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Les Premières nations et les Inuits
Les origines
Les ancêtres des Premières nations et des Inuits du Canada commencent leur migration vers l'Amérique du Nord il y a environ 15 000 à 20 000 ans. On croit qu'ils seraient venus par le détroit de Béring et peut-être aussi par le Groenland. À l'arrivée des Européens, plus de 55 peuples sont établis dans tout le Canada.
Au début, les Européens ont besoin des Autochtones et ils entretiennent des rapports équitables avec eux lors des échanges. Plus tard, à mesure que le nombre d'Européens venus s'établir en Amérique du Nord grandit, les choses changent. On n'est plus aussi aimable à l'endroit des Premières nations et des Inuits. On leur prend une grande partie de leurs terres.
Pire encore, les maladies apportées par les Européens déciment jusqu'à 75 % des Premières nations. De nombreux colons européens s'attendaient à ce que les Autochtones s'adaptent à eux ou disparaissent. Certaines nations, notamment les Béothuks, ont disparu.
Demasduit, ou Mary March
Une femme béothuque, capturée au mois de mars 1819, est emmenée à St. John's (Terre-Neuve). On lui donne le nom de Mary March. Elle apprend un peu d'anglais et parle de son très jeune enfant. Lorsque les gens se rendent compte qu'elle a un enfant, ils pressent le gouverneur Hamilton de la rendre à son peuple. Déjà malade, elle meurt en cours de route, en 1820. Le capitaine Buchan, qui la raccompagnait, laisse sa dépouille à l'endroit où elle a été capturée.
Cinq ans plus tard, William Cormack, à la recherche du dernier Béothuk, trouve une sépulture contenant la dépouille de Mary, vêtue de la robe en mousseline qu'on lui avait donnée. Deux autres dépouilles s'y trouvent également : celle de son mari, tué en tentant de la sauver et son bébé, mort deux jours après sa capture.
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Dessins béothuks de Shawnadithit représentant une variété de sujets -- tasses, lances, etc. Droit d'auteur/Source |
La dernière représentante des Béothuks
Capturée en 1824, Shawnadithit travaille pendant cinq ans comme domestique dans une colonie anglaise. Les gens l'étudient pour en apprendre plus sur les Béothuks. William Cormack, un explorateur qui s'inquiète du risque de disparition des Béothuks, apprend tout ce qu'il peut sur l'histoire de ce peuple, surtout à partir des dessins détaillés qu'elle réalise, étant donné qu'elle ne parle pas beaucoup l'anglais. En 1829, elle succombe à la tuberculose à 26 ans. Elle était la dernière représentante des Béothuks. Ce peuple n'existe plus aujourd'hui.
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Lorsque Shawnadithit meurt en 1829, son crâne et son cuir chevelu sont placés dans une boîte en métal et envoyés au Royal College of Physicians à Londres, en Angleterre.
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La médecine par les plantes
William Cormack dresse une liste de remèdes autochtones naturels dans son livre portant sur un voyage qu'il a fait à Terre-Neuve. Par exemple, il mentionne que le jus extrait des racines du nénuphar blanc soulage la toux lorsqu'on le boit.
W. E. Cormack, A Journey Across the Island of Newfoundland in 1822, Londres, Longmans; Toronto, Green and Co., 1928, p. 73.
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