La paroisse Saint-Joachim d'Edmonton, Alberta, Canada

Première chapelle

En 1862, le père Lacombe réussit à obtenir un frère oblat dans le but d'établir la première école pour les enfants du Fort Edmonton. Le 15 septembre 1862, il écrivait à Mgr Taché : « Le frère Scollen n'a pas encore commencé l'école ici. Le bourgeois Christie, qui craint le gouverneur Dallas, m'a refusé de lui donner pension. Quoique tout le monde désire beaucoup l'école, personne ne s'empresse guère de m'aider. Dans quelques jours, j'espère, tout sera arrangé. »

Deux mois plus tard, il écrivait : « Le frère Scollen fait toujours l'école au Fort et il réussit bien. Il prend pension chez James Cunningham et je puis vous assurer qu'il est très bien traité. » Outre l'anglais et un peu de français, Mgr Taché lui avait imposé au programme scolaire l'enseignement du catéchisme, du chant d'église et de la manière de servir la messe. Une trentaine d'enfants fréquentaient régulièrement l'école.

Tout alla bien pendant quelques années. M. Christie ne cacha pas sa très grande satisfaction des résultats obtenus par le frère Scollen. Ce dernier, dans ses lettres à Mgr Taché, louait sans restriction les enfants pour leur assiduité et leur intelligence. Toutefois, comme il le signalait en mai 1867 à Mgr Taché, « une grande disette qui a sévi depuis peu a fait un tort immense à mon école. Le maître du Fort, ne pouvant pas nourrir tout le monde qui travaille pour lui, renvoya plusieurs familles de sorte que ma classe est bien petite à présent. » En 1868, l'école de la Mission Saint-Joachim fut fermée faute d'enfants catholiques pour la fréquenter et le frère Scollen quitta le Fort pour aller demeurer à la mission de Saint-Albert.