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Le début des années 90 est marqué par une période de récession. La culture est un secteur particulièrement touché. Les artistes de la Colombie-Britannique n'ont alors aucune association qui puisse les représenter. Tentant de pallier ce manque, le Bureau des affaires culturelles publie mensuellement le Trait d'union culturel pour faire le lien entre ces artistes. Ils se réunissent de façon informelle tous les premiers lundis du mois pour discuter et échanger.

Devant l'absence complète d'association qui prenne en charge les intérêts de ce secteur, devant l'absence de développement cohérent de la culture et le manque absolu de représentation et de visibilité de la culture et des artistes francophones, la Fédération des Franco-colombiens met sur pied la toute première politique de développement culturel francophone de Colombie-Britannique. Ainsi, le 8 mars 1992 sont adoptées 25 recommandations qui permettront de mettre en œuvre la nouvelle politique. Elle est fondée autour de trois outils : un Conseil culturel et artistique, porte-parole officiel provincial des associations oeuvrant dans le domaine culturel; un Comité de la programmation, chargé de mettre en application les politiques culturelles et enfin, le regroupement des artistes, qui sera le porte-parole officiel des artistes et permettra une meilleure concentration du milieu. Au centre de ces trois associations se trouve le Bureau des affaires culturelles, chargé de coordonner leur travail et de gérer les programmes au niveau provincial.

En 1993, le Bureau profite des réunions mensuelles entre artistes pour leur proposer une concertation sur l'idée d'officialiser leurs rencontres et de fonder une association. Cette démarche n'aboutit pas, et l'absence de représentation directe des artistes dans tous les grands dossiers provinciaux et fédéraux continue.
Un nouvel événement majeur débute en 1992 : le premier Gala provincial de la chanson francophone de la Colombie-Britannique, servant de tremplin à de jeunes musiciens franco-colombiens.

En 1996 a lieu la signature de la première Entente Canada-communauté qui a des répercussions dans le domaine de la culture. Tout
le Gala provincial de la chanson
d'abord, le Conseil culturel et artistique est officiellement créé. Regroupement provincial des associations francophones à programmation culturelle et artistique, le C.C.A. offre notamment des programmes de soutien aux activités et manifestations culturelles de la communauté. Son aide permet de faciliter la présentation de spectacles et la diffusion de produits culturels. Mais aussi, les budgets alloués à la culture ont permis le renforcement de festivals et événements déjà connus : le Festival du Bois, le Festival d'été de Vancouver, le Gala provincial de la chanson francophone, le Festival théâtre jeunesse, la possibilité d'organiser des spectacles en région, la mise sur pied d'ateliers d'art dramatique dans les écoles et un programme d'appui aux diffuseurs de culture.

Les objectifs prioritaires de la deuxième entente en matière de culture s'inscrivent dans la lignée de ce qui a été réalisé au cours de la première entente: maintenir les événements actuels et en développer des nouveaux, renforcer les organismes et les structures du secteur visuel, et mettre en place un réseau de diffusion des arts et spectacles.

Aujourd'hui, la culture francophone est présente, vivante et dynamique. Elle est, en plus, appréciée des autres communautés. Il existe actuellement une large concentration d'artistes francophones dans la province. Œuvrant dans tous les domaines de l'art, la majorité d'entre eux se concentrent néanmoins dans les arts visuels et d'interprétation. Malgré tout, différents problèmes se posent : il n'y a toujours pas de rassemblement des artistes francophones qui puisse augmenter leur visibilité; le marché culturel est relativement petit et si un artiste veut se développer, il devra sortir des frontières de la province. Enfin, problème qui ne se pose pas uniquement pour les francophones, il n'y avait jusqu'à récemment aucune politique d'aide aux diffuseurs de la culture.
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