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Le berger Paris de Jean-Germain Drouais
par John D. Bandiera
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Notes
Les recherches qui sont à l'origine de cette étude ont été
financées grâce à une subvention générale
à la recherche de l'Université du Delaware. Je suis redevable au professeur William I. Homer du département
d'histoire de
l'art de l'Université du Delaware de son amabilité et de
son aide à ma collègue, le professeur Bonna Wescoat de m'avoir aidé à remonter aux sources antiques du Berger
Pâris ainsi qu'à Mlle Katherine Kotner de son aide inestimable
à titre d'adjointe à la recherche.
1 Pour l'étude la plus récente et la plus complète
de l'art et de la vie de Jean-Germain Drouais, nous renvoyons le lecteur
au catalogue d'exposition, David et Rome, Académie de France
(Rome), De Luca Editore, Rome, 1981, pp. 194-212. Le texte et les notices
du catalogue rédigés par Régis Michel sont une source
abondante d'informations historiques et bibliographiques. Une autre source
utile est le texte de Jacques Vilain dans le catalogue d'exposition De
David à Delacroix: La peinture française de 1774 à
1830, Musées nationaux, Paris, 1974, pp. 398-401.
2 « Nécrologie. Éloge de M. Drouais, élève
de l'Académie royale de peinture », Journal de Paris, no
119 (28 avril 1788), p. 526.
3 Drouais est probablement mort de la variole. Outre la nécrologie
du Journal de Paris (loc. cit.), un long hommage fut publié
dans Memorie per le Belle Arti (octobre 1788). Voir aussi « Éloge
historique de M. Drouais, élève de l'Académie royale
de
peinture », Mercure de France (7 juin 1788), pp. 35-40. David
érigea à la mémoire de son ami et disciple décédé
un petit mausolée (qu'il visita tous les matins) destiné
à recevoir les lettres de Drouais. (Réf. Alexandre Lenoir, Musée
des monumens français [Paris, 1806], pp. 144-145; et Jacques-Louis-Jules
David, Le peintre Louis David [Paris, 1880], p. 53). Les pensionnaires
de Drouais firent bourse commune pour ériger un monument à
Drouais dans l'église Santa Maria sur la Via Lata à Rome. Oeuvre du sculpteur Michallon, il consiste en une stèle portant
en bas relief des figures représentant la Peinture, la Sculpture
et l'Architecture qui inscrivent le nom de Drouais sous un portrait en
médaillon. Pour en savoir davantage sur le monument à Drouais,
consulter: Alexandre Lenoir, op. cit., pp. 139-147; E. E Miel, « Notice sur Jean-Germain Drouais peintre
d'histoire », Annales de la
Société libre des beaux-arts pour 1837 (Paris, 1837),
pp. 13-14; et François Bergot, « Tombeau en l'honneur de Jean-Germain
Drouais », La revue du Louvre, no 26 [1976], p. 379).
4 D. et G. Wildenstein, Documents complémentaires au
catalogue de l'oeuvre de Louis David (Paris, 1973), p. 157.
5 Drouais avait été candidat au Grand Prix de Rome
pour la première fois en 1783. Mécontent de son tableau, La résurrection du fils de la veuve de Naïm,
Drouais
le coupa en deux et remit les deux morceaux à David. Celui-ci (réf.
D. et G. Wildenstein, loc. cit.) décrit sa réaction
et la réponse de Drouais.
« Qu'avez-vous fait, lui dis-je, mon ami,
c'est le prix que vous donnez à un autre, c'est à merveille,
il y a des choses que vous ne ferez jamais mieux, c'est admirable! » « Quoi, monsieur, vous êtes content, en ce cas c'est le prix, je n'en
ambitionne pas d'autre, je suis charmé qu'un autre moins riche que
moi en profite, nous aurons chacun le prix qui nous convient. » Au bout
du compte, aucun Prix de Rome de la peinture ne fut décerné
en 1783.
6 Consulter De David à Delacroix..., Musées
nationaux, op. cit., p. 398; et Jacques-Louis-Jules David, op.
cit., p. 27.
7 Pour une analyse détaillée de Marius à Minturnes, et pour une bibliographie complète, nous renvoyons
le lecteur aux catalogues d'exposition suivants. David et Rome, op.
cit, pp. 208-209; De David à Delacroix..., op. cit, pp.
398-401; The Eye of Thomas Jefferson, (Board of Trustees, National
Gallery of Art, Washington, 1976), p. 191.
8 Les illustrations d'un dessin préliminaire au Départ de Caius Gracchus et
de l'estampe de Piroli sont présentées dans David et Rome,
op. cit., p. 199. Pour une analyse, voir ibid., pp. 203-204. Si
Le départ de Caius Gracchus avait été achevé,
il aurait reflété la maturité artistique de Drouais
ainsi que la fusion complète dans son art du « poussinisme » et du
néo-classicisme « davidien ». Jamais achevé, Le départ
de Caius Gracchus n'en exerça pas moins une influence considérable.
Celle-ci est manifeste dans deux reliefs en plâtre (Paris, École
des beaux-arts) de Jean-Charles Marin et de F. D. Milhomme consacrés
au même sujet (exécutés pour le concours du Prix de
Rome de 1801). (Réf. Philippe Bordes, « Les Arts après la
Terreur. Topino-Lebrun, Hennequin et la peinture politique sous le Directoire
», La Revue du Louvre (1979), p. 201.
9 De David à Delacroix..., op. cit, p. 398.
10 La plupart de ces dessins figurent dans la collection du Musée
de Rennes et sont réunis en deux gros volumes reliés intitulés
l'Album Drouais (inv. 74. 73.1 à 335). La plupart des dessins
de Drouais (on y trouve également des centaines d'oeuvres exécutées
par ses contemporains) sont signés de l'initiale « D ». Acquis en
1974, ces albums ont une histoire intéressante. Les descendants
de Drouais en firent cadeau à son ami, le sculpteur Félix
Fortin (1763-1832 ). À la mort de ce dernier, ils furent achetés
par Pierre Maximilien Delafontaine (1774-1860), peintre, ébéniste
et ancien élève de Jacques-Louis David. On ignore ce qu'il
advint des albums depuis la mort de Delafontaine jusqu'en 1974. Un seul
ouvrage a été consacré aux albums de Drouais: Arlette
Serullaz,
« À propos d'un album de dessins de Jean-Germain Drouais
au Musée de Rennes », La Revue du Louvre, no 26 (1976),
pp. 380-387.
11 La plus douteuse des oeuvres attribuées à Drouais
est une autre version de La résurrection du fils de la veuve
de Naïm (Aix-en-Provence, Musée Granet). Je suis d'accord
avec Régis Michel (David et Rome, op. cit, p. 201) que l'attribution
à Drouais de cette oeuvre (plutôt maladroite) est absurde.
Presque aussi discutable est l'attribution à Drouais d'une toile
de dimensions moyennes représentant un homme nu vu de dos (Musée
de Rouen, donation Baderou), et une version de Marius à Minturnes (Paris, collection Ulysse Moussalli) qui est sûrement
une copie. Un aspect intéressant et inattendu de l'oeuvre de Drouais
fut mis en lumière par la découverte récente de deux
oeuvres prometteuses: un Autoportrait (Madrid, collection privée
). Voir Juan J. Luna, « Un Autorretrato de Jean-Germain Drouais, en Madrid », Archivo
Espanol de Arte, no 52 [1979], pp. 195-197), et Portrait
d'un architecte (New York, collection privée). À cette
liste, il convient d'ajouter diverses esquisses à l'huile qui demandent
une analyse plus approfondie. Jeune guerrier offrant un sacrifice aux
dieux (Musée de Carcassonne), Marius à Minturnes (?)
(Musée de Rouen, donation Baderou), Sujet classique inconnu (Romaine lisant une
lettre) (Musée des beaux-arts de Lille),
Sujet classique inconnu (Le départ de Caius Gracchus?) (C. et F. de
Jonge Antiquaires, Scy-Chazelles).
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