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Ugolino di Nerio: Sainte Anne et la
Vierge enfant
par Laurence B. Kanter
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Notes
1 P. Bacci, Dipinti inediti e sconosciuti di Pietro Lorenzetti,
Bernardo Dad-di etc. in Siena e nel contado, Sienne, 1939, p.
121-162.
2 G. Vasari, Le Vite...(1568), éd. G. Milanesi, Florence,
1878, vol. I, p. 454. G.F. Waagen, Kunstwerke und Künstler in
England, Berlin, 1837, vol. I, p. 393-395. M. Davies, dans son
oeuvre The National Gallery Catalogues, the Early Italian Schools
(2e éd., Londres, 1961, p. 533-542), retrace dans les détails
l'histoire des panneaux du retable démembré de Santa Croce. L'oeuvre de H. Loyrette
« Une source pour la reconstruction du
polyptyque d'Ugolino da Siena à Santa Croce », Paragone, 343
(1978), p. 15-23), propose un dessin du retable avant son démembrement.
Ce dessin infirme toutes les théories antérieures qui ont pu être
avancées au sujet de la reconstruction du retable. Toutefois, voir
récrit de C. Gardner van Teuffel, « The Buttressed Altarpiece: a
Forgotten Aspect of Tuscan Fourteenth-Century Altarpiece Design », Jahrbuch
der Berliner Museen, 21 (1979), p. 21-65, qui conteste le fait
que ce dessin soit une preuve suffisante pour reconstituer le
retable et qui fait remarquer par ailleurs que seule parmi les
premiers retables de peintres italiens, la Maestà de Duccio était
de dimensions plus importantes que celui d'Ugolino à Santa Croce.
3 No 26956. Appartenant anciennement à une collection privée à
Lucques; 1953, M. Knoedler and Co., New York (G. Coor-Achenbach, «
Contributions to the Study of
Ugolino di Nerio's Art », Art Bulletin, XXXVII (1955), p. 164 note 57, attribué au Maître
Goodhart, épigone de Duccio); à partir de 1953 chez M. Rudolf
Heinemann, Lugano, Suisse (J. H. Stubblebine, Duccio di
Buoninsegna and His School, Princeton (N. J.), 1979, vol. I, p.
170, avec erreurs dans les dimensions).
4 La peinture a été transférée et nettoyée par William Suhr en
1953 (informations communiquées par M. Burton Fredericksen du musée
J. Paul Getty de Malibu en Californie et M. Myron Laskin Jr de la
Galerie nationale du Canada à Ottawa) et le fond doré nettoyé par
Mario Modestini en 1981. Je remercie M. Modestini et Mme Rudolf
Heinemann de m'avoir alors permis d'étudier de près l'oeuvre en
question.
5 R. H. Bannister, « The Introduction of the Cultus of St. Anne into
the West », English Historical Review, XVIII (1903), p.
107-112. B. Kleinschmidt, Die Heilige Anna: Ihre Verehrung in
Geschichte, Kunst und Volkstum, Düsseldorf, 1930. La fête de
sainte Anne, le 26 juillet, n'a été imposée à toute l'Église
catholique qu'en 1584 par Grégoire XIII bien que le pape Urbain VI
eût déjà ordonné en 1382 que cette fête soit observée par
toute l'Église: elle l'était sans aucun doute avant cette date, du
moins dans certaines régions. Une fresque du XIVe siècle,
maintenant au Palazzo Vecchio de Florence, représente sainte Anne
et les Florentins chassant le duc d'Athènes; cette oeuvre commémore
ainsi les événements du 26 juillet 1343. Voir aussi la note 11 ci-dessous.
6 E. Houvet, Cathédrale de Chartres, Portail Nord, I, pl. 9.
Stubblebine (op. cit., p. 26), fait remarquer que Duccio
devait connaître les oeuvres d'art de Chartres. Il est possible en
effet qu'Ugolino ait eu des contacts avec ce centre français. Pour
d'autres exemples de sculptures antérieures représentant sainte
Anne et la Vierge enfant, voir A. Feulner, « Jmad-Anna oder Jmad-
Madonna? » Pantheon, XXI (1938), p. 160-161; M. Zykan, «
Die Gotische Annenstatue der Stadtpfarrkirche in Krems und ihre
Wiederaufrichtung im 18. Jahrhundert », Österreichische
Zeitschrift für Kunst und Denkmalpflege, XXV (1972), p. 130-134.
7 Bannister, loc. cit. J. Lafontaine-Dosogne (Iconographie
de l'enfance de la Vierge dans l'empire byzantin et en Occident, Bruxelles,
1965, vol. Il, p. 107), cite deux exemples d'oeuvres découvertes
dans le sud de l'Italie et portant des inscriptions grecques. Voir
toutefois la note 11 ci-dessous. Il existe deux miniatures de Véronèse
très semblables à la peinture d'Ugolino et quelque peu ultérieures
à celle-ci; il est possible que le modèle commun à ces trois
oeuvres ne soit pas parvenu jusqu'à nous. Voir E. Sandberg-Vavala,
« Turone Miniatore », Dedalo, X (1929), p. 15-44.
8 M. Levi d'Ancona, The Iconography of the Immaculate Conception
in the Middle Ages and Early Renaissance, College Art
Association, s. l., 1957, p. 39.
9 Fr. Gabriel ab Annuntiatione, O. C. D., « De Carmelitarum in SS.
Parentes B. Mariae V. Cultu et Devotione », Analecta Ordinis
Carmelitarum Discalceatorum, VII (1932), p. 104-151; G. De
Tervarent, Les énigmes de l'art du Moyen Âge, Paris, 1941,
vol. II, p. 36.
10 Le comte Louis de Chartres a sauvé la précieuse relique de la tête
de sainte Anne du pillage de Constantinople en 1204. La comtesse
Catherine en a fait don à la cathédrale et tous les écrivains qui
se sont intéressés à l'iconographie de Chartres attribuent
l'importance de sainte Anne à ce don. Voir A. Katzenellenbogen, The
Sculptural Programs of Chartres Cathedral, Baltimore (Md.),
1959, p. 62. En général, on ne croit pas que la mise en évidence
d'Élie et d'Élisée, fondateurs légendaires de l'ordre du Carmel,
au sein du groupe des patriarches et des prophètes entourant sainte
Anne, ait un lien iconographique avec la légende d'Hysmeria. Il
est très peu probable d'ailleurs que la France ait déjà connu la
présence de carmes, vers 1210.
11 Cf. Lexikon der Marienkunde, Regensburg, 1967, vol. I,
colonnes 230 sqq., en ce qui concerne l'établissement de la
Fraternité de sainte Anne, notamment à Rome en 1328. Le pape Grégoire
X (mort en 1276) portait dans son cercueil une chasuble brodée représentant
sainte Anne et la Vierge enfant, où l'on pouvait lire: COELESTE
BENEFICIUM INTRAVIT IN ANNAM DE QUA NATA EST NOBIS MARIA VIRGO MA
TER DOMINI (A. del Vita, « Lo Scapolare di Papa Gregorio X », Dedalo,
IV (1923-1924), p. 625-628).
12 Stubblebine, op. cit., p. 158. La Madone de la
collection Tadini est probablement l'oeuvre la plus ancienne dans
laquelle l'individualité d'Ugolino se manifeste pleinement.
Stubblebine et Coor-Achenbach (loc. cit.) proposent une
oeuvre plus antérieure, l'une faisant partie des oeuvres de
l'atelier Duccio et l'autre datant de l'époque obscure du Maître
de Badio a Isola. Les deux hypothèses ont certains mérites mais
aucune n'est entièrement convaincante.
13 Stubblebine, op. cit., vol. I, p. 27-28, vol. II, fig. 40.
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