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L'édifice Langevin d'hier à aujourd'hui.

Introduction

Image : Thomas Fuller De style Second Empire, inspiré de la Renaissance, l’édifice Langevin, qui compte quatre étages, a été construit entre 1883 et 1889 pour répondre à la demande de locaux pour abriter une fonction publique croissante. En 1891, il a été nommé en l’honneur de sir Hector Langevin, un des pères de la Confédération, qui a été secrétaire d’État, surintendant des Affaires indiennes, ministre des Postes et, pendant les années de construction de l’édifice, ministre des Travaux publics sous le gouvernement de sir John A. Macdonald. L’édifice Langevin est l’un des meilleurs exemples qui nous restent des travaux de Thomas Fuller et des immeubles conçus par le ministère des Travaux publics dans le style Second Empire. Architecte en chef des Travaux publics de 1881 à 1896, Fuller a également conçu l’édifice du Centre et la Bibliothèque du Parlement.

Historique

La croissance du Canada était rapide et le nombre de parlementaires et de fonctionnaires augmentait en proportion. À l’origine, il était possible d’abriter tous ces fonctionnaires sur la Colline du Parlement mais dès 1880, les immeubles étaient encombrés, même si tout l’espace libre des sous-sols et des combles avaient étéPhoto : Sir Hector Langevin utilisé. Pour répondre aux besoins d’espace, on a graduellement transféré les fonctions ministérielles hors de l’édifice du Centre. Les ministères en croissance ont continué d’occuper les édifices de l’Est et de l’Ouest mais, en dépit de la construction d’une rallonge à ce dernier, le manque d’espace se faisait toujours sentir.

Pour ces motifs, le ministre des Travaux publics, Hector Langevin, s’est levé en Chambre pendant un débat sur les crédits en avril 1883 pour demander à la Chambre d’adopter un projet de loi autorisant une dépense de 500 000 $ pour la construction d’un nouveau bâtiment administratif qui abriterait le ministère de l’Intérieur et des Affaires indiennes, le ministère de l’Agriculture, le Bureau des brevets et les salles des maquettes :

Ce crédit est destiné à un nouvel édifice, rue Wellington, entre
les rues Metcalfe et Elgin, sur toute la profondeur des lots.
Aujourd’hui les édifices des départements ne suffisent plus aux
exigences du service public; nous avons dû employer des maisons
de l’extérieur, et malgré cela, les bureaux publics sont trop encombrés.
Le service en souffre, en raison surtout de l’accroissement des affaires
dans les ministères de l’Intérieur, des Sauvages, etc. Devant ces
exigences, nous avons décidé de faire l’acquisition du terrain dont je
viens de parler, pour y construire un édifice qui suffira, dans tous les
cas, pendant un certain nombre d’années à venir.1

Le député Paterson, de la circonscription de Brant, a offert une solution moins coûteuse pour régler l’encombrement:

Je suppose qu’il y a quelque chose de tellement sacré dans la
coutume qui fixe les heures de bureau de neuf à quatre, qu’il
serait impossible de recevoir une proposition tendant à la
modifier. Par exemple, une heure plus tôt le matin et une
heure plus tard le soir donneraient à chaque employé deux
heures de travail de plus, ce qui, réparti sur tous les employés
des édifices, permettrait d’expédier un montant de besogne
beaucoup plus considérable que celui qu’on obtient au moyen
du système actuel. Peut-être qu’alors il y aurait dans les
édifices actuels place pour le nombre d’employés requis, ce
qui nous épargnerait $600,000 et nous permettrait, peut-être
sans nous obliger à augmenter les dépenses, de payer des
salaires plus élevés à ceux qui sont déjà employés. Dans le
service public, le meilleur système - le meilleur pour les hommes et le meilleur pour le pays – me semble être d’employer les plus petit nombre possible et de voir à ce qu’il
reçoivent un salaire convenable pour ce qu’ils font.2

On considérait qu’il était impossible d’agrandir la Cité parlementaire sur la Colline du Parlement. Non seulement l’espace était-il limité sur la Colline, mais tout agrandissement des édifices du Parlement aurait nécessité un style gothique en harmonie avec le style des édifices existants :

…nous avons constaté qu’en prolongeant l’édifice de l’Ouest
sur le square, cela donnerait de l’espace, mais pas assez; nous
avons aussi constaté qu’il en coûterait plus pour faire ce
prolongement que pour construire un nouvel édifice pour la
raison qu’il aurait fallu que l’architecture de l’allonge fût en
rapport avec celle des édifices qui se trouvent sur le square du
parlement. Dans le nouvel édifice de la rue Wellington, nous
aurons de bonnes grandes chambres bien éclairées et aérées.3

État et ville

L’édifice Langevin, en face de la Colline du Parlement, a été le premier immeuble construit par le ministère des Travaux publics à l’extérieur des limites de la Colline pour abriter spécifiquement les ministères fédéraux et pendant les six années de construction, il était connu comme le « nouveau bâtiment ministériel » ou « l’édifice du Sud ». La construction de l’édifice Langevin a également été la première intrusion du gouvernement fédéral dans les terres appartenant à des intérêts privés à Ottawa, ce qui a été à l’origine de problèmes entre le gouvernement (l’État) et la ville. Étant donné qu’il était préférable de construire aussi près que possible du centre du gouvernement, il a été décidé de saisir des biens commerciaux de valeur au sud de la rue Wellington et par conséquent, de les soustraire de l’évaluation et du rôle d’imposition d’Ottawa :

Grâce à l’habileté en affaires et à l’efficacité du ministre des Travaux publics,
le terrain situé dans le centre des affaires a été obtenu pour le prix
modéré de 86 000 $, soit moins de 3 $ le pied carré. M. D. O’Connor, de
l’entreprise O’Connor & Hogg, qui avait été chargé de cette affaire, s’est
si bien acquitté de ses responsabilités qu’il a réussi à acheter tous les
terrains (sauf une petite parcelle qui a par la suite été expropriée),
appartenant à cinq ou six personnes différentes, sans qu’ils se rendent
compte que les terrains étaient achetés au nom du gouvernement. S’ils
l’avaient su, les prix des terrains auraient probablement grimpé, puisque la
plupart des gens semblent croire que le gouvernement doit payer plus cher
que les particuliers pour se procurer tout ce dont il a besoin.4 [Traduction]

À la suite de l’expropriation de terrains municipaux par le gouvernement, les répercussions sur les revenus de la ville ont mis en évidence les problèmes de compétences entre les deux ordres de gouvernement :

La municipalité elle-même a sollicité auprès du gouvernement
une compensation financière visant à pallier la perte immédiate
du revenu provenant des taxes de même que l’augmentation du
coût du maintien des services municipaux dans les installations
gouvernementales. Le gouvernement a rejeté l’idée d’accorder
une subvention tenant lieu de taxes. Cependant, il a accepté
d’assumer la responsabilité financière de certaines installations municipales, dont les ponts Dufferin et des Sapeurs, le parc Major’s
Hill et les glissoires à bois des Chaudières.5 [Traduction]

La question de la compensation pour perte de recettes fiscales a été soulevée à la Chambre des communes en 1899 par Napoléon Antoine Belcourt, député d’Ottawa :

Le revenu que la ville percevrait si les propriétés du
gouvernement étaient taxées comme celles des contribuables
ordinaires serait de $250,000. Non seulement la propriété du
gouvernement est exempte de l’impôt, mais les employés
publics sont exempts de l’impôt du revenu que tout le monde
acquitte. En outre, le gouvernement a exproprié une propriété
de grande valeur, qui, à une certaine époque, fournissait un
revenu important à la ville. La propriété où se trouve
actuellement l’édifice Langevin était une importante source de
recettes municipales, recettes que la ville a perdues, en raison
de l’expropriation de cette propriété.6

La construction de l’édifice Langevin a marqué le commencement de l’utilisation graduelle mais continue des terres le long de la rue Wellington à des fins gouvernementales plutôt qu’à des fins commerciales.

Construction

En septembre 1883, le contrat pour le nouveau bâtiment a été octroyé à Alphonse Charlebois, de Hull. Même si sa soumission était de 295 000 $, les coûts finaux ont dépassé 700 000 $. Le bâtiment devait être prêt à la fin de 1885, mais la date d’achèvement a été reportée au mois de mai 1886 à la demande de l’entrepreneur et avec l’autorisation du ministre des Travaux publics, et ce n’est qu’à la fin de 1889 que l’édifice Langevin a accueilli ses premiers occupants. Les pierres pour les murs extérieurs ont causé bien des frustrations à Charlebois. Même si l’étage du sous-sol était construit de pierres locales provenant de Hull, Thomas Fuller tenait mordicus à ce que l’entrepreneur utilise du grès provenant de Curryville (Nouveau-Brunswick) pour terminer le bâtiment, et il rejetait tous les échantillons locaux et régionaux proposés par Charlebois. En août 1883, les plans et devis de l’édifice Langevin ont été rendus publics à des fins de consultation et l’un des objets exposés dans le bureau de l’architecte en chef était du grès de bonne qualité, rouge foncé, semblable à celui que Fuller tenait tellement à utiliser. Après plusieurs mois de délai, les deux hommes ont finalement convenu d’utiliser un grès d’un chaleureux vert olive provenant de la carrière Green and Fish, au Nouveau-Brunswick. Ce grès a été retenu à cause de sa couleur inhabituelle, de sa durabilité et de la finesse de son grain, ce qui a permis d’exécuter les superbes sculptures qui ornent les murs extérieurs. Le différend entre Fuller et Charlebois concernant le revêtement des murs extérieurs a donné lieu à des délais de construction et finalement, Fuller a consenti à ce que l’arrière du bâtiment soit recouvert de pierres locales semblables à celles qui avaient servi pour le sous-sol.

Photo : Édifice Langevin v.1890

Au XlXe siècle, le feu était un danger constant et un article paru dans le Daily Citizen mettait en relief les caractéristiques ignifuges du bâtiment :

Toutes les précautions ont été prises pour rendre le bâtiment aussi ignifuge
que possible. Le fer, la brique et la pierre seront utilisés aussi souvent que
possible plutôt que le bois. Tout le bâtiment sera en pierres solides et en
briques. Les solives et le toit seront en fer et les arches seront
en briques, en dalles de béton et les planchers des corridors et les halls d’entrée seront
en tuiles encaustiques incrustées dans le ciment.7 [Traduction]

Au cours des années qui ont suivi, l’édifice Langevin a pris forme. Le 1er mai 1889, le deuxième étage était terminé et le ministère de l’Intérieur et des Affaires indiennes a pris possession de ses nouveaux quartiers. En 1890, ce fût au tour du ministère de l’Agriculture et du ministère des Postes. Cependant, tous les employés n’étaient pas satisfaits de leurs nouveaux locaux, comme le décrit Archibald Lampman, poète canadien et fonctionnaire, qui occupait un emploi au ministère des Postes en 1883 :

… Archie est devenu quelque peu fauteur de troubles, le type d’employé
administratif qui se croit bien au-dessus de son travail et qui se plaint sans
cesse de ses conditions de travail. "Nous sommes serrés comme des
sardines", écrivait-il à [son épouse] Maud en 1890, lorsque le ministère a
emménagé dans ses nouveaux locaux de l’édifice Langevin. “Nous
sommes 13 personnes dans une pièce prévue pour 8 personnes.”8 [Traduction]

Architecture

La conception de l’édifice Langevin est une variante du style Second Empire, populaire au Canada dans lesPhoto : Cheminée sculptée années 1870 et au début des années 1880. Ce style a pris naissance en France sous le règne de l’empereur Louis Napoleon III (1852-1870). Les bâtiments publics de style Second Empire ont habituellement plusieurs étages de haut et s’étalent sur une longueur considérable; leurs façades sont symétriques et organisées autour d’une série de parties saillantes appelées pavillons. Ils se distinguent particulièrement par leurs fenêtres à arc en plein-cintre, leurs façades àPhoto : Corniche lucarnes, leurs corniches en saillie et leurs cheminées sculptées. La principale particularité de ce style est le toit en pente fortement incliné et à mansardes qui offre de l’espace additionnel sous les combles. Une fois terminé, l’édifice Langevin s’harmonisait bien avec les bâtiments avoisinants du ministère des Postes ainsi que la rangée de structures commerciales et institutionnelles de style Second Empire érigées le long de la rue Wellington. La principale élévation sur la rue Wellington mesure 280 pieds de longueur, celle de la rue Elgin faisant face à l’est mesure 110 pieds et la façade ouest rue Metcalfe, 99 pieds de longueur. L’édifice comprend un sous-sol inférieur, un sous-sol, trois étages et de l’espace sous les combles.

Selon Langevin, l’édifice devait intégrer les concepts modernes d’aménagement des bureaux :

…nous avons l’intention de faire de grandes salles, afin
que les employé, au lieu d’être séparés dans de petites
chambres, soient autant que possible sous la surveillance d’un
chef. Il y a beaucoup d’inconvénients sous ce rapport dans
tous les ministères. Je ne veux pas dire que les employés
perdent leur temps; mais l’existence de plusieurs petits
bureaux n’est pas propre à la bonne administration du service.
Au contraire, si les bureaux sont vastes, comme dans les
banques, l’ouvrage se fait plus promptement, parce que les
commis peuvent communiquer facilement ensemble au sujet de
l’ouvrage; tandis que s’ils ont à aller d’un bureau à l’autre pour
se consulter, ils perdent du temps et sont exposés à être retardés
dans les corridors par les passants.9

Le rapport annuel de Travaux publics de 1884 fournit les descriptions les plus complètes des premiers édifices :

Le rez-de-chaussée ainsi que les premier et deuxième étages
possèdent un corridor central d’une largeur de dix pieds qui
s’étend sur toute la longueur de l’édifice. Chaque étage comportera
huit grandes pièces et deux petites qui pourront ensuite être divisées
à l’aide de cloisons de fer. Au grenier, toute la surface sera
utilisée, mis à part l’escalier. Des entrées sont prévues sur chacune des rues; quatorze marches en pierre mèneront de
la rue au rez-de-chaussée, huit pieds au-dessus du niveau du
trottoir. Le porche s’élèvera jusqu’au premier étage grâce à des
ornements audacieux et riches, dont des pilastres, des fermes et
des panneaux sculptés, et sera surmonté d’une somptueuse
corniche moulée reposant sur des piédestaux.10 [Traduction]

Le large escalier central, orné de balustrades élaborées en fer forgé, s’élève du premier au quatrième étage, et il est le point d’intérêt de l’intérieur de l’édifice. À chaque étage, les halls d’escalier sont encadrés par des arches qui s’appuient sur des colonnes de granit poli. Pour des raisons hygiéniques, dans les plans originaux, les salles de bains étaient situées à l’arrière de l’escalier central, séparées de l’édifice principal par une cour ouverte, mais pendant la construction, les plans ont été modifiés pour en permettre l’accès à partir du demi palier de l’escalier. À l’origine, le dernier étage était à aire ouverte, afin d’abriter la salle des maquettes du Bureau des brevets, où les caisses de maquettes étaient alignées de part et d’autre du corridor du grenier. Des dispositions avaient été prises dans le plan original pour installer quatre ascenseurs entre le sous-sol inférieur et le grenier. Les bureaux étaient éclairés au gaz avant l’installation de l’électricité en 1898.

Même si l’intérieur de l’édifice Langevin a été modifié à plusieurs reprises, Thomas Fuller reconnaîtrait facilement l’extérieur de l’édifice qu’il avait conçu :

La saillie centrale présente des fenêtres carrées de chaque côté
de la porte principale, un ensemble de trois fenêtres dans chaque
pavillon, et de six dans chaque courtine. Au premier étage, la
disposition des fenêtres est semblable, mais celles-ci sont
semi-circulaires. Les montants verticaux sont faits de granite, et
les montants horizontaux, de grès sculpté. Le tout est orné d’arcs
et d’archivoltes moulés. Un panneau sculpté se trouve sous chaque
pièce d’appui des fenêtres. Au deuxième étage, les fenêtres, toutes
semi-circulaires, sont disposées en groupe de cinq dans la saillie centrale, de quatre dans chaque pavillon, et de sept groupées par
deux ou par trois dans chaque courtine. Les montants verticaux sont en granite, les montants horizontaux en grès, et des arcs ainsi
que des archivoltes enjolivent le tout.11 [Traduction]

Restaurations

L’édifice Langevin a abrité un grand nombre de ministères, incluant le ministère des Mines et Relevés techniques, le ministère des Postes et notamment le ministère de l’Intérieur et des Affaires indiennes depuis son ouverture jusqu’en 1965. Pendant toutes ces années, un grand nombre de transformations ont été exécutées. Certaines visaient à répondre aux besoins des divers occupants, d’autres à le conserver en bon état, et d’autres encore à le moderniser pour qu’il réponde aux normes courantes. En 1938, un passage piétonnier en pierres a été aménagé près du coin sud-est, le reliant au Bureau de poste central. En 1972, on a décidé que des travaux de restauration majeurs s’imposaient, et l’entreprise de consultants en architecture Miska, Gale et Ling d’Ottawa a donc entrepris une évaluation technique en profondeur de l’édifice. Dans leur rapport sur sa condition, il était indiqué que même si un grand nombre de systèmes étaient désuets, il était possible d’apporter les correctifs nécessaires tout en respectant le caractère patrimonial de l’édifice. Le projet de restauration a débuté en juin 1974 et pris fin à l’automne 1975. L’architecte de la Commission de la capitale nationale responsable du projet, Eric Langley, a dû surmonter plusieurs défis pendant la durée des travaux de modernisation des bureaux :

En raison de la disproportion de la hauteur du plafond – qui
atteint dans certains cas 20 pieds – par rapport à la surface du
bureau, on a posé un faux plafond qui a permis de dissimuler
l’installation mécanique et la tuyauterie. Ces modifications
verront à donner des proportions plus humaines aux bureaux.
Le nouveaux faux plafond, tout en préservant le caractère de la
porte donnants sur le corridor, n’altérera pas l’apparence des
fenêtres, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur de l’édifice.12

On a pris soin d’apparier le plus possible les nouvelles ferrures aux anciennes, quand les pièces originales n’étaient plus disponibles. Étant donné que les caissons des fenêtres étaient en bonne condition, ils ont simplement été matés et calfeutrés et un nouveau vitrage double a été posé. Les portes originales en bois dur ont été réinstallées pour préserver le caractère du corridor. De nouveaux systèmes mécaniques d’électricité et de climatisation ont été posés. En 1977, une passerelle de métal et de verre plastique a été construite pour accéder à l’édifice Blackburn.

De 1992 à 1994, Travaux publics a effectué des travaux extérieurs de restauration. Le toit de cuivre détérioré a été remplacé, les murs en grès ont été réparés et les fenêtres ont été remises à neuf.

Faits historiques récents

Les travaux de rénovation effectués en 1974 et 1975 ont permis à l’édifice Langevin d’accueillir de nouveaux occupants. Le personnel du Bureau du Conseil privé et du Cabinet du Premier ministre, qui était logé à l’édifice de l’Est, a traversé la rue Wellington pour s’installer dans les bureaux et salles de réunion fraîchement rénovés.

Une catastrophe a été évitée de justesse à l’automne 1979 quand un incendie a pris naissance au Rideau Club, situé de l’autre côté de la rue Metcalfe par rapport à l’édifice Langevin :

Au plus fort de l’incendie, on a craint que l’édifice Langevin,
de l’autre côté de la rue, et l’ambassade des États-Unis, à l’ouest
du Club, soient également enveloppés par le feu. Un vent d’ouest
a sauvé l’ambassade, mais le toit de l’édifice Langevin a pris
feu, lançant des flammes de dix pieds dans les airs. Même si
l’incendie a été maîtrisé, une flotte de fourgons se tenait prête
à emporter les documents du Cabinet du Premier ministre et des
bureaux du Conseil privé.13 [Traduction]

Visant à souligner l’importance de l’architecture du ministère des Travaux publics, du rôle de Thomas Fuller, et du déplacement des employés de la colline parlementaire à cause de l’augmentation des effectifs de la fonction publique, l’édifice Langevin a été déclaré un lieu historique national par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada en novembre 1977.

Notes

1. Compte rendu officiel des débats de la Chambre des communes du Canada Vol. 14 (30 avril 1883)
p. 963.

2. Ibid., 965.

3. Ibid., 963.

4. « Departmental Building: How it is proposed that it shall be built » Daily Citizen, August 25, 1883.

5. Ian Doull, Langevin Block, Ottawa, Ontario, [Ottawa], Federal Heritage Buildings Review Office, 1987, p. 183.

6. Compte rendu officiel des débats de la Chambre des communes du Canada, Vol. 50 (5 août 1899) p. 9613.

7. « Departmental Building: How it is proposed that it shall be built » Daily Citizen, August 25, 1883.

8. Sandra Gwyn. The Private Capital : Ambition and Love in the Age of Macdonald and Laurier, Toronto, McClelland and Stewart Limited, 1984, p. 441.

9. Compte rendu officiel des débats de la Chambre des communes du Canada, Vol. 14 (30 avril 1883), p. 964.

10. Annual Report of the Minister of Public Works for the fiscal year 1883-84. (1884) p. 37.

11. Ibid., p. 37.

12. Wendy Sailman, « Vie nouvelle pour un vieil édifice: édifice Langevin » La Dépêche, (hiver 1975), p. 11-12.

13. Shirley E. Woods, Jr. Ottawa : the Capital of Canada, Toronto, Doubleday Canada, 1980, p. 314.

Bibliographie

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CANADA. PARLEMENT. CHAMBRE DES COMMUNES. Compte-rendu officiel des débats de la Chambre des communes du Canada, huitième Parlement, quatrième session, vol. 50, partie 2 (5 août 1899), Ottawa, Imprimerie S.E. Dawson, 1883.

CANADA. PARLIAMENT. HOUSE OF COMMONS. SELECT STANDING COMMITTEE ON PUBLIC ACCOUNTS. Reports, Minutes of Evidence and Exhibits in connection with the Langevin Block, 1891, Ottawa, Brown Chamberlin, 1891.

« Departmental Building : How it is proposed that it shall be built » Daily Citizen, August 25, 1883.

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SAILMAN, Wendy. « New life for an old building : Langevin Block = Vie nouvelle pour un vieil édifice : Édifice Langevin » The Dispatch = La Dépêche, (Winter/hiver 1975), p. 2,8-14.

« Sounding board : preserving a national treasure = À l’écoute : la restauration d’un trésor national » Entre nous, (June/juin 1993), p. 9-10.

VILLENEUVE, David et Lynette OATES. « We take a look at 3 of the buildings that house PCO = Coup d’oeil sur trois des édifices qui abritent les services du BCP » Entre nous, (Spring-Summer/printemps-été 1997), p. 8-9.

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WRIGHT, Janet. Les biens de la couronne : l’architecture du ministère des Travaux publics, 1867-1967, Toronto, University of Toronto Press, 1997.

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Mise à jour : 2006-07-28 Haut de la page Avis importants