Les nouvelles mesures du
gouvernement
fédéral contre le crime organisé
Le 5 avril 2001
Conformément à l’engagement pris dans le
discours du Trône, notre gouvernement a
annoncé aujourd’hui de nouvelles mesures dynamiques et l’affectation de
nouveaux fonds qui feront du Canada un chef de file mondial dans la lutte contre
le crime organisé.
Ces mesures contribueront à protéger la
population canadienne contre les nouvelles formes de crimes au moyen de lois
plus énergiques contre le gangstérisme, d’une nouvelle stratégie en
matière de poursuites et d’un financement accru. Elles protégeront aussi les
personnes associées au système judiciaire contre l’intimidation.
Plusieurs des dispositions du projet de loi
améliorent les lois antigang promulguées en 1997. En effet, elles élargissent
les pouvoirs d’enquête des policiers et s’attaquent aux piliers des
organisations criminelles en ciblant ceux qui participent à leurs activités et
en confisquant les profits tirés de ces activités.
En particulier, les modifications
proposées :
- instaurent trois nouvelles infractions et des
peines rigoureuses qui portent sur divers degrés de participation à des
gangs. Ces nouvelles infractions visent quiconque :
- participe ou contribue à des activités
qui aident une organisation criminelle à atteindre ses objectifs
criminels. Cette infraction pourrait comprendre, par exemple, les
personnes qui en recrutent d’autres pour se joindre à une
organisation criminelle ou qui facilitent des transactions illicites d’une
organisation criminelle. La peine maximale pour cette infraction
serait de cinq ans d’emprisonnement;
- participe à la perpétration d’actes
de gangstérisme au profit d’une organisation criminelle. La peine
maximale pour cette infraction serait de 14 ans d’emprisonnement;
- est chef d’une organisation
criminelle. Cette infraction serait passible d’une peine maximale d’emprisonnement
à perpétuité;
- amélioreront la protection des personnes qui
jouent un rôle dans le système judiciaire
contre certains actes d’intimidation à leur endroit et à celui de leurs
familles. La peine maximale serait de 14 ans d’emprisonnement;
- simplifieront la définition actuelle d’
« organisation criminelle »
du Code criminel;
- élargiront les pouvoirs des personnes
chargées de faire respecter les lois
de confisquer les produits de la criminalité, en particulier les profits des
organisations criminelles, et de saisir les biens utilisés dans la
perpétration d’un crime;
- établiront un processus d’imputabilité pour
protéger les agents chargés d’appliquer les lois
de toute responsabilité pénale lorsqu’ils commettent des actes, au cours d’une
enquête ou d’une infiltration d’une organisation criminelle, qui seraient
autrement jugés illégaux.
Notre gouvernement élaborera également une
nouvelle Stratégie fédérale en matière de poursuites contre le crime
organisé pour faire en sorte qu’il y ait une coordination accrue
entre les enquêteurs et les procureurs et que les enquêtes et les
poursuites soient plus efficaces.
Nous allons injecter une somme additionnelle
de 200 millions de $ au cours des cinq prochaines années
dans la mise en oeuvre des mesures législatives et des stratégies connexes
liées aux poursuites et à l’application de la loi. Ces fonds viendront s’ajouter
aux 584 millions de $ affectés dans le dernier budget
fédéral et aux plus de 300 millions de $
consacrés au cours des années antérieures aux activités de la GRC.
Les annonces d’aujourd’hui renforcent les
progrès accomplis par notre gouvernement ces dernières années dans ses actions
contre le crime organisé. Au cours des quatre dernières années seulement,
le gouvernement fédéral a déposé pas moins de huit projets de loi et une
série d’autres mesures qui ont renforcé la capacité des autorités
responsables de faire respecter la loi de poursuivre les organisations
criminelles et rehaussé notre capacité de protéger nos frontières.
|