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Lignes directrices sur le bon gouvernement

Les lignes directrices sur le bon gouvernement présentent une série de critères d’analyse à l’intention des ministères et des ministres en vue de l’ élaboration et de l’évaluation des politiques.

Ces lignes directrices ont été préparées dans le cadre d’un exercice général visant à améliorer le processus d’élaboration des politiques ainsi qu’à favoriser un débat éclairé au sein des comités du Cabinet.

Critère du fondement POLitique

Le problème a-t-il été bien identifié? Les buts et objectifs sont-ils clairement définis?

Existe-t-il des rapports ou des liens horizontaux avec d’autres priorités ou dossiers (p. ex., dans le domaine environnemental, rural, scientifique ou commercial)?

La proposition est-elle axée sur les citoyens?

L’initiative vise-t-elle à combler des lacunes dans la politique et les programmes actuels (fédéraux, provinciaux)?

Est-ce qu’elle remplace ou chevauche des programmes existants?

L’initiative sera-t-elle durable (sur les plans social, économique, environnemental) à long terme?

A-t-on envisagé différentes options pour réaliser les buts/objectifs visés? Quelle est la gamme complète d’instruments (p. ex., lois, règlements et dépenses)?

A-t-on incorporé un mécanisme de suivi dans la politique et le programme pour permettre de les évaluer, de les améliorer et de les mettre à jour?

La politique repose-t-elle sur des bases scientifiques solides?

Critère de l’Intérêt public

Comment la proposition répondrait-elle aux besoins des Canadiens?

Comment ses avantages pour la société se comparent-ils à ses coûts? Ses risques ont-ils été pleinement évalués?

La proposition respecte-t-elle les droits des Canadiens et tient-elle compte de leurs besoins divers (p.ex.culturels, linguistiques)?

La population canadienne a-t-elle été invitée à présenter ses commentaires et suggestions?

Critère des Thèmes du gouvernement

Comment la proposition cadre-t-elle avec les priorités énoncées par le gouvernement dans le discours du Trône, le Budget, etc.?

Est-elle conforme aux lois actuelles (p. ex. langues officielles, protection des renseignements personnels, etc.) et aux directives et lignes directrices relatives à la politique et aux programmes (p. ex. cadre relatif à l’union sociale, système de gestion des dépenses, évaluations environnementales, ententes F/P/T ou internationales comme l’ALENA ou OMC)?

Y a-t-il d’autres ministères qui ont participé à l’élaboration de cette initiative? Semble-t-il y avoir des possibilités de synergie (entre questions et ministères)?

Qu’a-t-on prévu pour faire adopter cette initiative par la population canadienne?

Critère de l’Intervention fédérale

Comment se justifie l’intervention fédérale dans ce domaine (p. ex. obligations juridiques et constitutionnelles, ampleur de la question)?

A-t-on bien identifié les intérêts fédéraux?

Comment l’initiative permet-elle de concilier la nécessité d’une action coordonnée à la grandeur du Canada et la souplesse nécessaire pour refléter la diversité des situations et des besoins des provinces et des régions?

Critère de la Question de responsabilité

A-t-on établi un cadre de responsabilité satisfaisant (en particulier dans le cas d’ententes entre plusieurs intéressés)?

A-t-on mis en place des mécanismes permettant d’assurer un suivi, une évaluation et des rapports périodiques aux Canadiens sur les résultats et les réalisations?

A-t-on rendu publics les critères d’admissibilité et les engagements de la fonction publique?

Critère de l’Utilisation de partenariats

L’initiative pourrait-elle bénéficier d’une planification conjointe et d’une collaboration?

A-t-elle été conçue de manière complémentaire aux programmes et services provinciaux existants?

Y a-t-il des mesures en place pour garantir un traitement équitable des provinces/régions - étant donné la diversité de leurs besoins et de leur situation? [A-t-on tenu compte du caractère particulier du Québec dans l’élaboration de la politique et du programme?]

Si l’on envisage des changements substantiels dans la conception ou le financement de l’initiative, a-t-on consulté ou averti les partenaires (en particulier les provinces et territoires)?

Les contributions et rôles respectifs des divers partenaires sont-ils clairs? Comment seront-ils reconnus publiquement?

A-t-on examiné les possibilités de partenariats avec des communautés, des organisations bénévoles et des entreprises du secteur privé?

A-t-on mis en place des mécanismes de consultation des peuples autochtones?

Critère de l’Efficience et de l’abordabilité

L’option proposée sera-t-elle rentable?

La proposition tient-elle compte des options n’entraînant pas de nouvelles dépenses?

Tient-elle compte des possibilités de réaffectation?

Un partenariat ou un effort F/P/T conjoint permettrait-il d’augmenter l’efficacité ou l’efficience du programme ou du service?

Quelles sont les questions de financement à long terme soulevées par cette proposition – pour le gouvernement fédéral et pour ses partenaires?

Cette initiative soulève-t-elle des questions d’intégrité des programmes (p. ex. engagements juridiques/non discrétionnaires, risques, investissements stratégiques)?

A-t-on pris en considération les risques de litige qui découleraient de la mise en oeuvre de l’initiative (p. ex., possibilités de différends commerciaux, revendications autochtones, etc.)?

Rédaction du mémoire au Cabinet

Forme et contenu

Le mémoire au Cabinet (MC) est l’outil par lequel un ministre soumet sa proposition au Cabinet, lui expose les grandes lignes de celle-ci et sollicite son approbation.

Il doit emprunter une forme et un style prédéterminés. Cela permet aux ministres et à leurs conseillers de retracer facilement les éléments d’information qui les intéressent le plus avant de donner leur avis au sujet de la mesure proposée.

De facture bilingue, ses deux versions linguistiques doivent être de qualité équivalente, soit très élevée. Cela en raison, notamment, de la présence d’instructions de rédaction, pierre angulaire du processus rédactionnel. À cet égard, une traduction bâclée ou déficiente sur le plan terminologique peut semer la confusion et occasionner des pertes de temps. Par ailleurs, les membres du Cabinet, quelle que soit leur langue maternelle, doivent pouvoir compter sur un texte rédigé avec soin. On consultera à cet égard Mémoire au Cabinet : Guide du rédacteur, publié par le Bureau du Conseil privé (http://www.pco-bcp.gc.ca/default.asp?Language=F&page=publications&doc=mc/mc_f.htm).

Le mémoire au Cabinet se compose de deux parties principales : les recommandations ministérielles et l’analyse. On y trouve également, en annexe, les instructions de rédaction.

Recommandations ministérielles

Les recommandations ministérielles exposent la situation actuelle (la question à examiner) et la solution (la mesure législative) que propose le ministre. Le volet financier de la solution y est également traité. C’est le seul endroit dans le mémoire où le ministre exprime son opinion et ses observations.

Elles comportent aussi une vue d’ensemble des communications qui expose les principaux éléments de la mesure législative proposée à l’égard desquels les communications entrent en jeu. Elle est rédigée suivant un formulaire fourni par le BCP.

Par ailleurs, un plan de communication, établi par les fonctionnaires chargés des relations publiques du ministère en étroite collaboration avec le cabinet du ministre, apparaît en annexe du MC. Il vise à prévoir les réactions éventuelles du public et des médias à la mesure proposée. Il montre comment le ministre entend présenter et expliquer celle-ci au public, à court et à long terme.

Cette partie du mémoire se termine par la principale recommandation du ministre :

« Il est proposé que [...] la Section de la législation du ministère de la Justice soit autorisée à rédiger [le projet de loi] en collaboration avec [le ou les ministères ou organismes responsables] et conformément aux instructions de rédaction figurant à l’annexe [...] »

L’analyse

L’analyse expose les différentes avenues considérées, les avantages et inconvénients de chacune et leurs implications financières. Elle ne devrait pas exprimer d’opinion, mais présenter un exposé fouillé et objectif du contexte.

Les instructions de rédaction

Les instructions de rédaction annexées au mémoire au Cabinet servent essentiellement deux fins :

  • fournir suffisamment d’information aux membres du Cabinet pour qu’ils puissent apprécier la teneur de la mesure législative proposée et prendre une décision éclairée, notamment en portant à leur attention les principales questions qui s’en dégagent;
  • établir les paramètres devant encadrer l’activité des principaux intervenants : légistes, chargés de projet et conseillers juridiques ministériels.

La section ci-après, Élaboration des instructions de rédaction, offre plus de détails.

 

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Mise à jour : 2006-10-02 Haut de la page Avis importants