au service de l'éducation
Déjà au début du siècle le Séminaire souhaitait se doter d'une salle académique où pourraient se dérouler les concerts, pièces de théâtre ou d'autres événements. Il en fut particulièrement question lors de la construction de l'Aile de la façade en 1907. Le Collège de L'Assomption en avait bien une, lui, et elle n'avait coûté que 6000 dollars! Avant la construction de l'aile Bonin, en 1925-1926, les spectacles ont eu lieu dans la salle de récréation. |
La grande époque du Séminaire La grande séance de fin d'année était depuis toujours une tradition à Joliette, comme d'ailleurs dans les autres collèges classiques. Mais le sommet des représentations théâtrales se situe entre les années 1930 et 1950. |
La rencontre à une même époque de professeurs amoureux de l'art, d'artistes, de musiciens, d'écrivains, de spécialistes en art dramatique, tels que les pères Wilfrid Corbeil, Cléophas Dumontier, Louis-Joseph Lefebvre, Gustave Lamarche, Antonin Lamarche, Gaston Pinard et l'abbé Eugène Dumontier, a donné lieu à des réalisations et à des spectacles de grande envergure, qui ont illustré ce que l'on a appelé la grande époque du Séminaire de Joliette.
En 1937, le père Louis-Joseph Lefebvre, un des principaux animateurs du théâtre au Séminaire, trace dans le journal L'Estudiant une rétrospective des vingt dernières années de théâtre étudiant (1917-1937). Il y montre le rôle du théâtre dans l'éducation, dans le langage, le bon parler, dans la formation du goût, etc. Vingt années de théâtre au
Séminaire de Joliette |
La représentation du spectacle Jonathas (texte du père Gustave Lamarche, décor du père Wilfrid Corbeil et musique de Gabriel Cusson) obtint un grand succès et la publicité qui s'ensuivit augmenta, dit-on, le nombre des élèves l'année suivante. Les critiques parues dans L'Estudiant encensent autant le théâtre chrétien si florissant en France que l'interprétation des nombreux comédiens et choristes.
L'oeuvre du
Père Lamarche et la critique : Jonathas |
Du régisseur aux mécanos
Dans la fabrication des décors, la mise du point de l'éclairage, le choix des costumes, le régisseur de la salle académique (ici le père Wilfrid Corbeil), avait besoin de nombreux collaborateurs bénévoles. On appelait ces élèves mécanos. Les avez-vous vus en action?
L'envers du
décor: les mécanos |
Oedipe-Roi (1940) |
En 1940, on avait joué Oedipe-Roi de
Sophocle. La photographie des choeurs illustra le prospectus du Séminaire. Le programme des Fêtes de Centenaire de 1947 rappelle que les pièces qui ont consacré la réputation du Séminaire sont: Athalie, Cyrrano de Bergerac, Jonathas, Oedipe-Roi, Madame Capet, Le Comédien et la Grâce. |
La présentation des pièces de théâtre fournit plus d'une fois au père Corbeil l'occasion d'illustrer ses talents de décorateur. Jusqu'à la fin des années 1950, les garçons interprétaient les rôles féminins.
La petite fille
aux allumettes |
L'année 1943, alors que sévissait la Deuxième Guerre mondiale, on rendit un hommage particulier aux militaires, comme le relate Raymond Locat dans L'Estudiant.
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En plus des spectacles présentés par les élèves, la salle académique du Séminaire permit aux élèves, ainsi qu'à la population de Joliette et de la région, de voir jouer les meilleures troupes de théâtre.
Les Fastes du Centenaire de 1947
L'enseignement des arts et de la musique atteignit son sommet dans un spectacle à grand déploiement, le Pageant du Centenaire, qui fut présenté à plusieurs reprises sur un immense théâtre élevé en plein air et devant une estrade de 10 000 places. |
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Ode à Barthélemy Joliette de
Roland Brunelle, c.s.v.
Chorale et orchestre du Centenaire
Direction: Roland Brunelle, c.s.v.
Extrait musical en Real Audio
Cette année-là, on rend hommage aux pionniers...
...et on voit l'avenir en grand.