Découverte d'une terre promise
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À son arrivée à la mission, le colon devait se choisir un quart de terre sur lequel il installait une tente. Celle-ci lui était d'un grand secours pendant la construction de sa cabane de bois rond. Avant de commencer les travaux d'amélioration, il devait enregistrer son terrain au Bureau des terres du Dominion. Les papiers fédéraux en main, il pouvait alors se mettre à l'ouvrage. Tout d'abord, il abattait les broussailles et nettoyait le lieu pour y construire sa future demeure qui n'avait que très rarement des fenêtres et un plancher. Le toit était habituellement fabriqué à l'aide de branches de bois et de boue. Quant au mobilier, il était très simple : un poêle, des bûches servant de chaises et de table, une couverture déposée à même le sol et une nappe en guise de drap. Il n'y avait ni armoire, ni étagère. Parfois, les colons n'avaient pas les moyens de s'acheter du kérosène pour leurs lampes à huile et se servaient donc de la lueur du poêle pour éclairer leur maison.

Premiers colons à Falher, 1913
En ce qui concerne la nourriture, le lièvre était le mets principal de plusieurs colons. Sans lui, certains colons seraient probablement morts de faim. Les habitants de la région chassaient également la perdrix, le canard, la poule de prairie ou le gros gibier. Ainsi, ils avaient toujours de quoi manger même si l'argent venait à manquer. Pendant que leurs hommes étaient partis à la chasse, les femmes se réunissaient et échangeaient entre elles leurs recettes pour préparer ces viandes sauvages. Par contre il ne faut pas croire que les colons vivaient uniquement de la chasse et de la culture de leurs champs. À l'occasion, ils se rendaient à Athabasca Landing pour y acheter des produits tels que la farine, le sucre, le thé, les allumettes, le kérosène, le lard salé, la graisse, etc. S'ils avaient assez d'argent, ils pouvaient également acheter des fruits séchés.

Au village, le courrier était distribué deux fois par mois. Le bureau de poste était par contre ouvert de 8h00 à 18h00, six jours par semaine, puisqu'il servait également de bureau d'enregistrement; les familles s'y rendaient pour inscrire leurs nouveau-nés dans les registres du village. À cette époque, la plupart des bébés naissaient à la maison. De plus, certains colons devaient s'y rendre pour ramasser leurs colis. Les gros colis ou les boîtes arrivés par messagerie Express ou par fret étaient seulement livrés aux habitants du village.

Au début de la colonie, il n'y avait ni hôpital, ni médecin dans la région. Le premier médecin de campagne, le Dr Gauthier, arriva en 1918. Avec une garde-malade, il examinait souvent les enfants pour les amygdales, les dents ou les yeux. Lors des grandes épidémies ou des consultations de masse, le médecin utilisait la grande salle du couvent comme clinique médicale. De plus, il rendait visite aux malades et se déplaçait en tout temps, de jour comme de nuit, en buggy ou en Ford Model-T et ce, sans véritable garantie de rémunération. Les colons infortunés payaient très souvent ses services en lui offrant une poule, de la nourriture, etc. Le médecin de campagne portait également différents chapeaux. Selon le problème de son patient, il pouvait agir comme psychologue, gynécologue-obstétricien, chirurgien, voire même comme dentiste. Cependant, même s'il arrachait les dents, il ne pouvait pas faire de dentiers. La personne envoyait alors une somme de 5 $ à une clinique d'Edmonton qui, par la suite, lui envoyait une sorte de gomme avec laquelle le colon devait prendre lui-même ses empreintes dentaires. Ensuite, la clinique lui préparait son dentier.

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À cette époque, les colons recyclaient énormément, faisant du linge à partir de vieux sacs de farine, de sucre ou de sel faits de coton. Avant de les utiliser, les sacs étaient lavés et blanchis dans une préparation caustique. Puis, les femmes les transformaient en taies d'oreiller, en draps, en linges à vaisselles, en sous-vêtements d'enfants, en tabliers brodés et même en robes pour les fillettes. Même les journaux étaient recyclés et devenaient du papier de toilette. Et que dire de la broche à foin qui servait à réparer tout ce qui se brisait.

Première chapelle de Donnelly, 1918
Avant que la première chapelle fut construite en 1914, la messe avait lieu chez l'un ou l'autre des colons. Tous les fidèles s'entassaient dans la petite cabane et écoutaient attentivement le curé prêcher la Bonne Parole. Après la messe, les paroissiens s'empressaient de demander la bénédiction du prêtre. Puis, une fois son sermon terminé, le prêtre allait porter la communion aux paroissiens incapables d'assister à la messe quotidienne en raison d'une maladie ou de leur âge. Il faisait également des tournées paroissiales et profitait alors de l'occasion pour remplir les registres religieux, parler et répondre aux questions de ses fidèles et recueillir la dîme ou l'aumône.

Des ponts et des ponceaux étaient construits selon les besoins. Les voies de communication étaient généralement en bon état, mais s'il se mettait à pleuvoir ou à neiger, les chemins devenaient impraticables. Les routes étaient nivelées, mais elles n'étaient malheureusement pas gravelées ou macadamisées. Au début du siècle dernier, le moyen de transport le plus utilisé par les colons était la charrette à laquelle étaient attelés des chevaux. S'ils devaient partir en voyage, les habitants pouvaient prendre le train puisque trois desservaient la grande région de Rivière-la-Paix. Premièrement, le Edmonton/Duvengan/British Columbia allait jusqu'à Sawridge à l'autre bout du Petit lac des Esclaves puis jusqu'à la Rivière-la-Paix à partir de 1915. Le chemin de fer Canadian Northern allait jusqu'à Athabasca Landing pour ensuite se diriger vers Rivière-la-Paix. Un autre embranchement partant d'Edmonton atteignait également la Rivière Macleod puis allait vers le Lac Esturgeon et Grande Prairie. Les gens de Grande Prairie utilisaient régulièrement le Grand Tronc Pacifique qui passait par Edson.

En plus de travailler au chantier l'hiver, d'ensemencer leurs champs l'été, de faire les récoltes l'automne et deMoulin à scie participer aux corvées communautaires, les colons pouvaient avoir un emploi au moulin à scie. C'est en avril 1916 que Philias Maisonneuve déménagea son moulin de Rich Valley à Donnelly. L'arrivée du moulin contribua énormément au développement de la région et offrit du travail à plusieurs habitants durant de nombreuses années. La scierie fut fonctionnelle à partir de juin 1916.

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