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La planification d'un édifice à bureaux écologique respectueuse de l'environnement

Chapitre 2 - Plan de vérification des édifices à bureaux écologiques liste de vérification par phase de projet

La Partie 2 du présent document contient une liste de vérification des éléments dont il faut tenir compte dans un édifice à bureaux écologique et qui doivent être incorporés dans le Système de réalisation des projets (SRP). Cette liste de vérification peut être utilisée pour n'importe quel projet concernant des édifices à bureaux, quelles que soient la dimension et l'envergure de celui-ci, qu'il porte sur la totalité d'un édifice à bureaux ou une partie de celui-ci. La liste de vérification présentée ci-après a été élaborée à l'aide des renseignements tirés de la section SA-7 (Développement durable) de la documentation type pour la sélection d'experts-conseils dans le cadre de demandes de propositions en deux phases qui est décrite à l'annexe A. Certains des éléments contenus dans la section SA-7 ont été réorganisés par phase de projet. Ils ont été modifiés afin de réduire le plus possible les dédoublements ou les répétitions et, dans certains cas, on a jugé nécessaire ou approprié d'ajouter certains détails et de clarifier. Compte tenu du fait que « le plus tôt sera le mieux », ces mesures de développement durable doivent être incorporées dès le début du projet, à l'étape de la planification et de la définition du projet, et exprimées le plus en détail possible à l'étape de la mise en oeuvre.

La plupart des éléments écologiques seront traités dans les parties Définition et Études conceptuelles, Documents de construction, Passation du contrat et Construction. La présente partie fournit une liste de vérification à utiliser pour incorporer des aspects écologiques aux diverses étapes du SRP. Ceux-ci sont présentés en trois grandes catégories :

  • Définition du projet et études conceptuelles;
  • Documents de construction;
  • Passation de contrat et construction.

Dans chacune des catégories ci-dessus, les critères de conception écologiques sont présentés sous les rubriques suivantes :

  • Gestion de projet;
  • Réduction des déchets de construction et de rénovation;
  • Énergie;
  • QAI;
  • Terrains;
  • Bruit;
  • Gestion des déchets de bureau;
  • Appauvrissement de la couche d'ozone;
  • Conservation de l'eau.

La Partie 3 du présent document offre des listes de vérification des détails techniques pour chacune des catégories susmentionnées.

On recommande fortement de s'associer à des experts techniques au moment d'entreprendre les étapes suivantes :

2.1 Définition du projet et études conceptuelles

Les critères de conception écologiques doivent être incorporés le plus tôt possible dans le SRP. Il est improbable qu'une conception écologique de bureaux ait des répercussions importantes aux étapes initiales du SRP, car la planification survient surtout après que le bâtiment a été désigné. Cependant, il se pourrait que certains critères écologiques doivent être pris en considération lors de l'analyse des options. Il faudrait introduire les critères de conception écologiques dès que le bâtiment a été identifié, c.-à-d. lors de la définition du projet. Les paragraphes ci-dessous présentent les critères de conception écologiques à incorporer au début de la planification d'un projet visant un édifice à bureaux.

Définition du projet et études conceptuelles - gestion de projet

  • Envisager d'inclure, dans l'équipe de projet, un coordonnateur environnemental (peut être quelqu'un faisant déjà partie du personnel, un spécialiste ou un expert-conseil externe, en fonction de l'envergure et de la complexité du projet).
  • Inclure les attestations des qualifications du coordonnateur environnemental du projet.
  • Vérifier le champ d'application de la Loi sur l'évaluation environnementale du Canada.
  • Définir les possibilités (technologies écologiques) et les méthodes ou procédures de mise en oeuvre des stratégies pour contribuer à la protection de l'environnement de manière rentable pendant l'aménagement de locaux pour bureaux ou de leur utilisation.
  • Déterminer des moyens rentables de mettre en oeuvre ces possibilités lors de l'évaluation du bâtiment de base, de l'aménagement pour la location, de l'exploitation ou de l'entretien.
  • Consulter le coordonnateur environnemental de l'équipe de projet de façon à :
    • établir si les aspects écologiques de la conception seront coordonnés par un sous-expert-conseil relevant de l'expert-conseil principal;
    • examiner les exigences relatives aux aspects environnementaux des études conceptuelles;
    • examiner les aspects environnementaux qui ont été incorporés aux études conceptuelles.
  • Prendre note que le coordonnateur environnemental peut être ou ne pas être un spécialiste du bâtiment.
  • Pour présenter les aspects environnementaux des études conceptuelles dans le cadre d'une stratégie environnementale, il faut :
    • énumérer les principales occasions de préservation de l'environnement que présente le projet;
    • énumérer les principaux secteurs où se concentreront les efforts de préservation de l'environnement;
    • indiquer les décisions majeures qui ont été prises en matière de préservation de l'environnement;
    • indiquer les solutions de rechange aux décisions majeures qui ont été étudiées et rejetées, et les raisons de leur rejet.

Cette présentation doit être faite devant le comité d'examen des études dans le cadre de la présentation de l'ensemble des études conceptuelles.

Obtenir l'approbation officielle des aspects environnementaux liés à l'écologisation de l'édifice et faisant partie des documents conceptuels présentés.

Définition du projet et études conceptuelles - réduction des déchets de construction et de rénovation (CRD)

  • Étudier l'étendue des travaux d'enlèvement de l'amiante. Examiner les solutions de rechange en ce qui concerne l'élimination de l'amiante contenu dans les murs extérieurs. Recommander un plan d'enlèvement de l'amiante.
  • Veiller à ce que les travaux d'enlèvement de l'amiante soient supervisés par un spécialiste environnemental de l'amiante.
  • Vérifier l'état actuel du bâtiment en ce qui concerne la présence de peintures contenant du plomb ou le potentiel d'exposition à celles-ci. Formuler des recommandations à cet égard.
  • Effectuer une vérification des déchets et déterminer quels matériaux et quel système de bâtiment devront être démantelés et indiquer les matériaux qui pourront être réutilisés dans la rénovation et ceux qui seront recyclés.
  • Proposer un moyen de réduire les déchets de construction destinés à la décharge. Dresser la liste des débris de construction qui doivent être triés à la source sur le chantier à des fins de réutilisation et de recyclage.
  • Présenter un plan de démantèlement des matériaux de construction, y compris le tri à la source. Prescrire un démantèlement plutôt qu'une démolition.
  • Proposer des dispositions contractuelles visant à assurer que tous les matériaux et que tout l'équipement recyclables sont récupérés.
  • Veiller à ce que les matériaux de construction comme les métaux ferreux, les métaux non ferreux, les portes, les cloisons démontables, les armoires, les garnitures intérieures, les rails et les stores, la moquette, les fenêtres, la pierre calcaire, la brique, les carreaux à pose rapide (concassés ou pleins) et les articles mécaniques comme l'équipement, le câblage, les prises de courant, les interrupteurs, les colonnes d'alimentation, les conduits et les appareils sont réutilisés, lorsque c'est possible, et recyclés dans le cas contraire.

Définition du projet et études conceptuelles - énergie

  • Établir les objectifs de consommation d'énergie pour l'ensemble du bâtiment ou pour les aires rénovées. Ces objectifs peuvent être ventilés par catégorie d'utilisation énergétique (p. ex. chauffage, climatisation, pompes et ventilateurs, éclairage, charge d'alimentation, etc.).
  • Viser à satisfaire ou à dépasser les exigences du Programme C-2000, du Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux ou des lignes directrices d'efficacité énergétique. Examiner les travaux déjà effectués dans le cadre de l'Initiative des bâtiments fédéraux pour repérer tout renseignement qui pourrait s'appliquer au projet en cours. On peut obtenir auprès du Bureau de l'efficacité énergétique de Ressources naturelles Canada tous les renseignements nécessaires sur ces programmes. Pour assurer la conformité, effectuer des analyses de la consommation pendant la conception et après l'occupation des lieux.
  • En fonction des objectifs d'économie d'énergie établis, examiner les moyens les plus appropriés de réduire la consommation pendant la conception de projets de rénovation. Lorsque toutes les méthodes classiques ont été examinées, opter pour des mesures considérées novatrices ou supérieures aux méthodes habituelles.
  • Utiliser des moteurs éconergétiques, lorsque c'est possible.
  • Concevoir l'installation de chauffage classique pour obtenir une efficacité énergétique optimale d'après les données obtenues de l'analyse des coûts complets sur le cycle de vie.
  • Étudier la possibilité d'avoir recours à des sources différentes d'énergie de chauffage, par exemple, géothermiques, solaires ou d'autres sources d'énergie renouvelables.
  • Étudier les cas où on a jugé rentable et souhaitable de concevoir des installations supérieures aux normes énergétiques actuellement en vigueur.
  • Aménager le réseau de distribution électrique de manière à pouvoir mesurer l'utilisation de l'énergie selon les applications : refroidissement, pompage, ventilation, chauffage, alimentation électrique, etc. ou location.
  • Recueillir et analyser régulièrement les données de sous-mesurage de la consommation d'énergie (p. ex. deux fois par année).
  • Étudier l'utilisation de dispositifs à commande numérique directe pour les systèmes centraux et de zone.
  • Tous les compteurs doivent être reliés au système CND lorsque c'est possible.
  • Envisager la possibilité d'utiliser des ventilateurs-récupérateurs de chaleur.
  • Prévoir, dans les études, des moyens qui permettront aux occupants de participer à la réduction de la consommation de l'énergie.
  • Concevoir l'installation de climatisation classique en fonction d'un rendement énergétique optimal conformément à l'analyse des coûts complets sur le cycle de vie.
  • Dans les climats secs, envisager la possibilité d'utiliser d'autres types de technologies de climatisation, y compris : le refroidissement par évaporation directe (pulvérisation d'eau dans le côté admission d'air).
  • Dans les climats humides, envisager un refroidissement par évaporation indirecte (refroidissement par pulvérisation du flux d'air extrait en amont du ventilateur-récupérateur d'énergie, bassins de toit, économiseurs d'eau, etc).
  • Examiner les registres où sont consignées les données sur les émissions de cheminée si la réutilisation des installations de chauffage est envisagée dans le projet de rénovation.
  • Étudier le chauffage par zone lors du choix des serpentins et de l'équipement terminal.
  • Concevoir des zones ombragées près du bâtiment qui réduiront les rayons du soleil en été mais les laisseront passer en hiver.
  • Le cas échéant, fournir des aires abritées pour le transport en commun, pour réduire les inconvénients de ce dernier et encourager le personnel à l'utiliser, et ainsi contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
  • Concevoir le fenêtrage, en particulier, et tous les autres éléments de l'enveloppe du bâtiment pour réduire au minimum la consommation d'énergie du bâtiment.
  • Étudier la possibilité de prescrire des systèmes de plafond à haute réflexivité permettant une installation d'éclairage à des degrés plus faibles d'illumination.
  • Concevoir l'éclairage pour réduire au minimum les besoins énergétiques. Envisager d'autres solutions d'éclairage pour optimaliser l'utilisation de la lumière naturelle dans le bâtiment. Concevoir la disposition des cloisons de façon à profiter au maximum de la lumière naturelle. Envisager l'utilisation de tablettes d'éclairage intérieures et extérieures pour augmenter la pénétration de la lumière du jour.
  • Prévoir des appareils d'éclairage ayant un indice de rendu des couleurs optimal.
  • Considérer l'utilisation de ballasts électroniques, de lampes à haut rendement et de réflecteurs dans les appareils d'éclairage.
  • Utiliser des appareils d'éclairage direct lorsque c'est possible pour aider l'occupant à régler lui-même la quantité et la direction de l'éclairage dont il a besoin à son poste de travail.
  • Régler les commandes d'éclairage afin qu'elles régulent automatiquement les niveaux d'éclairage en fonction de la présence des occupants et de la lumière du jour.
  • Installer un système de commande de l'éclairage intelligent, lorsque c'est possible.
  • Envisager la possibilité de mettre en place une équipe de surveillance et d'amélioration de la consommation énergétique qui surveillerait et analyserait les données et les modèles de consommation d'énergie, qui s'informerait sur les nouveautés en matière d'efficacité énergétique et recommanderait l'amélioration nécessaire pour continuer de réduire la consommation d'énergie.
  • Mettre en place des procédures de surveillance continue, d'inspection, d'entretien et d'exploitation de tout l'équipement qui pourrait influer sur la consommation d'énergie.
  • Installer des supports à bicyclettes pour encourager le personnel à venir travailler à bicyclette.

Définition du projet et études conceptuelles - QAI

  • Mettre en marche la ventilation une ou deux heures avant l'ouverture des bureaux pour la purge du matin.
  • Consulter la documentation existante sur les niveaux d'émissions de cheminée ou mesurer les émissions de cheminée existantes.
  • Réaliser la conception ou la rénovation pour réduire au minimum les émissions de cheminée.
  • Concevoir des installations de ventilation qui réduisent au minimum la possibilité de prolifération de bactéries et de formation de moisissure; suivre les recommandations des normes MD 15000 et ASHRAE 62 concernant la prévention d'eau stagnante.
  • Réduire au minimum l'emploi de chemises pour conduits; éliminer les fibres minérales lâches dans les conduits.
  • Concevoir des installations d'humidification et de récupération des condensats qui ne favorisent pas la formation d'humidité dans les conduits et la possibilité de contamination des chemisages.
  • Établir des critères de conception mécanique pour contrôler les niveaux de dioxyde de carbone dans les bureaux de façon à ce qu'ils ne dépassent pas les niveaux admissibles optimaux.
  • Concevoir l'installation pour obtenir un degré élevé de filtration de l'air.
  • Placer les photocopieurs à toner liquide dans des endroits réservés à cet usage et installer des ventilateurs d'extraction pour que les vapeurs et les gaz soient évacués directement à l'extérieur du bâtiment.
  • Identifier les matériaux dont les taux de dégagement gazeux (COV) sont connus et qui seront utilisés dans les bureaux. Indiquer le traitement envisagé pour réduire ces dégagements une fois les matériaux installés. Envisager d'utiliser des matériaux ne dégageant pas de COV, lorsque c'est possible.
  • Prévoir l'utilisation d'installations de chauffage et de refroidissement (p. ex. installations à eau chaude) qui réduisent au minimum la distribution des poussières et des contaminants dans l'édifice.
  • Concevoir et placer les tours de refroidissement afin d'empêcher le dégagement de vapeurs à l'intérieur du bâtiment ou dans les aires publiques extérieures.
  • Veiller à ce que toutes les aires occupées du bâtiment comportent une prise d'air de ventilation. Concevoir l'installation de ventilation afin que la prise d'air soit aussi près que possible de chaque poste de travail et que l'occupant puisse commander lui-même l'installation de ventilation. Faire en sorte que l'air contaminé soit extrait loin des postes de travail.
  • Examiner les données publiées et établir les types et les niveaux de pollution qui peuvent probablement se trouver dans l'air extérieur et tenir compte de ces données au moment de concevoir le système d'admission de l'air.
  • Prévoir des sas d'air et pressuriser le bâtiment afin de bloquer l'infiltration des contaminants de sources extérieures.
  • Concevoir une installation dans laquelle la circulation et la qualité de l'air sont optimales pour améliorer la QAI. Étudier la possibilité de dépasser le nombre de renouvellements d'air à l'heure prévus dans le Code, à l'aide de technologies comme la ventilation par récupération de chaleur et le refroidissement libre.
  • Prévoir, dans les études, des moyens qui permettront d'utiliser à 100 % le refroidissement libre par l'air extérieur, lorsque c'est possible.
  • Maîtriser le dossier de la qualité de l'air intérieur et en appliquer les recommandations aux études conceptuelles du bâtiment.
  • Envisager d'utiliser des plantes (à l'intérieur et à l'extérieur) qui absorbent les substances toxiques dans l'air.
  • Incorporer des principes durables dans les plans d'aménagement paysager et étudier comment l'aménagement intérieur et extérieur peut contribuer à améliorer la qualité de l'air intérieur. D'autres options à examiner sont :
    • des arbres produisant de l'ombre en été et permettant la pénétration des rayons de soleil en hiver;
    • la collecte des eaux de pluie;
    • les aménagements paysagers en milieux désertiques.
  • Examiner la possibilité de mettre en place une équipe de surveillance et d'amélioration de la QAI qui étudierait les plaintes relatives à celle-ci, qui se tiendrait à jour sur les progrès dans le domaine de la QAI et qui recommanderait des améliorations pour conserver la meilleure QAI possible.
  • Instaurer des procédures relatives à la surveillance continue, à l'inspection, à l'entretien et à l'exploitation de tout l'équipement qui pourraient influer sur la qualité de l'air intérieur.

Définition du projet et études conceptuelles - terrains

  • Vérifier s'il y a présentement, ou s'il y a déjà eu, des réservoirs de stockage de carburant sur la propriété. Si c'est le cas, déterminer s'il est possible que le site soit contaminé par des produits pétroliers. On peut se procurer les rapports auprès de TPSGC.
  • Examiner le dossier du site afin de déterminer la présence de matériaux dangereux. On peut se procurer les rapports auprès de TPSGC.
  • Concevoir un plan d'aménagement réduisant au minimum l'érosion.
  • Étudier les possibilités de contourner les arbres existants et autres types de végétation pendant les travaux de construction.

Définition du projet et études conceptuelles - bruit

  • Prévoir des moyens de réduire au minimum les effets du bruit.

Définition du projet et études conceptuelles - appauvrissement de la couche d'ozone

  • Dresser la liste des matériaux et de l'équipement contenant des CFC et des HCFC qui devront être enlevés pendant les rénovations.
  • Lorsque c'est possible, prescrire des produits en mousse et en plastique comme des isolants et du rembourrage de mobilier qui sont soufflés à la vapeur plutôt qu'avec des CFC, des HCFC ou d'autres substances appauvrissant la couche d'ozone.
  • Étudier la possibilité de remplacer l'équipement existant (comme l'équipement de réfrigération et de congélation) avec des installations qui utilisent des frigorigènes exempts de substances appauvrissant la couche d'ozone.
  • Concevoir l'équipement de remplacement contenant des gaz frigorigènes qui ne s'échappent pas dans l'atmosphère, conformément à la réglementation fédérale sur les halocarbures.

Définition du projet et études conceptuelles - gestion des déchets de bureau

  • Concevoir des aménagements intérieurs permettant le recyclage du papier, le principal matériau de rebut produit dans un édifice à bureaux.
  • Prévoir un aménagement intérieur permettant de mettre en place le programme de recyclage multimatériaux.
  • Prévoir des centres de recyclage pour faciliter la cueillette des produits recyclables.
  • Si l'édifice comporte une cafétéria, prévoir la possibilité de faire le compostage des déchets organiques.

Définition du projet et études conceptuelles - conservation de l'eau

  • Mener une vérification de la consommation d'eau pour recueillir des données sur l'utilisation courante de l'eau. Consigner les utilisations de l'eau dans l'installation (y compris l'équipement, les activités d'aménagement paysager, etc.) et les volumes pour chaque utilisation. Obtenir les détails de la vérification de la consommation et les présenter aux responsables du projet.
  • Dresser la liste des mesures possibles pour réduire la consommation d'eau, la réduction prévue et les coûts pour chacune d'elles.
  • Déterminer la possibilité d'exiger que l'on sépare les eaux grises des eaux-vannes.
  • Étudier la possibilité de conserver l'eau de pluie pour les besoins d'irrigation des terrains ou pour une utilisation dans l'équipement comme les tours de refroidissement.
  • Faire en sorte que l'eau de ruissellement du stationnement ne soit pas dirigée vers les étangs de collecte des eaux de pluie qui seront utilisées pour l'arrosage ou dans l'équipement.
  • Étudier les avantages d'utiliser du sable plutôt que du sel dans les stationnements.
  • Veiller à ce que tous les appareils de plomberie prescrits soient du type à faible consommation d'eau. Le Devis directeur national exige que ces appareils soient automatiquement prescrits pour les installations fédérales. C'est aussi une exigence du Code du bâtiment de l'Ontario et les autres provinces emboîtent le pas.
  • Étudier la possibilité de mesurer la consommation d'eau pour une analyse ultérieure, soit manuellement, soit au moyen de systèmes de bâtiment automatisés.
  • Concevoir l'aménagement paysager en fonction d'une réduction maximale de la consommation d'eau.
  • Effectuer des essais de la qualité de l'eau dans des conditions d'eau stagnante. Entreprendre toutes les mesures de suivi prévues dans le cas de présence de plomb ou d'autre contaminant dans l'eau afin de dépasser les normes établies dans les Lignes directrices concernant l'eau potable au Canada.
  • Envisager de mettre en place une équipe de surveillance et d'amélioration de l'eau afin qu'elle fasse les études nécessaires et recommande des améliorations pour réduire la consommation d'eau dans le bâtiment.
  • Mettre en place des procédures relatives à la surveillance continue, à l'inspection, à l'entretien et à l'exploitation de tout l'équipement consommateur d'eau.
  • Prescrire des méthodes et des processus économes d'eau, p. ex. fonctionnant en boucle fermée plutôt que des installations à utilisation unique.

2.2 Études conceptuelles et documents de construction

Incorporer davantage de mesures écologiques à l'étape de la conception détaillée du projet et les intégrer aux dessins de conception et au devis. Les critères dont il faut tenir compte à cette étape plus détaillée de la conception sont présentés ci-après.

Études conceptuelles et documents de construction - gestion de projet

  • L'expert-conseil doit rencontrer le coordonnateur environnemental de l'équipe de projet (ou l'équivalent) pour lui présenter, afin qu'il les examine et les approuve, les éléments écologiques des documents de construction aux diverses étapes établies par le responsable du projet.
  • Incorporer les versions les plus récentes des sections environnementales du DDN.
  • L'entrepreneur doit fournir à l'expert-conseil un plan de protection de l'environnement.

Études conceptuelles et documents de construction - énergie

  • Confirmer que la conception vise à satisfaire ou à dépasser les niveaux de consommation énergétique établis.
  • Étudier la possibilité de prescrire des moteurs éconergétiques pour tous les équipements importants.
  • Incorporer aux documents de conception pour toutes les installations énergivores, un énoncé de l'esprit de la conception et des recommandations d'exploitation. Ces renseignements devraient comprendre :
    • une description de chaque installation expliquant en détail son fonctionnement, ses capacités nominales, ses caractéristiques de rendement et le réseau de distribution;
    • les schémas de circuits et de commande, et la séquence de fonctionnement;
    • les renseignements nécessaires sur les installations, notamment les séquences de marche-arrêt et les procédures de réglage, les permutations, les séquences de démarrage et d'interruption;
    • les exigences et les procédures relatives à la mise en service.
  • Prescrire (lorsque des choix viables existent) des matériaux à faible énergie intrinsèque et proposer des moyens de les incorporer en remplacement de ceux qui seraient normalement prescrits.

Études conceptuelles et documents de construction - QAI

  • Créer des aménagements et utiliser du mobilier qui contiennent des produits à faible émission de COV. S'assurer que les matériaux ont été entreposés suffisamment longtemps pour libérer tous les gaz nocifs. De plus, pour faciliter le recyclage, choisir soit des fibres synthétiques, soit des fibres naturelles, mais non une combinaison des deux.
  • Étudier la possibilité de diminuer la surface de plancher qui sera recouverte de moquette (moins de 50 %, si possible). Le reste de la surface devrait être du linoléum, des carreaux de céramique ou d'autres matériaux qui ne libèrent pas de gaz.
  • Prescrire des cloisons revêtues de matériaux non absorbants. En réduisant les surfaces planes, on peut diminuer la quantité de matériaux ayant un potentiel d'absorption des polluants de l'air intérieur. Les cloisons constituent la plus grande surface absorbante dans un bâtiment.
  • Réduire au minimum la croissance des bactéries et la formation de moisissure dans le bâtiment de la manière suivante :
    • employer le moins possible les chemisages en matériaux fibreux à l'intérieur des conduits des installations CVCA;
    • dans la mesure du possible, éviter d'utiliser les vides de plafond comme plénums d'air et conduits de retour d'air, particulièrement compte tenu des limites existant au sein du bâtiment;
    • éviter également d'employer des matériaux de fibres minérales non contenues.
  • Optimaliser l'efficacité de la ventilation en éliminant les zones de court-circuitage et de stagnation de l'air.
  • Optimaliser la disposition des grilles d'admission d'air : les isoler des sources de contaminants de l'air nocifs et dangereux. Les placer à une bonne distance des orifices d'échappement pour éviter que l'air extrait ne se réintroduise dans le bâtiment.
  • Préciser si les matériaux de rénovation ont été soumis à un examen préalable visant à déterminer leur potentiel d'émissions gazeuses ou leurs effets sur la qualité de l'air intérieur. De la même façon, veiller à ce que toutes les interdictions ou les restrictions quant à l'utilisation de ces matériaux soient mentionnées dans les documents de travail. Choisir des matériaux de construction présentant un bon coefficient de protection de la qualité de l'air intérieur.
  • Examiner la possibilité que les matériaux utilisés pour l'extérieur du bâtiment soient exposés aux émissions de cheminée, à du dioxyde de soufre et à de l'air salin.
  • Examiner le déroulement proposé des travaux afin d'assurer qu'on a réduit au minimum les activités intérieures qui produiront beaucoup de poussière pendant la construction.
  • Il faut accorder une attention particulière aux types de peinture utilisés, car ils peuvent être un facteur important contribuant aux émissions de COV. Prescrire l'utilisation de produits recommandés par le programme Choix environnemental comme les peintures qui ne contiennent pas de mercure, de plomb, de composés de chrome hexavalent ou de cadmium. Prescrire des peintures à base d'eau à faible teneur en matières volatiles, en agents de préservation et en solvants et à faibles émissions de COV.
  • Envisager l'utilisation de moquettes sans dossier de latex. Les moquettes faites de fibres naturelles ont le plus faible taux d'émanation de gaz. Les moquettes installées au moyen de baguettes rejettent deux fois moins de gaz que les moquettes collées.
  • Les thibaudes peuvent aussi contribuer à une mauvaise QAI. Des produits fabriqués avec des matières naturelles tendent à libérer moins de gaz. D'autres produits comme certaines marques de thibaudes fabriquées avec des pneus recyclés ont été spécialement traités pour diminuer les effets négatifs sur la QAI.
  • Prescrire l'utilisation d'adhésifs et de colles à base de latex qui ont un faible taux d'émission pendant le séchage.
  • Le dossier de certains carreaux de moquette peut produire un taux élevé d'émissions de COV. Si ce genre de produit doit être prescrit, les fabricants devraient fournir des copies des résultats d'essais de libération de gaz pour assurer que les matériaux n'auront pas d'effets négatifs sur la QAI du bâtiment.
  • Envisager l'emploi de produits de calfeutrage, d'adhésifs, de finis, de produits ignifuges, de scellants et de cires à faible taux d'émissions de COV. À l'intérieur, utiliser de préférence les produits de calfeutrage à l'acrylique et au latex. Beaucoup de ces produits figurent dans les répertoires publiés par les programmes d'étiquetage environnementaux qui fournissent des conseils sur les choix appropriés.
  • Prescrire des matériaux à teneur réduite en formaldéhyde ou qui contiennent du phénolformaldéhyde, dont la composition chimique est plus stable.
  • Prescrire des matériaux qui ont subi un traitement sanitaire antimicrobien, seulement pour les endroits où ce genre de matériau peut être exposé à des taux élevés d'humidité.
  • Éviter l'utilisation des vernis, des encaustiques pour meubles, des produits de finition à l'huile et des cires liquides à plancher (ces produits dégradent la qualité de l'air intérieur). Utiliser, lorsque c'est possible, des produits à base d'eau, car ils libèrent habituellement moins de COV. Certaines cires naturelles sont supérieures aux finis à base d'huile.
  • On peut consulter les fiches signalétiques de sécurité de produits (FSSP) pour vérifier la composition chimique des matériaux qui sont indiqués dans les études conceptuelles. Le fait de surveiller la composition chimique des matériaux utilisés dans un bâtiment permet de mieux contrôler la quantité de COV libérés dans l'air intérieur.

Études conceptuelles et documents de construction - terrains

  • Examiner l'utilisation de types de plantes qui n'exigent que très peu de pesticides.
  • Les plantations réduiront au minimum la possibilité d'érosion. Cependant, certaines espèces de plantes peuvent être plus efficaces dans certains cas. Par exemple, les saules plantés sur les rives de cours d'eau apporteront une protection accrue contre l'érosion en raison de leur large système racinaire. Il faut prendre soin de choisir les plantations capables de fournir la meilleure résistance à l'érosion du sol.
  • Envisager la plantation d'espèces qui ont le moins besoin d'être arrosées.
  • Envisager l'utilisation de plantes rustiques qui n'exigent que peu d'arrosage ou pas du tout.

Études conceptuelles et documents de construction - bruit

  • Les mesures suivantes doivent être examinées pour réduire le bruit dans le bâtiment :
    • utiliser de l'équipement peu bruyant;
    • diminuer le bruit émanant du local technique;
    • faire écran au bruit transmis latéralement et insonoriser la tuyauterie;
    • concevoir des installations CVCA et de l'équipement avec une faible cote de transmission du bruit;
    • concevoir les installations téléphoniques pour réduire le bruit au minimum;
    • prévoir des cloisons insonorisantes et des dispositifs acoustiques appropriés aux plafonds, aux portes et aux panneaux vitrés latéraux.

Études conceptuelles et documents de construction - gestion des déchets

  • Prescrire des matériaux avec un contenu en matières recyclées, mais ne pas le faire si les données indiquent que le contenu en matières recyclées ou le produit recyclé pourrait nuire à la qualité de l'air intérieur.
  • Prescrire des matériaux durables avec des finis à faible entretien.
  • Pendant l'élaboration de la conception, prescrire l'emploi de matériaux de construction de dimensions courantes. L'emploi de ces matériaux permettra de réduire les déchets en diminuant le nombre de coupes.
  • Réduire au minimum la prescription de matériaux fabriqués à partir de ressources non renouvelables ou en voie d'épuisement, lorsque c'est possible.
  • Fournir une justification écrite de l'emploi de tous les matériaux, indiquant leur teneur en matières recyclées, le contenu en énergie intrinsèque, la durabilité, etc.
  • Prescrire le démantèlement avec la réutilisation et le recyclage plutôt que la démolition.
  • Prévoir des locaux pour l'entreposage des matériaux et ainsi faciliter le recyclage.
  • Prévoir des locaux de compostage sur le site lorsque c'est approprié et faisable.
  • Consulter la section 01355 du DDN, Gestion et élimination des déchets.
  • Penser à utiliser des moquettes contenant des fibres recyclées ainsi que des thibaudes et des moquettes recyclables.

Études conceptuelles et documents de construction - conservation de l'eau

  • Dans le cadre du Plan d'action pour l'efficacité de l'eau, installer des compteurs ou autres appareils ou systèmes de surveillance qui peuvent mesurer la consommation d'eau.
  • Les documents conceptuels de tout équipement ou système consommant de l'eau devraient comprendre un énoncé de l'esprit de la conception et des recommandations d'exploitation. Ces renseignements doivent comprendre :
    • une description de chaque système donnant en détail sa fonction, ses capacités nominales, ses caractéristiques de rendement et la configuration de distribution;
    • les schémas de circuits et de commande, et la séquence de fonctionnement, s'il y a lieu;
    • les renseignements nécessaires sur les systèmes, notamment les séquences de marche-arrêt et les procédures de réglage, les remplacements, les séquences de démarrage et d'interruption des économiseurs d'eau, les réseaux d'irrigation pour le fonctionnement de la tour de refroidissement, etc.

2.3 Passation de contrat et construction

Il faut envisager la mise en oeuvre des méthodes de conception écologiques dès que le projet est adjugé à un entrepreneur en particulier et que les travaux de construction commencent. Les mesures à prendre sont présentées ci-après.

Passation de contrat et construction - gestion de projet

  • Le coordonnateur environnemental doit pouvoir présenter, lors des réunions de projet, les progrès accomplis en ce qui concerne la mise en oeuvre de la stratégie environnementale.
  • L'entrepreneur doit présenter à l'autorité contractuelle un plan de protection de l'environnement pendant le processus de construction.
  • Le responsable du projet et l'entrepreneur doivent veiller à ce que tous les sous-traitants soient informés des objectifs environnementaux du projet.

Passation de contrat et construction - QAI

  • Le responsable du projet doit approuver la stratégie d'aération ou de chauffage préalable à l'occupation.
  • Passer en revue les méthodes de construction pour veiller à ce que les travailleurs soient protégés de la poussière.
  • Passer en revue les méthodes de construction pour veiller à ce que l'exposition des travailleurs aux vapeurs nocives, qui peuvent augmenter leur sensibilité à l'environnement, soient réduites au minimum. Faire en sorte que les travailleurs portent des masques faciaux ou des respirateurs pendant l'application de peintures ou d'autres matériaux lorsqu'une exposition à ces produits pourrait être dangereuse. Assurer de bien ventiler les locaux pendant l'application de ces produits.
  • Passer en revue les méthodes de construction pour réduire au minimum les effets de la poussière sur les propriétés adjacentes. La poussière soulevée sur un sol exposé, celle qui est produite pendant les activités de ponçage au sable et la pulvérisation de produits d'étanchéisation et de peinture sur l'extérieur du bâtiment peuvent causer des dommages aux terrains avoisinants.
  • L'examen des dessins d'atelier devrait comprendre, s'il y a lieu, l'examen des résultats d'essai effectué conformément à la norme ASTM D51116 intitulée Guide for Small Scale Environmental Chamber Determinations of Organic Emissions from Indoor Materials Products et les fiches techniques de sécurité des produits.

Passation de contrat et construction - terrains

  • Passer en revue les méthodes utilisées pour réduire au minimum ou éliminer l'érosion pendant la construction.

Passation de contrat et construction - gestion des déchets

  • Tenir une réunion avec l'entrepreneur, le sous-traitant et les installateurs pour faire en sorte que toutes les installations de matériaux respectent les objectifs environnementaux.
  • Inspecter les méthodes d'élimination utilisées par l'entrepreneur pour les peintures, les solvants et les déchets de bois traité sous pression, et produire un rapport.
  • Trier les déchets de construction sur le chantier en fonction de leur type et de leur potentiel de réutilisation et de recyclage.
  • S'assurer que les documents de construction indiquent que tout le personnel sur le chantier est sensibilisé aux attentes concernant le recyclage des déchets. Les documents de construction doivent indiquer que des bacs de récupération des déchets bien identifiés par matériaux seront à la disposition de tous les sous-traitants sur le chantier.
  • Les documents de projet doivent indiquer le degré de récupération souhaité sur le chantier.
  • Les feuilles de route du transporteur et les connaissements doivent être compilés de même que les reçus de réutilisation et de recyclage et les reçus des frais de déversement dans les décharges. Ceux-ci doivent être consignés dans un rapport sur la gestion des déchets.

Passation de contrat et construction - conservation de l'eau

  • Examiner les méthodes utilisées pour réduire au minimum les répercussions de la construction sur les plans d'eau adjacents, les réseaux d'aqueduc et d'égouts.
  • S'assurer qu'aucune substance polluante n'est déversée dans un plan d'eau.