguliers de l'équipe locale. Ceux-ci, trop occupés, ne pouvaient se rendre à High Prairie pour participer au tournoi de balle tenu dans le cadre du rodéo.
Puis entre 1925 et 1929, le travail agricole fut légèrement facilité grâce à la mécanisation de plusieurs fermes de la région. Cependant, la prospérité connue par certains cultivateurs fut subitement interrompue par la crise mondiale. Le prix de l'avoine se mit à chuter. En décembre 1934, les fermiers payaient huit sous le minot d'avoine.
Mais ces temps difficiles n'empêchèrent pas Honoré de trouver le bonheur en se mariant. Il en eut l'idée en écoutant à la radio une chanson de Kate Smith. Il courut aussitôt chez le père de Laura Tanguay pour lui demander sa main. À l'époque, le consentement des parents était essentiel si la future épouse était encore mineure. Honoré et Laura se marièrent à l'église de Donnelly le 24 novembre 1930 et leur union fut célébrée par l'Abbé Léon Roy.
Ensemble, Honoré et Laura Maisonneuve eurent dix enfants tous nés à McLellan :
- Roger, né le 31 août 1931, a épousé Lucette Pelletier le 2 juin 1954;
- Arthur a vu le jour le 4 octobre 1932 et a marié Hazel le 16 juin 1956;
- Georgette née le 15 novembre 1933. Elle est devenue l'épouse de Roger Fournier le 22 juin 1955;
- Laurette, née le 4 mars 1935, a convolé en justes noces le 15 juillet 1957 avec Roger Blackburn;
- Constant né le 18 décembre 1936 et époux de Thérèse Guerette. Le mariage a eu lieu le 15 septembre 1956;
- Guy né le 20 février 1938;
- Gilbert, né le 10 juin 1939, a pris pour épouse Martine Paradis le 8 août 1964;
- Yvonne née le 21 août 1942 et mariée à Gérard Maure le 19 avril 1965;
- Renée née le 20 septembre 1949 et dont l'époux fut Murray Knight. Ils se marièrent le 15 avril 1968;
- Rémi né le 15 juin 1951.
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