Le Canada, Un leader mondial : Le rôle de la
fonction publique
Allocution de
Mel Cappe
Greffier du Conseil privé et Secrétaire du Cabinet
lors du
Forum des sous-ministres adjoints
Ottawa (Ontario)
Le 24-25 avril 2001
Le texte prononcé fait foi
Introduction
- Hier soir, Monsieur Hervé Sérieyx, auteur de La nouvelle excellence,
a parlé d’un fonctionnement plus simple de l’appareil gouvernemental.
Il nous a aussi encouragés à parler de notre mission. Notre mission est de
servir les citoyens et citoyennes et de conseiller les ministres tout en
visant l’excellence, et en nous fondant sur les valeurs de la fonction
publique. Cela fait de moi le chef de la « mission » publique.
- Nous devons bâtir une culture d’excellence, et les valeurs de la
fonction publique nous procurent une base solide pour le faire.
- Monsieur Sérieyx vous a déjà entretenus de cette question.
- Il a dressé le profil d’excellence d’un gestionnaire de la nouvelle
économie, qui doit se concentrer sur l’innovation et l’action dans un
contexte mondial en évolution rapide.
- La même attente en matière d’excellence est au cœur du plan d’élaboration
des politiques et de prestation des programmes et des services du
gouvernement, comme le faisant ressortir le discours du Trône en
soulignant le besoin de rendre notre société inclusive.
- Si l’on ajoute à cela le titre de cette conférence : « Le Canada, un
leader mondial : le rôle de la fonction publique », il est clair que
l’excellence doit être à la base de notre travail si nous aspirons
sérieusement à un rôle mondial.
- L’argument décisif m’est venu dernièrement, alors que je lisais dans
le « New York Times » la critique d’un nouveau livre de
Monsieur Philip K. Howard, qui défend une thèse troublante.
- Ce livre s’intitule The Lost Art of Drawing the Line – How
Fairness Went too Far [L’art perdu de fixer des limites :
comment on a poussé l’équité trop loin].
- Une des observations de Monsieur Howard est que le secteur public a
créé des règles qui permettent à ses employés de travailler sans
prendre de risques. De plus, les efforts fournis pour utiliser ces règles
comme moyen d’assurer l’équité ont tout simplement étouffé l’excellence
et encouragé la médiocrité.
- Est-ce que cela est vrai de notre fonction publique?
- Prenons le cas de la gestion des ressources humaines, où les
gestionnaires de la fonction publique avaient la responsabilité, mais non
l’autorité.
- Nous avons exigé l’excellence de nos employés sans leur donner tous
les outils nécessaires pour leur permettre de l’atteindre.
- Nous connaissons tous des cas où des gens, y compris des dirigeants
supérieurs, se sont contentés de faibles résultats dans le domaine des
ressources humaines parce qu’ils jugeaient que ça ne valait pas le
risque, ni le temps, ni la peine d’exiger l’excellence.
- Les défis auxquels nous faisons face sont tels que les Canadiens et
Canadiennes s’attendent que nous fournissons un rendement de haute
qualité et atteignions des résultats positifs. Votre leadership en tant
que sous-ministres adjoints sera fondamental pour que nous puissions
effectuer les changements culturels nécessaires.
- Mon message d’aujourd’hui est donc simple.
- Vous avez maintenant la responsabilité de la gestion des ressources
humaines, et vous pourriez bientôt avoir l’autorité nécessaires pour
l’assumer avec le niveau d’excellence qu’on exigera de la fonction
publique au XXIe siècle.
- Je présente souvent le gouvernement comme étant un outil qui nous
appuie dans nos tâches; aujourd’hui je crois que c’est nécessaire en
visant l’excellence.
- Et, même si vous ne possédez pas les pleins pouvoirs, vous n’avez pas
à attendre pour procéder à des réformes : comme sous-ministres
adjoints, vous pouvez vous servir de vos responsabilités actuelles pour
être des agents de changement culturel.
- En tant que leaders, vous pouvez manifester clairement vos attentes en
matière d’excellence de la part des gens qui vous entourent.
L’excellence dans la fonction publique
- Est-ce que je pense qu’il y a une épidémie de médiocrité à la
fonction publique?
- Tout au long de ma carrière à la fonction publique, j’ai été
extrêmement impressionné par le dévouement et le professionnalisme des
gens avec qui j’ai travaillé; j’ai rencontré des personnes vouées
à l’excellence à tous les niveaux.
- Le premier ministre a exprimé très clairement cet engagement envers l’excellence
et son importance dans sa réponse au discours du Trône lorsqu’il a
dit :
« Pour contribuer activement au mieux-être de la société, un
gouvernement doit pouvoir compter sur une fonction publique de haut niveau.
Je suis fier de notre fonction publique. Le gouvernement prendra toutes les
mesures nécessaires pour que la fonction publique continue de disposer des
talents dont elle a besoin dans sa poursuite de l’excellence. »
- Et nous avons besoin d’excellence simplement pour accomplir le travail
dont le programme a été tracé dans le discours du Trône.
- Bâtir une économie plus innovatrice, créer une société plus
inclusive offrant des possibilités à tous, assurer aux Canadiens et
Canadiennes un environnement propre et sain, rehausser la présence du
Canada sur la scène internationale et raffermir notre sentiment d’une
citoyenneté partagée.
- En fait, le discours du Trône a reconnu expressément l’importance d’une
fonction publique d’une grande qualité pour assurer l’atteinte des buts
du Canada et du gouvernement.
- Mais vous savez tous que l’engagement envers l’excellence n’est pas
toujours universel.
- Nous avons tous vu des exemples d’indifférence.
- Il faut ne pas se satisfaire de l’ordinaire. Cela ne devrait jamais
être acceptable si nous voulons que la fonction publique se distingue
comme institution s’appuyant sur des valeurs, une institution qui sert
les Canadiens et Canadiennes et soutient nos ministres au meilleur de sa
compétence.
- Cela ne devrait pas être acceptable si nous voulons que la fonction
publique soit un lieu où nos gens apportent la meilleure contribution
possible à leur pays et au bien-être de leurs concitoyens et
concitoyennes.
- Il faut insister sur plus de rigueur.
- Je sais que vous êtes conscients de votre responsabilité de susciter un
engagement réel et soutenu envers l’excellence. Comme leaders, vous
devriez exiger cela de vous-mêmes et des membres de vos équipes.
- C’est ce que j’attends de vous, et c’est ce que les sous-ministres
exigent aussi : l’excellence devrait être au centre de votre façon de
voir les gens que nous engageons et de notre manière de les diriger.
- C’est pourquoi la gestion des ressources humaines est une priorité.
- Nous voulons tous travailler dans des organisations performantes. Voilà
comment nous devrions gérer notre gestion du rendement : nous devrions
insister sur l’excellence et appuyer les gestionnaires qui l’exigent.
La genèse du Groupe de travail
- Quand j’ai commencé comme greffier, je savais que la gestion des
ressources humaines serait au cœur de nos efforts visant l’excellence.
- Mais j’avais délibérément remis à plus tard la modernisation de
notre cadre législatif.
- Selon moi, on n’avait pas suffisamment tiré parti du système en
place; on n’exploitait pas la souplesse qui existait déjà.
- Depuis que je suis devenu greffier, le marché du travail a changé de
façon incroyable ces dernières années. Nous avons du mal à rivaliser
avec un marché qui nous fait concurrence pour recruter les talents.
- Ainsi, dès le début, je refusais qu’on blâme simplement les
organismes centraux de faire ce qui était prévu par la loi.
- Considérons, par exemple, le rôle de la Commission de la fonction
publique : comme l’exige la loi, elle s’occupe du principe du
mérite, qui a évolué au fil du temps.
- La Commission s’est aussi efforcée de créer des mécanismes
flexibles.
- Nous avons fait beaucoup de chemin en peu de temps.
- Les ministères testent de nouvelles approches et ils partagent les
résultats obtenus; les organismes centraux ont appuyé les nouvelles
idées. Nous avons assisté à toutes sortes de pratiques innovatrices,
comme celles mises en œuvre par le ministère des Transports et celles d’Industrie
Canada auprès des techniciens.
- Et nous n’avons pas fini, loin de là.
- D’ici les sept prochaines années, plus de la moitié de l’effectif de
la fonction publique aura été renouvelé.
- Il nous faut un système de gestion des ressources humaines souple, prêt
à répondre à nos besoins.
- Nos expériences pratiques nous démontrent que le présent cadre
législatif vise l’équité au détriment de l’efficience.
- Nous avons besoin de l’efficacité, mais sans sacrifier l’équité.
Autrement, les talents que nous cherchons à attirer vont nous échapper.
- Je vous donne un exemple : il m’a fallu six semaines pour doter un
poste de soutien au niveau de compétence souhaité.
- Vous avez peut-être entendu à la radio anglaise de Radio-Canada une
discussion récente à propos de la lenteur de la dotation.
- Il s’agissait d’une personne qui avait fait une demande d’emploi
dans un ministère fédéral. Il a fallu plus de 12 mois avant qu’elle n’apprenne
que le concours avait été annulé. Évidemment, elle avait déjà été
embauchée par le secteur privé, mais elle était déçue de ne pas avoir
pu se joindre à la fonction publique.
- Un tel exemple dont on parle dans les médias nuit à nos efforts de
recrutement. Nous avons beaucoup de travail à faire, même avant la
réforme.
- Je vous donne un autre exemple, personnel cette fois-ci : la petite
amie de mon fils voulait travailler à la fonction, mais la fonction
publique ne pouvait lui offrir un poste qu’en février. Elle a reçu une
offre offre d’emploi du secteur privé en novembre.
- Évidemment, elle a accepté la première offre de travail du secteur
privé, en novembre. En fait, c’était déjà un progrès que de lui
offrir le poste en février, soit trois mois plus vite que l’année
précédente. Vous allez me dire que c’était bien pire auparavant. Il
est vrai que les choses se sont améliorées, mais il y a moyen de faire
encore beaucoup mieux.
- J’ai souligné une bonne partie de ces sujets dans mon huitième rapport
annuel au premier ministre sur la fonction publique du Canada qui fut
déposé le 30 mars 2001. J’ai dit ceci :
« Nous devons enclencher une réforme plus approfondie de la
législation en matière de gestion des ressources humaines dans la fonction
publique. »
- Et ce processus est maintenant entamé.
Le Groupe de travail
- Comme première étape en vue de moderniser notre cadre de gestion des
ressources humaines, le premier ministre a annoncé le 3 avril la
création du Groupe de travail sur la modernisation de la gestion des
ressources humaines dans la fonction publique.
- Monsieur Ranald Quail, ex-sous-ministre de Travaux publics et Services
gouvernementaux Canada, a accepté de diriger ce groupe de travail.
- Le Groupe de travail a pour mandat de recommander un cadre stratégique,
législatif et institutionnel moderne pour la gestion des ressources
humaines.
- Je comprends les réserves à propos de cette initiative : il y a eu
par le passé un nombre d’études et d’initiatives à ce sujet.
- Je ne les nommerai pas toutes; je résumerai plutôt le message de trois d’entre
elles :
- en 1962, la Commission royale Glassco avait recommandé de
« laisser les gestionnaires gérer »;
- en 1979, la Commission royale Lambert avait dit : « Obligeons les
gestionnaires à gérer »;
- cette année, le vérificateur général a supplié : « S’il vous
plaît, gérez! »
- Monsieur Ronald Bilodeau, Secrétaire associé du Cabinet et sous-greffier
du Conseil privé, a découvert une étude datée de 1947 et rédigée par
Monsieur Walter Gordon, qui proposait à l’époque la réforme de la
gestion des ressources humaines dans la fonction publique.
- C’est à nous maintenant de relever ce défi.
- Il y a quelques semaines, au ministère du Patrimoine canadien, j’ai
fait état des études et des commissions tenues au fil des années et,
apparemment, quelqu’un a trouvé qu’il y avait quelque chose de
dérisoire dans cette longue énumération.
- Je ne suis pas tout à fait d’accord, mais avouez qu’il y a du vrai
dans cette réaction. J’aimerais d’ailleurs poser une question à ce
sujet.
- Premièrement, avons-nous tiré des leçons de ces initiatives?
- Nous insistons de plus en plus sur le rôle des gestionnaires dans la
gestion des ressources humaines.
- Fonction publique 2000 a permis d’apporter des modifications à la Loi
sur l’emploi dans la fonction publique.
a suscité un sentiment d’urgence : tout à coup, on a
attaché une grande importance à la gestion des ressources humaines, aux
nouveaux programmes collectifs et aux groupes fonctionnels.
- Les sous-ministres, les sous-ministres adjoints et d’autres
gestionnaires s’intéressent maintenant à la gestion des ressources
humaines comme jamais auparavant.
- Dernièrement, en réaction aux commentaires du vérificateur général
sur le trop grand nombre d’intervenants en matière de gestion des
ressources humaines, le gouvernement a décidé de transférer
le Réseau du leadership au Secrétariat du Conseil du Trésor.
- L’administration fédérale reconnaît le travail très utile accompli
par le Réseau, et je souhaite vivement que la haute qualité de ce
travail et l’élan se maintiennent.
- Vous, les sous-ministres adjoints, continuerez donc de profiter des
mêmes services de qualité que fournit cette équipe pilotée par
Monsieur Frank Claydon, Secrétaire du Conseil du trésor et Contrôleur
général du Canada. c’est-à-dire de la gestion collective des
sous-ministres adjoints.
- De même, le mandat de créer et de soutenir des réseaux de leaders à
l’échelle de la fonction publique demeurera inchangé.
- Quels ont été les résultats des efforts du passé? Nos prédécesseurs
étaient-ils des paresseux? Non.
- Ils se sont heurtés à des obstacles, mais ils ont accompli des
progrès quand même.
La volonté politique qui appui l’engagement du Groupe de travail
- Un obstacle important auquel on fait face nos prédécesseurs lorsqu’il
s’agissait de réformer la gestion des ressources humaines a souvent été
l’absence de volonté politique. Ce fait a été documenté par le
vérificateur général.
- Mais nous sommes à l’heure du changement. Je n’ai pas besoin de vous
dire combien les choses piétinent lorsqu’un ministre se désintéresse d’un
dossier, ni tout ce que l’on peut accomplir lorsqu’un ministre est
résolu à adopter une politique.
- Nous avons en Madame Robillard une présidente du Conseil du
trésor qui est très déterminée à voir des changements fondamentaux se
produire, et ce, aussi rapidement qu’elle peut contribuer à leur
réalisation.
- Elle n’est pas seule à être résolue à voir ces changements s’effectuer.
- Un article récent du « Hill Times » citait un extrait de la
réponse de la présidente du Conseil du Trésor à une question qui lui
avait été posée pendant la période des questions à la Chambre des
communes :
« Monsieur le Président, c’est un engagement ferme de notre
gouvernement – c’était d’ailleurs stipulé dans le discours du Trône
– c’est un engagement ferme de notre premier ministre d’avoir une
fonction publique qui soit capable de faire face aux défis du XXIe siècle,
pour continuer d’assurer des services de haute qualité à nos citoyens, aux
canadiens et aux canadiennes. Alors, la volonté du gouvernement est là. Nous
avons un groupe de travail en place, et on verra déjà, au cours des
prochains mois, des changements qui seront apportés au système pour nous
permettre justement de l’améliorer. »
- Les syndicats sont encouragés à participer au changement. Monsieur
Claydon et Monsieur Quail ont rencontré les représentants syndicaux, et je
crois qu’ils appuieront les changements.
- En plus, le discours du Trône renfermait un engagement tout à fait clair
en faveur de la réforme de la fonction publique :
« Le gouvernement est déterminé à aller au bout des réformes
nécessaires pour que la fonction publique du Canada continue d’évoluer
et de s’adapter. Innovation et dynamisme, tels seront les attributs d’une
fonction publique à l’image de la diversité canadienne. Elle sera ainsi
en mesure d’attirer et de développer les talents nécessaires pour servir
les Canadiens au XXIe siècle. »
- Je peux vous dire que, lorsque la proposition de création d’un groupe
de travail leur a été présentée, les ministres ont manifesté un vif
intérêt pour cette question et pour l’atteinte de résultats concrets.
- On a vraiment le sentiment que la réforme n’est pas seulement une
question interne; c’est une question qui touche le Canada et aussi les
Canadiens et les Canadiennes.
Premier volet – Ce que fera le Groupe de travail
- Grâce à cet appui, les perspectives des travaux du Groupe de travail
sur la modernisation de la gestion des ressources humaines dans la
fonction publique sont très positives.
- Le Groupe de travail examinera la Loi sur l’emploi dans la fonction
publique, la Loi sur les relations de travail dans la fonction
publique, la Loi sur la gestion des finances publiques, et d’autres
lois, au besoin.
- Il étudiera les modèles de gestion des ressources humaines dans d’autres
administrations et évaluera des idées proposées dans des études et
des examens passés. Cela rejoint le besoin d’évaluer notre travail
dont parle Monsieur Sérieyx en discutant l’excellence.
- Il élaborera des propositions de réforme concrètes.
- L’analyse des études faites jusqu’ici suggère trois axes
communs pour le nouveau cadre, soit :
- la nécessité de clarifier les rôles des intéressés touchant la
gestion des ressources humaines;
- la nécessité pour les gestionnaires d’assumer une plus grande part
de responsabilité touchant la gestion des ressources humaines;
- la nécessité d’améliorer l’efficacité du système et de
garantir le traitement équitable des employés.
- Comme je l’ai déjà dit, l’efficacité et l’équité ne s’excluent
pas l’une l’autre. Nous pouvons être à la fois efficaces et
équitables parce que le but que nous visons est l’excellence.
- Nous savons que le cadre de gestion des ressources humaines doit s’inspirer
avant tout des valeurs du mérite, de l’impartialité, de la
représentativité et de la compétence.
- Quatre principes directeurs présideront à l’élaboration du
nouveau cadre :
- en tout premier lieu, sauvegarder le principe du mérite, de l’impartialité
et de la compétence dans une fonction publique représentative;
- les gestionnaires devraient être responsables de la gestion des
ressources humaines;
- l’autorité en ce qui attrait à la gestion des ressources humaines
devrait être délégué au plus bas niveau possible de la hiérarchie
au sein de l’organisation;
- les gestionnaires devraient être tenus de répondre de l’exercice
de leurs responsabilités.
- Le Groupe de travail n’exécutera pas ses travaux en vase clos.
- Il sera soutenu par un groupe consultatif externe composé de
représentants des secteurs privé, public et universitaire.
- Il entamera un dialogue avec les syndicats et entretiendra des
rapports coordonnés avec les organismes centraux et les ministères.
- Et, bien sûr, il consultera également d’autres groupes et
répondra ainsi au besoin d’« écouter » dont parle
Monsieur Sérieyx.
Deuxième volet –Utiliser les outils pour accomplir des progrès
- Tandis que le travail est en cours sur ce que nous appelons le premier
volet, les ministères et les organismes centraux doivent continuer de
travailler au deuxième volet, c’est-à-dire continuer de mettre à
profit au maximum le régime actuel.
- Pour souligner l’importance de ce deuxième volet, je dois rappeler
que le recrutement, le maintien en poste et l’apprentissage, de même
que les mesures entourant les langues officielles, constituent des
priorités claires des ententes de rendement des sous-ministres pour
2001-2002.
- Je m’attends à voir les ministères utiliser le plus possible les
options mises au point par la Commission de la fonction publique en
matière de ressources humaines.
- Le président de la Commission de la fonction publique,
Monsieur Scott Serson, s’est engagé à améliorer le
système dans le cadre législatif actuel.
- Beaucoup de sous-ministres et la plupart d’entre vous devrez donner
suite aux recommandations des groupes de travail Perinbam et Smith afin d’assurer
la diversité de notre main-d’œuvre.
- Nous devons fonder nos travaux sur des initiatives qui ont été
couronnées de succès, comme le programme Cours et affectations de
perfectionnement pour les Autochtones, auquel 26 nouveaux Autochtones se
sont inscrits.
- Nous devons également nous efforcer d’être présents sur les
campus universitaires.
Les sous-ministres adjoints : des leaders en matière de ressources
humaines
- Qu’est-ce que cela signifie pour les sous-ministres adjoints?
Premièrement, les deux volets entraînent des défis.
- Les sous-ministres participeront à tout le processus, et c’est
pourquoi vous devez contribuer aux changements législatifs et non
législatifs qui sont à la fois nécessaires et possibles.
- Pour ce faire, vous devez agir à titre de leaders en matière de
ressources humaines. Comme je l’ai dit dans mon rapport annuel, la
gestion avisée des ressources humaines fait partie intégrante d’une
bonne gestion.
- Soyez exigeants. Demandez l’excellence.
- Nous devons manifester notre engagement à l’égard de l’élément
humain, par des gestes aussi simples que de signer vous-même les offres
d’emploi de votre division ou de votre région et accueillir
chaleureusement et personnellement, en tant que
sous-ministres adjoints et sous-ministres, chacun des nouveaux
employés.
- Monsieur Bilodeau préside un comité de coordination de sous-ministres
des organismes centraux dont le rôle est d’intégrer les progrès des
premier et deuxième volets, et d’étudier divers enjeux stratégiques.
- C’est le sens de l’ensemble auquel se réfère Monsieur Sérieyx.
Tous les sous-ministres seront appelés à y prendre part dans le cadre
des petits déjeuners, des travaux du Comité des hauts fonctionnaires
et des retraites.
Conclusion
- Le gouvernement nous a confié un défi et aussi une opportunité :
consolider la place du Canada dans le monde et contribuer à bâtir une
économie plus innovatrice et une société qui intègre pleinement tous
ses citoyens.
- Les experts qui vous parleront aujourd’hui traiteront de certains de
ces défis.
- Toutefois, le Canada ne pourra atteindre aucun de ces buts sans le
talent, l’innovation et les idées nécessaires pour assurer le
renouveau dans une fonction publique axée sur le savoir.
- La modernisation de notre système de gestion des ressources humaines
est tout simplement une mesure stratégique qui peut nous aider à assumer
une plus grande part de responsabilité dans l’atteinte de l’excellence
des résultats.
- Ce sera une façon de contribuer à créer un climat de changement
culturel et d’ouverture qui attirera la nouvelle génération de
travailleurs dont Monsieur Sérieyx a parlé.
- Il y a aussi les incidences à long terme. Pendant des années, les
leaders de la fonction publique ont réclamé un système plus simple,
plus efficace et plus souple fondé sur des valeurs, et non pas paralysé
par des règles compliquées, un système complexe, oui, mais pas
nécessairement compliqué.
- Comme on dit, faites attention à vos désirs, car vous pourriez vous
retrouver avec la responsabilité et l’autorité dont s’accompagne un
système qui pourrait – et j’insiste là-dessus – qui pourrait
comporter les éléments suivants :
- le mérite comme principe que nous observons et appliquons, et non le
système rigide que nous possédons et qui nous entraîne vers le plus
petit dénominateur commun, d’où le risque est exclu;
- un système plus simple, plus efficace et plus souple fondé sur des
valeurs exigeant l’excellence;
- plus d’investissements dans le capital humain et moins dans les
processus administratifs;
- la clarification des rôles et des responsabilités touchant la
gestion des ressources humaines, et l’imputabilité des résultats.
- Vous pourriez vous retrouver avec l’autorité d’exiger l’excellence.
- C’est à vous de susciter l’engagement faces aux valeurs dans un
contexte où « les gestionnaires gèrent ».
- Vous possédez déjà les outils nécessaires pour rendre votre milieu
de travail plus attrayant et davantage axé sur l’exécution du
travail.
- Par-dessus tout, vous pourriez devenir imputables de la gestion
efficace des ressources humaines et de l’excellence des résultats.
- Les gestionnaires qui relèvent de vous recherchent cela. Lorsque j’ai
rencontré les cadres intermédiaires, au début du mois, ils m’ont
parlé de leurs rôle en tant que leaders.
- Avant de passer aux questions, je veux vous raconter une dernière
anecdote.
- Le Bureau du Conseil privé a récemment accueilli une délégation du
gouvernement de l’Afrique du Sud qui était dirigée par un ministre
membre du cabinet du président.
- Les membres de la délégation m’ont dit qu’ils essayaient depuis
six ans de bâtir une fonction publique moderne et représentative
et cela, après des décennies d’apartheid.
- Je leur ai fait remarquer qu’ils ne devraient pas trop s’en faire,
car nous travaillons à cela depuis quarante ans.
- Le fait est que nous savons ce qu’il faut faire et que nous sommes
dans la bonne voie.
- Le Canada possède une fonction publique très solide, fondée sur le
principe du mérite, la compétence et l’impartialité, et qui a une
solide tradition de leadership. Et vous en faites partie.
- Nous avons maintenant un plan à deux volets pour assurer le maintien
de cette force.
- Mais on ne parvient pas à l’excellence sans effort, ni sans prendre
de risques, ni sans l’exiger de soi-même et de son personnel.
- Je préférerais parler d’erreurs intéressantes plutôt que de
réussites stupides.
- Rappelez-vous ceci : l’un des problèmes qu’il y a à ne pas
combattre la médiocrité est que l’indifférence est contagieuse. Il
n’est pas juste d’exiger un rendement élevé de certains employés,
mais pas de tout son personnel.
- Mais, si l’indifférence est contagieuse, il en va de même de l’excellence.
Exigez-la de vous-mêmes et de votre personnel. Il faut renforcer le bon
rendement des employés.
- Je peux dire aussi que je préférerais échouer dans cette entreprise
plutôt que de ne pas essayer du tout.
- Bien entendu, je préférerais réussir, et nous allons réussir.
- Ranald Quail, Frank Claydon et moi allons aider Madame Robillard à
présenter au Parlement, dans 18 mois, une nouvelle loi fondée sur
les principes que j’ai exposés aujourd’hui.
- Monsieur Sérieyx dit en outre dans La nouvelle excellence que
« la gestion d’action doit être impatiente ». Dix-huit
mois : voilà notre échéance.
- Mais vous, les sous-ministres adjoints, pouvez commencer à effectuer
les changements culturels nécessaires dès maintenant; vous n’avez
pas besoin d’attendre la loi.
- En pratique, les sous-ministres adjoints instaureront la nouvelle
approche de la gestion des ressources humaines issue des deux volets
de manières très concrètes.
- Votre leadership fera la différence, c’est l’engagement de
Monsieur Sérieyx : vous établirez les attentes pour vos
équipes et vous vous assurerez qu’elles peuvent compter sur les
appuis nécessaires.
- Vous dirigerez les changements à l’intérieur de notre cadre actuel
de manière à améliorer notre milieu de travail. Nous attirerons ainsi
et retiendrons les gens de talent dont nous avons besoin.
- Vous vous présenterez au « marbre » dans un climat où prendre des
risques pour les bonnes raisons et adopter des méthodes basées sur des
principes feront partie intégrante de votre travail.
- En définitive, nous aurons, grâce à nos gens et à notre talent, une
capacité accrue de nous concentrer sur ce qui compte vraiment, soit
servir l’intérêt public et faire du Canada un meilleur pays.
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