En 1950, les francophones sont établis. Plus d'un siècle de présence fut
nécessaire pour qu'ils puissent se doter de paroisses et d'écoles, d'hôpitaux,
de cercles culturels, de caisses populaires… Ils sont maintenant de mieux
en mieux organisés aux niveaux local et provincial, et donc mieux représentés.
Cette
apparente harmonie ne témoigne cependant pas de l'environnement inégal, voire
inamical dans lequel ils vivent.
En
1950, une délégation de Maillardville se rend auprès du gouvernement provincial
à Victoria. Elle réclame la gratuité des services médicaux, des manuels
scolaires et du transport pour les élèves en plus de l'exemption de l'impôt
foncier. Le gouvernement se limitera aux manuels scolaires.
Fatiguées
d'avoir à se battre continuellement pour le maintien de leurs écoles, fatiguées
de ne pas parvenir à les faire reconnaître, les deux paroisses de Maillardville
ferment leurs institutions. La commission scolaire catholique se met en
grève ; elle le sera pendant un an. (voir
éducation)
Ces
luttes scolaires ne sont pas la cause unique des jours noirs des paroisses
de Maillardville. La municipalité de Coquitlam "réalise" être dans l'illégalité
depuis 1909. Elle n'avait pas le droit d'exempter les écoles catholiques
des taxes foncières. En 1954, elle demande alors le paiement rétroactif
de ces impôts pour une période de 44 ans ! ! Face aux refus successifs de
payer, Coquitlam saisit les écoles et les églises de Maillardville. Ces
dernières céderont finalement, exhortées par les autorités ecclésiastiques.
C'est en tout 10 795 dollars qui seront versés à la municipalité.