Cliquer
ici pour la version PDF
L’ENJEU
Les Néo-Canadiens ont du mal à trouver des emplois qui correspondent à leurs compétences, à leur formation et à leur expérience. Le problème de la reconnaissance des titres de compétence empêche les immigrants de gagner leur vie aussi bien qu’ils le pourraient et nuit à l’ensemble de l’économie. Selon les recherches, les difficultés, loin de s’atténuer, seraient en train de s’aggraver. Le gouvernement de Paul Martin n’a rien fait pour régler le problème des titres de compétence, mais il n’a pas su, dans trois budgets, réduire les droits d’entrées élevés imposés aux immigrants. Comme l’immigration destinée à notre économie de plus en plus axée sur le savoir et les services est à la hausse, seul un gouvernement fédéral déterminé peut offrir une solution nationale efficace.
LES FAITS
Après plusieurs années de diminution, le nombre d’immigrants accueillis au Canada a recommencé à augmenter. En septembre 1984, leur nombre s’élevait à 84 000. Au cours des huit ans qui ont suivi, il a augmenté constamment d’année en année pour atteindre 256 000 personnes en 1993. Lorsque les Libéraux ont repris le pouvoir, l’immigration a été ramenée à 225 000 puis à 210 000 dans les deux années suivantes. En 2004, le nombre d’immigrants était remonté à 236 000.
Plus de la moitié des immigrants sont venus au Canada comme immigrants qualifiés ou indépendants, car le système d’admission accorde des points supplémentaires pour les études, les compétences et la formation. À leur arrivée, cependant, ces immigrants se heurtent à divers obstacles et se retrouvent souvent sous-employés ou au chômage.
Le Conférence Board du Canada estime que le fait que nous ne reconnaissions pas les diplômes et titres de compétence des immigrants fait perdre aux Néo-Canadiens des gains qui totalisent entre 3,4 et 5 milliards de dollars par année.1
Le problème des titres de compétence étrangers est constamment cité comme l’un des trois principaux obstacles en matière d’emploi.
Cette difficulté tient en partie à la complexité du système de reconnaissance des titres.2 Il existe au Canada 13 provinces et territoires, 15 professions réglementées et plus de 400 organismes de réglementation. En Ontario seulement, il manquerait peut-être 2 000 médecins, tandis qu’on estime que 4 000 diplômés étrangers en médecine habitent dans la province, mais ne peuvent y travailler comme médecins.3
Les gouvernements libéraux qui se sont succédé ont promis de s’attaquer au problème de la reconnaissance des titres de compétence. Ils l’ont encore fait dans le discours du Trône de 2002. Une annonce que le ministre de l’Immigration a faite à ce sujet en juin dernier était dépourvue de détails concrets.
Paul Martin a imposé en 1995 le Droit exigé pour l’établissement de 975 $. Comme ministre des Finances, il a eu six budgets pour le réduire. Il n’en a rien fait. Comme premier ministre, il a eu trois budgets pour réduire ce droit coûteux. Il ne l’a pas fait. Il est impossible de croire quelque promesse qu’il ferait au sujet de ce droit d’établissement.
La réforme de l’immigration doit aider les Néo-Canadiens dans la première année critique qui suit leur arrivée en améliorant la reconnaissance des titres de compétence et en abaissant les frais exigés par le gouvernement.
LE PLAN
Le Canada accueille depuis longtemps des hommes et des femmes qui travaillent fort et sont respectueux des lois, des hommes et des femmes à la recherche de liberté, de démocratie et de perspectives d’avenir pour eux-mêmes et leur famille.
Voici le bilan des Libéraux en matière d’immigration : tolérer les resquilleurs, établir des programmes spéciaux pour les strip-teaseuses étrangères, faire durer des années les formalités administratives pour les demandes d’immigration légitimes. Et ils exigent des droits astronomiques pour payer leur gaspillage et les dépenses entachées de corruption dans d’autres ministères.
Un gouvernement conservateur changera pour vrai et proposera un programme d’immigration équitable et sensé qui sera efficace pour le Canada.
Un gouvernement conservateur :
- Réduira immédiatement de moitié le Droit exigé pour l’établissement, qui s’élève à 975 $, et continuera de le réduire pendant son mandat selon que la situation financière le permettra. Les immigrants et leurs familles feront un meilleur usage de cet argent, en l’utilisant pour démarrer leur nouvelle vie au Canada. Le cout de cette réduction est estime a 500 millions de dollars sur 5 ans;
- Créera une Agence canadienne d’évaluation et de reconnaissance des titres de compétence afin de faire une évaluation préalable des titres et de l’expérience acquis à l’étranger. Nous nous efforcerons de sensibiliser les employeurs à la valeur des titres de compétence étrangers et nous travaillerons avec les provinces et les associations professionnelles pour nous assurer que les professionnels formés à l’étranger respectent les normes canadiennes tout en faisant en sorte que les professionnels qui ont la formation voulue se mettent rapidement au travail au Canada; et
- Aidera les parents canadiens qui adoptent des enfants nés à l’étranger en accordant automatiquement la citoyenneté à ces enfants une fois que l’adoption est définitive.
LE CHOIX
Comme l’immigration destinée à notre économie de plus en plus axée sur le savoir et les services est à la hausse, seul un gouvernement conservateur fera des efforts pour tenter de régler le problème de la reconnaissance des titres de compétence des immigrants et réduira de moitié le Droit exigé pour l’établissement.
Les Néo-Canadiens seront essentiels à faire du Canada un meilleur pays au XXIe siècle. Il leur sera plus facile de réaliser leurs rêves avec un gouvernement conservateur qui respecte leurs efforts, comprend leurs valeurs et leur offre des perspectives d’avenir réelles. Le 23 janvier, les Néo-Canadiens auront un choix à faire. Les Libéraux tiennent le vote des immigrants pour acquis. Les Conservateurs croient que le gouvernement doit accorder aux immigrants qui travaillent fort et à leur famille le respect qu’ils méritent.
1. « Immigration: A New Deal for Newcomers », Michael Bloom, chapitre 5, Performance and Potential 2004-2005: How Can Canada Prosper in Tomorrow’s World?, Conference Board du Canada, octobre 2004.
2. The Institutional Context of Immigration Policy and Foreign Credential Recognition in Canada, Jeffrey G. Reitz, rédigé pour une conférence de l’IRPP consacrée à l’intégration en Amérique du Nord, avril 2004, à l’adresse http://www.irpp.org/events/archive/apr04/reitz.pdf .
3. Report of the Task Force on the Licensure of International Medical Graduates, Comité consultatif sur la prestation des soins de santé et les ressources humaines, février 2004, à l’adresse http://www.aipso.ca/Task%20Force%20Final%20Report.pdf.