La décision de la Commission du commerce international
américaine dans le dossier du bois d’oeuvre
Le 3 mai 2002
Au terme de ses enquêtes dans le cadre d’actions intentées en vue de l’institution
de droits compensateurs et antidumping, la Commission du commerce international
américaine (ITC) a conclu que les exportations canadiennes de bois d’oeuvre
représentent une menace de préjudice matériel aux producteurs
américains de bois d’oeuvre.
Cette décision de l’ITC n’était pas inattendue, compte tenu du
caractère protectionniste des récentes décisions des États-Unis relatives au
bois d'oeuvre – des décisions que le Canada conteste déjà devant l’Organisation
mondiale du commerce et en vertu de l’Accord de libre-échange
nord-américain.
Nos allons effectuer un examen immédiat de la décision rendue par l’ITC
en vue d’éventuelles contestations dès que l’ITC en publiera les motifs.
Il nous paraît important que les gouvernements analysent clairement les
conclusions afin de déterminer comment y répondre.
La décision de l’ITC signifie que tous les cautionnements versés
devraient être annulés, comme par le passé, et que les dépôts en espèces
versés avant le 16 mai devraient être remboursés, comme par le passé, par le
Service des douanes des États-Unis. Cela devrait aboutir à l'élimination
d'obligations conditionnelles d'acquitter des droits de plus de
760 millions $ CAN qui incombent aux producteurs canadiens de bois
d'oeuvre.
Il est difficile de comprendre comment la Commission américaine a pu
conclure à l’existence d’une menace de préjudice lorsqu'on tient compte de
la part canadienne stable du marché américain, de la vigueur du marché
américain du bois d'oeuvre et de la rentabilité de ce secteur aux États-Unis.
La décision de l’ITC ne change rien à notre ligne de conduite.
Nous sommes extrêmement sensibles aux répercussions que les droits
américains auront sur les travailleurs, les collectivités et les entreprises
du Canada.
Le gouvernement du Canada continuera de faire front commun avec les provinces
et l’industrie pour défendre les droits de l’industrie canadienne du bois d’oeuvre
auprès de l’Organisation mondiale du commerce et dans le cadre de l’Accord
de libre-échange nord-américain. Nos arguments sont solides et nous sommes
persuadés que nous aurons gain de cause.
Nous allons continuer de faire valoir les faits purs et simples : le
succès des producteurs canadiens de bois d’oeuvre sur le marché américain
est entièrement attribuable à leur compétitivité – point à la ligne.
Nous discutons également avec nos partenaires des provinces et avec l’industrie
des meilleurs moyens de protéger les intérêts des collectivités et des
travailleurs.
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