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Alcalá-Galiano (1792)[Alcalá-Galiano, Dionisio (1762-1805)]. Relacion del viage hecho por las goletas Sutil y Mexicana en el año de 1792 [...]. Madrid: Impr. Real, 1802.
Né en 1762 à Cabra, en Espagne, Dionisio Alcalá-Galiano entra à l'École navale en 1775 et commença son service actif en 1779. Pendant les années qui suivirent, il participa à divers relevés hydrographiques des côtes espagnoles et sud-américaines. En 1789, il fut nommé pour accompagner l'explorateur Alejandro Malaspina dans un voyage scientifique autour du monde. Alcalá-Galiano passa l'année 1791 à Mexico, pour mettre à jour les cartes et les calculs astronomiques accumulés depuis son départ d'Espagne. À la fin de 1791, il fut choisi par le vice-roi de la Nouvelle-Espagne (Mexique) pour remplacer Francisco Antonio Mourelle à la tête d'une expédition chargée de cartographier la côte ouest de l'Amérique du Nord, depuis San Francisco jusqu'au 55e degré de latitude nord. Alcalá-Galiano devait en outre scruter minutieusement le détroit de Juan de Fuca; le vice-roi croyait en effet, en se basant sur le rapport d'une expédition précédente, que l'entrée du passage du nord-ouest s'y trouvait. Parti d'Acapulco au printemps de 1792, Alcalá-Galiano y revint l'automne suivant, après avoir exploré la côte jusqu'au nord de l'île de Vancouver. Dans le détroit de Georgia, entre l'île de Vancouver et le continent, il avait d'ailleurs rencontré George Vancouver; animés par le même esprit scientifique, les deux explorateurs avaient échangé des renseignements et même travaillé de concert pendant quelques semaines. Par la suite, Alcalá-Galiano rédigea le récit de son exploration qui fut publié en 1802. Contrairement aux autres comptes rendus portant sur la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord, le sien donnait une vision positive du potentiel économique de cette région. Mais, puisque nul passage vers l'Atlantique n'avait été découvert, les autorités espagnoles se désintéressèrent de cette région. C'est sans aucun doute ce désintéressement qui rendit possible la publication du récit d'Alcalá-Galiano, car auparavant, l'Espagne avait toujours tenu secret les résultats de ses explorations. Après cette expédition, Alcalá-Galiano poursuivit sa carrière dans la marine, atteignant le grade de brigadier des armées navales. Il fut tué en octobre 1805, lors de la bataille de Trafalgar, au large des côtes espagnoles.
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