Le chef conservateur Stephen Harper promet une Garantie sur les délais d’attente pour les patients
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Le plan respecte les principes de la Loi canadienne sur la santé et rejette tout système privé parallèle
Partout où je me rends, de simples citoyens me disent que notre système de santé est leur service public le plus précieux – mais aussi leur pire préoccupation quant à l’avenir. Je comprends ces préoccupations – notre système de santé public est aussi mon système de santé. Tout comme vous, je sais ce qu’ont ressent quand on amène sa fille ou son fils aux urgences. Tout comme vous, je sais ce que c’est que de visiter des proches malades et des parents mourants à l’hôpital. Tout comme vous, je sais ce que sais que d’aller consulter notre médecin de famille et de traîner dans la salle d’attente.
Malgré l’attente, nous nous considérons chanceux d’avoir un médecin de famille. 1,2 million de Canadiens attendent toujours d’en trouver un, et ce n’est que le début. Des personnes âgées me disent qu’il semble de plus en plus difficile de voir un spécialiste. Des familles disent qu’elles ont l’impression de devoir attendre de plus en plus longtemps pour recevoir un traitement. Ces personnes ont raison. Depuis que les Libéraux ont pris le pouvoir, le délai d’attente moyen a doublé à près de 18 semaines.
Ce n’est pas une question partisane. C’est une question qui touche tous ceux qui peuvent tomber malades. Voilà pourquoi c’est devenu une question sur les droits de la personne. Plus tôt cette année, la Cour suprême du Canada a constaté que des Canadiens souffrent, voire meurent, en raison des listes d’attente. Comme l’a écrit la juge en chef elle-même : « L’accès à une liste d’attente n’est pas l’accès à des soins de santé. » La Cour a indiqué que le fait que des patients souffrent en raison des listes d’attente viole les droits élémentaires sur la sécurité de la personne. La Cour a donné un an aux gouvernements pour régler ce problème.
Nous n’avons pas le choix – les patients le disent, des médecins et du personnel infirmier le disent, et maintenant, la Cour le confirme : il nous faut un système de santé exclusivement public pour offrir les services essentiels dont les gens ont besoin, pas pour les leur refuser. Nous devons remettre notre système de santé public sur pied sinon nous risquons de perdre les soins de santé publics.
J’aimerais présenter ce matin notre plan d’action pour relever ce défi. Mais d’abord, j’aimerais souligner les mauvaises façons de faire. Tout plan doit respecter les principes de la Loi canadienne sur la santé. Moins que ça serait un manquement à l’engagement sacro-saint des gouvernements envers les Canadiens. Nous devons traiter tous les patients de façon égale quant aux soins de santé essentiels, peu importe leur capacité de payer. Moins que ça serait contraire à la mentalité canadienne. Nous devons préserver un système de santé à payeur unique, financé par les fonds publics. Moins que ça serait indéfendable. Il n’y aura pas de système parallèle privé. Cela dit, nous devons également être réalistes quant à l’énormité du défi.
Protéger le système de santé public est une tâche ardue. Paul Martin aime parler d’une solution rapide pour toute une génération – les Canadiens savent maintenant qu’une telle chose n’existe pas. Les Libéraux pensent que la protection de l’assurance maladie consiste à faire de nouvelles promesses. Ils ont fait des promesses dans l’Accord sur la santé de 2003. Ils ont fait d’autres promesses dans l’Accord sur la santé de 2004. Je m’attends à ce qu’ils fassent encore plus de promesses pendant cette campagne. Il est temps d’arrêter de faire des promesses et de commencer à agir. Il faut plus que des mots pour traiter les malades. Une liste de promesses n’est pas un traitement, pas plus qu’une liste d’attente.
Nous allons donner suite aux préoccupations des patients, et nous allons donner suite à la décision de la Cour suprême en faisant ce que le gouvernement fédéral refuse de faire. Nous allons respecter les engagements clés pris par les gouvernements. Cela nécessitera une vraie réforme et de vrais changements. Il ne sert à rien d’allouer de fortes sommes d’argent, peu importe combien de milliards de dollars, cela ne réglera pas le problème.
Les Libéraux et le NPD disent que nous ne pouvons pas faire de réformes, que nous ne pouvons pas améliorer le système de santé, que nous ne pouvons garantir un accès plus rapide sans détruire le caractère universel public de l’assurance maladie. Les Canadiens savent que ce n’est pas le cas. Nous pouvons réformer l’assurance maladie. Des réformes sont en cours — en particulier en ce qui a trait à la prestation privée de services assurés par le public — malgré les démentis du gouvernement libéral. Nous pourrons obtenir de meilleurs résultats pour le bien des patients et maintenir notre système de santé public universel. Mais pour préserver notre système de santé public universel, nous devons nous assurer d’offrir les traitements médicalement nécessaires dans des délais d’attente cliniquement acceptables.
J’ai le plaisir d’annoncer que l’une des premières choses que fera un gouvernement conservateur sera de s’asseoir avec les provinces afin d’élaborer une Garantie sur les délais d’attente pour les patients. Cette Garantie reposera sur la recommandation du comité sénatorial bipartisan présidé par Michael Kirby et Marjory LeBreton, avec la participation du Dr Wilbert Keon. Le concept de la Garantie est que les patients doivent recevoir des traitements dans des délais médicalement acceptables pour un service assuré publiquement. Si les services ne sont pas disponibles dans leur région, les patients pourront être traités dans un autre hôpital ou une autre clinique, même hors de leur province de résidence. Il est parfaitement clair que la Garantie est la seule façon pour les gouvernements de respecter les principes de la Loi canadienne sur la santé et la Charte canadienne des droits et libertés. Bien entendu, après douze ans au pouvoir, les Libéraux n’offrent toujours pas de mesures de la performance de notre système de santé.
Il y a plus d’un an, les gouvernements fédéral et provinciaux se sont finalement entendus pour établir des délais d’attente maximaux acceptables pour les traitements et les procédures clés. Ces normes devaient être en vigueur au plus tard en décembre 2005 – ce mois-ci. Malheureusement, même si l’échéance est arrivée, les gouvernements ont jusqu’en décembre 2007 — deux autres années — pour établir des normes et être tenus de les respecter. Ça ne suffit pas. Ça ne respecte pas la décision de la Cour suprême, ni les attentes du grand public à l’égard du gouvernement.
La Wait Times Alliance, qui représente des professionnels de la santé touchés par les longs délais d’attente, a déjà présenté un rapport dans lequel elle précise quels sont des délais d’attente maximaux acceptables. Elle soutient que les gouvernements peuvent fixer des objectifs pour respecter ces délais d’attente d’ici ce printemps. Je suis d’accord avec la Wait Times Alliance. Les patients ont besoin de nous pour fixer ces objectifs et commencer à les atteindre maintenant, pas dans deux ans.
Nous allons ramener tous les gouvernements à la table des discussions, non pas pour se chamailler au sujet du financement, mais pour établir des objectifs nationaux et élaborer un plan pour les atteindre. Ce processus sera entrepris immédiatement après les élections, et se terminera en 2006. Nous devrons établir des priorités, dont certaines sautent aux yeux. Nous devrons par exemple augmenter le nombre de médecins et d’infirmiers en collaborant avec les provinces et les territoires afin d’élargir les programmes de formation des professionnels de la santé. Il nous faut au moins 3 000 généralistes de plus au Canada, et nous devons commencer à combler cette lacune dès maintenant.
Contrairement à Paul Martin, je ne dirai pas que notre approche est une solution rapide. C’est un appel à l’action. Nous allons réduire les délais d’attente. Nous allons tenir les gouvernements responsables de leurs engagements. Nous allons faire ce qu’il faut pour protéger notre système de santé public et respecter la Charte des droits. Parce que les Libéraux n’ont pas fait ce qu’il faut.
Le 23 janvier, changeons pour l’imputabilité en matière de soins de santé, changeons pour une garantie pour les patients, changeons pour vrai.
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Pour information : Service de presse du Parti conservateur (514) 286-5559