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Photo : Valéry Goulet

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Les Franco-Albertains ont désormais leur Conseil de la coopération
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Le Conseil albertain de la Coopération est maintenant devenu une réalité et son président, M. Fernando Girard, était heureux d'en communiquer la nouvelIe aux délégués des autres provinces au récent congrès des coopérateurs de langue française du pays.

M. Girard, qui est également le gérant de la Coopérative d'aménagement rural et de développement agricole (CARDA) dont le siège social est à St Paul, a retracé l'histoire de la fondation du Conseil français de coopération en Alberta.

Historique
Rappelant le congrès tenu par la C.C.C. dans cette province en octobre 1956, il note que cet événement constitua une première étape devant conduire à la mise sur pied du nouveau Conseil.

Les 22 participants à ce voyage de liaison coopérative et française (ils venaient du Québec, du Nouveau Brunswick, de l'Ontario, du Manitoba et de la Saskatchewan) s'étaient rendus à Girouxville, Falher, McLennan, Légal, St Paul et Edmonton. Ils y avaient rencontré les principaux dirigeants des organismes coopératifs et discuté avec eux des meilleurs moyens à prendre pour faire pénétrer l'éducation coopérative dans les foyers canadiens français.

Le travail amorcé au cours de cette tournée aida grandement au lancement du Plan d'Assurance Familiale, conçu pour l'Association canadienne française de l'Alberta en étroite collaboration avec l'Assurance Vie Desjardins.

En novembre 1962, la participation de M. François Albert Angers, économiste, à titre de conférencier au congrès annuel de l'A.C.F.A. contribua à éveiller l'opinion publique et à attirer l'attention des responsables des Caisses populaires sur l'importance, pour le groupe franco albertain, de rechercher la maîtrise de son économie.

En août 1963, l'Assurance Vie Desjardins déléguait son agent de liaison, M. Jean Paul Langlois, en Alberta pour prêter main forte dans la tenue d'une journée d'étude sur les possibilités de promouvoir les Caisses françaises et sur les moyens à prendre pour en organiser d'autres. Les participants à cette réunion formèrent un comité provisoire en vue de mettre sur pied une Fédération des Caisses populaires bilingues de l'Alberta. Quelque temps plus tard, grâce à la collaboration du C.C.C., du Conseil de la Coopération du Manitoba et de la Fédération des caisses françaises de cette province, on réussit à organiser une Semaine de propagande qui se couronna par la fondation d'une Fédération des Caisses populaires bilingues de l'Alberta, qui devait s'affilier à un Conseil provincial de Coopération à mettre sur pied l'automne suivant.

L'étude fut alors poussée plus loin en compagnie de représentants du Conseil de la Coopération de la Saskatchewan. On découvrit que I'expérience heureuse de la province voisine indiquait qu'il fallait s'orienter davantage vers un organisme de propagande et de réalisation. Un Conseil de la Coopération apparut dès lors comme l'instrument tout désigné pour promouvoir une bonne éducation coopérative et aussi comme le passeport idéal pour réclamer des différents organismes coopératifs de la province une contribution proportionnelle à l'apport que leur fournissent les coopérateurs de langue française.

Fondation et financement
11 caisses populaires, 2 coopératives d'aménagement et 5 coopératives de consommation ont participé à la fondation du Conseil albertain et lui ont promis leur appui.

Plusieurs autres "Credit Unions" ou coopératives, dont une bonne partie des membres sont Canadiens français, voient l'importance de l'éducation et reconnaissent les avantages qu'elles pourraient retirer d'un travail en collaboration avec le Conseil.

La fondation de ce Conseil français a étonné au premier abord les dirigeants des grandes organisations coopératives à qui on s'est adressé pour obtenir des fonds; mais son programme les a intéressés, car tous admettent la grande nécessité de l'éducation coopérative et sont heureux que le groupe français donne le ton dans cette campagne qui s'impose.

« Federated Co operative » a été la première à fournir son appui, sous la forme d'une subvention the 1,500$. "Cooperative Insurance Services" a versé 500$. En ce qui concerne la "Credit Union League of Alberta", la question est encore à l'étude, mais on a bon espoir d'obtenir une réponse favorable.

L'« Alberta Wheat Pool » a refusé son aide financière, mais on espère que lorsque le Conseil pourra présenter des réalisations concrètes et témoigner de son efficacité, cette institution et quelques autres emboîteront le pas.

C'est dire tout de même que, pour la présente année, le nouveau Conseil a un budget très restreint. Il s'est tracé conséquemment un programme à la mesure de ses moyens, mais par la réalisation duquel il entend bien démontrer son sérieux ses possibilités.

Membres de la direction
Outre la président, M. Fernando Girard, de St Paul, le bureau d'administration du Conseil albertain de la Coopération a comme membres M. Roger Houle, de Girouxvaille, vice président; Paul Sicotte, de Falher, Jean Joseph Lajoie, de La Corey, Marcel Dubé, de Legal; Rosaire Plamondon, de Plamondon, Arthur St Pierre et Jean Maurice Olivier, d'Edmonton, tous directeurs.

ENSEMBLE!
Le journal du Mouvement coopératif, 10 août 1966.

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