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Commission des revendications des Indiens : Commémoration sur les lieux du massacre des collines Cypress
Ottawa (le 8 août 2000) - Chaque année, en mai, les membres de la bande Carry the Kettle se rendent, depuis leur réserve de Maple Creek, à l'endroit du massacre des collines Cypress, qui se trouvent à 350 kilomètres de leur collectivité, afin d'honorer le souvenir de leurs morts. Le 1 juin 1873, leurs ancêtres assiniboines furent tués à coups de fusil dans leur camp établi dans les collines Cypress, par des chasseurs de loups ivres venus du Montana, en raison d'une querelle au sujet de chevaux volés. Afin de préserver la paix, le gouvernement du Canada a demandé aux Assiniboines de quitter ces collines mais il ne leur a pas encore reconnu de réserve sur leur territoire traditionnel. Dans le rapport qu'elle a rendu public aujourd'hui, la Commission des revendications des Indiens demande au gouvernement de collaborer avec la bande Carry the Kettle afin de commémorer le massacre des collines Cypress et de rétablir officiellement le lien qui rattache la bande à celles-ci. « C'est peut-être là la pire atrocité de l'histoire canadienne -- et la moins connue, » de dire le coprésident de la Commission, Jim Prentice. « Ces Assiniboines ont été tués et les leurs ont perdu leurs terres et le contact avec leur autodétermination. Il est temps que le gouvernement reconnaisse le lien historique qui les rattachent aux collines Cypress.» « En fait, beaucoup de revendications pourraient être réglées de façon plus utile si le gouvernement reconnaissait l'importance pour les Indiens du lien qui les unit à la terre, au lieu de se contenter de leur verser des sommes d'argent importantes.» La bande Carry the Kettle a demandé à la Commission de faire enquête après le rejet de sa revendication par le gouvernement fédéral. Elle affirme qu'elle a le droit, en vertu du Traité no 4, d'obtenir une réserve dans les collines Cypress. Ses ancêtres assiniboines ont adhéré au Traité no 4 en 1877, quatre ans après le massacre, et en 1879, ils ont choisi un lieu pour l'établissement d'une réserve dans la partie ouest des collines. Les documents historiques et les comptes rendus oraux présentés à la Commission montrent clairement que les fonctionnaires du gouvernement ont reconnu les collines Cypress comme le territoire traditionnel des Assiniboines. La Commission a aussi constaté clairement, cependant, que le gouvernement fédéral n'a pas accepté le lieu choisi par les Assiniboines pour sa réserve. Le gouvernement fédéral avait en fait décidé, en 1880, de réinstaller les Assiniboines et d'autres Premières nations dans la région de Maple Creek, en partie afin qu'on puisse assurer plus facilement le maintien de la loi et de l'ordre près de la frontière. Les Assiniboines ne voulaient pas aller s'installer ailleurs et ils ont refusé de le faire jusqu'à ce que les fonctionnaires du gouvernement leur aient coupé les vivres. Menacés de famine, ils ont alors accepté d'aller vivre ailleurs. En examinant les faits et la loi, la Commission a pu constater que la bande ne possède effectivement pas de réserve dans les collines Cypress. En vertu de la législation canadienne pertinente, une réserve ne peut devenir une réserve que si la Première nation et le gouvernement la reconnaissent comme telle; or, comme le gouvernement avait décidé de réinstaller les Assiniboines, il n'a pas accepté de toute évidence le lieu que la bande avait choisi pour sa réserve. Les commissaires ont constaté que ce résultat, bien qu'il soit techniquement légal, n'en est pas moins injuste. Depuis sa création, la Commission a la responsabilité, dans le cadre de son mandat complémentaire, de porter à l'attention du gouvernement les circonstances où, même s'il n'existe pas d'obligation légale pour le gouvernement, la situation créée pour un groupe est injuste. La bande Carry the Kettle continue de se rendre de Maple Creek au lieu du massacre, chaque printemps, afin d'honorer le souvenir de ses morts. L'aîné Kaye Thompson a dit aux responsables de l'enquête : « Notre peuple a un grand respect pour les lieux où sont ensevelis ses morts, car c'est la terre sacrée de leur sépulture. Leurs esprits habitent les collines Cypress, où nos parents défunts sont restés. Aux yeux de notre peuple, ce sont eux qui gardent la réserve, car c'est le lieu où ils reposent. » La CRI a été créée en 1991 pour faire enquête, à la demande des Premières Nations, sur les revendications particulières rejetées par le gouvernement fédéral ou sur les revendications particulières acceptées par le gouvernement fédéral mais dont les critères d’indemnisation retenus sont contestés par les Premières Nations touchées. En outre, la CRI offre des services de médiation, après entente des parties, à toute étape du processus de règlement des revendications. Cliquez ici pour télécharger le document d’information Cliquez ici pour télécharger le rapport PDF
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