Malgré une certaine hostilité ambiante, les francophones parviennent à avancer dans leurs dossiers chauds. L'année 1969, cependant, leur apportera une aide considérable. C'est l'année de l'adoption de la Loi sur les langues officielles. (voir politique) Suite à cette loi, le gouvernement fédéral amorce une politique de subventions aux provinces visant différents objectifs selon deux axes : l'éducation en langue officielle minoritaire et l'action socioculturelle. Les francophones de Colombie-Britannique ont droit à ces subventions. Cette arrivée subite d'argent prend la Fédération au dépourvu... au moment où elle cherchait à réorienter son action. Elle décide d'attribuer une partie des fonds

qu'elle reçoit à la formation : entre 1969 et 1972, des cours intensifs d'animation, de leadership, de dynamique de groupes seront dispensés à Vancouver, Victoria, Maillardville et Prince George. En tout, 600 personnes y participent; elles redynamisent ainsi la francophonie colombienne sur une grande partie du territoire.

Pendant ce temps, réunie à son assemblée générale, la Fédération décide de former un comité de réorganisation pour revoir ses structures administratives. Elle doit et veut incarner le regroupement de toutes les institutions avec une représentation effective et une orientation commune. Elle doit être perçue comme le cadre de travail de la collectivité de langue française. Concrètement, le comité formé est chargé de proposer une nouvelle structure et orientation pour mai 1971.