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Soutien à la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer
10 décembre 2005

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L’enjeu :

Le cancer et les maladies du cœur sont les deux principales causes de décès au Canada. Le cancer est la principale cause de décès prématuré et devrait d’ici 2010 être la principale cause de décès en général. On estime à 149 000 les nouveaux cas de cancers diagnostiqués chaque année, et 69 500 décès sont dus au cancer chaque année. Environ 38 % des femmes et 44 % des hommes au Canada vont être atteints du cancer.1

Malheureusement, malgré la menace grandissante que pose le cancer pour les Canadiens, le Canada n’a pas de stratégie spécifique sur le cancer et la recherche connexe. Le Dr Jo Kennelly, directrice de l’avancement scientifique et de la politique publique pour la Société canadienne du cancer, a témoigné devant le Comité permanent de la Chambre des communes sur les finances, soutenant que les récentes dépenses fédérales pour des mesures de lutte contre le cancer ont été « ad hoc, sans coordination et pour une période déterminée» et, au sujet de dépenses d’un milliard de dollars pour le cancer, « le gouvernement ne nous a pas communiqué les résultats de ces dépenses d’un milliard de dollars et, par conséquent, nous n’avons pas d’information sur les résultats de cet investissement ».2

La société canadienne du cancer et d’autres organismes ont proposé une Stratégie canadienne de lutte contre le cancer, une stratégie ciblée sur la maladie visant à améliorer la recherche et le traitement, qui pourrait devenir un modèle pour d’autres stratégies ciblées, par exemple pour les maladies cardiaques et mentales.

Élaborée par plus de 700 intervenants, notamment des personnes ayant survécu au cancer et des chercheurs médicaux de premier plan, la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer est un plan quinquennal de 260 millions de dollars visant une approche soutenue et exhaustive face au cancer. Elle ne créerait pas un autre niveau de bureaucratie et elle n’empiéterait pas sur les compétences provinciales. Elle permettrait plutôt de créer un « réseau virtuel » entre tous les intervenants et gouvernements afin de faciliter le partage d’information sur le cancer et les meilleurs modes de traitement.3

Les activités réalisées au titre de la SCLC sont axées sur sept domaines prioritaires, par l’intermédiaire de groupes de travail. Les priorités sont les suivantes :

  1. Prévention primaire. Améliorer la prévention primaire et la réduction des facteurs de risque.
  2. Ciblage. Axer les soins sur les patients, pas sur les types de tumeurs.
  3. Surveillance et analyse. Améliorer la surveillance et l’analyse des données épidémiologiques.
  4. Normes. Établir des normes nationales de lutte contre le cancer.
  5. Directives sur les pratiques cliniques. Élaborer des directives sur les pratiques cliniques pour la lutte contre le cancer à l’intention des professionnels de la santé et pour informer les patients.
  6. Ressources humaines. Donner suite aux pénuries de ressources humaines et relever les défis liés à la main-d’œuvre médicale.
  7. Recherche. Améliorer la coordination des activités liées à la recherche sur le cancer.

Selon des techniques de gestion des risques, on estime que la mise en application efficace de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer sur une période de trente ans aurait les résultats suivants :

  • Éviter à plus de 1,2 million de Canadiens de souffrir du cancer.
  • Prévenir plus de 423 000 décès dus au cancer.
  • Éviter la perte de 7,3 millions d’années de vie potentielles.
  • Éviter la perte de 101 milliards de dollars liés à la productivité des travailleurs.4

Le 7 juin 2005, la Chambre des communes a soutenu à l’unanimité une motion conservatrice soumise par le porte-parole sur la santé Steven Fletcher : « que la Chambre demande au gouvernement de financer intégralement et de mettre en œuvre, en symbiose avec les provinces et tous les intervenants, la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer ainsi que d'élaborer et d'appliquer sans délai une stratégie nationale d’ensemble sur les maladies mentales et les cardiopathies, le Canada étant un des rares pays développés à ne pas avoir de plan d’action national pour réduire l’incidence des maladies mentales et des maladies du cœur ».

Bien que les députés et ministres Libéraux aient soutenu cette motion, aucun financement additionnel n’a été offert pour une stratégie exhaustive de lutte contre le cancer ou d’autres maladies.

Le plan :

  • Soutenir la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer. Un nouveau gouvernement conservateur appliquera pleinement la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer quinquennale afin d’améliorer le dépistage, la prévention et la coordination des ressources entre le gouvernement fédéral, les groupes sur le cancer et les provinces.
  • Élaborer de nouvelles stratégies nationales de lutte contre la maladie. En collaboration avec les provinces, nous allons élaborer de nouvelles stratégies pour les autres maladies majeures, notamment les maladies mentales et du cœur.
  • Réduire les délais d’attente de traitement, y compris pour le cancer. Dans le cadre de notre approche visant à réduire les délais d’attente et à offrir une Garantie sur les délais d’attente pour les patients, nous allons insister sur l’établissement de jalons, fondés sur des données scientifiques, sur des délais d’attente cliniquement acceptables, en commençant par le traitement du cancer et des maladies du cœur et l’imagerie diagnostique, le remplacement des articulations et le rétablissement de la vue, et nous allons veiller à ce que des objectifs de réduction des délais d’attente soient établis d’ici la fin de 2006.

Dans le cas du cancer, la Wait Times Alliance recommande que les cas d’urgence soient traités par radiothérapie dans les 24 heures, et que les patients réguliers reçoivent une consultation dans les dix jours suivant leur renvoi vers la radiothérapie et un traitement dans les dix jours suivant la consultation.5

Le choix :

Quand il s’agit de faire passer les patients d’abord, les Canadiens ont un choix clair. En ce qui a trait à la stratégie nationale sur le cancer, les Libéraux ont voté pour la motion conservatrice, mais n’ont rien fait. Sous les Libéraux, les délais d’attente pour des soins médicaux, notamment pour le traitement du cancer, ont pratiquement doublé. Les Libéraux ont promis d’agir mais n’ont rien fait. Un nouveau gouvernement conservateur offrira un vrai changement, en commençant par appliquer la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer et en agissant pour réduire les délais d’attente, notamment pour le traitement du cancer par radiothérapie.

1. Société canadienne du cancer/Institut national du cancer du Canada : Statistiques canadiennes sur le cancer 2005, Toronto, 2005
2. Dr Jo Kennelly, témoignage devant le Comité permanent de la Chambres des communes sur les finances, mercredi 26 octobre 2005.
3. Stratégie canadienne de lutte contre le cancer, Establishing the Strategic Framework for the Canadian Strategy for Cancer Control, avril 2005.
http://209.217.127.72/cscc/pdf/Strategy_Framework0405.pdf
4. Stratégie canadienne de lutte contre le cancer, Establishing the Strategic Framework for the Canadian Strategy for Cancer Control, avril 2005, p. 17.
5. Wait Time Alliance for Timely Access to Health Care, It’s about time!: achieving benchmarks and best practices in wait time management: final report by the Wait Time Alliance for Timely Access to Health Care. Association médicale canadienne, Ottawa, août 2005, p. 20.

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