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Alexis Reynard | Évêque Vital Grandin, O.M.I. | Frère Antoine Kowalczyk, O.M.I. | Pères O.M.I | Petite vérole
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OBLATS

Alexis Reynard

Frère Mineur Alexis Reynard, O.M.I.
Rangée C No.27

Oblates 2Né en France le 28 septembre 1828, il a été assassiné près de la rivière House (Athabasca) dans les Territoires du Nord-Ouest probablement le 20 juin 1875.

En 1850, il est entré dans l'ordre des Oblats en France. Il a professé ses vœux en 1852.

Il a été envoyé dans l'ouest du Canada en tant que missionnaire-aidant. Il a travaillé à Saint-Boniface, au Manitoba, ainsi qu'à l'île-à-La-Crosse, en Saskatchewan, en 1852-1853.

Il a été transféré au diocèse de Mackenzie et a travaillé comme bricoleur au fort Chipewyan pendant dix ans ainsi qu'à fort Providence et dans les Territoires du Nord-Ouest entre 1863 et 1870; Le Lac La Biche a été le lien en Alberta entre le fret de terre et le transport en chalands jusqu'au Grand Nord, de 1870 à 1874.

En voyage du fort Chipewyan jusqu'au Lac La Biche avec une orpheline adolescente et son guide Iroquois, il a été tué et en partie mangé par ce dernier parce qu'il protégeait la fille contre le guide.

Enterré d'abord au Lac La Biche, puis dans la parcelle de terrain réservé aux Oblats à Saint-Albert.

« Le sang des martyres est la semence des chrétiens »


La mort horrible du frère Alexis Reynard

« Ici reposent les restes du frère Alexis O.M.I. Assassiné par son guide iroquois en 1875, R.I.P. » – Inscription sur la pierre tombale d'Alexis Reynard

En 1872, l'évêque Faraud a voyagé en Europe afin de « quémander » pour la mission. Comme l'indique les annales des Oblats de Marie Immaculée, lorsque ce dernier revint au Lac La Biche le 27 juillet 1875, une tragédie secouait la communauté qui avait appris la mort du frère Alexis. Les annales reprennent l'histoire le lendemain de l'arrivée de l'évêque à Notre-Dame des Victoires :

« Le lendemain de l'arrivée du Révérend évêque Faraud au Lac La Biche, un gentil métis appelé Thomas Hupe est arrivé à la mission. « Frère Alexis Reynard, où est-il? »; était sa première question. « Si le frère n'est pas encore de retour, alors je crains sincèrement qu'un grand malheur lui soit arrivé. Il y a un mois, nous avons quitté le lac Athabasca ensemble pour venir ici avec ma famille et un Iroquois métis appelé Louis Lafrance. Le voyage était agréable jusqu'à ce que nous soyons confrontés à la crue des eaux soudaine de la rivière Athabasca ».

« Nous avions bien déjà dépassé fort McMurray quand nous nous sommes rendus compte qu'il nous était impossible de ramer en amont dans nos canoës. Hélas, nous avions si peu de provisions que nous ne pouvions pas tout à fait nous rendre à notre destination, au Lac La Biche. Puis, j'ai dit au frère Alexis : « nous ne pouvons faire autrement que de retracer nos pas jusqu'au fort McMurray et attendre que la rivière regagne sa taille normale. Nous pourrons alors nous approvisionner à la Compagnie de la Baie d'Hudson puis nous pourrons immédiatement monter le courant en sécurité ».

Mais le frère Alexis a répondu : « l'évêque Faraud m'attend au Lac La Biche pour construire les bateaux qui sont absolument nécessaires dans le transport des provisions pour sa mission. Je dois coûte que coûte y arriver au moment convenu sinon toutes les missions du nord seront en attente et privées des réserves nécessaires. Revenez avec votre famille au fort McMurray tandis que mon guide et moi-même, Louis l'Iroquois, iront par voie de terre jusqu'au Lac La Biche. Nous vivrons du mieux que nous pourrons grâce à nos pistolets et, après six ou sept jours de marche à travers la forêt, nous arriverons à la mission ».

Thomas Hupe a ajouté : « Mon épouse et moi-même sommes retournés au fort McMurray. Cela fait maintenant trois semaines que le frère Alexis et son guide nous ont quitté et ils auraient dû être ici il y a quinze jours. Puisqu'ils ne sont pas encore arrivés, je ne peux que conclure qu'un grand malheur s'est produit. »

Le jour suivant, deux métis engagés par père Leduc sont partis du Lac La Biche pour aller secourir le frère disparu et son guide. Douze jours plus tard, ils sont revenus à la mission à quatre heures du matin.

« J'ai retrouvé votre frère » a dit l'un d'entre eux. « Il est enterré sous une légère bâche de sable à l'embouchure de la rivière House sur le fleuve Athabasca et, ce qui est extraordinaire, c'est que les os étaient déjà sans chair mais j'ai facilement reconnu le frère à cause de sa barbe et de ses cheveux ».

Le frère Alexandre Lambert est immédiatement parti en canoë avec quatre hommes pour chercher les restes de notre pauvre frère. [Ils] sont arrivés à l'endroit indiqué. Ils allaient exhumer le corps quand, à leur horreur, ils n'ont trouvé que des os secs, dispersés pêle-mêle ou rien du tout. Aucun des os ne portaient les marques de dents d'un animal mais ils avaient été coupés à divers endroits, apparemment avec une hache qui a été trouvée à côté du corps portant des taches de sang. La tête de la victime avait été percée de part en part. Il n'y avait plus aucun doute que le frère Reynard avait été tué. De plus, ses os carbonisés trouvés à quelques pas de la tache prouvaient que ce dernier avait servi à apaiser la faim de son guide Iroquois.

Le frère Lambert a recueilli avec respect et une émotion indescriptible les restes dispersés. Vingt jours plus tard, nous lui avons donné un respectueux enterrement après que je l'ai moi-même examiné et ai établi l'identité du frère grâce à l'inspection de ses cheveux et de sa barbe qui avait été laissés intacts. Une omoplate d'épaule manquait. Nous avons appris plus tard qu'elle a été trouvée dans la forêt, à un jour de marche de la scène du crime.

Le meurtrier avait été forcé de rassasier sa faim sur place. Puis, sans aucun doute, il avait dépouillé les os de leur chair et en avait emporté autant qu'il pouvait, après l'avoir séchée; comme les indiens sur la prairie qui sèchent la chair du bison. Est-ce que le guide misérable avait lui-même enfin succombé à son destin? Nous pouvons essayer de deviner, parce qu'il n'a pas été vu et personne n'a entendu parler de lui depuis.

Le frère Alexis Reynard avait travaillé pendant plus de vingt années dans les missions du nord avec une infaillible dévotion. Il était toujours le modèle d'un religieux parfait. Sa mort était terrible d'un point de vue normal, mais Dieu aura reçu son serviteur fidèle, pour être lui-même son éternelle récompense ».


Frère convers Anthony Kowalczyk, O.M.I
Rangée 8, numéro 6

Né en Pologne le 4 juin 1866, il est mort à Edmonton, Alberta le 10 juillet 1947.

Il est entré dans l'ordre des Oblats à St-Gerlach, en Hollande, le 1e octobre 1891.

Après quatre ans avec les Oblats hollandais, il devait travailler dans les missions sud-africaines; mais un changement de dernière minute l'a amené dans l'ouest du Canada en 1896. Il a professé ses vœux religieux le 17 janvier 1898, à Saint-Albert.

Il a travaillé comme bricoleur au Lac La Biche, la mission d'Alberta, de 1896 à 1897, lorsqu'un sérieux accident a causé l'amputation de son bras droit juste au-dessous du coude, le 15 juillet 1897.

Malgré cette perte, le frère Anthony, comme on l'appelait, a travaillé comme bricoleur et fermier à Saint-Paul, la colonie métisse d'Alberta, 1897-1911.

Transféré au nouvellement crée collège Saint-John à Edmonton, Alberta, en 1911, il a travaillé comme fondeur, jardinier, nettoyeur de toilettes, blanchisseur, aiguiseur de patins, etc., jusqu'à sa mort en 1947.

Son dévouement à Sainte Marie est légendaire : il nous a tous enseignés, nous les garçons, à dire non pas « merci » mais « ave Maria ». Son exemple et ses prières ont fait du collège Saint-John un berceau pour les centaines d'adolescents qui avaient la vocation de devenir prêtres ou frères Oblats de l'ouest du Canada.

On s'attend à ce que sa réputation de sainteté soit bientôt officiellement identifiée par l'église. Ave Maria.


Frère convers Albert Côté, O.M.I
Rangée A numéro 24

Né au Québec le 29 mars 1905, il est mort à Saint-Albert, Alberta, le 16 janvier 1978.

Il est entré dans l'ordre des Oblats au Québec en 1935. Il a prononcé ses vœux religieux au Lac La Biche, Alberta, en 1942.

Il a été un fervent aidant convers, la plupart du temps comme fermier et « touche-à-tout » à la mission et à l'école du Lac La Biche, de 1936 à 1951 et de 1959 à 1964; à Saint-Albert et au lac Sainte-Anne, de 1954 à 1959 et de 1964 à 1969.

Il a été cuisinier et infirmier pour le père estropié A. Poulin, O.M.I. à Brocket, en 1969.

Il s'est retiré au Foyer Grandin, en 1969, maison des Oblats pour seniors, où il est mort soudainement en 1978.


Frère convers Patrick Bowes, O.M.I
Rangée D numéro 26

Né à Kingston, Ontario, le 23 juillet 1830, il est mort à Saint-Albert, Alberta, le 9 mars 1908.

Patrick est entré dans l'ordre des Oblats à Bytown, Ottawa, Ontario, en 1851. Il a prononcé ses vœux religieux à l'île à La Crosse, Saskatchewan, en 1856.

Il a été envoyé à l'ouest du Canada comme maître-charpentier. Il a construit quatre bâtiments sur l'île à La Crosse, de 1855 à 1869 et également quatre bâtiments au Lac La Biche, Alberta, de 1857 à 1865.

À Saint-Albert, il a construit la seconde cathédrale, en 1869, qui a brûlé en 1921, et a déplacé le moulin à farine « entre les deux ponts à Saint-Albert », 18 milles vers le bas du fleuve, près de Lamoureux, vis-à-vis le fort Saskatchewan, Alberta, entre 1869 et 1871.

Il a construit des missions à MacLeod, Hobbema, Dunbow, en 1881-1882 et en 1884. Sa spécialité l'a amené à Edmonton, en 1889, à Calgary et à Saint-Albert, en 1889-1890. À Lethbridge : 1891, à Canmore : 1893, à Banff et à Cochrane : 1894; partout en Alberta du sud. Au Lac La Biche : 1895-1896 ; à lac Saddle, 1896-1906, et finalement à Saint-Albert, 1906-1908.

Le grand charpentier-apôtre est mort à l'âge mûr de 78 ans.


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© 2003 Société culturelle Mamowapik et Société d'Histoire de Mission Lac La Biche (Tous droits réservés)

 

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