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RELIGIEUSES

Soeurs de la Charité (Soeurs Grises)


Arrivée à Notre-Dame des Victoires, 26 août 1862

À la fin de l'été 1860, après huit années d'efforts laborieux, le père Tissot et le père Maisonneuve voient enfin leur mission acquérir une assise tant matérielle que religieuse et devenir de plus en plus viable. Ils avaient construit une maison en pierre de deux étages, mesurant 30 pieds par 50 pieds. Il était temps de penser aux pauvres autochtones du Lac La Biche et de leur offrir une bonne école et, au moment opportun, un orphelinat. Pour aider une génération, il est nécessaire de s'occuper des jeunes; ce qui est impossible sans une école gérée par un esprit sage et chrétien.

Les pères ont donc pensé à amener les sœurs à la mission Notre-dame des Victoires. L'évêque Taché a demandé à la supérieure générale des Sœurs de la Charité de Montréal d'envoyer un petit groupe d'entre elles au Lac La Biche. Trois sœurs ont reçu leur ordres d'obéissance et se sont préparées à partir au loin dans ces territoires prêts à être explorés, heureuses de coopérer avec les pères de l'institution catholique.

Au début du mois de mai, en 1862, le père Maisonneuve est parti avec quelques hommes pour le fleuve rouge afin d'y rencontrer les sœurs. Il y est arrivé après un voyage de 32 jours.

Les trois sœurs ont fait en premier le voyage de Montréal jusqu'au Lac La Biche avec une halte à Saint-Boniface où elles ont visité la Révérende Soeur Supérieure Guenette, la sœur Daunais et la sœur Tisseur. Là, une jeune fille canadienne, Marie Marguerite Lalonde, leur a supplié de l'amener avec elles. Celle-ci se dévouerait aussi aux missions indiennes. Le 30 mai 1862, les sœurs de Montréal sont parties pour Saint-Boniface. Elles y sont arrivées le 7 juin 1862 après un voyage sans péripéties. Elles ont pu apprécier leur visite d'un mois avec les sœurs de Saint-Boniface, quittant cette région pour l'inconnu, le Lac La Biche, le 8 juillet 1862.

Le voyage au Lac La Biche devint rapidement une expédition. Chacune des sœurs était responsable de son propre chariot avec ses propres boeufs; chaque boeuf avait un nom : Raille (caille), Brandy, Wapouce (lapin) et Corbeau (corneille). De tels jolis noms ne permettaient cependant pas de renoncer à aiguillonner le bétail pour pouvoir continuer leur voyage.

Inutile de préciser que le voyage était long, difficile et pénible mais il y avait des moments plus agréables; beaucoup d'anecdotes amusantes détaillées dans leurs journaux rendent la lecture fascinante. De façon générale, le voyage se passer bien sauf lorsqu'un accident dans lequel un chariot s'est retourné entre le fort Carlton et le fort Pitt.

Marie Marguerite a souffert d'une contusion à la jambe. Puis, une pluie torrentielle qui, malgré l'accident, semble avoir intensifié plutôt que nuît à l'hilarité du moment.

Leur arrivée au Lac La Biche était une surprise pour tous étant arrivées à la mission tard dans la nuit. La cérémonie n'était ni longue ni raffinée. Les sœurs étaient fatiguées et se sont installées dans leur chambre non meublée avec comme seule lumière une lanterne. Elles étaient prêtes pour un repos bien mérité.

School 3L'arrivée des sœurs à cette mission a agité les habitants qui voulaient les voir, leur parler et surtout les observer. Ceci s'explique car on avait expliqué que les sœurs étaient des femmes qui priaient, que Dieu aimait beaucoup, qu'il fallait les aimer, les respecter et qu'on ne pouvait les épier à leurs fenêtres. Un avertissement qui était opportun en effet, car les soeurs ne pouvaient pas avoir de suite des rideaux pour leurs fenêtres.

Une fois au Lac La Biche, les sœurs se sont consolées en voyant les autochtones se grouper autour de la mission. Au cours de l'été, dix nouvelles maisons étaient construites et les sœurs se sont rendues compte qu'il y avait assez de travail pour leur zèle. Elles ont courageusement pris leurs fonctions partageant le travail dans un esprit de la charité mutuelle. Elles ont pris la responsabilité de s'occuper de la chapelle, de la sacristie, des garde-robes des missionnaires, des cuisines et de l'école. Souvent aussi, selon leurs capacités physiques, elles aidaient dans la ferme qui se développait de plus en plus. Cependant le but principal de la constitution de leur ordre était la gestion juste des écoles, des hôpitaux et des orphelinats.


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