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 Avec de petites figurines faites de papier mâché et de divers morceaux de matériaux (cuir, étoffe, fourrure, plume et fils d'acier), Clémentine Poitras a recréé la vie des colons canadiens-français de la région de Bonnyville.
Des années 1920 à 1950, Mme Poitras a créé ces figurines, les disposant en scène. Ces figurines ont également fait partie de l'exposition nationale de 1967 qui a eu lieu à Ottawa au cours de l'année du centenaire du Canada.
Dans la petite cuisine, les grands-parents se reposent dans leurs chaises berçantes près du feu, tandis que la mère se prépare à faire des biscuits et qu'un jeune homme apporte du bois pour le feu du poêle. Vous verrez également des poêlons, des horloges, des lampes et des barattes à beurre miniatures. Dans une scène différente, vous verrez un coureur des bois solitaire dans un camp amérindien. Des chiens, des chats et des papillons se trouvent aussi dans plusieurs scènes.
Les gens représentés par Mme Poitras sont pleins d'énergie et de joie de vivre ; c'est un peuple qui valorise les amitiés et la conversation. Jetez un coup d'oeil à la scène intitulée « Trois paires d'amis » : on y retrouve deux fermiers en plein milieu d'une jasette, ainsi que des chiens et des chevaux qui se visitent tout près de la clôture !
 Le travail de Mme Poitras est incroyablement détaillé : les figurines sont composées de centaines de petites pièces méticuleusement confectionnées. Il est tout aussi étonnant que la collection fut conservée durant toutes ces années, même après le départ de Mme Poitras de Bonnyville. Il faut dire Mme Poitras a contribué largement à la conservation de la collection. Pendant les années 1960, deux jeunes docteurs et un dentiste ont ouvert à Bonnyville une clinique à laquelle Mme Poitras apporta son l'aide. Par la suite, elle a donné à la clinique sa collection en échange que celle-ci y soit exposée. Les docteurs Bugeaud, Brosseau et Haiden ont pris soin de la collection jusqu'à ce que la clinique soit vendue à G. Tellier, un pharmacien. Jusqu'à ce qu'il la légua au musée historique de Bonnyville, il a gardé, lui aussi, la promesse faite à Mme Poitras d'exposer la collection dans sa clinique.
Traduction libre d'un article écrit oar Mereline Grifith et Gwen Musselman
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