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Alexis Reynard | Évêque Vital Grandin, O.M.I. | Frère Antoine Kowalczik, O.M.I | Pères O.M.I | Petite vérole
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OBLATS

Petite vérole

Détresse par rapport à l'épidémie – Ravages de la variole, 1870

Dans les annales des pères oblats, nous avons lu une lettre du père Leduc écrite en décembre 1870 : « le père Lacombe était à nouveau proche de Saint-Paul parmi les morts et les mourants quand il a entendu parler de notre situation affligeante. Il a passé la nuit administrant les sacrements aux Indiens qui étaient en danger de mort, puis est venu à notre aide. Cet acte de charité fraternelle m'a profondément touché. Je ne pouvais m'empêcher de pleurer lorsque je me suis jeté dans les bras de ce bon père qui est arrivé opportunément pour nous aider à affronter nos difficultés ».

Quand ses confrères ont eu récupéré, le père Lacombe s'est empressé de retourner à la prairie et, comme le père André qui avait également passé l'été parmi les Indiens, est passé par maintes expériences horribles pendant l'épidémie (...) telles que creuser de nombreuses tombes avec comme seuls outils couteaux et haches, la saleté écopée à la main. Parfois 10 ou 12 corps étaient placés dans une tombe, transportés dans des couvertures des teepees au cercueil. (Il y avait un tel charnier au cimetière de la mission du Lac La Biche). Dans la prairie, il y a eu environ 30 campements ou plus qui ont été touchés et entre 28 à 41 familles dans chacun.

Un matin, alors que les jeunes hommes l'aidaient aux enterrements, le père Lacombe les a envoyés chercher les corps de deux enfants qu'il avait étendus sur leurs côtés et recouverts de branches. Les hommes y sont allés mais les corps des deux petits n'étaient plus là. Les chiens étaient déjà là, seuls les restes déchirés étaient retrouvés.

Le père Albert Lacombe, OMI, a entendu un vieil homme qui pleurait tragiquement à cause de ceci. « Éminent père », il répétait distinctement, « est il possible que vous nous laissiez mourir avec cette maladie horrible (...) puis laissiez mangés par des chiens ». Même le coeur dur du père Lacombe a rencontré ici ses limites de la résistance et de son pouvoir de consoler. « Je ne pouvais pas dire un mot pour le soulager », il a noté dans son journal.

Remerciement : Père Lacombe, par Katherine Hughes. Éditeurs : McClelland et Stewart.


Les Sœurs de la Charité (les Sœurs Grises) à Notre-Dame des Victoires – Mission du Lac La Biche, 1862

Le 21 juillet 1891 – les préparations pour le départ de la sœur supérieure et [une autre sœur]. Cette dernière a été rappelé à Montréal après 28 années pendant lesquelles elle a servi cette mission qui perd avec elle la dernière fondatrice du convent ». – Journal de Notre-Dame des Victoires.

« Tout bonheur dépend du courage et du travail ». – Honoré de Balzac

Sœurs Grises à la mission du Lac La Biche :

Rangée arrière : sœur Cecilia Dougherty, sœur Béliveau (Louise Arsenault), sœur Louise Pomminville, sœur Olivine Briault.
Première rangée: sœur Saint-Amable (Odolmire Mercier), sœur Marie Niquette, sœur supérieure Augustin (Ada Leduc).

Faits intéressants sur ces 7 sœurs qui étaient au Lac La Biche en 1895 :


Les Sœurs Grises ont ouvert une école en 1862, mais l'effort n'a pas porté fruit avant plusieurs années. Les Métis, tout comme les Indiens, ne comprenaient ni l'utilité, ni la nécessité d'une éducation. Les sœurs ont dû prier les autochtones, d'un air suppliant, d'envoyer seulement quelques enfants à l'école. Les parents qui ont permis aux soeurs d'instruire leurs enfants ont estimé qu'ils rendaient un immense service à la mission! Les sœurs n'hésitaient pas souvent à porter plainte aux parents en leur disant que leurs enfants étaient sous-alimentés, mal habillés et mal traités. L'apathie et l'incompréhension de la part des parents étaient le plus grand obstacle au travail fait dans les écoles dans toutes les missions du nord-ouest.

En résumé, cette mission n'était pas aussi généreuse en fruits spirituels que les sœurs eussent espéré. Jusqu'au 1e janvier 1856, seulement quelques 284 baptêmes avaient eu lieu. Pendant cette période cependant, la mission de Notre-Dame des Victoires a fait de remarquables progrès du point de vue religieux. Les Indiens qui avaient été jusque là peu enthousiastes et indifférents ont mieux compris la dévotion des missionnaires et ont semblé vouloir en profiter. Même l'orphelinat et l'école obtenaient de meilleurs résultats. Cette dernière a accueilli approximativement quarante étudiants. La mission servait également trois postes secondaires : Little Beaver et Saint-Jean Baptiste, situés au pont du fleuve d'Athabasca, et Sainte-Valentine.

Remerciement : Annales des Oblats.


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