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l'industrie du bois comme développement communautaire : 1900-1911
À l'aube du 20e siècle, la population francophone de la province est devenue largement minoritaire. Elle n'en demeure pas moins présente et active. Dans le désir constant de défendre son identité à travers sa langue et sa culture, dans le besoin d'affirmer ses droits, elle continue à s'organiser en une communauté.
Poste de prestige, le tout premier Lieutenant-Gouverneur de la province, nommé en 1900 pour 6 années, est francophone. D'origine française, Pierre de Marval de Lobinière était avocat de formation. Avant d'être nommé premier représentant officiel de la Reine en Colombie-Britannique, il fut Premier ministre de la province du Québec de mars 1878 à octobre 1879 puis ministre du Revenu en 1896.

Un organisme socio-culturel francophone, le premier de la province, est fondé en 1905. L'Union des Canadiens français de Vancouver
Marval de Lobinière
voit le jour, dans le but de réunir les francophones de la région.

Mais surtout, ces dix premières années voient se profiler un tout nouveau moteur du développement communautaire. Après la traite des fourrures, c'est le bois qui joue un rôle déterminant dans l'implantation plus accrue des francophones dans ce bout de monde. L'industrie forestière croît. Le besoin de main d'œuvre se fait sentir. En 1909, la Canadian Western Lumber Co., devenue plus tard la Fraser Mills, décide de recruter une main d'œuvre essentiellement canadienne-française, réputée pour son expérience du
métier de bûcheron. Réunis en une communauté soudée regroupée autour de l'église, ces travailleurs représentaient une force de travail stable et laborieuse aux yeux de la compagnie qui connaissait alors d'énormes problèmes avec ses employés d'origines diverses.
Fraser Mills

En 1909, plusieurs familles débarquent du Québec sous contrat pour la Compagnie. Ces quelques centaines de québécois s'installent aux alentours de Coquitlam. Leur arrivée est difficile. Sans eau ni électricité, ils ont la vie dure. Un train leur sert d'habitation pendant plusieurs mois, le temps de construire leur quartier, baptisé Maillardville. Mais avant tout autre édifice, priorité est donnée à l'école, puis à l'église et au presbytère. L'année suivante, un nouveau contingent francophone vient agrandir le village, suivi de plusieurs familles de nouveaux francophones, attirés par l'établissement d'une communauté et par les possibilités de travail dans le moulin à bois.

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