LE PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT DU CANADA
Rapport du Vérificateur général du Canada – Décembre
2000, Chapitre 24
Le rapport du Vérificateur général du Canada de décembre
2000, déposé à la Chambre des communes le 6 février 2001, comprend l’examen
des programmes fédéraux de réglementation en matière de santé et de
sécurité (chapitre 24).
Réponse du gouvernement du Canada :
La protection de la santé et de la sécurité des Canadiens est l'une
des responsabilités fondamentales du gouvernement. Les lois adoptées par
le Parlement ont justement pour but d'énoncer les obligations, les
objectifs et les normes que le gouvernement doit respecter à cet égard.
Le gouvernement a adopté la politique de réglementation pour aider les
ministres et le Cabinet à prendre des décisions éclairées en ce qui
concerne l'élaboration et la mise en oeuvre de règlements servant le mieux
possible les intérêts des Canadiens. Les principes et les exigences
énoncés dans la politique de réglementation ont été appliqués par le
gouvernement et ont ensuite reçu l'aval de l'Organisation de coopération
et de développement économiques. Ils sont observés par d'autres
administrations qui ont des régimes réglementaires à mettre en place.
Même s'il estime que sa politique de réglementation est valable, le
gouvernement partage les préoccupations du vérificateur général et
reconnaît la nécessité de faire en sorte que les organismes de
réglementation aient les moyens de respecter les objectifs de cette
politique, à savoir élaborer de bons règlements et de bons programmes
réglementaires et les mettre en oeuvre de manière adéquate. Comme l'a
fait ressortir cette vérification, le gouvernement a déjà identifié bon
nombre des questions soulevées et il a entamé d'importants travaux pour
trouver des éléments de solution à ces problèmes communs. Le
gouvernement est notamment déterminé à renforcer la gestion du risque, à
surveiller l'efficacité des programmes de réglementation fédéraux et à
faire les rapports qui s'imposent, et à garantir l'intégrité continue de
ses programmes de santé et de sécurité.
Le gouvernement est heureux de constater que le vérificateur général
reconnaît les bonnes pratiques qui ont cours dans plusieurs ministères et
organismes. Il a d'ailleurs l'intention de poursuivre sur cette lancée, en
continuant d'identifier et de faire connaître les pratiques exemplaires que
l'on observe dans différents domaines : gestion du risque, recours à des
comités consultatifs, diversification des instruments de politique, mesure
des résultats, consultation des Canadiens, communication avec la
population, etc.
Des mécanismes clairs et adéquats sont en place pour permettre de faire
rapport aux Canadiens, par l'intermédiaire du Parlement, sur l'efficacité
des programmes de santé et de sécurité du gouvernement fédéral. Chaque
ministre est responsable devant les Canadiens et le Parlement du bon
fonctionnement des choses dans son portefeuille, et chaque ministre doit
faire rapport au Parlement des plans d'action, des priorités et du
rendement de son ministère ou de son organisme.
On voit dans les discours du Trône et dans les différents budgets
fédéraux que le gouvernement a voulu se doter d'un vaste plan d'action
afin de « bâtir une meilleure qualité de vie pour l'ensemble des
Canadiens ». Des règlements bien conçus et bien administrés servent
les intérêts de chacun et peuvent contribuer à cet objectif. Le
gouvernement est constamment à la recherche de nouveaux moyens d'améliorer
l'efficacité et l'efficience de ses règlements et de ses programmes
réglementaires, et c'est pourquoi il accueille favorablement ce rapport du
Vérificateur général.
Le présent plan d’action démontre l’engagement du gouvernement à
constamment améliorer ses programmes de réglementation afin de les adapter aux
problèmes nouveaux concernant la protection de la santé et de la sécurité
des Canadiens. Il donne suite aux recommandations qui ont été formulées et
aborde de manière horizontale les programmes fédéraux de réglementation. Il
fournit des exemples concrets d’initiatives entreprises par certains
ministères. On trouvera de l’information plus détaillée dans les Rapports
sur les plans et les priorités des ministères ainsi que dans les réponses et
plans d’action élaborés à la lumière des conclusions tirées lors des
vérifications et des examens auxquels il est fait référence à la section
24.7 du Chapitre 24).
Le plan d’action prend aussi en considération les grands thèmes
identifiés par le Vérificateur général, soit :
- la capacité du gouvernement, en termes de ressources humaines et
financières, à remplir son mandat et, en termes de processus et de
directives, à améliorer l’efficacité des interventions en matière
de réglementation (p.ex. apprentissage continu);
- la transparence et l’implication du public dans la manière dont
les programmes de réglementation sont élaborés, mis en oeuvre et
évalués;
- l’imputabilité du gouvernement; et
- des actions pour renforcer la mise en oeuvre de la politique de
réglementation du gouvernement.
Recommandation 24.94
Le gouvernement fédéral devrait expliquer à la population canadienne et
aux groupes gouvernementaux de l'inspection et de la réglementation ses
priorités à l'égard des programmes de réglementation relatifs à la santé
et à la sécurité. Il devrait en particulier expliquer comment il arrive à
concilier la protection des Canadiens et les objectifs budgétaires, sociaux,
économiques et commerciaux. Le gouvernement devrait aussi réviser sa politique
de réglementation et d'autres politiques afin d'y souligner cet aspect.
Le plan d’action du gouvernement
Par souci de transparence, le gouvernement informe régulièrement les
Canadiens et les groupes chargés de la réglementation et de l’inspection
des priorités établies dans les programmes de réglementation en matière
de santé et de sécurité, soulignant en particulier la façon dont il
arrive à concilier la protection de la population canadienne et les
objectifs budgétaires, sociaux, économiques et commerciaux. Il croit d’ailleurs
que toutes ses politiques vont dans ce sens.
Le gouvernement fait connaître ses priorités sociales et économiques
à ce sujet dans le discours du Trône et les budgets fédéraux. Il
communique également ses plans et priorités aux Canadiens lorsque des
circonstances spéciales le justifient, par exemple, les événements du
11 septembre 2001. Ces déclarations reflètent l’engagement qu’il
a pris d’offrir une meilleure qualité de vie pour tous et démontrent, de
façon concrète et opportune, la façon dont il arrive à concilier la
protection de la population canadienne et les objectifs budgétaires,
économiques et commerciaux.
Le gouvernement estime que sa politique de réglementation est valable,
qu’elle encourage une utilisation de ses pouvoirs de réglementation qui
soit au meilleur avantage de la société canadienne, et qu’elle exige bel
et bien une prise en compte équilibrée des perspectives et des groupes d’intérêt
pour chaque initiative de réglementation. La politique de réglementation
demande que les organismes de réglementation s’assurent que les
Canadiens soient consultés et que l’occasion leur soit donnée de
participer à l’élaboration ou à la modification des règlements et des
programmes de réglementation. Le gouvernement continue de resserrer son
examen des projets de réglementation afin d’en vérifier la rentabilité,
mais aussi l’impact social et environnemental. Il a également entrepris
plusieurs initiatives dans le but d’améliorer la façon dont les
programmes de réglementation pourront répondre à l’essentiel des
préoccupations sous-jacentes à la recommandation ci-dessus.Plusieurs des mesures
ci-nommées sont de nature horizontale et sont pertinentes pour toute la
gamme de programmes réglementaires. Elles sont donc pertinentes en ce qui
concerne les programmes de réglementation relatifs à la santé et à la
sécurité et, comme tel, démontrent l’engagement du Gouvernement à
répondre à la recommandation.
Mesures et échéancier
- Poursuivre les activités visant à aider les ministères à
satisfaire aux exigences de la Politique de réglementation, et
promouvoir le professionnalisme dans les groupes chargés de la
réglementation, c’est-à-dire :
- fournir des guides sur le processus et les mettre à jour;
- tenir des ateliers ministériels sur les exigences de la
politique et le processus de réglementation;
- tenir des séminaires sur les pratiques à suivre.
2002/ En cours
- Concevoir et mettre en oeuvre des initiatives de renforcement des
capacités, comme l’élaboration en août 2001 d’une série d’outils
d’apprentissage en ligne destinés à accroître l’efficacité de la
réglementation. Ces initiatives comprennent notamment un outil
interactif personnalisé d’information et de formation auto-dirigés
sur les exigences de la politique de réglementation à l’intention du
personnel responsable; l’utilisation à grande échelle de l’Internet
comme outil de communication des règlements, ainsi que des exigences de
la réglementation, mais aussi comme outil de consultation
Août 2001
/ En cours.
- Suivant une période de consultation, les ministères et organismes
mettront en œuvre la nouvelle Stratégie d’Innovation du gouvernement
qui fait état de la nécessité d’assurer l’efficacité de la prise
de décisions à l’égard des politiques existantes, des nouvelles
politiques et des priorités de réglementation, y compris celles
relatives à la santé et la sécurité. La stratégie vise notamment ce
qui suit :
- D’ici 2004, mettre pleinement en œuvre les lignes directrices
du Conseil d’experts en sciences et en technologie afin de s’assurer
de la bonne utilisation des sciences et de la technologie dans le
processus décisionnel gouvernemental.
- D’ici 2010, faire en sorte que des experts canadiens mènent
à bien l’examen systématique des régimes réglementaires et d’affaires
les plus importants du Canada.
- La Politique sur les communications du gouvernement du Canada,
entrée en vigueur le 1er avril 2002, décrit les exigences
particulières que comporte la communication sur les risques.
Avril 2002 / En cours
- Les ministères et organismes ont entrepris une initiative visant à
atteindre une compréhension commune de l’évaluation du rendement
dans le contexte de la Politique de réglementation, afin de tenir
compte des pratiques actuelles « d’évaluation du rendement en
matière de réglementation » dans la gestion des programmes
réglementaires et d’identifier les indicateurs possibles. L’initiative
comptera également une analyse des travaux en cours à cet égard au
sein des institutions nationales et internationales concernées, y
compris l’identification des aspects communs (p. ex. les indicateurs
de rendement, les approches), des différences particulières et des
pratiques exemplaires.
Juillet-août 2002
- Le Canada participe à l’examen des programmes de réglementation
mené par l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), qui devrait notamment faire ressortir, de façon
générale, l’équilibre atteint par le gouvernement entre la
protection des Canadiens et ses objectifs budgétaires, sociaux,
économiques et commerciaux. Le travail découlant des recommandations
pourra permettre d’accroître l’efficacité du programme de
réglementation canadien.
Automne 2002
- Le gouvernement est à revoir les directives sur l’engagement et la
participation des citoyens, afin d’éclairer davantage les moyens de
susciter la participation des citoyens aux décisions prises en matière
de gestion des risques, et d’accroître sa propre transparence.
2002/2003
Initiatives ministérielles :
- Les ministères et organismes font connaître leurs priorités au
chapitre de la santé et de la sécurité dans leur Rapport sur les
plans et priorités et, de façon plus générale, dans leurs
communications et leurs consultations régulières des Canadiens.
En
cours
- Par exemple, conformément à la Politique de réglementation,
lorsque les ministres de la Santé et de l’Environnement estiment que
la réglementation constitue la meilleure forme de contrôle,
Environnement Canada, après avoir procédé à l’évaluation des
risques prescrite dans la Loi canadienne sur la protection de l’environnement
(LCPE) pour déterminer les répercussions des produits sur la santé et
sur l’environnement, et après avoir mené les consultations d’usage,
rend compte de son plan de réglementation dans son Rapport sur les
plans et priorités. Par la suite, chaque règlement doit s’appuyer
sur les observations du public et sur le Résumé de l’étude d’impact
de la réglementation (REIR) prévu dans la politique du gouvernement.
Le processus témoigne donc d’un juste équilibre entre les objectifs
sociaux, économiques et commerciaux. En cours
Recommandation 24.104
Le gouvernement fédéral devrait veiller à ce que les organismes de
réglementation disposent de moyens satisfaisants d'identification des risques
pour la santé et la sécurité, et en particulier de systèmes de surveillance,
de bases de données et de méthodes d'évaluation du risque qui soient
efficaces.
Le plan d’action du gouvernement :
Le gouvernement reconnaît la nécessité de veiller à ce que les
organismes de réglementation aient les moyens d’élaborer et de mettre en
application de manière adéquate les règlements et les programmes de
réglementation relatifs aux risques pour la santé et la sécurité. Comme
l’a fait ressortir la vérification, le gouvernement a déjà identifié
bon nombre des questions soulevées et il a entamé d’importants travaux
pour trouver des éléments de solution à ces problèmes communs. Gestion
du risque pour le Canada et les Canadiens - Rapport du Groupe de travail des
SMA sur la gestion du risque, mars 2000, un rapport découlant des
discussions de sous-ministres adjoints de ministères réglementaires à
base scientifique, définit un contexte pour la discussion, l’examen et la
recherche des liens entre les questions associées à la prise de décisions
de politique gouvernementale dans un environnement fait d’incertitude et
de risques. Ce rapport identifiait certaines initiatives de politique
horizontales relatives à la gestion du risque, tel le travail du Centre
canadien de gestion sur la formation en gestion du risque, l’initiative
coordonnée par le BCP sur l’approche/le principe de précaution et l’initiative
coordonnée par le SCT sur un cadre de gestion intégrée du risque.
Dans le contexte des engagements énoncés dans le document intitulé Des
résultats pour les Canadiens et les Canadiennes – Un cadre de gestion
pour le gouvernement du Canada, publié en avril 2001, le
gouvernement a publié le Cadre de gestion intégrée du risque, qui
vise à rehausser les pratiques de gestion du risque ainsi qu’à établir
un effectif et un milieu du travail soucieux du risque dans la fonction
publique fédérale. En préconisant une approche plus globale et plus
systématique de la gestion du risque, le Cadre reconnaît qu’il n’y a
pas de modèle unique et propose aux ministères et organismes quatre
éléments qu’ils peuvent adapter à leur situation et à leur mandat les
invitant de cette façon à faire périodiquement le point sur leur
capacité de gestion du risque et à la renforcer constamment, à l’échelle
tant gouvernementale que locale.
Les ministères ont travaillé de façon horizontale pour évaluer leurs
approches, leurs outils et la formation dont ils disposent en matière de
gestion du risque, et pour partager les leçons apprises dans le cadre de
leurs programmes de réglementation.
Mesures et échéancier
- Comme on a pu le voir durant les derniers exercices financiers, le
gouvernement a appuyé l’établissement et l’expansion de systèmes
de surveillance et de méthodes d’évaluation des risques (voir
ci-après et la recommandation 24.105)
En cours
Initiatives ministérielles
- Santé Canada a préparé, en octobre 1999, des directives pour
appuyer la mise en application du Cadre décisionnel (auparavant appelé
le cadre de gestion des risques), qui est son outil principal de gestion
des risques. Ces directives portent sur les points suivants : l’évaluation
du risque pour l’environnement; la participation du public à la
gestion des risques; la communication sur les risques; la perception du
risque et l’information à caractère social, culturel et éthique; l’industrie,
le commerce et l’information internationale; les mesures des
résultats en fonction de la santé; la santé publique et le processus
décisionnel en gestion des risques; l’établissement des priorités;
l’analyse socio-économique. Elles n’ont pas de caractère
exécutoire et visent à faciliter l’utilisation du Cadre
décisionnel. Les programmes peuvent être élaborés selon des
procédés adaptés aux besoins à satisfaire. Par exemple, l’Agence
de réglementation de la lutte antiparasitaire a publié une série de
documents stratégiques qui offrent des outils d’évaluation du risque
à l’intention de ses agents de réglementation et qui permettent au
public de comprendre le processus d’évaluation des risques. De plus,
la création de la Direction des produits santé commercialisés
permettra l’adoption d’une approche cohérente en gestion des
risques et favorisera une attention plus soutenue à la sécurité des
produits pharmaceutiques, du matériel médical, des produits
biologiques, de santé naturelle et autres, par la surveillance des
incidents graves liés à leur utilisation.
En cours
- L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Santé
Canada collaborent étroitement à l’identification des risques liés
à la sécurité alimentaire. L’Agence a développé toute une
expertise dans ce domaine tout autant que dans l’identification des
risques liés à la santé des animaux et à la protection des
végétaux. Elle a élaboré en 2001 un Cadre d’analyse des risques
qui se fonde sur des modèles internationaux reconnus. En outre, elle a
également élaboré en 2001 un modèle et un processus de définition
des priorités au chapitre de la sécurité alimentaire en fonction du
niveau de risque. L’Agence mène un vaste éventail d’activités de
suivi et de surveillance et établit des bases de données liées aux
dangers potentiels des aliments.
En cours
- La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a mis sur pied
un programme officiel de conformité à la réglementation qui prend en
considération les facteurs de risque. Elle est également à élaborer
un cadre général intégré et une stratégie d’application pour son
initiative de gestion du risque. La mise en œuvre des approches
formelles fondées sur le risque est amorcée dans certains secteurs.
En cours
- Les programmes de réglementation d’Environnement Canada sont
appuyés par ses institutions de recherche, notamment par l’Institut
national de recherche sur les eaux (INDE), le réseau Atmospheric
Integrated Research Monitoring et plusieurs autres établissements
de recherche reconnus comme les meilleurs au Canada et dans le monde.
Par exemple, l’INDE mène des recherches sur certaines substances d’intérêt
prioritaire qui peuvent affecter l’environnement et la santé humaine,
y compris celles qui peuvent perturber la fonction endocrinienne. L’INDE
et Santé Canada ont co-présidé un groupe de travail à partenaires
multiples sur l’évaluation environnementale de produits de santé et
d’hygiène personnelle et de produits pharmaceutiques agricoles au
Canada.
En cours
- Environnement Canada surveille aussi l’état de l’environnement,
en particulier la qualité de l’air, grâce au Réseau national de
surveillance de la pollution atmosphérique.
En cours
- Le Budget 2001 a prévu, entre autres, un financement supplémentaire
de 36,2 millions de dollars destinés à l’Agence canadienne d’inspection
des aliments aux fins de la sécurité publique et de la lutte au
terrorisme. Ces ressources permettront de renforcer les moyens de l’Agence
en ce qui concerne les contrôles, la surveillance et le dépistage aux
frontières, de même que les travaux scientifiques et les analyses de
laboratoire nécessaires.
En cours
Recommandation 24.105
Le gouvernement fédéral devrait renforcer les programmes de réglementation
relatifs à la santé et à la sécurité en appuyant l'affectation des fonds et
la dotation du personnel sur des évaluations du risque.
Plan d’action du gouvernement
L’allocation des fonds et la dotation en personnel dans le secteur des
programmes de réglementation en matière de santé et de sécurité sont
des éléments fondamentaux pour le gouvernement.
En vertu du système canadien, les ministres sont responsables d’assurer
l’intégrité des programmes qui relèvent de leur ministère et de
considérer les mesures à prendre pour déterminer les ressources requises
en fonction du risque. En outre, les Canadiens et le Parlement ont un rôle
proactif très important à jouer à l’égard de toute nouvelle initiative
liée à un risque donné et à la priorité qui lui sera accordée. D’autres
facteurs doivent également être pris en considération, notamment la
prestation des programmes et des services qui respectent les mandats
juridiques des ministères, les conventions ou accords internationaux, les
ententes fédérales-provinciales, territoriales ainsi que les priorités
gouvernementales.
Les ministères et les organismes concernés continuent d’administrer
de façon serrée l’affectation et la gestion des ressources dans l’ensemble
du gouvernement, afin de s’assurer que les risques existants et les
pressions qui sont exercées sont évalués tout autant que les nouvelles
initiatives stratégiques. Cette approche contribue à faire en sorte que
les risques jugés inacceptables sont traités de façon prioritaire.
Mesures et échéancier
- Dans le respect de son engagement à affecter les ressources
adéquates aux priorités en matière de santé et de sécurité, le
gouvernement a alloué des ressources additionnelles à plusieurs
ministères et organismes énumérés au Chapitre 24. Dans le Budget
2001, on a annoncé l’approbation de 7,7 milliards de dollars
répartis sur six ans et de un milliard de dollars chaque année par la
suite, pour accroître la sécurité personnelle et économique.
En
cours
- Depuis plusieurs années, le gouvernement a versé à divers
ministères des fonds destinés à contribuer aux programmes axés sur
les risques pour la santé et la sécurité des citoyens. Il continuera
de veiller à ce que les risques inacceptables soient identifiés et
traités en priorité.
En cours
Initiatives ministérielles
- Santé Canada a fait de la sécurité et de la gestion des risques l’une
de ses cinq priorités. Le ministère continue de mettre en place des
programmes grâce au financement reçu depuis quelques années à la
suite des inquiétudes ou des risques associés aux produits sanguins,
aux pesticides, au tabac, à la gestion des substances toxiques et des
produits pharmaceutiques ou biologiques, aux aliments ou aux produits
fabriqués à l’aide de la biotechnologie, aux résidus de
médicaments chez les animaux destinés à la consommation, ou pour
renforcer les programmes de sécurité alimentaire et de nutrition. Les
demandes de financement dans ces secteurs étaient fondées sur l’évaluation
de plusieurs facteurs, dont les risques pour la santé des Canadiens et
les moyens de les réduire ou de les éliminer.
En cours
- Dans le cadre du mandat que lui confèrent les dispositions
législatives et réglementaires en vigueur, l’Agence canadienne d’inspection
des aliments affecte des ressources et détermine les priorités pour
chacun de ses programmes d’inspection. La notion de relativité du
risque, ou possibilité de comparer les divers risques couverts par des
programmes, est une notion qui ne cesse d’évoluer à l’échelle
internationale et l’Agence collabore activement aux études sur l’élaboration
des modèles à envisager (ex. Codex Alimentarius).
En cours
- Dans le cadre du financement permanent des programmes de santé et de
sécurité, Environnement Canada s’est vu accorder, dans le Budget de
1999, des fonds répartis sur cinq ans qui serviront à l’évaluation
du risque de toxicité et au renforcement de sa capacité d’évaluation
et de gestion du risque.
2004/En cours
- L’Office national de l’énergie a élaboré un programme
permettant d’identifier le risque relatif associé à plus de 650
installations en vertu de son pouvoir de réglementation, et il affecte
son personnel et ses ressources d’inspection en conséquence.
En
cours
- Transports Canada tient des centres d’expertise afin d’aider les
groupes ministériels à identifier les risques et à faire le suivi des
données pertinentes. Le ministère participe aux activités
interministérielles visant à améliorer de façon globale la gestion
du risque.
En cours
Recommandation 24.106
Le gouvernement fédéral devrait prendre des mesures importantes pour aider
les organismes de réglementation à gérer les problèmes sur le plan des
ressources humaines auxquels ils sont confrontés.
Le plan d’action du gouvernement
Les organismes de réglementation sont aux prises avec les mêmes
problèmes de gestion des ressources humaines que de nombreux ministères et
organismes fédéraux, pour ce qui est de la dotation et du maintien en
poste, entre autres, comme en fait foi le rapport du Vérificateur
général. Le gouvernement a donc lancé à cet égard un important
processus de réforme qui touche toute la fonction publique.
Dans le discours du Trône de 2001, le gouvernement a fait une priorité
de la modernisation de la gestion des ressources humaines (RH) dans la
fonction publique et s’est engagé à procéder aux réformes
nécessaires. Par la suite, en avril 2001, le Premier ministre a mis sur
pied le Groupe de travail sur la modernisation de la gestion des RH au sein
de la fonction publique (le Groupe de travail), et lui a donné le mandat de
recommander des politiques et un cadre législatif et institutionnel
modernes.
Mesures et échéancier
- Le Groupe de travail a mené de vastes consultations sur la gestion
des ressources humaines et il élabore actuellement des propositions sur
le sujet. On s’attend à ce que les propositions législatives
nécessaires soient déposées au Parlement dans un avenir rapproché.
Automne 2002
- Dans son Neuvième rapport annuel au Premier ministre sur la
fonction publique du Canada, le Greffier du Conseil privé et
secrétaire du Cabinet insiste sur la nécessité de déployer davantage
d’efforts du côté du recrutement, du bien-être en milieu de travail
et de l’apprentissage. Les ministères et organismes fédéraux, ainsi
que les organismes centraux, font actuellement des pas importants dans
la bonne direction. Par exemple :
- La Commission de la fonction publique du Canada délègue ses
pouvoirs en matière de recrutement aux ministères disposés à s’acquitter
de responsabilités supplémentaires et à en rendre compte pour
atteindre leurs objectifs.
En cours
- Plusieurs ministères ont formé des partenariats pour répondre
collectivement à leurs besoins en ressources humaines. Par exemple,
sept ministères à vocation scientifique travaillent ensemble à
accroître leurs effectifs autochtones dans les domaines des
sciences et de la technologie. De plus, la tenue de foires d’emploi
ciblées a permis de recruter des gens qualifiés et représentatifs
de la diversité canadienne.
En cours
Initiatives ministérielles
- Transports Canada s’occupe de la collectivité chargée de l’application
des règlements et de l’inspection, lui fournit les ressources
nécessaires et abrite son secrétariat. De concert avec ses partenaires
et les autres ministères dont il est question au chapitre 24, un
certain nombre d’initiatives a été entrepris visant à améliorer le
recrutement, le maintien en poste et la transmission du savoir.
En cours
- La Stratégie 2000-2003 de l’Agence canadienne d’inspection des
aliments en matière de ressources humaines porte justement sur les
problèmes à régler dans le domaine. Elle comporte trois grands
objectifs : assurer le maintien d’un effectif qualifié, attirer
et maintenir en poste les employés compétents, et poursuivre l’établissement
d’un environnement propice au travail. L’Agence entreprend un
certain nombre d’initiatives visant à régler les questions de
recrutement et de maintien en poste. Ces initiatives comprennent entre
autres le lancement d’un programme de formation des agents, la
planification de la relève, le recrutement sur les campus et les
programmes d’emploi coopératif, de concert avec les universités et
les collèges intéressés.
En cours
- La Commission canadienne de sûreté nucléaire a reçu, il y a un
an, du financement/de l’aide pour lui permettre d’augmenter la
rémunération des ressources humaines très rares et très
spécialisées dont elle a besoin. De plus, elle continuera de chercher
des moyens de stabiliser son financement au niveau nécessaire. En tant
qu’employeur distinct, elle a déjà pris des mesures pour s’attaquer
aux dossiers non financiers, et notamment à l’amélioration de la
planification des ressources humaines, à la dynamisation de son
recrutement et à l’instauration de meilleures mesures de maintien en
poste.
En cours
- L’Office national de l’énergie (ONE), situé à Calgary, est
considéré comme un employeur distinct en vertu de la Loi sur les
relations de travail dans la fonction publique afin de lui permettre
de soutenir plus efficacement la concurrence sur le marché local du
personnel technique.
En cours
- Les besoins de Santé Canada en dotation et en recrutement sont
constamment réévalués afin de cibler les nouvelles initiatives de
façon stratégique. Les stratégies concernant les ressources humaines
ont été ou sont actuellement élaborées par les directions et les
directions générales pour répondre aux besoins particuliers du
ministère. Au cours des dernières années, des équipes spéciales ont
été constituées et chargées de régler les enjeux liés aux ressources
humaines et de mener des activités de recrutement et de dotation. Deux
grandes initiatives de dotation ont été lancées afin de trouver des
scientifiques et des médecins spécialisés qui seront chargés d’évaluer
et de réglementer les produits thérapeutiques.
En cours
Recommandation 24.112
Dans le but d’augmenter l’autonomie et la crédibilité scientifiques des
programmes de réglementation relatifs à la santé et à la sécurité, les
organismes de réglementation devraient recourir davantage aux comités
consultatifs d’experts scientifiques indépendants.
Le plan d’action du gouvernement
Le gouvernement convient que les organes de réglementation doivent être
en mesure de déterminer les risques pour la santé et la sécurité et de
faire appel à des comités consultatifs d’experts scientifiques
indépendants. Il a mis sur pied de nombreux comités de ce genre au cours
des dernières années afin de réunir des gens reconnus pour leurs
compétences et leur crédibilité pour qu’ils donnent des conseils
impartiaux que les décideurs pourront prendre en considération,
contribuant ainsi à donner davantage de crédibilité au processus
décisionnel.
Ces organes consultatifs assurent aux ministres des conseils experts
impartiaux sur des questions touchant leur mandat, y compris l’évaluation
des avantages et des risques du développement scientifique, de même que
sur tous les aspects du mandat du gouvernement, et notamment sur les
programmes et priorités de réglementation relatifs aux dossiers
émergents.
Le gouvernement crée souvent, entre autres, des groupes consultatifs
chargés de s’occuper de certaines urgences. Les groupes ainsi formés
offrent alors de l’expertise, des conseils crédibles et une perspective
collective d’experts et permettent d’assurer un processus décisionnel
et un suivi éclairés.
En 2000, le gouvernement a publié un document intitulé Cadre
applicable aux avis en matière de sciences et de technologie :
Principes et lignes directrices pour une utilisation efficace des avis
relatifs aux sciences et à la technologie dans le processus décisionnel du
gouvernement, pour que les décisions prises par les autorités en
matière de politiques, de réglementation et de gestion soient éclairées
par des conseils scientifiques et techniques judicieux. Ce cadre découle
des travaux du Conseil d’experts en sciences et en technologie, un organe
consultatif externe, et des vastes consultations menées au sein du
gouvernement et auprès des intervenants de l’extérieur. Non seulement la
publication de ce cadre s’appuie-t-elle sur bon nombre de pratiques
courantes au gouvernement, mais elle favorise aussi l’adoption dans l’ensemble
de l’administration fédérale des principes et lignes directrices qui y
sont énoncés, et la responsabilisation à cet égard.
Mesures et échéancier
- Dresser une liste de points de vérification pour l’intégration des
conseils scientifiques et technologiques à la rédaction des mémoires au
Cabinet et des Résumés de l’étude d’impact de la réglementation
(REIR), conformément au Cadre applicable aux avis en matière de
sciences et de technologie dans le processus décisionnel du
gouvernement. Il renfermera une série de points que les ministères et
les organismes centraux devront vérifier pour déterminer si les lignes
directrices et les principes du cadre de S et T ont été
intégrés au processus d’élaboration des politiques.
2002-2003
- Dans la foulée de la Stratégie d’Innovation que vient d’annoncer
le gouvernement, l’une des grandes priorités est le renouvellement de
la capacité scientifique et technologique du gouvernement du Canada à
répondre aux nouveaux enjeux d’intérêt public, à s’acquitter de
son rôle d’intendance ainsi qu’à relever les défis économiques et
saisir les occasions. Le gouvernement étudiera la possibilité d’établir
une démarche concertée d’investissement dans la recherche afin de
concentrer la capacité fédérale sur les enjeux et les possibilités
scientifiques émergents. L’un des buts visés est d’établir des
réseaux de collaboration entre les ministères, les universités, les
organisations non gouvernementales et le secteur privé.
En cours
Initiatives ministérielles
- L’Agence canadienne d’inspection des aliments dispose de plusieurs
mécanismes pour améliorer l’indépendance et la crédibilité
scientifiques de ses programmes de santé et de sécurité, comme le
Comité consultatif du ministre, établi en 1997, le Comité consultatif
du président sur la biotechnologie, établi en 2001 et le Canadian
Institute for Food Inspection and Research, établi en 2000. Elle fait
appel à des comités consultatifs scientifiques indépendants lorsqu’elle
en a besoin.
En cours
- Santé Canada dispose de plusieurs comités consultatifs d’experts
(p. ex. la réglementation des médicaments, le sang, et les
aliments). De plus, le ministère peut recourir à des experts de l’extérieur
pour les appels de deuxième niveau interjetés à l’égard des
décisions prises au cours des examens de médicaments, et il peut
établir des comités spéciaux pour certaines questions devant être
réglées à court terme. Il dresse également une liste des experts
canadiens. À plus grande échelle, le Conseil consultatif des sciences
conseille le ministre de la Santé sur les priorités, les nouvelles
tendances et les liens stratégiques relatifs aux sciences et à la
recherche sur la santé au Canada.
En cours
- Le projet de loi sur les produits antiparasitaires (déposé à la
Chambre des communes en mars 2002) comprend des dispositions qui donneront
au ministre de la Santé le pouvoir de mettre sur pied un conseil
consultatif composé d’intervenants dont les intérêts et les
préoccupations sont touchés par la loi.
En cours
- La Commission canadienne de sûreté nucléaire fera appel à un
comité consultatif indépendant pour coordonner l’examen des travaux de
recherche effectués dans le cadre de son mandat. Elle dispose d’un
cadre lui permettant de former d’autres comités consultatifs, si
nécessaire.
En cours
- Les évaluations menées dans le cadre de la Loi canadienne sur la
protection de l’environnement (LCPE) sont faites à l’aide de
comités consultatifs composés de plusieurs intervenants, et les
évaluations scientifiques sont revues par des pairs. Environnement Canada
fait appel à des comités d’experts scientifiques pour étudier certains
aspects scientifiques et techniques du programme d’évaluation des
matières dangereuses. Le ministère a également recours aux services de
comités consultatifs scientifiques et techniques pour déterminer comment
gérer le risque. En cours
En décembre 1999, les ministres de l’Agriculture, de la Santé et de l’Environnement
ont demandé à la Société royale du Canada de constituer un comité d’experts
et de le charger d’étudier les tendances scientifiques futures dans le
domaine de la biotechnologie alimentaire au Canada. Le gouvernement
fédéral a reçu le rapport du comité en février 2001 et y a donné suite
par un plan d’action fédéral que l’on peut consulter à l’adresse
suivante : http://www.hc-sc.gc.ca/francais/protection/societeroyale/index.htm
En cours
Recommandation 24.113
Le gouvernement fédéral devrait réviser les exigences de sa politique de
réglementation afin d’y prévoir, dans les pratiques exemplaires, le recours
à ces comités.
Le plan d’action du gouvernement
Le gouvernement considère que la Politique de réglementation est une
assise solide et tient à faire remarquer qu’elle exige que les ministères
et organismes suivent les autres directives que le Cabinet peut émettre
relativement à l’élaboration des politiques et à la législation. Dès
que sont rédigés les documents d’interprétation démontrant une certaine
évolution dans la réflexion sur le processus de réglementation, ils sont
considérés comme favorisant la mise en œuvre et l’actualisation de la
politique.
Conformément aux exigences de la Politique de réglementation relativement
à la consultation et à la transparence, certains comités consultatifs ont
été mis sur pied et contribuent grandement au travail de nombreux comités
qui existaient déjà.
Mesures et échéancier
- Le gouvernement promeut le partage des pratiques exemplaires et le
développement d’une communauté réglementaire professionnelle par l’entremise
de plusieurs initiatives. Par exemple, en mars 2002, le Bureau du Conseil
privé et le Centre canadien de gestion organisaient une série d’événements
d’apprentissage - la communauté réglementaire pouvait y partager et
discuter de questions de politiques réglementaires et approches au
développement et la mise en oeuvre de programmes réglementaires. Le
gouvernement met aussi en relief des pratiques exemplaires comme celles du
Conseil consultatif des sciences de Santé Canada qui a l’habitude de
consulter les gens sur des sujets scientifiques complexes et
controversés.
En cours
- Comme nous l’avons dit plus tôt, le gouvernement continue d’appuyer
les directives découlant du Cadre applicable aux avis en matière de
sciences et de technologie, qui favorise le recours à des processus
de consultation crédibles comme les comités consultatifs scientifiques.
En cours
- La stratégie d'innovation proposée du Canada met l’accent sur
l'efficacité du processus décisionnel concernant les politiques et
priorités réglementaires actuelles et nouvelles. Deux initiatives
proposées permettraient au Canada de profiter de la sagesse collective de
spécialistes du monde entier :
- La première vise à appuyer une « académie canadienne des
sciences », afin de renforcer et de compléter la contribution des
organisations scientifiques canadiennes existantes. En créant une
telle organisation, les gouvernements pourraient demander à des
experts d'évaluer la science qui sous-tend de nouveaux enjeux et des
questions d'intérêt public.
- La deuxième initiative vise à demander à des experts
d'entreprendre des examens systématiques des régimes d'intendance
existants en s'appuyant sur des analyses comparatives internationales,
et établir des collaborations internationales pour relever les défis
communs.
En cours
Initiatives ministérielles
- L’Agence canadienne d’inspection des aliments
vérifie constamment l’efficacité de ses procédures et politiques de
réglementation. À cette fin, elle consulte des experts au sujet du
contenu de son modèle d’évaluation des propositions de règlement,
lequel est fondé sur les renseignements exigés par le Résumé de l’étude
d’impact de la réglementation et a pour but de veiller à ce qu’il y
ait réponse à toutes les questions stratégiques essentielles.
En cours
- Santé Canada évalue actuellement les pratiques exemplaires concernant
les comités consultatifs. Par exemple, la Direction des produits
thérapeutiques élabore actuellement des critères visant à déterminer
quand il est nécessaire de recourir à des conseils de l’extérieur et
à établir le type de comité d’expert le plus susceptible de répondre
aux besoins.
En cours
Recommandation 24.114
Le gouvernement fédéral devrait établir des normes pour la réalisation d’analyse
des risques, et en particulier pour la mesure et la comparaison de ces risques.
Le plan d’action du gouvernement
Le gouvernement convient que l’élaboration de normes pour l’analyse
des risques est essentielle à l’évaluation et à la comparaison de ces
derniers. Tel qu’indiqué dans Gestion du risque pour le Canada et les
Canadiens - Rapport du Groupe de travail des SMA sur la gestion du risque,
mars 2000, « Au fil du temps, des agences, des scientifiques et des
organismes de normalisation ont consacré des efforts importants à l’élaboration
de définitions claires des concepts parfois philosophiques et parfois
scientifiques qui entourent les risques, leur évaluation et leur gestion.
»
Le document intitulé Cadre applicable aux avis en matière de
sciences et de technologie : Principes et lignes directrices pour une
utilisation efficace des avis relatifs aux sciences et à la technologie
dans le processus décisionnel du gouvernement offre des conseils
judicieux en matière d’analyse des risques. Ce cadre est en grande partie
fondé sur les avis énoncés par le Conseil d’experts en sciences et en
technologie (CEST) dans son rapport de 1999 intitulé Avis scientifiques
pour l’efficacité gouvernementale (ASEG). En fait, le CEST demeure un
conseiller précieux, car il aide le gouvernement à tenir sa promesse de
recourir à des conseils d’experts pour guider ses décisions
stratégiques.
Le Cadre de gestion intégrée du risque trace les grandes lignes
de cette gestion et met en relief un processus commun et continu susceptible
d’aider les organisations à comprendre, gérer et faire connaître les
risques. Toutefois, force est de reconnaître qu’il existe de nombreuses
normes applicables à l’évaluation/analyse des risques. Habituellement,
ces normes étaient élaborées en fonction des besoins dans les secteurs
visés, p.ex. les sciences et la technologie. Comme nous l’avons affirmé
précédemment, il n’existe pas de « solution universelle ».
Cela fait en sorte que l’analyse des risques, tout en étant conforme aux
principes globaux de la science, est assez souple pour s’adapter à la
situation et aux besoins particuliers des secteurs.
En accord avec ces principes directeurs, et dans certains secteurs, les
ministères et organismes ont élaboré et mis en œuvre des politiques et
des lignes directrices qui tiennent compte de leur mandat respectif. De
plus, ils travaillent de concert avec les organes de réglementation et les
scientifiques du pays et de l’étranger à faire en sorte que les
procédures d’évaluation et de gestion des risques restent compatibles
avec les nouvelles pratiques scientifiques.
Comme nous l’avons fait remarquer précédemment, la notion de risque
relatif ainsi que la façon de l’évaluer et d’en faire rapport
évoluent. Lorsqu’ils évaluent et comparent les risques, les ministères
tiennent compte de plusieurs facteurs : par exemple, ils prennent en
considération la nécessité de répondre à des risques connus pour la
santé et la sécurité des Canadiens, grâce à des programmes ou des
services permettant au ministère de s’acquitter de son mandat et
respectant les conventions ou les ententes internationales ainsi que les
priorités du gouvernement fédéral.
Mesures et échéancier
- Les ministères et organismes poursuivent leur travail d’élaboration
et de mise en œuvre de normes applicables à des programmes ou à des
secteurs particuliers pour effectuer l’analyse des risques.
En cours
Initiatives ministérielles
- Santé Canada a établi sa démarche en matière de gestion des risques
dans son cadre décisionnel (décrit précédemment). Le ministère
participe également aux travaux de normalisation et d’harmonisation au
niveau international par l’entremise de groupes de travail et de
comités (p. ex. Organisation pour la coopération et le développement
économiques (OCDE), CODEX, Accord de libre-échange nord américain
(ALENA) et la Conférence internationale sur l’harmonisation (CIH)). De
plus, l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA)
organise des ateliers avec de nombreux intervenants (dont d’autres
ministères et organismes fédéraux) en vue de fixer les résultats de
base de façon à obtenir des évaluations environnementales, afin de
donner plus de poids aux décisions prises à l’égard de la gestion des
risques.
En cours
- L’Agence canadienne d’inspection des aliments s’est
dotée en 2001 d’une politique et d’un modèle de gestion des risques.
Celui-ci comprend des normes applicables à ce genre de gestion. L’Agence
a à sa disposition une liste d’environ 300 évaluations officielles des
risques effectuées depuis le 1er avril 1997.
En cours
- Environnement Canada et Santé Canada ont publié leurs évaluations
scientifiques et les démarches qu’ils ont adoptées pour la Liste des
substances d’intérêt prioritaire (y compris les manuels). Les deux
ministères font appel aux méthodes de l’OCDE, et à d’autres
méthodes reconnues internationalement pour effectuer leurs évaluations
des risques. On peut d’ailleurs trouver ces renseignements sur leur site
Web respectif : http://www.ec.gc.ca/substances/ese/fre/esehome.cfm
et http://www.hc-sc.gc.ca/hecs-sesc/des/pesip.htm
.
En cours
Recommandation 24.115
Le gouvernement devrait veiller à ce que les études d’impact de la
réglementation soient réalisées de façon objective, à l’aide des
meilleures techniques disponibles.
Le plan d’action du gouvernement
Dans le respect de l’engagement qu’il a pris de favoriser une plus
grande participation des Canadiens à la gestion du risque, le Canada a
été le premier régime parlementaire à rendre public des initiatives
encourageant une participation directe du public au processus de
réglementation. En annexe à ses projets de règlement se trouve un
Résumé de l’étude d’impact de la réglementation qui, de même que la
vaste gamme d’outils de consultation électronique utilisés par les
ministères, rend le mécanisme de consultation plus efficace et met en
relief le besoin d’objectivité.
De plus, l’examen des projets de règlement par la population et les
observations que formule cette dernière rehaussent la transparence du processus
et permettent de tenir compte de l’opinion publique lorsque vient le temps
de mettre la dernière main aux projets de règlement.
L’une des principales responsabilités du Secrétariat de la
réglementation et des décrets du Conseil au Bureau du Conseil privé est d’étudier
les projets de règlement et de vérifier si les analyses nécessaires ont
été faites à l’aide de méthodes crédibles. De plus, le Secrétariat
publie sur son site Web une série de documents et de guides offrant des
conseils aux responsables de la réglementation, notamment sur les sujets
suivants :
évaluation des solutions de rechange;
analyse des coûts et avantages;
rédaction des résumés de l’étude d’impact de la
réglementation;
élaboration de politiques de conformité;
collaboration internationale;
processus fédéral de réglementation; et
pratiques éclairées des programmes de réglementation.
Mesures et échéancier
- Renforcer la capacité de satisfaire aux exigences de la Politique de
réglementation grâce à des initiatives ciblées comme la détermination
des pratiques exemplaires dans le cadre du processus d’élaboration et
la création de forums pour assurer leur diffusion, l’évaluation de la
possibilité d’adapter les exigences du REIR à la nature et à l’importance
des projets de règlement, l’amélioration de l’outil d’apprentissage
et d’information interactif du site Web.
En cours
- Afin d’améliorer les normes de qualité du REIR, le Bureau du
Conseil privé élabore actuellement une évaluation et une définition de
normes progressives en se fondant sur les évaluations passées des
activités de réglementation.
En cours
Initiatives ministérielles
- Certains ministères, comme Santé Canada, ont pris des mesures
concrètes afin d’assurer l’objectivité et la qualité scientifique
des résumés de l’étude d’impact de la réglementation. Par exemple,
le ministère élabore actuellement un cours de formation devant permettre
au personnel chargé de l’élaboration, de la mise en œuvre et de l’évaluation
des règlements d’accroître ses connaissances, ses aptitudes et ses
compétences en la matière. Les cours seront offerts à l’automne 2002.
De plus, la Direction générale de la santé environnementale et de la
sécurité des consommateurs a créé une Division de l’analyse et de l’évaluation
économiques chargée d’effectuer des analyses économiques objectives.
En
cours
- En mai 2000, l’Agence canadienne d’inspection des aliments a
instauré un processus d’élaboration des nouveaux règlements et de
modification des règlements. Reposant sur la Politique de réglementation
et des Normes de gestion du processus de réglementation du gouvernement
fédéral, ce nouveau processus a été conçu pour améliorer l’examen
que fait l’Agence des projets de règlement et pour rehausser la
qualité de ceux qu’elle met en vigueur. C’est la Direction des
affaires réglementaires et intergouvernementales qui a lancé ce
processus et qui a voulu par la même occasion accroître sa capacité d’aider
l’Agence à réaliser ses objectifs de réglementation en centralisant
les fonctions de rédaction et d’analyse des coûts et avantages des
règlements.
En cours
- Transports Canada entreprend de vastes consultations sur les
questions de réglementation. Dans le secteur de l’aviation, par
exemple, il le fait par l’entremise du Comité consultatif sur la
réglementation aérienne canadienne et de ses divers comités
techniques, qui encouragent d’ailleurs une vaste représentation
(industrie, gouvernement, syndicats et experts techniques).
En cours
- Environnement Canada a mis au point une démarche standard, cohérente
et objective d’évaluation des aspects environnementaux et
socio-économiques de la réglementation, démarche qui comprend une
étude du contexte technique et socio-économique, une vérification
qualitative des outils potentiels de gestion et une évaluation
qualitative des outils de gestion les plus prometteurs. Le ministère
continue de chercher, d’élaborer et d’appliquer de nouveaux outils
destinés à soutenir et à améliorer les REIR dans les domaines,
notamment, de l’évaluation des risques, des répercussions sur la
compétitivité, des modèles macro et micro-économiques et de l’innovation
en matière d’analyse des coûts et avantages.
En cours
Recommandation 24.116
Le gouvernement fédéral devrait établir des voies de recours, de manière
à permettre aux employés des organismes de réglementation fédérale dans le
domaine de la santé et de la sécurité d'exprimer leurs préoccupations de
bonne foi au sujet des risques pour la santé et la sécurité.
Le plan d’action du gouvernement
Les employés peuvent recourir aux processus existants au sein des
ministères pour exprimer pareilles préoccupations. De plus, le gouvernement
a établi la Politique sur la divulgation interne d’information
concernant des actes fautifs au travail (en vigueur depuis le 30 novembre
2001). Cette politique sera revue dans trois ans.
Les objectifs de cette politique sont de permettre aux employés de
signaler des actes fautifs et d’assurer que ces employés soient traités
équitablement et protégés contre des représailles. En vertu de cette
politique, les administrateurs généraux ont pour tâche de mettre en place
des mécanismes permettant aux employés de divulguer de bonne foi de l’information
concernant des actes fautifs au sein de leur propre organisation, de faire en
sorte que ces divulgations soient traitées comme il se doit et en temps et
lieu, et de veiller à ce que les employés qui divulguent cette information
soient traités équitablement et protégés contre des représailles.
La politique prévoit l’établissement, à l’échelle du gouvernement
et en dehors des processus du ministère, d’un mécanisme d’examen vers
lequel les employés ayant épuisé les mécanismes ministériels peuvent se
tourner pour divulguer de l’information concernant les actes fautifs au
travail. Les employés pourront ainsi dénoncer la grande majorité des actes
fautifs. Toutefois, dans certaines circonstances exceptionnelles, l’employé
pourra avoir des raisons de divulguer ses informations à l’externe. Dans
les cas, par exemple, où la vie, la santé ou la sécurité du public est en
danger. Il pourra également être justifié de procéder à une divulgation
à l’externe lorsqu’il aura épuisé tous les recours internes. Étant
donné que toute divulgation à l’externe risque d’exposer l’employé à
des mesures disciplinaires, la politique lui recommande de demander au
préalable aide et conseils à son syndicat, à un conseiller en qui il a
confiance ou à un avocat indépendant.
La politique crée un poste d’agent de l’intégrité de la fonction
publique qui agit à titre de tiers impartial et est chargé de traiter les
cas de divulgation qui, selon l’employé, ne peuvent être traités à l’interne,
ou encore qui n’ont pas été traités correctement au sein du ministère ou
de l’organisme. Cet agent présentera un rapport annuel au président du
Bureau du Conseil privé, qui le déposera ensuite au Parlement. Le
8 novembre 2001, le gouvernement du Canada a annoncé la nomination de
M. Edward Keyserlingk à titre de premier agent de l’intégrité
de la fonction publique.
En plus de cette politique officielle, il existe une culture bien ancrée
de valeurs et d’éthique au sein de la fonction publique, comme en font foi
les travaux du regretté John Tait. De nombreux ministères ont rédigé
des énoncés de valeurs et de principes d’éthique reconnus à l’interne
(voir le Neuvième rapport annuel au Premier ministre sur la fonction
publique du Canada).
Recommandation 24.126
Le gouvernement fédéral devrait consulter les Canadiens de façon efficace,
afin de les informer sur ce qu'exige la réduction des risques pour la santé et
la sécurité et sur ce que le gouvernement entend par gestion du risque et
principe de la prudence.
Le plan d’action du gouvernement
Le gouvernement s’est engagé à accroître la transparence de ses
processus et la participation du public en ce qui concerne la gestion des
risques pour la santé et la sécurité. Les modèles décisionnels mettent l’accent
sur le besoin de communications efficaces et détaillées à cet égard, et de
stratégies globales pour les consultations et la mobilisation. Le
gouvernement est conscient du fait que, tout en servant les intérêts des
Canadiens, l’amélioration continue de son mode de fonctionnement dans un
environnement de plus en plus complexe et sans cesse changeant, présente un
défi constant. Il reconnaît qu’une gestion du risque plus efficace,
favorisant et soulignant les principes de la transparence, lui permettra de
mieux y répondre.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor s’est inspiré de connaissances et
d’expériences communes pour élaborer le Cadre de gestion intégrée du
risque; il a mené en effet des recherches et des consultations auprès d’organismes
fédéraux, du milieu universitaire et du secteur privé. Les ministères et
les organismes ont, de la même façon, tenu compte des opinions et des
préoccupations des Canadiens au moment de concevoir des cadres décisionnels
pour leurs propres programmes.
En ce qui a trait à l’élaboration des politiques relatives à l’application
de la précaution dans la gestion du risque, Gestion du risque pour le
Canada et les Canadiens - Rapport du Groupe de travail des SMA sur la
gestion du risque, mars 2000, reconnaît que l’incertitude
scientifique, jointe à la concurrence d’intérêts stratégiques (y
compris ses obligations internationales), a attiré davantage l’attention
sur l’approche/principe de précaution. Le gouvernement a lancé une
initiative interministérielle afin de recueillir un consensus à cet
égard. Ses objectifs généraux sont les suivants : mettre au point
pour les secteurs qui relèvent de son champ de compétence (droit canadien
et international, politiques et traités liés aux secteurs à composante
scientifique) un cadre cohérent qui s’intègre au processus global de
gestion du risque; et, aider les ministères à préparer des directives
opérationnelles propres à leur secteur de responsabilité. L’un des
principes directeurs est le besoin d’assurer la participation du public à
un processus que l’on veut de plus en plus transparent.
Des progrès récents au chapitre de la bio-diversité et des protocoles
commerciaux mettent en lumière la nécessité de concilier l’approche de
précaution avec les politiques publiques. Bien que la mise en œuvre concrète
de cette approche puisse varier d’un secteur à l’autre, les principes
qui en guideront l’application doivent être révisés en profondeur afin
d’en garantir la cohérence et de renforcer la crédibilité des
décisions gouvernementales aux yeux des Canadiens.
Mesures et échéancier
- Le gouvernement a mené des consultations sur un document de travail
intitulé Une perspective canadienne sur l’approche/principe de
précaution qui donne un aperçu des « principes
directeurs » qui sous-tendent l’utilisation d’une telle approche. Son objectif
était d’informer les Canadiens et les parties intéressées à l’étranger
des points de vue canadiens et d’obtenir leur avis quant aux directives
énoncées dans les documents de consultation. Leurs commentaires
alimenteront la réflexion du gouvernement sur la question de savoir si
les principes directeurs sont appropriés, s’ils contribueraient à une
application uniforme, s’ils fourniraient en justes proportions souplesse
et fiabilité, et s’ils seraient faciles à adapter.
Été-automne
2002
- L’élaboration d’un cadre fédéral sur l’approche/principe de
précaution inspirera confiance aux Canadiens, qui sauront ainsi que les
décisions prises par le gouvernement en vue de gérer les risques sont
fondées sur des connaissances scientifiques. Un cadre permettra d’appliquer
les principes de façon plus cohérente et d’en assurer la souplesse, et
sera utile au Canada lors des discussions internationales à ce sujet.
En
cours
- Le document de discussion, Une perspective canadienne sur l’approche/principe
de précaution, est le fruit d’une démarche
interministérielle ayant regroupé Agriculture et Agroalimentaire Canada,
l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, l’Agence
canadienne d’inspection des aliments, Pêches et Océans Canada, le
ministère des Affaires étrangères et du Commerce international,
Environnement Canada, le ministère des Finances, Santé Canada, Industrie
Canada, le ministère de la Justice, Ressources naturelles Canada, le
Bureau du Conseil privé, Transports Canada et le Secrétariat du Conseil
du Trésor.
Initiatives ministérielles
- Les ministères et organismes entretiennent un dialogue actif avec les
Canadiens et ont déjà mis sur pied de nombreux comités consultatifs.
Par exemple, Santé Canada a créé le Bureau de la participation des
consommateurs et du public dans le but d’informer la population (surtout
les consommateurs de produits réglementés) et de lui donner l’occasion
de participer de façon significative au processus décisionnel entourant
l’établissement des priorités, des politiques et des programmes. Ce
Bureau, quant à lui, a entrepris de constituer un comité de consultation
publique afin de répondre au souhait exprimé par les Canadiens d’être
tenus au courant de tout ce qui touche à leur santé, ainsi qu’à leur
besoin de contribuer davantage à l’élaboration des politiques et des
programmes visant à les protéger des risques pour leur santé et leur
sécurité.
En cours
- De novembre 2001 à avril 2002, les ministères et organismes ont
consulté les parties intéressées au sujet du document de travail afin
de mieux définir les principaux dossiers, de déterminer la façon de les
aborder, et de recueillir un consensus sur les grands principes qui
devraient guider le processus décisionnel entourant l’application de l’approche/principe
de précaution.
Terminé
- L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) a
rendu public des projets de décisions réglementaires pour fins de
consultation avec les intervenants avant de prendre une décision finale
sur l’homologation complète des ingrédients actifs qui viennent d’être
homologués, ou sur une nouvelle utilisation majeure d’un ingrédient
actif déjà homologué. Ces documents résument son étude des données
à l’appui de la demande et présentent une justification du projet de
décision réglementaire.
En cours
Recommandation 24.136
Le gouvernement fédéral devrait définir les principaux objectifs en
matière de santé et de sécurité dont la réalisation exige une étroite
coopération interministérielle. Il devrait également s'assurer qu'il y a une
obligation redditionnelle concernant l'atteinte de ces objectifs.
Le plan d’action du gouvernement
En ce qui concerne le critère d’horizontalité dans l’évaluation du
rendement des programmes de réglementation, il existe des approches
éprouvées sur lesquelles peuvent reposer la coordination interministérielle
et la responsabilisation, notamment :
- Le rôle important joué par le Cabinet et ses comités dans le
traitement des dossiers horizontaux. La structure sectorielle des comités
tient compte des intérêts concurrentiels, des incohérences, des liens
intersectoriels ainsi que des conflits potentiels associés aux compromis
en matière de politique et de ressources.
- La contribution importante faite par le Parlement au processus
décisionnel horizontal et intersectoriel.
- Les responsabilités assumées aussi par les organismes centraux
chargés de réunir tous les ministères et organismes dans le cadre du
processus décisionnel.
Mesures et échéancier
- Les directives du gouvernement pour la rédaction du Rapport sur les
plans et les priorités (RPP) et du Rapport ministériel sur le rendement
(RMR) ont été renforcées pour aider les ministères à repérer les
dossiers horizontaux et à en rendre compte; elles traitent en particulier
des initiatives de réglementation.
En cours
- Les ministères mettent sur pied des comités interministériels où
siègent des représentants des organismes centraux, afin d’assurer une
interaction coordonnée sur un grand nombre de dossiers. Par exemple :
- L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) travaille en
collaboration étroite avec d’autres ministères et organismes
fédéraux. Son Rapport sur les plans et les priorités dresse une liste
de ses partenaires fédéraux clés par secteur d’activités.
En
cours
- Le gouvernement a créé un groupe de travail interministériel
chargé de coordonner les échanges entre les ministères responsables
de la réglementation des pesticides et ceux qui s’occupent de la
recherche dans ce domaine. Ce groupe de travail facilitera la mise en
commun d’informations tout en fournissant des occasions de collaborer
sur des projets de recherche.
En cours
- Dans la foulée des événements du 11 septembre 2001, des
efforts conjoints ont été déployés récemment en vue de mettre à
jour les exigences de sécurité prévues dans bon nombre de lois.
Beaucoup de ministères et d’organismes, réagissant rapidement et
efficacement, ont soutenu la mise en œuvre de programmes de sécurité
nationale renouvelés.
En cours
- À la suite de la vérification sur les substances toxiques de 1999,
Environnement Canada a mis sur pied des comités sur les substances
toxiques formés respectivement de sous-ministres adjoints et de
directeurs généraux afin de favoriser la coopération
interministérielle sur le plan de la gestion.
En cours
Recommandation 24.137
Le gouvernement fédéral devrait présenter un rapport annuel au Parlement
sur l'efficacité globale des programmes de réglementation relatifs à la
santé et à la sécurité et y indiquer dans quelle mesure les ressources
financières et humaines nécessaires leur sont fournies. Ce rapport devrait
comporter une évaluation, par les principaux organismes de réglementation, de
l'atteinte des objectifs exigeant une étroite coopération.
Le plan d’action du gouvernement
En ce qui concerne l’obligation de rendre des comptes au Parlement, le
gouvernement a l’intention de présenter aux parlementaires et à la
population des informations pertinentes, précises, intégrées et
opportunes. Les ministères et les agences, y compris ceux qui ont d’importantes
responsabilités en matière de réglementation relatif à la santé et la
sécurité, doivent présenter annuellement :
- leur Rapport sur les plans et les priorités (RPP), au printemps;
- leur Rapport ministériel sur le rendement (RMR), à l’automne.
Pour aider les ministères et organismes à mieux appuyer l’obligation
de rendre compte de leur ministre au Parlement, le gouvernement a mis au
point des directives pour la rédaction de rapports sur le rendement, y
compris ceux qui traitent de programmes de réglementation relatifs à la
santé et à la sécurité. Ces directives ont été révisées
dernièrement pour mettre davantage l’accent sur les buts stratégiques,
pour améliorer la qualité de l’information et pour renforcer les liens
entre l’allocation des ressources et les résultats attendus. On y
encourage tous les ministères, notamment ceux responsables de la
réglementation, à rendre compte non seulement de leurs propres
initiatives, mais aussi de celles qu’ils entreprennent conjointement avec
d’autres organismes. Étant donné la variété d’activités et de
programmes ministériels, les nouvelles directives accordent en plus une
certaine marge de manœuvre quant au contenu et au format des rapports pour
permettre de mieux présenter des informations à la fois utiles et axées
sur les résultats.
Mesures et échéancier
- Le gouvernement cherche continuellement à améliorer la façon dont
les organismes dans l’ensemble de l’administration publique préparent
et présentent leurs rapports sur le rendement. Par l’entremise de
directives renouvelées, de séances d’apprentissage et d’outils à l’appui,
les ministères et les organismes, dont ceux responsables de la santé et
de la sécurité, sont invités à se concentrer dans leurs documents de
planification et rapports au Parlement sur l’efficacité globale et l’atteinte
des objectifs de leurs plans.
En cours
- Les organismes sont aussi encouragés, dans leurs processus de
planification et de présentation des rapports, à rendre compte d’une
façon équilibrée du milieu dans lequel ils évoluent et des risques qu’ils
doivent gérer.
En cours
- Le gouvernement convient de l’importance d’inclure les résultats
horizontaux ou communs dans toute discussion entourant la planification et
le rendement. Les nouvelles directives pour la rédaction des rapports
ministériels encouragent les organismes à faire mention d’initiatives
horizontales particulières ainsi que de la façon dont celles-ci
contribuent aux résultats collectifs. Au besoin, le ministère
responsable d’un dossier horizontal devrait donner un aperçu du
rendement des initiatives conjointes qui s’y rattachent.
En cours
Initiatives ministérielles
- Chaque année, les ministères rédigent leurs rapports et les
présentent au Parlement. Ils y signalent les dossiers qui relèvent
conjointement de plusieurs ministères et comparent les progrès accomplis
aux objectifs fixés.
En cours
- Pour mesurer l’efficacité de ses programmes de réglementation en
matière de sécurité, Transports Canada a adopté une approche qui
comprend trois niveaux de résultats interreliés et qui met l’accent
sur les réalisations. Des rapports ministériels comme le Rapport sur
les plans et priorités et le Rapport ministériel sur le rendement
lui permettent de présenter les objectifs prévus ou atteints ainsi que
leur contribution à l’efficacité des programmes de réglementation de
la sécurité.
En cours
- Environnement Canada dépose un rapport annuel sur les activités qu’il
entreprend, ainsi que Santé Canada, en vertu de la LCPE et qui ont pour
but de protéger l’environnement et la santé de la population contre
les risques associés aux substances dangereuses. Ce document inclut, à
son tour, un rapport sur les activités du Comité consultatif national,
formé de représentants des gouvernements provinciaux, territoriaux et
autochtones. Prévu dans la LCPE, il fournit aux ministres de l’Environnement
et de la Santé des conseils sur la protection de l’environnement en
conformité avec les mesures énoncées dans la loi et tient compte du
rôle que jouent les gouvernements provinciaux, territoriaux et
autochtones dans la gestion de l’environnement.
En cours
Recommandation 24.138
Le rendement des cadres supérieurs de chaque organisme de réglementation
participant devrait être évalué en regard du degré de réalisation des
objectifs communs.
Le plan d’action du gouvernement
Le gouvernement a entrepris une réforme substantielle de la fonction
publique qui transformera celle-ci en une institution moderne, axée sur les
personnes et capable d’obtenir les résultats que souhaitent les
Canadiens. Dans le cadre de ce processus, il a relevé les points marquants
de son passé et fixé des jalons pour l’avenir.
Le gouvernement a établi un programme de gestion du rendement pour les
cadres supérieurs. Ce programme consiste :
- à favoriser l'excellence du rendement en reconnaissant et en
récompensant les personnes qui ont atteint des résultats correspondant
aux plans d'activités de l'organisation et aux objectifs gouvernementaux,
et qui ont démontré leurs qualités de leadership, leurs attachements
aux valeurs et leur sens de l'éthique;
- établir un cadre qui permet d'appliquer une démarche cohérente et
équitable en gestion du rendement.
Au sein de leur programme de gestion du rendement - engagements continus,
les sous-ministres s’engagent à se distinguer par leur leadership, leur
contribution et leur collaboration aux activités pangouvernementales. Un
des critères de mesures du rendement précise que les sous-ministres
doivent savoir reconnaître les dossiers qui nécessitent une collaboration
avec d’autres ministères ou d’autres instances, et n’hésitent pas à
amorcer des discussions au besoin.
De plus, dans Objectifs de rendement des sous-ministres – Priorités
stratégiques de la fonction publique du Canada pour 2002-2003, le
greffier a noté l’importance de travailler en collaboration
:
La collaboration, la coordination et le partenariat sont essentiels à
l’avancement du programme stratégique du gouvernement et à l’amélioration
des services dans le milieu mondialisé et branché d’aujourd’hui. Les
politiques économiques, sociales et de gestion convergent, tandis que les
enjeux nationaux et internationaux deviennent de plus en plus
interdépendants. La collaboration active, tout en étant exigeante,
élargit le domaine du possible et permet d’apporter des solutions
novatrices aux défis nouveaux et existants.
Mesures et échéancier
- Le gouvernement va élaborer un énoncé de principes pour la fonction
publique qui établira une orientation commune pour tous les
fonctionnaires ainsi que des idées communes étayant la culture
organisationnelle. Ces principes comprennent un engagement partagé des
valeurs professionnelles, qu’elles soient traditionnelles comme la
neutralité et le mérite, ou nouvelles comme le travail d’équipe et l’innovation.
2002/2003
- Lorsqu’ils ou elles s’engagent à cette priorité stratégique, d’après
le programme des Objectifs de rendement des sous-ministres pour 2002-2003, les sous-ministres doivent profiter d’une
collaboration active pour améliorer la prestation des services et l’élaboration
des politiques. Les mesures de rendement pourraient comprendre les points
suivants :
- l’établissement et la gestion, avec d’autres ministères,
gouvernements et parties intéressées, d’un programme de travail
conjoint pour l’élaboration des politiques;
- une meilleure intégration des points de vue régionaux dans l’élaboration
des politiques, en accordant une attention aux avis des régions
touchant la mise en œuvre des programmes sur place et entre ministères;
- l’élaboration, en partenariat avec d’autres ministères ou avec
d’autres gouvernements provinciaux ou municipaux, d’initiatives
utilisant pleinement les technologies de l’information (en tenant
compte du besoin de compatibilité des systèmes) de manière à fournir
aux Canadiens des services intégrés et axés sur le client; l’adoption d’approches coopératives entre les ministères,
encouragées et récompensées régulièrement, afin de relever les
défis qui se présentent.
2002/2003
Initiatives ministérielles
- L’Agence canadienne d’inspection des aliments a créé pour ses
cadres supérieurs un programme de gestion du rendement qui fait en sorte
que le rendement des personnes chargées des programmes de réglementation
est évalué en fonction de la façon dont elles s’acquittent de leurs
responsabilités.
En cours
Recommandation 24.141
Le gouvernement fédéral devrait élaborer des ententes de collaboration
avec les provinces et les territoires afin de réduire les risques pour la
santé et la sécurité des Canadiens et il devrait évaluer le degré de
réalisation des objectifs communs. Ces ententes devraient également permettre
la formulation d'une position canadienne solide aux fins des séances
internationales de partage des tâches et d'établissement des normes.
Le plan d’action du gouvernement
La Politique de réglementation exige le respect des ententes
intergouvernementales ainsi que l’exploitation, dans la mesure du
possible, des occasions où il peut y avoir coordination avec d’autres
paliers de gouvernement. La coopération fédérale-provinciale-territoriale
est de rigueur dans les secteurs faisant l’objet d’une réglementation,
et l’on dénote un nombre élevé et une vaste gamme de mécanismes
intergouvernementaux applicables à divers niveaux.
Parmi des exemples concrets d’ententes coopératives dans le secteur de
la santé et de la sécurité, notons :
- L’Accord sur le commerce intérieur, en vigueur depuis juillet 1995,
qui prévoit l’élimination des obstacles au commerce créés par les
différents règlements qui s’appliquent d’une région à l’autre du
pays. Des progrès ont été réalisés dans un certain nombre de
secteurs, y compris ceux des transports (sécurité des camions) et de l’environnement.
- Le Conseil canadien des ministres de l’environnement favorise une
approche coopérative pour les questions intéressant plusieurs
juridictions ainsi que pour la coordination des politiques à divers
égards (p. ex. les substances toxiques). Aux termes de l’Accord
pan-canadien sur l’harmonisation environnementale, des efforts ont été
déployés en vue de fixer des normes dans six secteurs.
- Le Groupe de mise en œuvre du Système canadien d’inspection des
aliments (GMOSCIA), composé de représentants de ministères fédéraux
et provinciaux, vise l’harmonisation des normes et l’intégration des
systèmes d’inspection, de même que l’établissement d’un forum
intergouvernemental qui traitera de l’établissement de normes, de
procédures et de méthodes communes pour l’inspection des aliments.
- Un groupe de travail fédéral-provincial-territorial, le Comité de l’hygiène
du milieu et du travail, a été mis sur pied pour montrer la voie dans l’élaboration
de mesures stratégiques efficaces permettant de régler, d’une façon
intégrée, coordonnée et globale, les problèmes liés à la santé et
à l’environnement.
- Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
assure un leadership global au soutien de l’élaboration d’une
position canadienne au moment de partager le travail et d’établir des
normes avec les autres pays. De plus, le ministère entretient des
relations étroites avec les provinces et les territoires dans le domaine
des politiques sur le commerce international grâce à divers mécanismes.
Des fonctionnaires fédéraux, provinciaux et territoriaux participent aux
travaux du Comité fédéral-provincial-territorial sur le commerce
(Comité c-commerce) qui se réunit trimestriellement (ou plus souvent)
afin d’échanger de l’information, de faire connaître leurs points de
vue et d’élaborer des positions canadiennes sur divers enjeux de la
politique commerciale, y compris sur les négociations. Outre ces
réunions régulières, les ministres canadiens responsables du commerce
(aux niveaux fédéral, provincial et territorial), de même que les
sous-ministres, se réunissent au moins une fois l’an afin d’approfondir
la relation de collaboration qui existe avec les provinces à l’égard
des politiques sur le commerce et l’investissement, pour faire le point
avec les provinces sur les faits nouveaux dans le domaine du commerce
international et pour discuter d’une collaboration encore plus poussée
relativement aux grands enjeux. Le ministère assure également la tenue d’un
réseau intranet et organise de nombreuses conférences avec les provinces
pour faciliter la mise en commun de documents et d’informations à jour.
Mesures et échéancier
Initiatives ministérielles
- En 1994, les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de l’Agriculture
ont établi le GMOSCIA pour assurer la mise en œuvre de l’ébauche du
système canadien d’inspection des aliments. Le GMOSCIA réunit des représentants gouvernementaux chargés de l’inspection
des aliments aux niveaux fédéral, provincial, territorial et municipal.
Il compte trois coprésidents : deux d’entre eux proviennent
respectivement du secteur provincial de la santé et de celui de l’agriculture,
et l’autre, du gouvernement fédéral.
En cours
- L’Agence canadienne d’inspection des aliments conclut depuis
longtemps des ententes coopératives bilatérales avec les provinces en
vue de coordonner les démarches visant l’inspection et la sécurité
des aliments, de préciser les rôles et les responsabilités de chaque
palier de gouvernement, de repérer les domaines qui bénéficieraient d’une
collaboration accrue et de négocier des ententes visant le partage des
tâches liées à l’inspection. Ces ententes ont généralement pour
objet :
- de supprimer les pratiques non efficaces, de préciser les rôles et
les responsabilités;
- de réduire le dédoublement des tâches;
- d’établir des protocoles permettant de faire face aux nouvelles
questions horizontales ou transsectorielles qui peuvent relever de plus
d’un ministère ou palier de gouvernement.
En cours
- Santé Canada s’est engagé à travailler en étroite collaboration
avec les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi qu’avec ses
pendants internationaux. Des comités fédéraux-provinciaux-territoriaux
se penchent sur de nombreux dossiers, notamment l’hygiène de l’environnement
et la santé au travail, la réglementation des pesticides, les questions
pharmaceutiques et la sécurité alimentaire. Le ministère participe
aussi au processus de normalisation et d’harmonisation à l’échelle
internationale par le biais de groupes de travail et de comités (p. ex. l’Organisation
mondiale du travail, l’Organisation de coopération et de développement
économiques et l’Accord de libre-échange nord-américain, Conférence internationale sur l’harmonisation).
En
cours
- Bien que la réglementation relative à l’énergie nucléaire soit du
ressort fédéral, la Commission canadienne de sûreté nucléaire a
conclu des ententes coopératives avec les gouvernements provinciaux dans
un certain nombre de secteurs, y compris un accord avec la Saskatchewan
prévoyant l’harmonisation des exigences en matière de réglementation
pour l’exploitation minière, un autre avec la Commission des normes
techniques et de la sécurité de l’Ontario pour l’inspection des
appareils nucléaires sous pression, ainsi que diverses ententes avec les
autorités dans d’autres provinces.
En cours
Environnement Canada, de par sa participation au Conseil canadien des
ministres de l’environnement, travaille de près avec les provinces et
les territoires afin d’établir des objectifs visant la réduction des
risques à la santé et à la sécurité. En 1998, le ministre a signé l’Accord
pan-canadien sur l’harmonisation environnementale et, conformément à
celui-ci, l’Entente auxiliaire pan-canadienne sur l’établissement de
standards environnementaux (SE), lesquels peuvent inclure des normes
qualitatives ou quantitatives, des lignes directrices, des objectifs et
des critères pour assurer la protection de l’environnement et réduire
les risques pour la santé humaine. Depuis la signature de cette entente,
les négociations ont abouti à l’établissement de SE pour six
substances d’intérêt national, notamment les particules et l’ozone,
qui sont à l’origine du smog et de certains problèmes de santé très
inquiétants.
En cours
L’Office national de l’énergie travaille de concert avec l’Association
canadienne de normalisation en vue de mettre au point des normes de
sécurité technique pour les systèmes de canalisation qui seront
adoptées par l’Office et par les autorités réglementaires de chaque
province. Il a mis sur pied aussi le Comité canadien chargé de la
réglementation technique des pipelines, qui permet aux autorités
chargées de réglementer la sécurité de la canalisation d’échanger
leurs informations et leurs meilleures pratiques.
En cours
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