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Près d'un millier sont présents au Festival français d'Edmonton
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Le festival avait été créé par l'Association des Éducateurs bilingues de l'Alberta
Dimanche dernier, le 29 mai, l'occasion du festival annuel de la Chanson française, le vaste gymnase du Collège St François accueillait une foule nombreuse de Canadiens français de notre région d'Edmonton. Tous, parents, professeurs et étudiants, suivirent avec intérêt l'exécution des différents chants indiqués au programme. On sut apprécier ce magnifique effort de Survivance française réalisé par le dévouement de nos professeurs et la fierté enthousiaste de notre jeunesse.
L'adjudicateur, M. l'abbé Fernand Biron, professeur de chant à I'Université Laval de Québec, nous exprima sa surprise de trouver un si beau festival en Alberta. Il dit 1e plaisir que lui procura les Chants d'Ensemble, vibrants et fiers' c'est réjouissant et combien encourageant! Il dit son regret de n'être pas suffisamment au courant de l'histoire de chacun de nos centres, ce qui lui eût permis d'apprécier à juste valeur l'héroïsme requis pour préparer un tel festival.
Le soir, après la dernière distribution des certificats et les critiques musicales, M. l'abbé Biron nous donna une appréciation du festival français, cette belle manifestation du patriotisme de masse.
« Le grand facteur de survivance, dit il, celui qui commande tous les autres, ce n'est pas l'indépendance économique ou politique, c'est le patriotisme de la masse; c'est le vouloir vivre collectif, selon des modalités précises en vue d'un idéal nettement perçu ».
« Nous ne survivrons que si chacun de nous a foi dans la mission providentielle de sa race; que si chacun de nous est convaincu que Dieu vent, pour des desseins particuliers une nationalité canadienne française en terre d'Amérique; que si chacun de nous est prêt à répondre, par tous les actes de sa vie, à ce désir manifeste de Dieu. Car c'est à tout instant et en chacun des individus qui le composent qu'un peuple grandit ou agonise, qu'une nationalité se fortifie ou s'affaiblit. Et les efforts des chefs seraient vains s'il n'y avait la réponse généreuse et unanime de la masse.
« Messieurs, l'avenir n'est pas aux peuples les mieux gouvernés, ni aux groupements humains les plus richement gorgés des biens de ce monde. L'avenir appartient plutôt à ces peuples qui portent en eux la claire notion des droits acquis, le, ferme vouloir des tâches à accomplir, la fierté des fins à atteindre pour la gloire de Dieu et le bien de l'humanité, et qui ensuite s'avancent d'un pas ferme dans la voie que la Providence leur a tracée. Ces peuples là peuvent être encore esclaves économiquement et politiquement, mais ils ne tarderont pas à briser leurs chaînes et à étonner l'univers par la solidité de leurs convictions et par le spectacle d'une vitalité débordante et conquérante. »
Le R.P. Saint Arnaud, o.m.i., le directeur du festival, conduisit les deux sessions de l'après midi et de la soirée; il présida les chants d'ensemble et souligna toute la signification d'un tel ralliement français pour l'avancement de notre cause. Il nous dit les consolations que lui avait procurées ses visites à nos différentes écoles et l'admiration sincère qu'il en conservait pour la magnifique coopération des professeurs et des jeunes envers cette oeuvre si importante du Festival français.
M. Maurice Lavallée, président de l'E.B.A., remercia les parents d'être venus si nombreux à cette grande fête française, les jeunes d'avoir si bellement chanté les refrains de notre répertoire national, les professeurs de leur dévouement souvent obscur mais toujours fructueux, les RR. PP. Franciscains de la généreuse hospitalité de leur si accueillant gymnase, le R.P. St Arnaud, dont le dynamisme reconnu servit si bien les intérêts du festival français.
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