Musée des beaux-arts du Canada / National Gallery of Canada

Annual Bulletin 7, 1983-1984

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Le berger Paris de Jean-Germain Drouais 

par John D. Bandiera

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Notes

Les recherches qui sont à l'origine de cette étude ont été financées grâce à une subvention générale à la recherche de l'Université du Delaware. Je suis redevable au professeur William I. Homer du département d'histoire de l'art de l'Université du Delaware de son amabilité et de son aide à ma collègue, le professeur Bonna Wescoat de m'avoir aidé à remonter aux sources antiques du Berger Pâris ainsi qu'à Mlle Katherine Kotner de son aide inestimable à titre d'adjointe à la recherche.

1 Pour l'étude la plus récente et la plus complète de l'art et de la vie de Jean-Germain Drouais, nous renvoyons le lecteur au catalogue d'exposition, David et Rome, Académie de France (Rome), De Luca Editore, Rome, 1981, pp. 194-212. Le texte et les notices du catalogue rédigés par Régis Michel sont une source abondante d'informations historiques et bibliographiques. Une autre source utile est le texte de Jacques Vilain dans le catalogue d'exposition De David à Delacroix: La peinture française de 1774 à 1830, Musées nationaux, Paris, 1974, pp. 398-401.

2 « Nécrologie. Éloge de M. Drouais, élève de l'Académie royale de peinture », Journal de Paris, no 119 (28 avril 1788), p. 526.

3 Drouais est probablement mort de la variole. Outre la nécrologie du Journal de Paris (loc. cit.), un long hommage fut publié dans Memorie per le Belle Arti (octobre 1788). Voir aussi « Éloge historique de M. Drouais, élève de l'Académie royale de 
peinture », Mercure de France (7 juin 1788), pp. 35-40. David érigea à la mémoire de son ami et disciple décédé un petit mausolée (qu'il visita tous les matins) destiné à recevoir les lettres de Drouais. (Réf. Alexandre Lenoir, Musée des monumens français [Paris, 1806], pp. 144-145; et Jacques-Louis-Jules David, Le peintre Louis David [Paris, 1880], p. 53). Les pensionnaires de Drouais firent bourse commune pour ériger un monument à Drouais dans l'église Santa Maria sur la Via Lata à Rome. Oeuvre du sculpteur Michallon, il consiste en une stèle portant en bas relief des figures représentant la Peinture, la Sculpture et l'Architecture qui inscrivent le nom de Drouais sous un portrait en médaillon. Pour en savoir davantage sur le monument à Drouais, consulter: Alexandre Lenoir, op. cit., pp. 139-147; E. E Miel, « Notice sur Jean-Germain Drouais peintre d'histoire », Annales de la Société libre des beaux-arts pour 1837 (Paris, 1837), pp. 13-14; et François Bergot, « Tombeau en l'honneur de Jean-Germain Drouais », La revue du Louvre, no 26 [1976], p. 379).

4 D. et G. Wildenstein, Documents complémentaires au catalogue de l'oeuvre de Louis David (Paris, 1973), p. 157.

5 Drouais avait été candidat au Grand Prix de Rome pour la première fois en 1783. Mécontent de son tableau, La résurrection du fils de la veuve de Naïm, Drouais le coupa en deux et remit les deux morceaux à David. Celui-ci (réf. D. et G. Wildenstein, loc. cit.) décrit sa réaction et la réponse de Drouais. 
« Qu'avez-vous fait, lui dis-je, mon ami, c'est le prix que vous donnez à un autre, c'est à merveille, il y a des choses que vous ne ferez jamais mieux, c'est admirable! » « Quoi, monsieur, vous êtes content, en ce cas c'est le prix, je n'en ambitionne pas d'autre, je suis charmé qu'un autre moins riche que moi en profite, nous aurons chacun le prix qui nous convient. » Au bout du compte, aucun Prix de Rome de la peinture ne fut décerné en 1783.

6 Consulter De David à Delacroix..., Musées nationaux, op. cit., p. 398; et Jacques-Louis-Jules David, op. cit., p. 27.

7 Pour une analyse détaillée de Marius à Minturnes, et pour une bibliographie complète, nous renvoyons le lecteur aux catalogues d'exposition suivants. David et Rome, op. cit, pp. 208-209; De David à Delacroix..., op. cit, pp. 398-401; The Eye of Thomas Jefferson, (Board of Trustees, National Gallery of Art, Washington, 1976), p. 191.

8 Les illustrations d'un dessin préliminaire au Départ de Caius Gracchus et de l'estampe de Piroli sont présentées dans David et Rome, op. cit., p. 199. Pour une analyse, voir ibid., pp. 203-204. Si Le départ de Caius Gracchus avait été achevé, il aurait reflété la maturité artistique de Drouais ainsi que la fusion complète dans son art du « poussinisme » et du néo-classicisme « davidien ». Jamais achevé, Le départ de Caius Gracchus n'en exerça pas moins une influence considérable. Celle-ci est manifeste dans deux reliefs en plâtre (Paris, École des beaux-arts) de Jean-Charles Marin et de F. D. Milhomme consacrés au même sujet (exécutés pour le concours du Prix de Rome de 1801). (Réf. Philippe Bordes, « Les Arts après la Terreur. Topino-Lebrun, Hennequin et la peinture politique sous le Directoire », La Revue du Louvre (1979), p. 201.

9 De David à Delacroix..., op. cit, p. 398.

10 La plupart de ces dessins figurent dans la collection du Musée de Rennes et sont réunis en deux gros volumes reliés intitulés l'Album Drouais (inv. 74. 73.1 à 335). La plupart des dessins de Drouais (on y trouve également des centaines d'oeuvres exécutées par ses contemporains) sont signés de l'initiale « D ». Acquis en 1974, ces albums ont une histoire intéressante. Les descendants de Drouais en firent cadeau à son ami, le sculpteur Félix Fortin (1763-1832 ). À la mort de ce dernier, ils furent achetés par Pierre Maximilien Delafontaine (1774-1860), peintre, ébéniste et ancien élève de Jacques-Louis David. On ignore ce qu'il advint des albums depuis la mort de Delafontaine jusqu'en 1974. Un seul ouvrage a été consacré aux albums de Drouais: Arlette Serullaz, 
« À propos d'un album de dessins de Jean-Germain Drouais au Musée de Rennes », La Revue du Louvre, no 26 (1976), pp. 380-387.

11 La plus douteuse des oeuvres attribuées à Drouais est une autre version de La résurrection du fils de la veuve de Naïm (Aix-en-Provence, Musée Granet). Je suis d'accord avec Régis Michel (David et Rome, op. cit, p. 201) que l'attribution à Drouais de cette oeuvre (plutôt maladroite) est absurde. Presque aussi discutable est l'attribution à Drouais d'une toile de dimensions moyennes représentant un homme nu vu de dos (Musée de Rouen, donation Baderou), et une version de Marius à Minturnes (Paris, collection Ulysse Moussalli) qui est sûrement une copie. Un aspect intéressant et inattendu de l'oeuvre de Drouais fut mis en lumière par la découverte récente de deux oeuvres prometteuses: un Autoportrait (Madrid, collection privée ). Voir Juan J. Luna, « Un Autorretrato de Jean-Germain Drouais, en Madrid », Archivo Espanol de Arte, no 52 [1979], pp. 195-197), et Portrait d'un architecte (New York, collection privée). À cette liste, il convient d'ajouter diverses esquisses à l'huile qui demandent une analyse plus approfondie. Jeune guerrier offrant un sacrifice aux dieux (Musée de Carcassonne), Marius à Minturnes (?) (Musée de Rouen, donation Baderou), Sujet classique inconnu (Romaine lisant une lettre) (Musée des beaux-arts de Lille), Sujet classique inconnu (Le départ de Caius Gracchus?) (C. et F. de Jonge Antiquaires, Scy-Chazelles).

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